Jane's Addiction
Ritual De Lo Habitual |
Label :
Warner |
||||
Ils n'ont pas grand chose pour eux, ces 4 garçons: des gueules de poseurs androgynes gotho-métalloïdes, des solos de guitare dégoulinants, beaucoup de drogue...
Pourtant, je n'ai jamais entendu un mélange aussi abouti de jouissance, de joie de vivre et de subversion (ou de perversion?) que ce 2ème album studio de Jane's Addiction. L'alchimie est parfaite entre les wheelings funky épileptiques des 5 premiers titres (l'intro de basse de "Ain't No Right" !!!) et les lentes montées symphoniques, orgasmiques et acidophiles -mais néanmoins mélodiques- des 4 derniers.
Mais le son de Jane's addiction tient d'abord à ses deux voix: celle de l'aérien Perry Farrell et celle de la "magic 6-strings" de Dave Navarro: ce n'est pas mon genre d'aduler les guitar heroes, (surtout un frimeur pareil), mais écoutez-la rugir sur "Been Caught Stealing", le sommet de cet album, ou décoller sur "Three Days" avant d'enterrer définitivement les solos.
En résumé, un album décadent et flamboyant, et qui plus est, inclassable...
Pourtant, je n'ai jamais entendu un mélange aussi abouti de jouissance, de joie de vivre et de subversion (ou de perversion?) que ce 2ème album studio de Jane's Addiction. L'alchimie est parfaite entre les wheelings funky épileptiques des 5 premiers titres (l'intro de basse de "Ain't No Right" !!!) et les lentes montées symphoniques, orgasmiques et acidophiles -mais néanmoins mélodiques- des 4 derniers.
Mais le son de Jane's addiction tient d'abord à ses deux voix: celle de l'aérien Perry Farrell et celle de la "magic 6-strings" de Dave Navarro: ce n'est pas mon genre d'aduler les guitar heroes, (surtout un frimeur pareil), mais écoutez-la rugir sur "Been Caught Stealing", le sommet de cet album, ou décoller sur "Three Days" avant d'enterrer définitivement les solos.
En résumé, un album décadent et flamboyant, et qui plus est, inclassable...
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Myfriendgoo |
Posté le 18 septembre 2005 à 00 h 54 |
Le groupe de Perry Farrell réussit l'exploit, avec cet album, de confirmer après le merveilleux Nothing's Schoking, tout en proposant un album différent, plus aventureux et parfaitement abouti.
Ca commence avec un "Stop" introduit par une voix féminine en espagnol que suit une intro rythmée, puis le <<Here We Go !>> de Farrell pour un titre survitaminé, hanté par la divine gratte de Dave Navarro.
Suit "No One's Leaving" dans le même ton, Eric Avery se chargeant cette fois de l'intro, toute basse dehors, Farrell et Navarro prenant en charge le reste, épaulés par une rythmique de feu: imparable !!
Ce titre à peine terminé, "Ain't No Right" se profile, annoncé lui par des percussions et la voix loufoque de Perry qui laisse la place à Avery et sa basse trépidante, lequel transmet le relais à... Navarro, pour un titre une nouvelle fois explosif.
On change ensuite de registre pour "Obvious", morceau plus psyché mais tout aussi prenant, puis "Been Caught Stealing", également plus posé mais superbe, avec un solo signé Dave relayé par le chant toujours aussi singulier de Perry. Au bout de ces cinq compos remarquables, on se demande de quelle façon Jane's va continuer à nous régaler. Et là, on prend en pleine face ce qui est peut-être le meilleur morceau de plus de dix minutes jamais écrit, "Three Days", superbe compo toute en contrastes, la voix, la rythmique et la guitare étant d'un bout à l'autre en parfaite harmonie, laissant tout d'abord le morceau se dérouler tranquillement pour, après 2'30", imposer un rythme plus soutenu, une montée en puissance digne des plus grands.
L'auditeur, K.O., peut alors se remettre de ses émotions sur "Then She Did", morceau tranquille, au violon céleste, un léger crescendo instrumental et vocal venant parachever cette compo. C'est à nouveau un violon "tziganisant" que l'on retrouve sur l'intro de "Of Course", cette impression de se retrouver en terre gitane étant accentuée par les "lala, lala! " de Perry: dépaysement, émerveillement aussi, garantis !
Cet everest musical et émotionnel se termine calmement sur "Classic Girl", chanson acoustique dont le groupe à le secret, comme pour laisser à l'auditeur conquis le temps de se remettre de cette formidable leçon de rock schyzophrène, atmosphérique et passionné.
Plus qu'une confirmation, une consécration.
Ca commence avec un "Stop" introduit par une voix féminine en espagnol que suit une intro rythmée, puis le <<Here We Go !>> de Farrell pour un titre survitaminé, hanté par la divine gratte de Dave Navarro.
Suit "No One's Leaving" dans le même ton, Eric Avery se chargeant cette fois de l'intro, toute basse dehors, Farrell et Navarro prenant en charge le reste, épaulés par une rythmique de feu: imparable !!
Ce titre à peine terminé, "Ain't No Right" se profile, annoncé lui par des percussions et la voix loufoque de Perry qui laisse la place à Avery et sa basse trépidante, lequel transmet le relais à... Navarro, pour un titre une nouvelle fois explosif.
On change ensuite de registre pour "Obvious", morceau plus psyché mais tout aussi prenant, puis "Been Caught Stealing", également plus posé mais superbe, avec un solo signé Dave relayé par le chant toujours aussi singulier de Perry. Au bout de ces cinq compos remarquables, on se demande de quelle façon Jane's va continuer à nous régaler. Et là, on prend en pleine face ce qui est peut-être le meilleur morceau de plus de dix minutes jamais écrit, "Three Days", superbe compo toute en contrastes, la voix, la rythmique et la guitare étant d'un bout à l'autre en parfaite harmonie, laissant tout d'abord le morceau se dérouler tranquillement pour, après 2'30", imposer un rythme plus soutenu, une montée en puissance digne des plus grands.
L'auditeur, K.O., peut alors se remettre de ses émotions sur "Then She Did", morceau tranquille, au violon céleste, un léger crescendo instrumental et vocal venant parachever cette compo. C'est à nouveau un violon "tziganisant" que l'on retrouve sur l'intro de "Of Course", cette impression de se retrouver en terre gitane étant accentuée par les "lala, lala! " de Perry: dépaysement, émerveillement aussi, garantis !
Cet everest musical et émotionnel se termine calmement sur "Classic Girl", chanson acoustique dont le groupe à le secret, comme pour laisser à l'auditeur conquis le temps de se remettre de cette formidable leçon de rock schyzophrène, atmosphérique et passionné.
Plus qu'une confirmation, une consécration.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 28 septembre 2006 à 13 h 24 |
Jane's Addiction après deux albums tous aussi puissants l'un que l'autre revient en 1991 avec Ritual De Lo Habitual. Une de mes plus grosses surprises de mon adolescence fut dans ce CD...
Je décidai, un jour par curiosité d'acheter cet album car je connaissai le guitariste (que je trouve assez bon) par le biais de One Hot Minute des Red Hot, donc je l'achetais et je fus scotché à la première écoute ! La voix plus qu'inhabituelle, un guitariste déjanté faisant des miracles (avec un "Three Days" extraordinaire...), un bassiste qui donne avec le batteur une rythmique plus que précise.
Malheureusement ce groupe de rock alternatif californien n'eut pas un très grand succès en France, pourtant il en avait le mérite...
Je décidai, un jour par curiosité d'acheter cet album car je connaissai le guitariste (que je trouve assez bon) par le biais de One Hot Minute des Red Hot, donc je l'achetais et je fus scotché à la première écoute ! La voix plus qu'inhabituelle, un guitariste déjanté faisant des miracles (avec un "Three Days" extraordinaire...), un bassiste qui donne avec le batteur une rythmique plus que précise.
Malheureusement ce groupe de rock alternatif californien n'eut pas un très grand succès en France, pourtant il en avait le mérite...
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 27 octobre 2006 à 00 h 39 |
Seize ans déjà après sa sortie, ce disque demeure une pierre incontournable dans le jardin du rock, météore qui n'en finit pas de se consumer et de creuser un cratère jusqu'au centre de la planète "musique".
Jane's Addiction est à ce moment là à son apogée, la complicité fonctionne à merveille entre Farell et Navarro qui électrisent tout ce qui passe entre leurs doigts/voix, tandis qu'Eric A et Stephen Perkins confectionnent un matelas rythmique d'une efficacité diabolique. Quand aux paroles, elles sont, comme toujours avec Farell, d'une beauté rare, flirtant avec un sentimentalisme touchant et une décadente folie.
Les premiers morceaux du disque (la face A) sont des brûlots sauvages, de pures pépites d'énergie masculine, tandis que la face B nous emmène dans des univers mêlant tendresse, nostalgie et regrets. Du somptueux et inaltérable "Three Days" au magnifique "Then She Did", en passant par "Of Course" ou "Been Caught Stealing", le groupe a offert un monument de créativité et de finesse. De la sculpture sonore, de l'énergie brute. L'un des rares disques qui nous emmènent loin, très loin de nos paysages quotidiens.
Jane's Addiction est à ce moment là à son apogée, la complicité fonctionne à merveille entre Farell et Navarro qui électrisent tout ce qui passe entre leurs doigts/voix, tandis qu'Eric A et Stephen Perkins confectionnent un matelas rythmique d'une efficacité diabolique. Quand aux paroles, elles sont, comme toujours avec Farell, d'une beauté rare, flirtant avec un sentimentalisme touchant et une décadente folie.
Les premiers morceaux du disque (la face A) sont des brûlots sauvages, de pures pépites d'énergie masculine, tandis que la face B nous emmène dans des univers mêlant tendresse, nostalgie et regrets. Du somptueux et inaltérable "Three Days" au magnifique "Then She Did", en passant par "Of Course" ou "Been Caught Stealing", le groupe a offert un monument de créativité et de finesse. De la sculpture sonore, de l'énergie brute. L'un des rares disques qui nous emmènent loin, très loin de nos paysages quotidiens.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 21 novembre 2008 à 02 h 30 |
Dans le Melting Pot qu'était Los Angeles, Jane's Addiction fut un groupe à part, musique étrange, blanche et tribal, sombre et ensoleillée, froide et accueillante, droguée et vivante, anti-conformiste et rebelle, adolescente avant tout, générationnelle. Cette génération ayant compris l'importance de la musique noire dans l'histoire de la ville. Celle qui nous a appris à ne plus réfléchir en noir et blanc mais bien en couleur. Angelno dans l'âme, international malgré tout.
Jane's Addiction est Los Angeles, du moins celle des années 80. Un road trip à travers la ville dans une Cadillac, rose de préférence. Punk, funk, metal, glam, prog. Le strip, South Central, Hollywood, Santa Barbara, Venice.
Je n'ai jamais mis les pieds à Los Angeles; c'est tout comme. Le soleil, la plage, la violence, l'urbanisme oppressant, étouffant, un bloc de béton long de plusieurs centaine de kilomètre. Faux mais tellement authentique. Détestée mais addictive, Jane n'est pas forcément celle que l'on croit. Une ville mythique, flamboyante mais pourrie de l'intérieur, ayant grandie trop vite, fatiguée mais hyperactive. Comme toutes les villes, bourrée de contradiction. Ayant dépassée toute échelle humaine.
La musique a beau s'élever, elle reste rattachée à la poussière. Le spectre s'élargit jusqu'au point de rupture sans jamais céder. Tentative vaine pour s'extirper du piège mais ne pouvant survivre en dehors. coincé entre désir d'avenir et poids du passé. Partir est suicidaire, rester c'est mourir à petit feu englouti par son environnement. Devenir un automate, perdre peu à peu son âme, la remplacer par du prêt-à-porter. Vieillir et mourir, vieillir c'est mourir. Perdre sa rage adolescente, prendre peur face à la génération suivante, passer sa rage sur adolescents. La boucle est bouclée. Devenir son propre ennemie à 10 ans d'intervalle. Canaliser sa colère pour la conformité (Stray).
Jane's Addiction est puissant et fragile à la fois. Humain mais dépassant le cadre de l'individualité. Le son d'une époque, en cela ils sont les héritiers de Jimi Hendrix ou des Clash, les précurseurs de RATM, ou Nirvana. Indispensables.
Jane's Addiction est Los Angeles, du moins celle des années 80. Un road trip à travers la ville dans une Cadillac, rose de préférence. Punk, funk, metal, glam, prog. Le strip, South Central, Hollywood, Santa Barbara, Venice.
Je n'ai jamais mis les pieds à Los Angeles; c'est tout comme. Le soleil, la plage, la violence, l'urbanisme oppressant, étouffant, un bloc de béton long de plusieurs centaine de kilomètre. Faux mais tellement authentique. Détestée mais addictive, Jane n'est pas forcément celle que l'on croit. Une ville mythique, flamboyante mais pourrie de l'intérieur, ayant grandie trop vite, fatiguée mais hyperactive. Comme toutes les villes, bourrée de contradiction. Ayant dépassée toute échelle humaine.
La musique a beau s'élever, elle reste rattachée à la poussière. Le spectre s'élargit jusqu'au point de rupture sans jamais céder. Tentative vaine pour s'extirper du piège mais ne pouvant survivre en dehors. coincé entre désir d'avenir et poids du passé. Partir est suicidaire, rester c'est mourir à petit feu englouti par son environnement. Devenir un automate, perdre peu à peu son âme, la remplacer par du prêt-à-porter. Vieillir et mourir, vieillir c'est mourir. Perdre sa rage adolescente, prendre peur face à la génération suivante, passer sa rage sur adolescents. La boucle est bouclée. Devenir son propre ennemie à 10 ans d'intervalle. Canaliser sa colère pour la conformité (Stray).
Jane's Addiction est puissant et fragile à la fois. Humain mais dépassant le cadre de l'individualité. Le son d'une époque, en cela ils sont les héritiers de Jimi Hendrix ou des Clash, les précurseurs de RATM, ou Nirvana. Indispensables.
Parfait 17/20
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