Alain Bashung
La Tournée Des Grands Espaces |
Label :
Universal |
||||
ALAIN B. EST UN GRAND ARTISTE.
(Qu'est-ce que cet homme aime les guitares !).
Perché sur la plus haute marche du podium, il s'interroge: là que faire ?
Aller plus loin, toujours aller plus loin alors il nous pond L'imprudence: exigeant, noir, difficile, crépusculaire, addictif aussi.
Après neuf ans de disette scénique, à 56 ans, il remet le couvert et reprend sa planche. Après la création du tableau dans son atelier, en catimini, c'est l'exposition.
Je vous parle ici du DVD du spectacle mythique du Bataclan de novembre 2003 sur La Tournée Des Grands Espaces, double, avec sur une rondelle le concert 26 titres et sur l'autre une interview avec Pierre Lescure + le making-off des repets, un régal + les 21 clips du monsieur.
Le plateau: 2 écrans de chaque coté où des images défilent, une scène en pente (idée géniale) qui sert également d'écran au sol, le tout enrobant les musiciens au plus près, au fond le batteur avec à sa droite Pechin guitariste multifonction, à sa gauche le bassiste entre électrique et contrebasse, on descend un peu, la station clavier d'un coté et de l'autre le Burton fou avec sa collection de guitares, puis violon et violoncelle enfin au centre le boss en noir, sa table de bistrot, son verre d'eau, ses harmos et son bureau de tabac personnel.
Pour peaufiner son dernier né il a longuement réfléchi il lui faut une équipe de duellistes qui ne soient pas dans le ravalement de façade, plutôt de l'artiste qui travaille au couteau alors dans la bande à Arno il va chercher: Ad Cominoto aux claviers, Arnaud Dieterlen à la batterie & Burton. Puis, Brad Scott, contrebassiste aux côtés d'Arthur H et les cordistes de Tiersen: "Tous ont de la technique, une large culture musicale et assez de feeling pour éviter toute froideur. J'aime les musiciens qui détruisent avec style. A moi d'équilibrer entre la rigueur des cordes et le jeu plus cassé de quelqu'un comme Geoffrey. Ces contrastes sont le reflet de textes qui peuvent posséder une dose de sentimentalisme, brisée par une image contraire ou par le doute." dit-il. Il les kidnappe pendant un mois d'aout caniculaire dans un ancien moulin dans une petite commune d'Auvergne dans le but de gravir une montagne de près de 70 chansons. Vu d'ici on peut dire que le chanteur a réussi l'alchimie de son casting. Sons et lumières au top, merci l'artiste.
Parlons musique ! Il s'agissait de transcrire L'imprudence, joli challenge.
Dès le "Faites Monter" on sait que cela va être torride, le Geoffrey nous fait un festival de choses pas banales avec 6 cordes, un son énorme, complètement en phase terminale.
D'abord à l'écoute du disque je m'étais dit: "Ok ok, superbe, mais pour mettre ça sur scène il faut être gonflé. "Mes Bras" en est l'exemple type, j'adoooooore sur le CD mais franchement demander à des musiciens de rendre ce morceau habité c'est coton et bien ils nous le font les doigts dans la prise de courant, continu comme ça mon garçon, encore un truc qui marche, que dire... Il touche à tout et transforme ça en or, très au-dessus de la ceinture.
Dès le titre "Mes Prisons" le concert décolle ambiance rock transgénique, et passent à la moulinette "Fantaisie Militaire", "Etrange Été", "Bombez", "What's In A Bird", où y'a des moments il lâche la bride à son band pour un dérapage contrôlé.
On peut ne pas apprécier l'intervention de Chloe Mons pour les 2 duos proposés "Faisons Envie" et "Le Cantiques...", chacun jugera en rapport avec sa sensibilité. Mais lorsque les mecs sur la piste balancent pour clore le tout ce "Malaxe" superbe, la messe est dite.
Procurez-vous ces images si vous avez flashé sur L'imprudence ils nous font l'intégrale et même plus.
De marginal talentueux, Alain Bashung, cet artiste fascinant qui, malgré des débuts difficiles, a su ne concéder aucune compromission artistique (au point parfois de dérouter), devient valeur mûre, donc peut tout se permettre et ne s'en prive pas. Une leçon de scène !
(Qu'est-ce que cet homme aime les guitares !).
Perché sur la plus haute marche du podium, il s'interroge: là que faire ?
Aller plus loin, toujours aller plus loin alors il nous pond L'imprudence: exigeant, noir, difficile, crépusculaire, addictif aussi.
Après neuf ans de disette scénique, à 56 ans, il remet le couvert et reprend sa planche. Après la création du tableau dans son atelier, en catimini, c'est l'exposition.
Je vous parle ici du DVD du spectacle mythique du Bataclan de novembre 2003 sur La Tournée Des Grands Espaces, double, avec sur une rondelle le concert 26 titres et sur l'autre une interview avec Pierre Lescure + le making-off des repets, un régal + les 21 clips du monsieur.
Le plateau: 2 écrans de chaque coté où des images défilent, une scène en pente (idée géniale) qui sert également d'écran au sol, le tout enrobant les musiciens au plus près, au fond le batteur avec à sa droite Pechin guitariste multifonction, à sa gauche le bassiste entre électrique et contrebasse, on descend un peu, la station clavier d'un coté et de l'autre le Burton fou avec sa collection de guitares, puis violon et violoncelle enfin au centre le boss en noir, sa table de bistrot, son verre d'eau, ses harmos et son bureau de tabac personnel.
Pour peaufiner son dernier né il a longuement réfléchi il lui faut une équipe de duellistes qui ne soient pas dans le ravalement de façade, plutôt de l'artiste qui travaille au couteau alors dans la bande à Arno il va chercher: Ad Cominoto aux claviers, Arnaud Dieterlen à la batterie & Burton. Puis, Brad Scott, contrebassiste aux côtés d'Arthur H et les cordistes de Tiersen: "Tous ont de la technique, une large culture musicale et assez de feeling pour éviter toute froideur. J'aime les musiciens qui détruisent avec style. A moi d'équilibrer entre la rigueur des cordes et le jeu plus cassé de quelqu'un comme Geoffrey. Ces contrastes sont le reflet de textes qui peuvent posséder une dose de sentimentalisme, brisée par une image contraire ou par le doute." dit-il. Il les kidnappe pendant un mois d'aout caniculaire dans un ancien moulin dans une petite commune d'Auvergne dans le but de gravir une montagne de près de 70 chansons. Vu d'ici on peut dire que le chanteur a réussi l'alchimie de son casting. Sons et lumières au top, merci l'artiste.
Parlons musique ! Il s'agissait de transcrire L'imprudence, joli challenge.
Dès le "Faites Monter" on sait que cela va être torride, le Geoffrey nous fait un festival de choses pas banales avec 6 cordes, un son énorme, complètement en phase terminale.
D'abord à l'écoute du disque je m'étais dit: "Ok ok, superbe, mais pour mettre ça sur scène il faut être gonflé. "Mes Bras" en est l'exemple type, j'adoooooore sur le CD mais franchement demander à des musiciens de rendre ce morceau habité c'est coton et bien ils nous le font les doigts dans la prise de courant, continu comme ça mon garçon, encore un truc qui marche, que dire... Il touche à tout et transforme ça en or, très au-dessus de la ceinture.
Dès le titre "Mes Prisons" le concert décolle ambiance rock transgénique, et passent à la moulinette "Fantaisie Militaire", "Etrange Été", "Bombez", "What's In A Bird", où y'a des moments il lâche la bride à son band pour un dérapage contrôlé.
On peut ne pas apprécier l'intervention de Chloe Mons pour les 2 duos proposés "Faisons Envie" et "Le Cantiques...", chacun jugera en rapport avec sa sensibilité. Mais lorsque les mecs sur la piste balancent pour clore le tout ce "Malaxe" superbe, la messe est dite.
Procurez-vous ces images si vous avez flashé sur L'imprudence ils nous font l'intégrale et même plus.
De marginal talentueux, Alain Bashung, cet artiste fascinant qui, malgré des débuts difficiles, a su ne concéder aucune compromission artistique (au point parfois de dérouter), devient valeur mûre, donc peut tout se permettre et ne s'en prive pas. Une leçon de scène !
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Raoul vigil |
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