Alain Bashung
A L'Olympia |
Label :
Barclay |
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J'ai jamais voulu voir ce DVD. J'ai pas voulu voir le concert non plus aux Francos, place offerte j'ai décliné, je veux bien assister à une messe noire mais pas une messe des morts. J'avais eu mal à la peau dès qu'il était apparu touché, je savais que j'allais souffrir parce que je savais qu'il allait en mourir, de ne pas avoir l'air de souffrir... Les idoles des jeunes ça ne devrait jamais vieillir, ça devrait jamais mourir. Ce DVD depuis Novembre 2009 il est là qui attend, que le temps... On me l'avait offert, il est grand temps maintenant.
Les choses que je savais, ce que je croyais savoir : plus un récital, ce passage obligé pour tout virtuose désireux de faire connaître son art, qu'un concert de rock, soit. De toute façon les gens venaient voir Bashung mourir une dernière fois sur scène, définitivement, moi je le voulais vivant et toujours à nos côtés.
La scène est spartiate, minimaliste avec le Arnaud Dieterlen à la batterie et sur sa droite le black. Et pourquoi ce Bobby Jocky aux basse & contrebasse... Parce qu'il peut assurer des chœurs, c'est simple comme adieu. Il a gardé avec lui Yan Péchin le guitariste multifonction de la dernière tournée, il a raison celui-là peut tout faire et Jeff Assy au violoncelle ou débout à la 12 cordes. Il va, comme pour toute cette tournée multi ovationnée, entamer le set avec Comme un lego du Manset, quasi seul, sur sa jumbo noir Gibson, celle aux étoiles. Le Bigsby de la 335 de Péchin qui va miauler là-dessus.
La voix est intacte, bien sûr, sinon il ne serait pas là, le chapeau cache quelque chose de velu, le visage masque de cire montre l'étendue des dégâts, rien à changer dans la présentation ? La petite table basse, le verre d'eau, les harmos... Presque rien y'a plus les clopes ! Et même avec cette configuration réduite à sa plus simple expression où le cello nous fait les nappes, et Péchin bloque la distors sur l'acoustique un Volontaire est un vrai pied de nez à ce lamentable Fromage à Bashung, qui vient d'atterrir dans les bacs, Bashung roi de la cover on le savait mais il n'est jamais aussi bon que quand il couvre ses propres titres en les transmutant. Acte d'alchimiste. Le récital se transforme peu à peu en barnum R&R, il y a encore du jus dans ce fantôme.
La robe flamboyante du Samuel Hall, jamais vue aussi belle, est l'occasion d'une grande guitare. Et celle de Venus toute de velours sur banjo retenu une petite perle. Cet homme a toujours tout donné sur scène et là au sommet de l'Olympe il est capable du plus, certes il ne bondit pas partout, il ne l'a jamais fait mais il ne se roule plus par terre, il a plus l'âge, mais la classe est toujours là et le chant ne faillit point.
C'est pas lui qui est K.O. c'est la foule à ses pieds, qui se pètent les phalanges en bravos, certains doivent se dire "Merde alors même à l'article de la mort pendant 1h45 il pète tout, j'aurai du venir avant, je reviendrais c'est sûr quand il ira mieux..." Ben non, on pourra pas, et moi qui me suis arrangé plusieurs fois à ne pas le louper, la haine.
Avec cette brochette de titres cultes dans lequel il puise des "Vertiges..." à "La Nuit Je Mens", des "Osez..." à "Madame Rêve", c'est un dernier présent qu'il nous fait, du genre n'oubliez jamais ça. Et de lui qui, sur la trace, a été plus haut et plus loin qu'un Gainsbarre, lui qui a inventé un idiome et une langue musicale, que restera-t-il de lui, quand on se réveillera en l'an 2043...
Je n'avais jamais voulu voir ce DVD, j'avais tort.
NB : Qualité image et son assurés. Vous pouvez éviter le DVD À L'Arrière Des Berlines (anecdotique) mais Confessions Publiques, La Tournée Des Grands Espaces et ce Live à l'Olympia sont des passages obligés pour les vrais amoureux des chansons de ce dernier géant.
Les choses que je savais, ce que je croyais savoir : plus un récital, ce passage obligé pour tout virtuose désireux de faire connaître son art, qu'un concert de rock, soit. De toute façon les gens venaient voir Bashung mourir une dernière fois sur scène, définitivement, moi je le voulais vivant et toujours à nos côtés.
La scène est spartiate, minimaliste avec le Arnaud Dieterlen à la batterie et sur sa droite le black. Et pourquoi ce Bobby Jocky aux basse & contrebasse... Parce qu'il peut assurer des chœurs, c'est simple comme adieu. Il a gardé avec lui Yan Péchin le guitariste multifonction de la dernière tournée, il a raison celui-là peut tout faire et Jeff Assy au violoncelle ou débout à la 12 cordes. Il va, comme pour toute cette tournée multi ovationnée, entamer le set avec Comme un lego du Manset, quasi seul, sur sa jumbo noir Gibson, celle aux étoiles. Le Bigsby de la 335 de Péchin qui va miauler là-dessus.
La voix est intacte, bien sûr, sinon il ne serait pas là, le chapeau cache quelque chose de velu, le visage masque de cire montre l'étendue des dégâts, rien à changer dans la présentation ? La petite table basse, le verre d'eau, les harmos... Presque rien y'a plus les clopes ! Et même avec cette configuration réduite à sa plus simple expression où le cello nous fait les nappes, et Péchin bloque la distors sur l'acoustique un Volontaire est un vrai pied de nez à ce lamentable Fromage à Bashung, qui vient d'atterrir dans les bacs, Bashung roi de la cover on le savait mais il n'est jamais aussi bon que quand il couvre ses propres titres en les transmutant. Acte d'alchimiste. Le récital se transforme peu à peu en barnum R&R, il y a encore du jus dans ce fantôme.
La robe flamboyante du Samuel Hall, jamais vue aussi belle, est l'occasion d'une grande guitare. Et celle de Venus toute de velours sur banjo retenu une petite perle. Cet homme a toujours tout donné sur scène et là au sommet de l'Olympe il est capable du plus, certes il ne bondit pas partout, il ne l'a jamais fait mais il ne se roule plus par terre, il a plus l'âge, mais la classe est toujours là et le chant ne faillit point.
C'est pas lui qui est K.O. c'est la foule à ses pieds, qui se pètent les phalanges en bravos, certains doivent se dire "Merde alors même à l'article de la mort pendant 1h45 il pète tout, j'aurai du venir avant, je reviendrais c'est sûr quand il ira mieux..." Ben non, on pourra pas, et moi qui me suis arrangé plusieurs fois à ne pas le louper, la haine.
Avec cette brochette de titres cultes dans lequel il puise des "Vertiges..." à "La Nuit Je Mens", des "Osez..." à "Madame Rêve", c'est un dernier présent qu'il nous fait, du genre n'oubliez jamais ça. Et de lui qui, sur la trace, a été plus haut et plus loin qu'un Gainsbarre, lui qui a inventé un idiome et une langue musicale, que restera-t-il de lui, quand on se réveillera en l'an 2043...
Je n'avais jamais voulu voir ce DVD, j'avais tort.
NB : Qualité image et son assurés. Vous pouvez éviter le DVD À L'Arrière Des Berlines (anecdotique) mais Confessions Publiques, La Tournée Des Grands Espaces et ce Live à l'Olympia sont des passages obligés pour les vrais amoureux des chansons de ce dernier géant.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Raoul vigil |
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