The Wedding Present
El Rey |
Label :
Manifesto |
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The Wedding Present est un groupe miraculé, ressuscité en 2003 suite à la rupture de David Gedge avec Sally Murrell. Cinq ans plus tôt, David avait sabordé son navire alors à la dérive et fondé Cinerama avec elle. Take Fountain, l'album de la résurrection des Weddoes, restait marqué par le son très pop et très arrangé de Cinerama - c'est d'ailleurs sous ce nom qu'avait débuté l'enregistrement. Il manquait un ingrédient pour réaliser la synthèse improbable entre la pop romantique de Cinerama, entre Smiths et Go-Betweens, et la noisy pop compacte, abrasive et désabusée du Wedding Present première mouture: Steve Albini. L'ingénieur du son fétiche de l'indie-rock torturé des années 90 a commis en 1991 Seamonsters, l'un des albums de référence des Weddoes, avant de s'occuper de Cinerama. Le voici de retour aux manettes sur El Rey, pour notre plus grand plaisir.
Simple ravalement de façade ? Certes, l'écriture mélancolique et raffinée à laquelle Gedge nous a habitué ces dernières années est toujours au rendez-vous, loin du tranchant des morceaux-mitraillette à la "Kennedy" qui font frissonner les vieux fans comme moi à chaque concert. Mais le son plus dense, les guitares plus crunchy, la basse plus agressive donnent une autre dimension à ces compositions, au départ pas si différentes de celles de Take Fountain. Le sommet de l'album est atteint avec "Model, Actress, Whatever", une ballade syncopée illuminée par les choeurs de la bassiste Terry de Castro et emportée par un torrent de guitares rugueuses. Dans la foulée, le tube "Don't Take Me Home Until I'm Drunk" illustre à la perfection l'efficacité des changements de rythme et des montées de guitare. Comme toujours, les mélodies sont subtiles - toujours sous influence du Velvet - et les rythmiques millimétrées (ah, les breaks à contretemps de "Soup" !).
Temps faibles mis à part (le beau mais laborieux "The Trouble With Men" et l'insipide "Swingers", chanté en solo par Terry de Castro), cet album confirme la maturité artistique atteinte par David Gedge, l'un des songwriters préférés du regretté John Peel.
Simple ravalement de façade ? Certes, l'écriture mélancolique et raffinée à laquelle Gedge nous a habitué ces dernières années est toujours au rendez-vous, loin du tranchant des morceaux-mitraillette à la "Kennedy" qui font frissonner les vieux fans comme moi à chaque concert. Mais le son plus dense, les guitares plus crunchy, la basse plus agressive donnent une autre dimension à ces compositions, au départ pas si différentes de celles de Take Fountain. Le sommet de l'album est atteint avec "Model, Actress, Whatever", une ballade syncopée illuminée par les choeurs de la bassiste Terry de Castro et emportée par un torrent de guitares rugueuses. Dans la foulée, le tube "Don't Take Me Home Until I'm Drunk" illustre à la perfection l'efficacité des changements de rythme et des montées de guitare. Comme toujours, les mélodies sont subtiles - toujours sous influence du Velvet - et les rythmiques millimétrées (ah, les breaks à contretemps de "Soup" !).
Temps faibles mis à part (le beau mais laborieux "The Trouble With Men" et l'insipide "Swingers", chanté en solo par Terry de Castro), cet album confirme la maturité artistique atteinte par David Gedge, l'un des songwriters préférés du regretté John Peel.
Très bon 16/20 | par Myfriendgoo |
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