Shannon Wright
Paris [Café De La Danse] - mercredi 01 mars 2017 |
Au départ, je ne devais pas aller voir Shannon Wright au Café de la Danse en cette soirée du mercredi 1er mars. Je ne devais que passer par Paris, le temps d'une soirée, le lundi précédent, pour assister au concert de Band of Horses à l'Élysée Montmartre. Et finalement, le destin a fait que j'y suis resté toute la semaine, à faire mon touriste dans les rues, parcs et divers musées de la capitale. Il est bien pratique, le destin. Bref, j'en ai donc aussi profité pour aller voir Shannon sur scène.
J'avais lu suffisamment de chroniques de concerts (notamment sur ce site) de la dame pour savoir que j'allais en prendre plein la vue et les oreilles. Et, ne prolongeons pas cet insoutenable suspens plus longtemps, ce fut effectivement le cas. De ces moments qui vous scotchent, vous marquent l'esprit pour longtemps.
Le Café de la Danse se remplit au fur et à mesure, il est bien plein quand débute la première partie, assurée par Louise Roam. La jeune femme bidouille ses claviers et en sort des sons ma foi agréables. Les jeux de lumières sont particulièrement réussis. Chaleureusement applaudie par une salle maintenant pleine, elle laisse la place à la reine de la soirée, Shannon, qui s'installe directement au piano. Le silence se fait alors que les premières notes de "Defy This Love", de son très bon Let In The Light de 2007, se font entendre. Premier morceau, première claque. Le son est parfait, Shannon est tout de suite parfaitement en voix, et les deux musiciens qui l'accompagnent ne sont pas en reste, un batteur surpuissant et un discret mais néanmoins très efficace guitariste-claviériste (qui assure aussi les chœurs à l'occasion). D'emblée, l'ambiance si particulière qui semble se dégager des concerts de Shannon, et dont la plupart des chroniques à ce sujet s'en font l'écho, s'installe. La salle est captivée, Shannon nous illumine de sa poignante noirceur. Dès lors, on sait déjà que l'on va assister à un grand concert. Au piano durant les premières chansons de la soirée, elle se munit ensuite de sa guitare et se place au milieu de la scène. On ne distingue pas davantage son visage que lorsqu'elle était assise, sa chevelure lui barrant le visage la plupart du temps, laissant cependant parfois apparaître furtivement ses lèvres maquillées d'un rouge profond. Une tempête bruitiste, véritablement noise, se déclenche alors, son son de guitare délicieusement rouillé si caractéristique emportant tout sur son passage. Shannon est un volcan en éruption, une tempête qui se déchaîne devant nos yeux. Bien que galvaudée, l'expression "faire corps avec sa musique" prend ici tout son sens: Shannon est incapable de faire autrement que de vivre intensément sa musique sur scène. Et c'est cela qui la rend si émouvante, si vraie, si réelle. Et qui fait que ses concerts sont aussi bouleversants, puissants, et incroyables à vivre. Et l'on se retrouve à partager avec elle ce moment unique qu'elle nous offre, à vivre intensément cette musique formidable, qui nous pousse, le public comme elle-même, dans nos retranchements émotionnels.
Les titres se succèdent rapidement, comme pour ne pas faire retomber la tension instaurée dans la salle, alternant entre passages au piano et décharges à la guitare. Mon manque de maîtrise de son répertoire et ma mémoire défaillante ne me permettent pas de me souvenir de tous les morceaux joués, mais les titres de son superbe nouvel album Divison furent évidemment mis à l'honneur avec "The Thirst", la fantastique "Soft Noise" (plus peut-être "Way Ward", "Accidental", "Division", "Light House (Drag Us In)" si je me fie à d'autres setlists de la tournée, mais sans en être parfaitement certain). Je me souviens également de la terrifiante "With Closed Eyes", issue du magnifique Over The Sun, conclue par un cri venu d'ailleurs de la part de Shannon, qui colla un frisson instantané à toute la salle, ou encore de la furieuse "Commoner's Saint" de Secret Blood. Grâce à une certaine plateforme de mise en ligne de vidéos, j'ai pu retrouver d'autres morceaux joués: "Louise" de Let in the Light, "Birds" de Over The Sun, "Ways To Make You See" de son album en collaboration avec Yann Tiersen, Yann Tiersen & Shannon Wright, ou encore "I Started A Joke", sa fabuleuse reprise de la déjà très belle chanson des Bee Gees, provenant de son EP Perishable Goods. Là encore, Shannon nous offrit une leçon d'interprétation et de réappropriation d'un morceau qu'elle aurait très bien pu composer, vu la forme qu'elle lui a donnée.
Après un généreux rappel et une heure et demie de concert, Shannon et ses musiciens quittèrent la scène pour de bon, sous les applaudissements vibrants du public. On put apercevoir Shannon sourire, visiblement satisfaite de sa prestation. Elle pouvait l'être. Car elle venait tout simplement de nous rappeler ce qu'était un (une en l'occurrence) artiste : une personne entièrement dévouée à son art, qui s'y implique le plus profondément possible, sans arrière-pensée. Et c'est bien cela que nous avons vu ce soir: une artiste dans le plus noble sens du terme, qui défend sa musique comme si sa vie en dépendait. Et l'on ne peut que la remercier pour cela. Alors, Shannon, merci de tout cœur, et à la prochaine !
J'avais lu suffisamment de chroniques de concerts (notamment sur ce site) de la dame pour savoir que j'allais en prendre plein la vue et les oreilles. Et, ne prolongeons pas cet insoutenable suspens plus longtemps, ce fut effectivement le cas. De ces moments qui vous scotchent, vous marquent l'esprit pour longtemps.
Le Café de la Danse se remplit au fur et à mesure, il est bien plein quand débute la première partie, assurée par Louise Roam. La jeune femme bidouille ses claviers et en sort des sons ma foi agréables. Les jeux de lumières sont particulièrement réussis. Chaleureusement applaudie par une salle maintenant pleine, elle laisse la place à la reine de la soirée, Shannon, qui s'installe directement au piano. Le silence se fait alors que les premières notes de "Defy This Love", de son très bon Let In The Light de 2007, se font entendre. Premier morceau, première claque. Le son est parfait, Shannon est tout de suite parfaitement en voix, et les deux musiciens qui l'accompagnent ne sont pas en reste, un batteur surpuissant et un discret mais néanmoins très efficace guitariste-claviériste (qui assure aussi les chœurs à l'occasion). D'emblée, l'ambiance si particulière qui semble se dégager des concerts de Shannon, et dont la plupart des chroniques à ce sujet s'en font l'écho, s'installe. La salle est captivée, Shannon nous illumine de sa poignante noirceur. Dès lors, on sait déjà que l'on va assister à un grand concert. Au piano durant les premières chansons de la soirée, elle se munit ensuite de sa guitare et se place au milieu de la scène. On ne distingue pas davantage son visage que lorsqu'elle était assise, sa chevelure lui barrant le visage la plupart du temps, laissant cependant parfois apparaître furtivement ses lèvres maquillées d'un rouge profond. Une tempête bruitiste, véritablement noise, se déclenche alors, son son de guitare délicieusement rouillé si caractéristique emportant tout sur son passage. Shannon est un volcan en éruption, une tempête qui se déchaîne devant nos yeux. Bien que galvaudée, l'expression "faire corps avec sa musique" prend ici tout son sens: Shannon est incapable de faire autrement que de vivre intensément sa musique sur scène. Et c'est cela qui la rend si émouvante, si vraie, si réelle. Et qui fait que ses concerts sont aussi bouleversants, puissants, et incroyables à vivre. Et l'on se retrouve à partager avec elle ce moment unique qu'elle nous offre, à vivre intensément cette musique formidable, qui nous pousse, le public comme elle-même, dans nos retranchements émotionnels.
Les titres se succèdent rapidement, comme pour ne pas faire retomber la tension instaurée dans la salle, alternant entre passages au piano et décharges à la guitare. Mon manque de maîtrise de son répertoire et ma mémoire défaillante ne me permettent pas de me souvenir de tous les morceaux joués, mais les titres de son superbe nouvel album Divison furent évidemment mis à l'honneur avec "The Thirst", la fantastique "Soft Noise" (plus peut-être "Way Ward", "Accidental", "Division", "Light House (Drag Us In)" si je me fie à d'autres setlists de la tournée, mais sans en être parfaitement certain). Je me souviens également de la terrifiante "With Closed Eyes", issue du magnifique Over The Sun, conclue par un cri venu d'ailleurs de la part de Shannon, qui colla un frisson instantané à toute la salle, ou encore de la furieuse "Commoner's Saint" de Secret Blood. Grâce à une certaine plateforme de mise en ligne de vidéos, j'ai pu retrouver d'autres morceaux joués: "Louise" de Let in the Light, "Birds" de Over The Sun, "Ways To Make You See" de son album en collaboration avec Yann Tiersen, Yann Tiersen & Shannon Wright, ou encore "I Started A Joke", sa fabuleuse reprise de la déjà très belle chanson des Bee Gees, provenant de son EP Perishable Goods. Là encore, Shannon nous offrit une leçon d'interprétation et de réappropriation d'un morceau qu'elle aurait très bien pu composer, vu la forme qu'elle lui a donnée.
Après un généreux rappel et une heure et demie de concert, Shannon et ses musiciens quittèrent la scène pour de bon, sous les applaudissements vibrants du public. On put apercevoir Shannon sourire, visiblement satisfaite de sa prestation. Elle pouvait l'être. Car elle venait tout simplement de nous rappeler ce qu'était un (une en l'occurrence) artiste : une personne entièrement dévouée à son art, qui s'y implique le plus profondément possible, sans arrière-pensée. Et c'est bien cela que nous avons vu ce soir: une artiste dans le plus noble sens du terme, qui défend sa musique comme si sa vie en dépendait. Et l'on ne peut que la remercier pour cela. Alors, Shannon, merci de tout cœur, et à la prochaine !
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Poukram |
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