Pearl Jam
No Code |
Label :
Epic |
||||
No Code est le quatrième album de Pearl Jam. S' il est moins sombre que Vitalogy, il est toutefois plus expérimental que ce dernier. Mais comme celui-ci, il s'éloigne étonnement des deux premiers albums du groupe Ten et Vs qui restent à ce jour les deux albums références du groupe.
Il débute par une petite balade qui d'entrée de jeu, brouille toutes les pistes. Jamais Pearl Jam n'avait pris autant de liberté avec la structure même d'une chanson. Eddie Vedder retient la puissance de sa voix pour caresser cette mélodie pop qui séduit tout de suite celui qui l'entend, et le final nous offre une basse irrésistible qu'on aimerait pouvoir jouer en boucle encore et encore. Sans transition, un riff de punk implacable nous arrive en pleine tête pour un des rares moments agressifs du disque, "Hail Hail". Le troisième morceau, "Who You Are" est encore aujourd'hui un des morceaux les plus incroyables de Pearl Jam. L'arrivé de l'ancien batteur des Red Hot, Jack Irons, étant pour beaucoup dans l'orientation tribale de ce morceau et est en tout cas, très éloignée des chansons du premier album telle que "Alive", "Jeremy" ou encore "Black".
"In My Tree" est elle aussi habitée par la batterie de Jack Irons, et Pearl Jam se permet à nouveau de déstructurer complètement la structure classique d'une chanson rock pour nous offrir un must, totalement surprenant. La chanson "Smile" est en revanche beaucoup plus classique, le son des guitares et de l'harmonica renvoient aux meilleures heures du Crazy Horse de Neil Young. C'est un morceau très fédérateur qui donne envie de danser et de sauter partout. "Off He Goes", le sixième morceau, est une superbe chanson folk ou Pearl Jam se fait plus doux et plus charmeur que jamais. Le ton est triste est désabusé, le duel que se livre Stone Gossard et Mike McCready nous montre à quel point les deux compères jouent bien ensemble. Sans effets de styles, leurs guitares sont d'une justesse impressionnante et "Off He Goes" est un des chefs d'œuvre de l'album !
"Habit" est une autre décharge d'énergie qui fait écho à "Hail Hail". Pas grand-chose à en dire, ils nous ont habitués à beaucoup mieux et c'est peut-être le seul faux pas du disque (mais peut-on vraiment parler de faux pas ?). Nous sommes, en tout cas, entrés dans la partie électrique de No Code car maintenant viens "Red Mosquito" et son riff de Blues à décoiffer les minets, et surtout "Lukin", une minute de pur punk en hommage à Matt Lukin le bassiste de Mudhoney.
Nous sortons de l'électrique (façon de parler) pour rentrer carrément dans le merveilleux avec l'époustouflant "Present Tense". Beaucoup de groupe ont eu une carrière respectable et respectée sans jamais avoir composé de chanson comme "Present Tense". Elle débute doucement comme une caresse, avant de s'envoler vers des sommets plus psychédéliques, et finir par retomber sur les caresses du début. Le groupe est à son sommet, chacun excelle dans son domaine, et nous, on en redemande. Stone se lâche, ensuite sur "Mankind" qui nous montre que Pearl Jam est aussi capable de faire du power pop si besoin est ...
L'album se termine par l'envoûtante "I'm Open" et par la sublime "Around the Bend", qui nous montrent un Eddie Vedder apaisé et qui n'as plus rien à prouver à qui que ce soit.
No Code est un album tiroir. Il faut beaucoup de temps pour totalement l'assimiler, mais on sent de suite toute la force et toute la beauté qui l'habitent. Pearl Jam ne fait rien comme les autres et c'est particulièrement visible sur No Code, donc ne nous privons plus de tant de bonheur.
A noter pour finir que la pochette est elle aussi remarquable en tout point (mention spéciale pour la version vinyl), une des plus belles qui soit à n'en pas douter.
Je vous laisse le plaisir de le constater vous-même.
Il débute par une petite balade qui d'entrée de jeu, brouille toutes les pistes. Jamais Pearl Jam n'avait pris autant de liberté avec la structure même d'une chanson. Eddie Vedder retient la puissance de sa voix pour caresser cette mélodie pop qui séduit tout de suite celui qui l'entend, et le final nous offre une basse irrésistible qu'on aimerait pouvoir jouer en boucle encore et encore. Sans transition, un riff de punk implacable nous arrive en pleine tête pour un des rares moments agressifs du disque, "Hail Hail". Le troisième morceau, "Who You Are" est encore aujourd'hui un des morceaux les plus incroyables de Pearl Jam. L'arrivé de l'ancien batteur des Red Hot, Jack Irons, étant pour beaucoup dans l'orientation tribale de ce morceau et est en tout cas, très éloignée des chansons du premier album telle que "Alive", "Jeremy" ou encore "Black".
"In My Tree" est elle aussi habitée par la batterie de Jack Irons, et Pearl Jam se permet à nouveau de déstructurer complètement la structure classique d'une chanson rock pour nous offrir un must, totalement surprenant. La chanson "Smile" est en revanche beaucoup plus classique, le son des guitares et de l'harmonica renvoient aux meilleures heures du Crazy Horse de Neil Young. C'est un morceau très fédérateur qui donne envie de danser et de sauter partout. "Off He Goes", le sixième morceau, est une superbe chanson folk ou Pearl Jam se fait plus doux et plus charmeur que jamais. Le ton est triste est désabusé, le duel que se livre Stone Gossard et Mike McCready nous montre à quel point les deux compères jouent bien ensemble. Sans effets de styles, leurs guitares sont d'une justesse impressionnante et "Off He Goes" est un des chefs d'œuvre de l'album !
"Habit" est une autre décharge d'énergie qui fait écho à "Hail Hail". Pas grand-chose à en dire, ils nous ont habitués à beaucoup mieux et c'est peut-être le seul faux pas du disque (mais peut-on vraiment parler de faux pas ?). Nous sommes, en tout cas, entrés dans la partie électrique de No Code car maintenant viens "Red Mosquito" et son riff de Blues à décoiffer les minets, et surtout "Lukin", une minute de pur punk en hommage à Matt Lukin le bassiste de Mudhoney.
Nous sortons de l'électrique (façon de parler) pour rentrer carrément dans le merveilleux avec l'époustouflant "Present Tense". Beaucoup de groupe ont eu une carrière respectable et respectée sans jamais avoir composé de chanson comme "Present Tense". Elle débute doucement comme une caresse, avant de s'envoler vers des sommets plus psychédéliques, et finir par retomber sur les caresses du début. Le groupe est à son sommet, chacun excelle dans son domaine, et nous, on en redemande. Stone se lâche, ensuite sur "Mankind" qui nous montre que Pearl Jam est aussi capable de faire du power pop si besoin est ...
L'album se termine par l'envoûtante "I'm Open" et par la sublime "Around the Bend", qui nous montrent un Eddie Vedder apaisé et qui n'as plus rien à prouver à qui que ce soit.
No Code est un album tiroir. Il faut beaucoup de temps pour totalement l'assimiler, mais on sent de suite toute la force et toute la beauté qui l'habitent. Pearl Jam ne fait rien comme les autres et c'est particulièrement visible sur No Code, donc ne nous privons plus de tant de bonheur.
A noter pour finir que la pochette est elle aussi remarquable en tout point (mention spéciale pour la version vinyl), une des plus belles qui soit à n'en pas douter.
Je vous laisse le plaisir de le constater vous-même.
Excellent ! 18/20 | par Max |
Posté le 17 octobre 2004 à 22 h 25 |
No Code, l'album qui a vu les ventes du groupe prodigieusement chuter, mais également l'album qui forme avec Vitalogy la période où Pearl Jam s'est complètement émancipé des standards "grunge". Ces deux disques sont pour moi les meilleurs du groupe, tout en étant assez différents. Là où Vitalogy possédait de nombreux singles en puissance, il est plus difficile de retrouver cela dans No Code. Néanmoins, on y voit certains moments forts comme "In My tree" (avec l'influence manifeste de Jack Irons et son rythme hypnotisant), "Off He Goes" (superbe balade), ou encore les 50 secondes de "Lukin", résolument punk... Bizarrement, on trouve dans cet album une certaine forme de cohérence, par son coté déstructuré, alors qu'il est bien difficile à première vue de trouver un point commun entre les 13 chansons qui figurent sur No Code. C'est par son coté expérimental et libre de toutes contraintes que cet album mérite le respect, et dans certains cas, suscite l'admiration: il fallait en effet oser mettre une chanson comme "Who You Are " en premier single. C'est pour moi l'abum qui fait définitivement entrer Pearl Jam dans un nouveau cycle, celui de la détermination et de l'absence de compromis, avec de nouveaux sons qu'on retrouve ici sur "Present Tense" , ou "I'm Open" notamment, et qui influenceront les 3 albums qui suivront...
Excellent ! 18/20
Posté le 27 mars 2005 à 13 h 59 |
Difficile pour moi d'être objectif pour présenter ce disque, mon disque préférée de Pearl Jam ... Difficile pour moi également de donner mon avis après la sublime chronique de Max ... Difficile pour moi enfin, d'écrire tout ce que je ressens quand j'écoute cette oeuvre tellement elle 'est' ... une véritable oeuvre d'art que je compare à de la peinture.
Ce disque est un ensemble, ce disque vit, il respire, il est triste, il est joyeux, il est doux, il est puissant, il me fait tomber, il me fait réagir, il me fait avancer, il est tout ce que j'aime dans Pearl Jam ...
Après "Vitalogy" et son coté sombre à souhait, ce 4ème album marque un tournant dans la discographie du groupe, rien ne sera plus comme avant mais il se devait d'être composé.
Ouverture sur "Sometimes", chanson douce et racée qui à peine terminée, s'enchaine sur "Hail Hail" chanson d'amour au rythme et à la guitare percutante ; le disque est définitivement lancé !
"Who You Are", 1er single de cet opus, un single surprise, risqué et ambitieux : un véritable hymne sur la vie ! "In My Tree", la chanson de l'album pour moi : Eddie dans son nid, Eddie dans son arbre, regarde d'en haut, tutoie les cieux, innocent et libre.
"Smile" à l'opposé de la chanson précédente, on ne rit pas forcément, la vie est là, mais elle est noire et vide ..."Off He Goes", longue ballade, peut-être trop longue (?), le personnage voyage, ne reste pas en place, retrouve son foyer mais repart encore et toujours.
Véritable patchwork, "No Code" nous permet d'enchainer sur "Habit", percutant, enragé."Red Mosquito" nous pique, nous enfièvre, nous épie...avec sa fin épique..."Lukin", chanson courte et musclée, souvent joué en live pour introdure "Not For You", parfois incompréhensible (lol), petite comptine punk.
Viens ensuite "Present Tense", second choc de l'album avec "In My Tree" : une chanson parfaite, douce à souhait, autant dans les paroles que dans la mélodie, hymne à la vie, à l'espoir, à chasser les démons, profiter de ce que l'on nous donne."Mankind", chanté par Stone Gossard, peut-être la plus commerciale de l'album, qui aurait fait un excellent single pour d'autres groupes, excellente en live connaissant la nonchalance de Stone. Les gens sont faux, les gens veulent paraître.
Avant dernière chanson "I'm Open", quête du pourquoi ? ... Ambiance confinée au départ, puis libétoire à la fin : "Lying Sideways Atop crumpled sheets and no covers he decides to dream...Dream up a new self for himself..."
Pour finir, "Around The Bend", douce, légère, envoutante, on a envie de ne pas être seul pour l'entendre, avoir son amour dans ses bras, la serrer fort, tendrement "You're an angel when you sleep...How I want your soul to keep"...
L'album se termine ainsi, mais il résonne encore et toujours dans nos têtes, dans ma tête ; il me berce, Pearl Jam sera toujours là pour nous créer, faire naître ce sentiment de chaleur, de rage et d'espoir ...
I'm so light, the wind he shakes I'm so high, the sky I scrape...I'm so light I hold just one breath and go back to my nest Sleep with innocence...
Ce disque est un ensemble, ce disque vit, il respire, il est triste, il est joyeux, il est doux, il est puissant, il me fait tomber, il me fait réagir, il me fait avancer, il est tout ce que j'aime dans Pearl Jam ...
Après "Vitalogy" et son coté sombre à souhait, ce 4ème album marque un tournant dans la discographie du groupe, rien ne sera plus comme avant mais il se devait d'être composé.
Ouverture sur "Sometimes", chanson douce et racée qui à peine terminée, s'enchaine sur "Hail Hail" chanson d'amour au rythme et à la guitare percutante ; le disque est définitivement lancé !
"Who You Are", 1er single de cet opus, un single surprise, risqué et ambitieux : un véritable hymne sur la vie ! "In My Tree", la chanson de l'album pour moi : Eddie dans son nid, Eddie dans son arbre, regarde d'en haut, tutoie les cieux, innocent et libre.
"Smile" à l'opposé de la chanson précédente, on ne rit pas forcément, la vie est là, mais elle est noire et vide ..."Off He Goes", longue ballade, peut-être trop longue (?), le personnage voyage, ne reste pas en place, retrouve son foyer mais repart encore et toujours.
Véritable patchwork, "No Code" nous permet d'enchainer sur "Habit", percutant, enragé."Red Mosquito" nous pique, nous enfièvre, nous épie...avec sa fin épique..."Lukin", chanson courte et musclée, souvent joué en live pour introdure "Not For You", parfois incompréhensible (lol), petite comptine punk.
Viens ensuite "Present Tense", second choc de l'album avec "In My Tree" : une chanson parfaite, douce à souhait, autant dans les paroles que dans la mélodie, hymne à la vie, à l'espoir, à chasser les démons, profiter de ce que l'on nous donne."Mankind", chanté par Stone Gossard, peut-être la plus commerciale de l'album, qui aurait fait un excellent single pour d'autres groupes, excellente en live connaissant la nonchalance de Stone. Les gens sont faux, les gens veulent paraître.
Avant dernière chanson "I'm Open", quête du pourquoi ? ... Ambiance confinée au départ, puis libétoire à la fin : "Lying Sideways Atop crumpled sheets and no covers he decides to dream...Dream up a new self for himself..."
Pour finir, "Around The Bend", douce, légère, envoutante, on a envie de ne pas être seul pour l'entendre, avoir son amour dans ses bras, la serrer fort, tendrement "You're an angel when you sleep...How I want your soul to keep"...
L'album se termine ainsi, mais il résonne encore et toujours dans nos têtes, dans ma tête ; il me berce, Pearl Jam sera toujours là pour nous créer, faire naître ce sentiment de chaleur, de rage et d'espoir ...
I'm so light, the wind he shakes I'm so high, the sky I scrape...I'm so light I hold just one breath and go back to my nest Sleep with innocence...
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 04 août 2006 à 18 h 34 |
Après s'être exorcisé de ses démons avec l'album Vitalogy, Pearl Jam revient plus en forme que jamais avec un No Code époustouflant.
Entre temps, le groupe aura eu le temps de faire un procès à Ticket Master pour cause d'abus de tarif de concert. Ils entrent, de ce fait, volontairement dans un quasi-exil: en boycottant l'organisme monopolisant la vente des places des concerts américains, ils refusent de jouer pendant quelques années.
Ils collaborent également à l'album Mirrorball de Neil Young en jouant les musiciens studio.
Il semblerait, à l'écoute des morceaux de cet album, que ces deux faits aient influencé grandement la composition de No Code. En effet, chaque morceau comporte sa dose d'expérimentation folk ou tribale et on dirait les morceaux non composés dans l'optique d'être joués dans les concerts énergiques du groupe.
En effet, à part quelques rares exceptions, tous les morceaux sont quasi-acoustiques, calmes et complètement déstructurés. Fini les schémas classiques du rock, ici le feeling est roi et aucun stéréotype ne vient entacher un morceau.
L'album débute donc sur le très calme Sometimes. Petites mélodies, soutenues par une basse lancinante et une batterie feutrée. Eddie Vedder place d'entrée la barre très haut: son chant poignant explore à nouveau de nouvelles contrées après les élans de tristesse de Vitalogy. Il se fait calme, rassurant mais tout de même tendu. Un orage vient gronder à l'arrière avant que le vent ne fasse teinter un mobile en bambous (à écouter fort au casque pour l'entendre). Ce morceau ferait penser aux fins des deux albums précédents laissant l'auditeur dans la plénitude. Ici, elle intervient dès le début pour nous préparer à la suite.
Vient ensuite "Hail, Hail". Gros riff, batterie très énergique, chant plaintif mais rageur. Un break fait place à la mélodie et Eddie Vedder en profite pour chanter plus gracieusement une espèce de comptine afin de nous rassurer.
"Who You Are", premier single. Morceau assez indescriptible: batterie tribale, chant soutenu par des choeurs. Il est assez ardu de décrire l'ambiance dégagée par ce morceau mais c'est totalement inédit et irrésistible. La difficulté d'accès en repoussera beaucoup, les fans de la première heure tourneront le dos au groupe, les ventes ne décolleront jamais. Tant pis pour eux !! Ils ne savent pas ce qu'ils manquent. Pearl Jam a définitivement tiré un trait sur une époque et ils n'arrêteront dès lors d'expérimenter tous azimuts.
Et c'est reparti pour un tour avec "In My Tree". A nouveau une batterie tribale tout en roulements, une voix d'abord feutrée puis tel un orateur depuis le haut de son arbre, Eddie Vedder harangue les foules. Tout le monde tombe à ses pieds, on tutoie le sublime avec ce morceau !!
"Smile", ensuite. A l'intro, on jurerait ce morceau issu d'un album du loner canadien, harmonica compris. Clin d'oeil, à leur collaboration bien sûr, mais aussi une manière d'affirmer leur extraordinaire ouverture musicale. Après les fulgurants premiers morceaux de l'album, Pearl Jam emprunte un style avec une facilité déconcertante. Ils sont vraiment au somment et tout ce qu'ils touchent se transforme en or.
Du folk de génies ensuite avec le morceau "Off He Goes". Des guitares envoûtantes, une batterie à nouveau feutrée et une voix chaude, calme... à donner la chair de poule. Le feeling déborde, on est transporté par les élans du duel Stone Gossard-Mike McCready. C'est un chef-d'oeuvre rien à dire de plus...
A nouveau un morceau rock avec "Habit". Ça riffe et crie à nouveau histoire d'insuffler un peu d'énergie électrique au milieu de l'album. Une bonne chanson sans plus, bien plaisante et pas désagréable.
Une petite ballade blues ensuite: "Red Mosquito". Une grosse guitare nous accueille suivie par des guitares acoustiques. Les paroles tapent aussi dans la marmite blues: une métaphore entre le diable et un moustique toujours à l'affût. On se croirait dans un morceau de Blind Willie Johnson. La fin se fait plus traînante et lancinante avec une voix atmosphérique se mariant parfaitement avec les paroles.
Une petite pique punk d'une minute à peine avec "Lukin". Bourré d'énergie et doté de paroles assez drôles. Tout comme "Habit", ce morceau relance l'énergie du disque.
Pas pour longtemps, car le morceau suivant, "Present Tense", lorgne à nouveau vers la ballade acoustique. Morceau complètement déstructuré, formant une montée crescendo de tous les instruments jusqu'à l'arrivée d'une batterie binaire et d'une basse bien présente faisant s'envoler l'atmosphère pour mieux la faire retomber et redescendre d'où elle est venue. Encore un petit chef-d'oeuvre complètement novateur et rafraîchissant.
Vient ensuite le morceau le plus décevant de l'album: "Mankind". Seul et unique morceau dans la carrière de Pearl Jam chanté par Stone Gossard. Son chant est plus que correct mais la musique est vraiment très plate est n'apporte rien de réellement nouveau. Le tout forme un morceau pop gloubi-boulga à peine digne du groupe. Dommage !!
Heureusement la fin de l'album renoue avec le sublime. "I'm Open" d'abord. Musique limite post-rock: grosse basse ronflante, petite mélodie progressive. Là-dessus vient se greffer un chant parlé à la Lou Reed années 80 pour les couplets et un chant lancinant et plaintif sur le refrain. C'est absolument prodigieux et on rêve secrètement à un album concept entièrement composé de la sorte !!
Pour finir un morceau acoustique de toute beauté: "Around The Bend". Rythme calme, petite guitare acoustique soutenue par des arrangements au piano magnifiques. La voix reste dans la lignée des morceaux calmes de l'album : calme, chaude et reposante. Les paroles forment une berceuse très naïve et chaleureuse.
Encore un chef-d'oeuvre à l'actif de Pearl Jam donc. Sans se répéter, ce groupe parvient à révolutionner ses compositions à chaque album. Cette galette rafraîchissante et plaisante (un peu le côté lumineux de Vitalogy) assied définitivement le groupe au panthéon des groupes essentiels et inclassables. Un tour de force de s'être sorti du carcan grunge, dont ils étaient les leaders, tout en produisant tout de même un album indispensable, varié et tout simplement génial. Allez, malgré un "Mankind" en demi-teinte, encore une fois la note maximale !!
Entre temps, le groupe aura eu le temps de faire un procès à Ticket Master pour cause d'abus de tarif de concert. Ils entrent, de ce fait, volontairement dans un quasi-exil: en boycottant l'organisme monopolisant la vente des places des concerts américains, ils refusent de jouer pendant quelques années.
Ils collaborent également à l'album Mirrorball de Neil Young en jouant les musiciens studio.
Il semblerait, à l'écoute des morceaux de cet album, que ces deux faits aient influencé grandement la composition de No Code. En effet, chaque morceau comporte sa dose d'expérimentation folk ou tribale et on dirait les morceaux non composés dans l'optique d'être joués dans les concerts énergiques du groupe.
En effet, à part quelques rares exceptions, tous les morceaux sont quasi-acoustiques, calmes et complètement déstructurés. Fini les schémas classiques du rock, ici le feeling est roi et aucun stéréotype ne vient entacher un morceau.
L'album débute donc sur le très calme Sometimes. Petites mélodies, soutenues par une basse lancinante et une batterie feutrée. Eddie Vedder place d'entrée la barre très haut: son chant poignant explore à nouveau de nouvelles contrées après les élans de tristesse de Vitalogy. Il se fait calme, rassurant mais tout de même tendu. Un orage vient gronder à l'arrière avant que le vent ne fasse teinter un mobile en bambous (à écouter fort au casque pour l'entendre). Ce morceau ferait penser aux fins des deux albums précédents laissant l'auditeur dans la plénitude. Ici, elle intervient dès le début pour nous préparer à la suite.
Vient ensuite "Hail, Hail". Gros riff, batterie très énergique, chant plaintif mais rageur. Un break fait place à la mélodie et Eddie Vedder en profite pour chanter plus gracieusement une espèce de comptine afin de nous rassurer.
"Who You Are", premier single. Morceau assez indescriptible: batterie tribale, chant soutenu par des choeurs. Il est assez ardu de décrire l'ambiance dégagée par ce morceau mais c'est totalement inédit et irrésistible. La difficulté d'accès en repoussera beaucoup, les fans de la première heure tourneront le dos au groupe, les ventes ne décolleront jamais. Tant pis pour eux !! Ils ne savent pas ce qu'ils manquent. Pearl Jam a définitivement tiré un trait sur une époque et ils n'arrêteront dès lors d'expérimenter tous azimuts.
Et c'est reparti pour un tour avec "In My Tree". A nouveau une batterie tribale tout en roulements, une voix d'abord feutrée puis tel un orateur depuis le haut de son arbre, Eddie Vedder harangue les foules. Tout le monde tombe à ses pieds, on tutoie le sublime avec ce morceau !!
"Smile", ensuite. A l'intro, on jurerait ce morceau issu d'un album du loner canadien, harmonica compris. Clin d'oeil, à leur collaboration bien sûr, mais aussi une manière d'affirmer leur extraordinaire ouverture musicale. Après les fulgurants premiers morceaux de l'album, Pearl Jam emprunte un style avec une facilité déconcertante. Ils sont vraiment au somment et tout ce qu'ils touchent se transforme en or.
Du folk de génies ensuite avec le morceau "Off He Goes". Des guitares envoûtantes, une batterie à nouveau feutrée et une voix chaude, calme... à donner la chair de poule. Le feeling déborde, on est transporté par les élans du duel Stone Gossard-Mike McCready. C'est un chef-d'oeuvre rien à dire de plus...
A nouveau un morceau rock avec "Habit". Ça riffe et crie à nouveau histoire d'insuffler un peu d'énergie électrique au milieu de l'album. Une bonne chanson sans plus, bien plaisante et pas désagréable.
Une petite ballade blues ensuite: "Red Mosquito". Une grosse guitare nous accueille suivie par des guitares acoustiques. Les paroles tapent aussi dans la marmite blues: une métaphore entre le diable et un moustique toujours à l'affût. On se croirait dans un morceau de Blind Willie Johnson. La fin se fait plus traînante et lancinante avec une voix atmosphérique se mariant parfaitement avec les paroles.
Une petite pique punk d'une minute à peine avec "Lukin". Bourré d'énergie et doté de paroles assez drôles. Tout comme "Habit", ce morceau relance l'énergie du disque.
Pas pour longtemps, car le morceau suivant, "Present Tense", lorgne à nouveau vers la ballade acoustique. Morceau complètement déstructuré, formant une montée crescendo de tous les instruments jusqu'à l'arrivée d'une batterie binaire et d'une basse bien présente faisant s'envoler l'atmosphère pour mieux la faire retomber et redescendre d'où elle est venue. Encore un petit chef-d'oeuvre complètement novateur et rafraîchissant.
Vient ensuite le morceau le plus décevant de l'album: "Mankind". Seul et unique morceau dans la carrière de Pearl Jam chanté par Stone Gossard. Son chant est plus que correct mais la musique est vraiment très plate est n'apporte rien de réellement nouveau. Le tout forme un morceau pop gloubi-boulga à peine digne du groupe. Dommage !!
Heureusement la fin de l'album renoue avec le sublime. "I'm Open" d'abord. Musique limite post-rock: grosse basse ronflante, petite mélodie progressive. Là-dessus vient se greffer un chant parlé à la Lou Reed années 80 pour les couplets et un chant lancinant et plaintif sur le refrain. C'est absolument prodigieux et on rêve secrètement à un album concept entièrement composé de la sorte !!
Pour finir un morceau acoustique de toute beauté: "Around The Bend". Rythme calme, petite guitare acoustique soutenue par des arrangements au piano magnifiques. La voix reste dans la lignée des morceaux calmes de l'album : calme, chaude et reposante. Les paroles forment une berceuse très naïve et chaleureuse.
Encore un chef-d'oeuvre à l'actif de Pearl Jam donc. Sans se répéter, ce groupe parvient à révolutionner ses compositions à chaque album. Cette galette rafraîchissante et plaisante (un peu le côté lumineux de Vitalogy) assied définitivement le groupe au panthéon des groupes essentiels et inclassables. Un tour de force de s'être sorti du carcan grunge, dont ils étaient les leaders, tout en produisant tout de même un album indispensable, varié et tout simplement génial. Allez, malgré un "Mankind" en demi-teinte, encore une fois la note maximale !!
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 14 février 2007 à 20 h 53 |
Tout à déjà été dit sur No Code de Pearl Jam... Peut-être mais il me fallait absolument chroniquer ce magnifique album, parenthèse ô combien importante dans la discographie de Pearl Jam. Ceux qui étaient habitués à écouter les premiers albums du groupe seront ici certainement déroutés à la première écoute, mais une fois ce stade passé... que de plaisir !
Tout est présent sur cet album.... tout ce qui fait le charme de Pearl Jam et qui fait qu'on les aime autant. Des chansons brutes et hargneuses comme "Hail Hail" ou "Habit" aux ballades acoustiques intimes comme "Who You Are" ou "Off He Goes", l'album nous offre une palette de compositions variées et toutes aussi impeccables les unes que les autres. Il serait inutile de reprendre toutes les chansons une par une, les chroniques précédentes le faisant déjà très bien, mais certaines méritent une mention spéciale et figurent parmi les meilleures que Pearl Jam aient créées, tous abums confondus. Ainsi l'inévitable "Present Tense", avec sa fin épique et sa basse géniale est vraiment à part dans la discographie du groupe et en est un véritable sommet, tout comme "Around The Bend", chanson acoustique qui se trouve souvent a l'ombre de "Who You Are" ou "Off He Goes" qui est un monument de calme et de beauté, une sorte de "berceuse" parfaite qui clôture magnifiquement l'album. Cet album marque un tournant considérable dans la discographie de Pearl Jam et malgré l'abandon de certains fans déçus par la direction prise par le groupe, il 'en reste pas moins que No Code est un véritable chef d'œuvre faisant le lien entre les trois premiers albums et Yield ou Binaural qui viendront après. Ceci étant dit, un grand bravo et surtout un très grand merci à Pearl Jam pour cet album !
Tout est présent sur cet album.... tout ce qui fait le charme de Pearl Jam et qui fait qu'on les aime autant. Des chansons brutes et hargneuses comme "Hail Hail" ou "Habit" aux ballades acoustiques intimes comme "Who You Are" ou "Off He Goes", l'album nous offre une palette de compositions variées et toutes aussi impeccables les unes que les autres. Il serait inutile de reprendre toutes les chansons une par une, les chroniques précédentes le faisant déjà très bien, mais certaines méritent une mention spéciale et figurent parmi les meilleures que Pearl Jam aient créées, tous abums confondus. Ainsi l'inévitable "Present Tense", avec sa fin épique et sa basse géniale est vraiment à part dans la discographie du groupe et en est un véritable sommet, tout comme "Around The Bend", chanson acoustique qui se trouve souvent a l'ombre de "Who You Are" ou "Off He Goes" qui est un monument de calme et de beauté, une sorte de "berceuse" parfaite qui clôture magnifiquement l'album. Cet album marque un tournant considérable dans la discographie de Pearl Jam et malgré l'abandon de certains fans déçus par la direction prise par le groupe, il 'en reste pas moins que No Code est un véritable chef d'œuvre faisant le lien entre les trois premiers albums et Yield ou Binaural qui viendront après. Ceci étant dit, un grand bravo et surtout un très grand merci à Pearl Jam pour cet album !
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 21 avril 2007 à 21 h 01 |
Il est vrai que No Code est un album plus que parfait, tout comme les trois précédents. "Sometimes" nous embarque déjà avec sa montée exquise et alors, on arrive sur "Hail, Hail" et "Who You Are", les deux chansons les plus connues du disque, l'une est tout simplement puissante, l'autre est entraînante. Puis la route continue: "In My Tree", "Smile", "Off He Goes", "Habit", "Red Mosquito", entre nostalgie, joie, colère... On peut ressentir tout sauf un manque d'originalité, ce qui figure toujours inexistant chez Pearl Jam. La courte mais excellente "Lukin" nous laisse sur une hypnotisante "Present Tense" et une "Mankind" très pop qui me rappellera très fortement Foo Fighters. La très froide "I'm Open" et la belle "Around The Bend" clôturent de façon originale cet album qui marque une nouvelle étape pour le groupe, après la mort plus ou moins officielle du grunge, Pearl Jam navigue un peu entre ce dernier et le rock alternatif, ne sachant pas vraiment où se mettre, mais Pearl Jam sera toujours reconnu comme un groupe grunge. En tout cas, cet album ne ressemble en aucun point à ces prédécesseurs et il est tout bonnement excellent !
Excellent ! 18/20
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