The Wedding Present
Paris [Le Nouveau Casino] - vendredi 07 novembre 2008 |
Ce qu'il y a de bien avec les Weddoes, c'est que même lorsqu'ils sont dans un jour sans, les spectateurs passent quand même une chouette soirée. Et en ce vendredi 8 novembre, qui m'est apparu comme un jour sans au regard de leurs cinq derniers concerts parisiens, j'ai effectivement passé un bon moment.
La première partie donne le ton de la soirée: très agréable, mais un peu molle et pas toujours en phase avec le public. Pourtant, Arch Woodmann, un collectif folk pop français, dispose d'atouts mélodiques certains, plombés par le flottement entre les morceaux, les blagues qui tombent à plat, et une idée originale mais qui s'avèrera contre-productive: jouer plusieurs morceaux en acoustique dans la fosse, qui seront en grande partie couverts par le brouhaha des bobos du fond qui se racontent leur vie une bière à la main en attendant la tête d'affiche.
Et le cafouillage continue dès l'entrée en scène de la bande à Gedge: le groupe attaque d'emblée avec le tubesque et très pêchu "Kennedy"... sans les guitares, dont le volume restera faiblard durant les deux premiers morceaux. Les musiciens ont l'air fatigué: les tempos semblent moins enlevés qu'à l'accoutumée, les enchaînements sont mécaniques et donnent l'impression que le groupe pense déjà au morceau suivant avant même d'avoir terminé le précédent. David Gedge pique même un bref fou rire au milieu d'un morceau après s'être cogné en reculant à un roadie qui replaçait la batterie. Le public, qui n'avait déjà que faiblement réagi à l'arrivée des musiciens, met du temps à démarrer lui aussi.
Pourtant, au fil des morceaux, la magie s'installe de nouveau. "My Favourite Dress", au milieu du concert, réveille enfin les pogoteurs, prenant de cours les pépères qui s'étaient imprudemment installés devant la scène en profitant du calme relatif. La setlist est variée et originale, incluant le très beau et très planant "Interstate 5" de l'avant-dernier album, et même un morceau de Cinerama, le side project de David Gedge, des cendres duquel a resurgi le Wedding Present il y a quatre ans. Moi qui pensait bien connaître leur répertoire, je me rends compte que je suis encore loin d'en avoir fait le tour ! Les morceaux du très bon dernier album El Rey font forte impression sur scène, en particulier "Actress, Model, Whatever..." et "Boo Boo". L'autre bonne surprise vient des choeurs de la bassiste Terry de Castro, de mieux en mieux ajustés, au point de donner une nouvelle jeunesse à des "vieilles chansons" (selon l'expression de David himself).
A défaut de produire une grosse prestation, le nouveau line-up semble avoir trouvé ses marques entre la pop maniérée de Cinerama et les comptines bruitistes du Wedding Present première époque. De bon augure en prévision de leur – très - prochain passage à Paris...
La première partie donne le ton de la soirée: très agréable, mais un peu molle et pas toujours en phase avec le public. Pourtant, Arch Woodmann, un collectif folk pop français, dispose d'atouts mélodiques certains, plombés par le flottement entre les morceaux, les blagues qui tombent à plat, et une idée originale mais qui s'avèrera contre-productive: jouer plusieurs morceaux en acoustique dans la fosse, qui seront en grande partie couverts par le brouhaha des bobos du fond qui se racontent leur vie une bière à la main en attendant la tête d'affiche.
Et le cafouillage continue dès l'entrée en scène de la bande à Gedge: le groupe attaque d'emblée avec le tubesque et très pêchu "Kennedy"... sans les guitares, dont le volume restera faiblard durant les deux premiers morceaux. Les musiciens ont l'air fatigué: les tempos semblent moins enlevés qu'à l'accoutumée, les enchaînements sont mécaniques et donnent l'impression que le groupe pense déjà au morceau suivant avant même d'avoir terminé le précédent. David Gedge pique même un bref fou rire au milieu d'un morceau après s'être cogné en reculant à un roadie qui replaçait la batterie. Le public, qui n'avait déjà que faiblement réagi à l'arrivée des musiciens, met du temps à démarrer lui aussi.
Pourtant, au fil des morceaux, la magie s'installe de nouveau. "My Favourite Dress", au milieu du concert, réveille enfin les pogoteurs, prenant de cours les pépères qui s'étaient imprudemment installés devant la scène en profitant du calme relatif. La setlist est variée et originale, incluant le très beau et très planant "Interstate 5" de l'avant-dernier album, et même un morceau de Cinerama, le side project de David Gedge, des cendres duquel a resurgi le Wedding Present il y a quatre ans. Moi qui pensait bien connaître leur répertoire, je me rends compte que je suis encore loin d'en avoir fait le tour ! Les morceaux du très bon dernier album El Rey font forte impression sur scène, en particulier "Actress, Model, Whatever..." et "Boo Boo". L'autre bonne surprise vient des choeurs de la bassiste Terry de Castro, de mieux en mieux ajustés, au point de donner une nouvelle jeunesse à des "vieilles chansons" (selon l'expression de David himself).
A défaut de produire une grosse prestation, le nouveau line-up semble avoir trouvé ses marques entre la pop maniérée de Cinerama et les comptines bruitistes du Wedding Present première époque. De bon augure en prévision de leur – très - prochain passage à Paris...
Bon 15/20 | par Myfriendgoo |
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