PJ Harvey
Bruxelles - Belgique [Cirque Royal] - lundi 09 octobre 2023 |
En juin dernier, PJ Harvey a annoncé une tournée européenne à l'automne pour promouvoir son nouvel album, I Inside the Old Year Dying. Deux dates à Bruxelles, au Cirque Royal, très vite sold-out. J'ai mes billets pour le premier soir. Au moment de l'annonce, le nouvel opus n'était pas encore sorti. Si The Hope Six Demolition Project (2016) m'avait laissé à l'époque sur ma faim – mon appréciation de celui-ci a tout de même évolué positivement avec les années – je dois reconnaître que cette nouvelle livraison me comble encore moins : un beau disque, très travaillé, mais qui ne me captive que trop rarement. Qu'à cela ne tienne, je suis fan de la native du Dorset et même si j'adhère moins à son évolution artistique, je suis enchanté de pouvoir une nouvelle fois assister à l'un de ses concerts, sept ans après le précédent.
Avant le concert, on mange à proximité, dans un petit resto asiatique que l'on avait découvert l'année dernière, le 31 mai ou le 1 juin, avant un des deux concerts de Patti Smith auxquels on a assisté. Sur le coup des 19h40, on arrive dans la salle. On parvient à se positionner à un endroit plutôt proche de la scène et offrant une vue très correcte. Des cloches d'église annoncent le début imminent du concert, prévu pour 20h.
Il y a sept ans, PJ Harvey était vêtue de noir ; ici, c'est en blanc qu'elle apparaît – la robe qu'elle arbore sur la back cover du dernier album. Elle salue le public, se retourne vers ses musiciens. Le public commence à chanter : "Happy Birthday to you". Le 9 octobre. Eh bien oui, c'est son anniversaire ! J'avais remarqué il y a quelques semaines que le concert tombait ce jour-là, mais cette info m'était entre-temps sortie de la tête. Heureusement, les autres fans ne l'ont pas oublié. On chante. Elle se retourne vers le public, montre sa gratitude.
La première partie est intégralement composée du dernier album, joué dans l'ordre. Entre chaque chanson, des bruits de cloches, des gazouillis d'oiseaux, des cris d'enfants, etc. Les chansons défilent, sans réelle surprise. Bien que je ne sois pas du tout fan de "Lwonesome Tonight" en studio, ce titre parvient pourtant à me passionner en live, grâce au jeu très théâtral de PJ Harvey. Sur le bord de la scène, elle semble s'adresser à une personne invisible au centre du parterre. Sans doute a-t-elle choisi un visage au hasard au milieu de cette foule. "A Child's Question, August" est un autre moment qui se démarque de ce premier set.
Après avoir déroulé son dernier disque, l'Anglaise s'éclipse, laissant ses quatre musiciens – dont le fidèle John Parish – interpréter sur le devant de la scène "The Colour of the Earth". On fait des percussions avec nos mains.
PJ Harvey revient pour une seconde partie qui me séduira davantage. Tout d'abord avec "The Glorious Land", toujours très efficace en live, ou encore avec "Send His Love to Me" qui constitue une belle surprise : une Polly Jean très théâtrale, comme toujours, accompagnée par cette guitare quelque peu hispanisante et ce violon. Il y a quelque chose de Nick Cave dans ce titre, je trouve ; pas étonnant que ces deux-là se soient amourachés l'un de l'autre. Je suis content de retrouver "Angelene" extrait de mon disque préféré de PJ Harvey, Is This Desire? (1998), mais le titre qui constitue l'excellente surprise de la setlist, c'est un autre issu de l'album de 1998, à savoir mon préféré de toute sa discographie : "The Garden". Je n'ai pas été surpris d'entendre ce titre ce soir-là, car j'avais vu qu'elle l'interprétait chaque soir depuis le début de la tournée, mais ma concentration s'est tout de suite accrue dès les premières notes. Il y a encore quelques semaines, je n'aurais pas du tout imaginé qu'elle puisse jouer ce titre, que j'adore et que je pourrais écouter en boucle. L'habillage électronique et un peu trip-hop du titre studio fait place en live à un habillage plus rugueux, qui se rapproche de celui de la démo. J'ai adoré ce moment, et le plaisir a été prolongé avec le dépouillé "The Desperate Kingdom of Love" : PJ seule à la guitare acoustique, éclairée d'une lumière blanchâtre. À l'image de "50ft Queenie" sur la précédente tournée, les deux titres suivants font office des "cinq minutes rétro" pour rappeler au bon souvenir la PJ old-school, quand elle était encore blues, rock et trash : "Man-Size" et "Dress".
Peu loquace, comme de coutume je crois, elle prend tout de même la parole après "Down by the Water" pour nous remercier de lui avoir chanté un bon anniversaire et nous dire que cela a été un plaisir pour elle de passer ce soir avec nous – bref, le blabla de circonstance, mais la fragilité et la douceur de sa voix laissent peu de doute quant à sa sincérité. Une personne dans le public lui tend un cadeau emballé de rouge, qu'elle prend. Elle présente ses musiciens. Le concert s'achève par "To Bring You My Love", suivi d'un rappel composé de "C'mon Billy" et du joli "White Chalk" sur lequel elle joue de l'harmonica.
Le concert aura duré environ 1h40. On passe par le merch, qui ne suscite pas mon intérêt – son livre de poésie, des t-shirts blancs ou noirs hyper sobres, des tote bags en coton sans relief, un mini-poster. On quitte la salle. On échange nos impressions : on a aimé, surtout la deuxième partie. À plusieurs moments, j'ai aspiré à ce que le premier set se termine ; par contre, rien à dire du deuxième set : c'était très bon. Je m'arrête dans les buissons autour de la Colonne du congrès pour pisser et on reprend la route.
Avant le concert, on mange à proximité, dans un petit resto asiatique que l'on avait découvert l'année dernière, le 31 mai ou le 1 juin, avant un des deux concerts de Patti Smith auxquels on a assisté. Sur le coup des 19h40, on arrive dans la salle. On parvient à se positionner à un endroit plutôt proche de la scène et offrant une vue très correcte. Des cloches d'église annoncent le début imminent du concert, prévu pour 20h.
Il y a sept ans, PJ Harvey était vêtue de noir ; ici, c'est en blanc qu'elle apparaît – la robe qu'elle arbore sur la back cover du dernier album. Elle salue le public, se retourne vers ses musiciens. Le public commence à chanter : "Happy Birthday to you". Le 9 octobre. Eh bien oui, c'est son anniversaire ! J'avais remarqué il y a quelques semaines que le concert tombait ce jour-là, mais cette info m'était entre-temps sortie de la tête. Heureusement, les autres fans ne l'ont pas oublié. On chante. Elle se retourne vers le public, montre sa gratitude.
La première partie est intégralement composée du dernier album, joué dans l'ordre. Entre chaque chanson, des bruits de cloches, des gazouillis d'oiseaux, des cris d'enfants, etc. Les chansons défilent, sans réelle surprise. Bien que je ne sois pas du tout fan de "Lwonesome Tonight" en studio, ce titre parvient pourtant à me passionner en live, grâce au jeu très théâtral de PJ Harvey. Sur le bord de la scène, elle semble s'adresser à une personne invisible au centre du parterre. Sans doute a-t-elle choisi un visage au hasard au milieu de cette foule. "A Child's Question, August" est un autre moment qui se démarque de ce premier set.
Après avoir déroulé son dernier disque, l'Anglaise s'éclipse, laissant ses quatre musiciens – dont le fidèle John Parish – interpréter sur le devant de la scène "The Colour of the Earth". On fait des percussions avec nos mains.
PJ Harvey revient pour une seconde partie qui me séduira davantage. Tout d'abord avec "The Glorious Land", toujours très efficace en live, ou encore avec "Send His Love to Me" qui constitue une belle surprise : une Polly Jean très théâtrale, comme toujours, accompagnée par cette guitare quelque peu hispanisante et ce violon. Il y a quelque chose de Nick Cave dans ce titre, je trouve ; pas étonnant que ces deux-là se soient amourachés l'un de l'autre. Je suis content de retrouver "Angelene" extrait de mon disque préféré de PJ Harvey, Is This Desire? (1998), mais le titre qui constitue l'excellente surprise de la setlist, c'est un autre issu de l'album de 1998, à savoir mon préféré de toute sa discographie : "The Garden". Je n'ai pas été surpris d'entendre ce titre ce soir-là, car j'avais vu qu'elle l'interprétait chaque soir depuis le début de la tournée, mais ma concentration s'est tout de suite accrue dès les premières notes. Il y a encore quelques semaines, je n'aurais pas du tout imaginé qu'elle puisse jouer ce titre, que j'adore et que je pourrais écouter en boucle. L'habillage électronique et un peu trip-hop du titre studio fait place en live à un habillage plus rugueux, qui se rapproche de celui de la démo. J'ai adoré ce moment, et le plaisir a été prolongé avec le dépouillé "The Desperate Kingdom of Love" : PJ seule à la guitare acoustique, éclairée d'une lumière blanchâtre. À l'image de "50ft Queenie" sur la précédente tournée, les deux titres suivants font office des "cinq minutes rétro" pour rappeler au bon souvenir la PJ old-school, quand elle était encore blues, rock et trash : "Man-Size" et "Dress".
Peu loquace, comme de coutume je crois, elle prend tout de même la parole après "Down by the Water" pour nous remercier de lui avoir chanté un bon anniversaire et nous dire que cela a été un plaisir pour elle de passer ce soir avec nous – bref, le blabla de circonstance, mais la fragilité et la douceur de sa voix laissent peu de doute quant à sa sincérité. Une personne dans le public lui tend un cadeau emballé de rouge, qu'elle prend. Elle présente ses musiciens. Le concert s'achève par "To Bring You My Love", suivi d'un rappel composé de "C'mon Billy" et du joli "White Chalk" sur lequel elle joue de l'harmonica.
Le concert aura duré environ 1h40. On passe par le merch, qui ne suscite pas mon intérêt – son livre de poésie, des t-shirts blancs ou noirs hyper sobres, des tote bags en coton sans relief, un mini-poster. On quitte la salle. On échange nos impressions : on a aimé, surtout la deuxième partie. À plusieurs moments, j'ai aspiré à ce que le premier set se termine ; par contre, rien à dire du deuxième set : c'était très bon. Je m'arrête dans les buissons autour de la Colonne du congrès pour pisser et on reprend la route.
Bon 15/20 | par Rebecca Carlson |
Setlist:
Prayer at the Gate
Autumn Term
Lwonesome Tonight
Seem an I
The Nether-edge
I Inside the Old Year Dying
All Souls
A Child's Question, August
I Inside the Old I Dying
August
A Child's Question, July
A Noiseless Noise
The Colour of the Earth
The Glorious Land
The Words That Maketh Murder
Angelene
Send His Love to Me
The Garden
The Desperate Kingdom of Love
Man-Size
Dress
Down by the Water
To Bring You My Love
>>>
C'mon Billy
White Chalk
Prayer at the Gate
Autumn Term
Lwonesome Tonight
Seem an I
The Nether-edge
I Inside the Old Year Dying
All Souls
A Child's Question, August
I Inside the Old I Dying
August
A Child's Question, July
A Noiseless Noise
The Colour of the Earth
The Glorious Land
The Words That Maketh Murder
Angelene
Send His Love to Me
The Garden
The Desperate Kingdom of Love
Man-Size
Dress
Down by the Water
To Bring You My Love
>>>
C'mon Billy
White Chalk
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