Rein Sanction
Broc's Cabin |
Label :
Sub Pop |
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"Celebrate Class of '91", proclame la banderole au-dessus de l'entrée de la salle des fêtes...
Nous voilà, vieux cons rassemblés à comparer ce que sont devenues nos vies, en sirotant un mojito royal (c'est celui avec du champagne à la place de l'eau gazeuse). Juriste, instit, coursier, secrétaire, vétérinaire, employé de banque, ... On était jeunes et rebelles, nous voici passés de l'autre côté de la force. Les jeans troués et les baskets ont été remplacés par des pulls à col en v et des ballerines. Buvons un autre mojito pour croire encore que les rêves et la naïveté sont permis.
La morosité nostalgique était en train de m'envahir lorsque mon pote Jimmy vint me taper sur l'épaule: -"Eh Happy, viens on se rapproche de la scène, ce groupe va te plaire!". Après avoir vu le spectacle des anciennes pom-pom girls, je n'avais plus beaucoup d'espoir quant au déroulement de la soirée. -"Ok, ok".
Et voici Rein Sanction qui débarque: jeans pourris, chemises en flanelle, cheveux longs dégueulasses. Mon cœur s'emballe dès les premières notes... ça ressemble bien un peu à Dinosaur Jr s'il faut une référence: voix traînante et nonchalante, guitare affûtée et fuzz à fond. Je suis conquise, c'est clair. En 2 secondes, je suis comme téléportée au début de ces très chères années 90. Mais Rein Sanction n'est pas qu'une copie de Dino comme je le pensais au départ. Ils ont un truc à eux: un ajout subtil de reverb (subtil j'ai dit, on est plus dans années 80, faut pas déconner) et quelques passages versant légèrement vers un shoegaze noisy et la recette est complète. Mais j'allais presque oublier un point essentiel de leur musique: c'est bancal comme je l'aime. On se demande parfois comment le guitariste arrive à retomber sur ses pattes et en même temps sur la ligne principale, tant les détours paraissent parfois presque improvisés. La voix est, par moment, carrément lointaine mais comme pour tout amateur d'indie rock 90's, pour moi ça fonctionne parfaitement.
Mon pote Jimmy a finalement bien fait de me sortir de ma léthargie contemplatrice de la disparition de notre jeunesse. Tant qu'on peut y replonger tête en avant, les rebelles peuvent bien devenir banquiers en costards à la place d'anars.
Sinon c'est un album grunge, avec de bonnes guitares, des chouettes mélodies et un chanteur qui chante pas très bien mais mieux que J Mascis.
Nous voilà, vieux cons rassemblés à comparer ce que sont devenues nos vies, en sirotant un mojito royal (c'est celui avec du champagne à la place de l'eau gazeuse). Juriste, instit, coursier, secrétaire, vétérinaire, employé de banque, ... On était jeunes et rebelles, nous voici passés de l'autre côté de la force. Les jeans troués et les baskets ont été remplacés par des pulls à col en v et des ballerines. Buvons un autre mojito pour croire encore que les rêves et la naïveté sont permis.
La morosité nostalgique était en train de m'envahir lorsque mon pote Jimmy vint me taper sur l'épaule: -"Eh Happy, viens on se rapproche de la scène, ce groupe va te plaire!". Après avoir vu le spectacle des anciennes pom-pom girls, je n'avais plus beaucoup d'espoir quant au déroulement de la soirée. -"Ok, ok".
Et voici Rein Sanction qui débarque: jeans pourris, chemises en flanelle, cheveux longs dégueulasses. Mon cœur s'emballe dès les premières notes... ça ressemble bien un peu à Dinosaur Jr s'il faut une référence: voix traînante et nonchalante, guitare affûtée et fuzz à fond. Je suis conquise, c'est clair. En 2 secondes, je suis comme téléportée au début de ces très chères années 90. Mais Rein Sanction n'est pas qu'une copie de Dino comme je le pensais au départ. Ils ont un truc à eux: un ajout subtil de reverb (subtil j'ai dit, on est plus dans années 80, faut pas déconner) et quelques passages versant légèrement vers un shoegaze noisy et la recette est complète. Mais j'allais presque oublier un point essentiel de leur musique: c'est bancal comme je l'aime. On se demande parfois comment le guitariste arrive à retomber sur ses pattes et en même temps sur la ligne principale, tant les détours paraissent parfois presque improvisés. La voix est, par moment, carrément lointaine mais comme pour tout amateur d'indie rock 90's, pour moi ça fonctionne parfaitement.
Mon pote Jimmy a finalement bien fait de me sortir de ma léthargie contemplatrice de la disparition de notre jeunesse. Tant qu'on peut y replonger tête en avant, les rebelles peuvent bien devenir banquiers en costards à la place d'anars.
Sinon c'est un album grunge, avec de bonnes guitares, des chouettes mélodies et un chanteur qui chante pas très bien mais mieux que J Mascis.
Très bon 16/20 | par Happy friday |
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