Pearl Jam
Backspacer |
Label :
Monkeywrench |
||||
Pearl Jam a vieilli. Il ne faut plus s'attendre à des disques ravageurs comme Ten ou VS. Mais pour autant cela n'enlève rien à la qualité de ce groupe. PJ nous offre ici un disque court (36 minutes) certes assez inconstant mais qui recèle tout de même de quelques morceaux imparables. Les très efficaces "Got Some" ou le premier single "The Fixer" démontre que même à 40 ans passés, nos amis de Seattle gardent une certaine fougue grunge. Eddie Vedder prolonge un peu l'univers d'Into The Wild avec "The End" et "Just Breathe", cette dernière sonnant beaucoup mieux en live une fois débarrassée de ses cordes grandiloquentes.
On retrouve quelques morceaux sans plus mais les perles qui méritent l'achat de cet album sont "Unthought Known" et surtout "Force Of Nature", qui démontre qu'en plus d'être un superbe soliste, Mike Mcready n'en est pas moins un excellent compositeur.
Bref un bon Pearl Jam, un peu décevant au premier abord mais qui après plusieurs écoutes se révèle intéressant et finalement nécessaire dans la discographie de Mr Vedder.
On retrouve quelques morceaux sans plus mais les perles qui méritent l'achat de cet album sont "Unthought Known" et surtout "Force Of Nature", qui démontre qu'en plus d'être un superbe soliste, Mike Mcready n'en est pas moins un excellent compositeur.
Bref un bon Pearl Jam, un peu décevant au premier abord mais qui après plusieurs écoutes se révèle intéressant et finalement nécessaire dans la discographie de Mr Vedder.
Bon 15/20 | par Smalltown |
Posté le 31 août 2011 à 20 h 14 |
Neuvième album de Pearl Jam, Backspacer démontre que les six membres du légendaire groupe de Seattle n'ont rien perdu de leur hargne, de leur fougue et de leur talent d'écriture, malgré le temps qui passe.
Après l'album éponyme de 2006, les six hommes ont cette fois-ci misé sur la rapidité et la concision dans l'écriture de ce nouveau disque. Et cela se ressent particulièrement à l'écoute des onze pistes qui constituent cet effort.
Adoptant une structure semblable dans l'enchainement des morceaux que sur leur précédente galette, c'est-à-dire une entrée toute en puissance suivie d'une courte pause pour repartir ensuite, Backspacer démarre tambour battant avec quatre délicieuses décharges électriques d'où émergent d'abord "The Fixer", troisième morceau et premier simple, qui nous avait (m'avait !) mis l'eau à la bouche avant la sortie de l'album, et aussi et surtout "Got Some", deuxième sur la liste, où le talent pour toujours indélébile du groupe nous rattrape. Ce morceau, à l'image de l'album, est concis, précis et remarquablement interprété, et, une fois de plus, Matt Cameron nous démontre, s'il le fallait encore, qu'il est bien un des meilleurs batteurs du monde.
Après ces instants de furie sonique contrôlés, la rage et la fureur font place à la douceur, à la fragilité, avec "Just Breathe" où M. Vedder nous dévoile ses remarquables capacités vocales, nous rappelant son escapade acoustique réussie d'"Into The Wild" ou, plus récemment, son charmant "Ukulele Songs".
Après cette pause délicate, les guitares se rebranchent pour une série de ballades dont seul Pearl Jam a le secret, et le groupe nous emmène alors dans des chemins que lui seul connait, faisant toujours preuve d'une qualité musicale que bien peu aujourd'hui peuvent prétendre égaler.
Le sommet de l'album se nomme "Unthought Known". Après une longue montée en puissance, le morceau explose lors du refrain, soutenu par un somptueux piano et, toujours, par la voix d'Eddie Vedder. Entre ces morceaux, au tempo plus calme que ceux du début, se glisse une ultime décharge sonique, "Supersonic", qui, comme son nom l'indique, est avant tout courte, explosive et symbolique d'un groupe qui maitrise son art plus que jamais.
Le disque se finit sur une onzième et ultime piste, bien nommée également, "The End", nouvelle réminiscence acoustique échappée d'"Into The Wild". Un morceau tout en retenue et en douceur, mais, au moment où il s'apprête à décoller pour de bon, il s'arrête brutalement, nous plantant littéralement sur place. Backspacer s'achève ainsi. Mais non pas sur un goût d'inachevé, mais bien sur l'impression que Pearl Jam vient de nous livrer son effort le plus cohérent depuis quelques temps.
Rapidité, concision, plaisir d'écrire, de composer, un certain retour aux sources ont été les maîtres-mots du groupe à propos de ce disque. Si l'état d'esprit des Américains continue de se nourrir de ces saines vertus, Pearl Jam devrait perdurer encore longtemps dans le paysage rock actuel. Et en cette année 2011, qui marque les vingt ans du groupe, cela n'est pas prêt de s'arrêter ! C'est tout ce que l'on peut leur souhaiter.
Après l'album éponyme de 2006, les six hommes ont cette fois-ci misé sur la rapidité et la concision dans l'écriture de ce nouveau disque. Et cela se ressent particulièrement à l'écoute des onze pistes qui constituent cet effort.
Adoptant une structure semblable dans l'enchainement des morceaux que sur leur précédente galette, c'est-à-dire une entrée toute en puissance suivie d'une courte pause pour repartir ensuite, Backspacer démarre tambour battant avec quatre délicieuses décharges électriques d'où émergent d'abord "The Fixer", troisième morceau et premier simple, qui nous avait (m'avait !) mis l'eau à la bouche avant la sortie de l'album, et aussi et surtout "Got Some", deuxième sur la liste, où le talent pour toujours indélébile du groupe nous rattrape. Ce morceau, à l'image de l'album, est concis, précis et remarquablement interprété, et, une fois de plus, Matt Cameron nous démontre, s'il le fallait encore, qu'il est bien un des meilleurs batteurs du monde.
Après ces instants de furie sonique contrôlés, la rage et la fureur font place à la douceur, à la fragilité, avec "Just Breathe" où M. Vedder nous dévoile ses remarquables capacités vocales, nous rappelant son escapade acoustique réussie d'"Into The Wild" ou, plus récemment, son charmant "Ukulele Songs".
Après cette pause délicate, les guitares se rebranchent pour une série de ballades dont seul Pearl Jam a le secret, et le groupe nous emmène alors dans des chemins que lui seul connait, faisant toujours preuve d'une qualité musicale que bien peu aujourd'hui peuvent prétendre égaler.
Le sommet de l'album se nomme "Unthought Known". Après une longue montée en puissance, le morceau explose lors du refrain, soutenu par un somptueux piano et, toujours, par la voix d'Eddie Vedder. Entre ces morceaux, au tempo plus calme que ceux du début, se glisse une ultime décharge sonique, "Supersonic", qui, comme son nom l'indique, est avant tout courte, explosive et symbolique d'un groupe qui maitrise son art plus que jamais.
Le disque se finit sur une onzième et ultime piste, bien nommée également, "The End", nouvelle réminiscence acoustique échappée d'"Into The Wild". Un morceau tout en retenue et en douceur, mais, au moment où il s'apprête à décoller pour de bon, il s'arrête brutalement, nous plantant littéralement sur place. Backspacer s'achève ainsi. Mais non pas sur un goût d'inachevé, mais bien sur l'impression que Pearl Jam vient de nous livrer son effort le plus cohérent depuis quelques temps.
Rapidité, concision, plaisir d'écrire, de composer, un certain retour aux sources ont été les maîtres-mots du groupe à propos de ce disque. Si l'état d'esprit des Américains continue de se nourrir de ces saines vertus, Pearl Jam devrait perdurer encore longtemps dans le paysage rock actuel. Et en cette année 2011, qui marque les vingt ans du groupe, cela n'est pas prêt de s'arrêter ! C'est tout ce que l'on peut leur souhaiter.
Excellent ! 18/20
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