Alain Bashung
Bleu Pétrole |
Label :
Barclay |
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Exercice périlleux, parler d'un alboum qui vient de sortir, moi qui prétends qu'à moins de 1000 écoutes inutile d'ouvrir sa gueule, je me fais un peu violence alors même que Alain Bashung, bien attaqué par un crabe, tourne son nouveau spectacle, multi-ovationné, articulé autour de cette nouvelle livraison. Ce sera donc non pas une chro mais une nique que je vais faire.
Après avoir sorti 5 merveilles de suite le casse-gueule assuré était à craindre. Alors ce Bleu Pétrole... Exercice de style ? Oui et non.
Oui, car à part 2 titres où il se mêle de la musique et un seul où il coécrit le texte l'imprudent bonhomme ne se mouille pas plus que ça. Disque d'interprète diront certains. Pourquoi pas. Mais bon si on n'avait pas le détail des choses ce petit objet rond se laisserait croquer comme une bashungerie de plus, sans hésitation, avec son lot de petites reprises (Manset, Cohen/Graeme Allwright) et une flopée de perles qui va encore grandir son répertoire.
Non, puisque le travail des Roussel, Manset, Méliés ou D'Anvers est plutôt à saluer, cohabitation sans aucun doute, sous l'œil féroce de l'artiste.
Parlons des choses pas encore intégrées par mon oreille difficile : le premier single, celui qui va passer sur les ondes, le "Résidents De La République" n'a pas toute mon approbation, puis la version de "Comme un Lego" qui à coté de celle de Manset sur son disque sorti peu après ne marque pas des points, et pour finir "Il Voyage En Solitaire" du même qui a du mal à se coltiner, c'est mon avis, avec la version propriétaire sorti en 1975.
Par contre je suis assez preneur de la petite ballade "Suzanne" avec son balancement contrebasse-batterie qui donne un coup de jeune à cette vieille chose.
Mais comme ce disque commence par un titre imparable sur roulement d'acoustique "Je T'ai Manqué", avec cette voix grandiose, on va plier un peu le genou devant les petits saphirs que sont, une fois de plus, les "Tant De Nuits", "Sur Un Trapèze", "Je Tuerai La Pianiste", "Hier À Sousse" (ces 2 derniers n'auraient pas fait pâle figure dans Fantaisie...) et le poison mortel "Venus", nous sommes prêt à carburer à cette énergie pas si fossile que ça aux couleurs d'azur.
Dans l'équipe, hormis le Gaëtan de service, l'homme de Louise Attaque, qui folk à la main s'est mis au service de l'ainé, proposant ses compos, sympa, sans compter le Ribot (locataire prestigieux de la maison Tom Waits), on retiendra au poste principal Mark Plati, musicien, arrangeur, au mixage et à la réalisation et Gerry Leonard à la guitare sur quelques titres, ces deux-là ayant zonés sur les derniers Bowie.
Donc album où la guitare acoustique prend le pas, plus ouvert, bourré de mélodies superbes, de chansons simples, au travers desquelles il se lance un vrai défi d'interprète. Ainsi c'est au travers d'un enregistrement au format plus épuré, intentionnellement envahi par de grands espaces folk à la musicalité toujours très riche.
Il est le dernier indien, le dernier apache, parqué dans sa réserve depuis presque 30 ans dont il sort cycliquement pour enfanter toujours d'excellents disques. Un cas à part.
Après avoir sorti 5 merveilles de suite le casse-gueule assuré était à craindre. Alors ce Bleu Pétrole... Exercice de style ? Oui et non.
Oui, car à part 2 titres où il se mêle de la musique et un seul où il coécrit le texte l'imprudent bonhomme ne se mouille pas plus que ça. Disque d'interprète diront certains. Pourquoi pas. Mais bon si on n'avait pas le détail des choses ce petit objet rond se laisserait croquer comme une bashungerie de plus, sans hésitation, avec son lot de petites reprises (Manset, Cohen/Graeme Allwright) et une flopée de perles qui va encore grandir son répertoire.
Non, puisque le travail des Roussel, Manset, Méliés ou D'Anvers est plutôt à saluer, cohabitation sans aucun doute, sous l'œil féroce de l'artiste.
Parlons des choses pas encore intégrées par mon oreille difficile : le premier single, celui qui va passer sur les ondes, le "Résidents De La République" n'a pas toute mon approbation, puis la version de "Comme un Lego" qui à coté de celle de Manset sur son disque sorti peu après ne marque pas des points, et pour finir "Il Voyage En Solitaire" du même qui a du mal à se coltiner, c'est mon avis, avec la version propriétaire sorti en 1975.
Par contre je suis assez preneur de la petite ballade "Suzanne" avec son balancement contrebasse-batterie qui donne un coup de jeune à cette vieille chose.
Mais comme ce disque commence par un titre imparable sur roulement d'acoustique "Je T'ai Manqué", avec cette voix grandiose, on va plier un peu le genou devant les petits saphirs que sont, une fois de plus, les "Tant De Nuits", "Sur Un Trapèze", "Je Tuerai La Pianiste", "Hier À Sousse" (ces 2 derniers n'auraient pas fait pâle figure dans Fantaisie...) et le poison mortel "Venus", nous sommes prêt à carburer à cette énergie pas si fossile que ça aux couleurs d'azur.
Dans l'équipe, hormis le Gaëtan de service, l'homme de Louise Attaque, qui folk à la main s'est mis au service de l'ainé, proposant ses compos, sympa, sans compter le Ribot (locataire prestigieux de la maison Tom Waits), on retiendra au poste principal Mark Plati, musicien, arrangeur, au mixage et à la réalisation et Gerry Leonard à la guitare sur quelques titres, ces deux-là ayant zonés sur les derniers Bowie.
Donc album où la guitare acoustique prend le pas, plus ouvert, bourré de mélodies superbes, de chansons simples, au travers desquelles il se lance un vrai défi d'interprète. Ainsi c'est au travers d'un enregistrement au format plus épuré, intentionnellement envahi par de grands espaces folk à la musicalité toujours très riche.
Il est le dernier indien, le dernier apache, parqué dans sa réserve depuis presque 30 ans dont il sort cycliquement pour enfanter toujours d'excellents disques. Un cas à part.
Excellent ! 18/20 | par Raoul vigil |
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