Shannon Wright
Brest [Le Club, La Carène] - vendredi 12 novembre 2021 |
Shannon Wright avait été l'un de mes derniers concerts avant les divers confinements et le hasard aboutissant parfois à des événements heureux, elle a donc été mon premier après la fin de ceux-ci, et ça n'aurait pas pu être meilleur. L'Américaine reprend en ce mois de novembre à travers la France le fil de la tournée qu'elle consacre à Providence, son album de 2019 dévolu au piano, une tournée commencée en octobre de cette même année que la pandémie avait brutalement stoppé. Apprendre qu'elle passerait par Brest fut une divine surprise, mais encore fallait-il qu'elle rejoigne effectivement la lointaine cité du Ponant le jour prévu, contrairement à ce jour de 2013 (elle tournait alors pour le génial In Film Sound) où elle (me) fit faux bond pour, si je me souviens bien, une sombre histoire de van tombé en panne. Point de problème mécanique, de retard ou d'autre désagrément routier cette fois-ci, elle est bien là en ce vendredi nuageux, avec son piano et sa guitare.
La première partie est joliment assurée par Elliott Armen qui, lui aussi armé de sa six-cordes, ses claviers et sa belle voix, installe l'ambiance parfaite pour le récital de la Dame. La voilà qui arrive, surgissant des loges, et qui s'installe sans attendre à son instrument, sous les acclamations d'un public assez nombreux. Globalement, j'ai eu droit à peu près au même concert qu'il y a deux ans, avec bien sûr la majeure partie centrée sur les morceaux au piano, la guitare arrivant à la fin du set principal et le rappel voyant le piano revenir. Providence est largement représenté avec "Fragments", "Close the Door" ou encore "Somedays", mais c'est surtout le trésor "These Present Arms" qui emporte l'assistance, les "Wait !" de la chanteuse résonnant sans doute encore dans la salle. Autre incroyable frisson, "Ways To Make You See" (issu de son album avec Yann Tiersen de 2004), où Shannon pousse un peu plus sa voix pour la première fois de la soirée. Chaque personne qui l'a déjà vue sur scène sait de quoi il est question ici, de ce moment où elle se met totalement à nu vocalement. On ressent alors une proximité si puissante avec elle que cela en devient intimidant et réconfortant à la fois, ce sentiment étant largement renforcé par ma position très proche de la scène, à seulement quelques mètres d'elle.
D'autres de ces instants suspendus se reproduisent plus tard et le passage à la guitare et l'électricité ne les atténue en rien, on est submergés par cette intensité désarmante et foudroyante (ah, ce "Birds" incendiaire !). Parfois il me semble que sa voix et sa musique sont trop à l'étroit sur la petite scène du Club de la Carène, elles suffiraient à en pulvériser les portes et auraient bien mérité les honneurs de la grande salle du complexe. Mais on se sent si privilégiés d'assister à une telle prestation, si intimement liés à cette formidable artiste le temps d'une trop courte soirée que l'on ne s'en plaindra finalement pas, préférant préserver ce si beau secret et le garder précieusement en nous. Chaque personne qui a déjà vu Shannon Wright sur scène sait de quoi il est question ici.
La première partie est joliment assurée par Elliott Armen qui, lui aussi armé de sa six-cordes, ses claviers et sa belle voix, installe l'ambiance parfaite pour le récital de la Dame. La voilà qui arrive, surgissant des loges, et qui s'installe sans attendre à son instrument, sous les acclamations d'un public assez nombreux. Globalement, j'ai eu droit à peu près au même concert qu'il y a deux ans, avec bien sûr la majeure partie centrée sur les morceaux au piano, la guitare arrivant à la fin du set principal et le rappel voyant le piano revenir. Providence est largement représenté avec "Fragments", "Close the Door" ou encore "Somedays", mais c'est surtout le trésor "These Present Arms" qui emporte l'assistance, les "Wait !" de la chanteuse résonnant sans doute encore dans la salle. Autre incroyable frisson, "Ways To Make You See" (issu de son album avec Yann Tiersen de 2004), où Shannon pousse un peu plus sa voix pour la première fois de la soirée. Chaque personne qui l'a déjà vue sur scène sait de quoi il est question ici, de ce moment où elle se met totalement à nu vocalement. On ressent alors une proximité si puissante avec elle que cela en devient intimidant et réconfortant à la fois, ce sentiment étant largement renforcé par ma position très proche de la scène, à seulement quelques mètres d'elle.
D'autres de ces instants suspendus se reproduisent plus tard et le passage à la guitare et l'électricité ne les atténue en rien, on est submergés par cette intensité désarmante et foudroyante (ah, ce "Birds" incendiaire !). Parfois il me semble que sa voix et sa musique sont trop à l'étroit sur la petite scène du Club de la Carène, elles suffiraient à en pulvériser les portes et auraient bien mérité les honneurs de la grande salle du complexe. Mais on se sent si privilégiés d'assister à une telle prestation, si intimement liés à cette formidable artiste le temps d'une trop courte soirée que l'on ne s'en plaindra finalement pas, préférant préserver ce si beau secret et le garder précieusement en nous. Chaque personne qui a déjà vu Shannon Wright sur scène sait de quoi il est question ici.
Excellent ! 18/20 | par Poukram |
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