Alain Bashung
Genève - Suisse [Cathédrale St Pierre] - vendredi 10 septembre 2004 |
Septembre 2004
Le festival de la Bâtie invite Alain Bashung et Chloé Mons à interpréter la version du cantique des cantiques mis sur bande en 2002 suite à la nouvelle traduction de la Bible par Olivier Cadiot.
L'évènement en est déjà pour moi exceptionnel mais pour coller à la circonstance le concert aura lieu... à la cathédrale St Pierre de Genève !
Là l'évènement devient incontournable !
Le jour dit, me voila assis sur le banc d'une église, situation qui ne m'était pas arrivée depuis bien longtemps. L'édifice est imposant et il y règne une atmosphère unique. Mélange de curiosité, d'excitation, de ferveur. L'air semble chargé d'électricité.
Devant l'autel, deux chaises.
Une petite table sur le coté.
Les deux protagonistes entrent "sur scène" sous des applaudissements timides, le public ne sachant pas si les foudres du Seigneur les frappera suite à cet affront.
Rodolphe Burger qui a mis en musique le texte se place sur le coté et commence à triturer sa machine.
La boucle musicale démarre et impose le ton.
Lentement on rentre dans cet univers et la voix unique de Bashung de faire son entrée. Le texte est récité avec cette manière tellement spéciale que le grand Monsieur à de traiter les mots.
L'alternance avec la voix de son épouse colle parfaitement bien.
Fermer les yeux, se laisser absorber par ce superbe texte oscillant entre érotisme et religieux.
Les voix portent, emplissent l'espace, effleurent les colonnes millénaires, caressent de sensualité les figures des vitraux. La musique discrète est un écrin qui porte le texte vers l'avant.
Au bout de 25mn d'apnée, la cathédrale refait surface sous une acclamation du public. Après ce que ces pierres viennent d'entendre tout le monde se dit que quelques applaudissements ne déclancheront aucune foudre.
Le couple semble être vraiment ému, ces souvenirs évoquant probablement de très beaux souvenirs communs ...
Chloé Mons se retire et à la surprise de tous Bashung reste sur scène, prend une guitare sèche et nous dit vouloir prolonger ce moment par une deuxième partie acoustique....
Suivra donc l'interprétation tout en finesse d'une poignée de titres, piochés dans le répertoire unique du bonhomme.
"La Nuit Je Mens" est réinterprétée, remodelée de la plus belle façon. Bizarrement je ne me souviens plus des autres titres joués, je crois que je flottais sur la musique, que j'étais trop ému pour que mon cortex ne retienne le nom des morceaux qui m'habitaient.
Et il a fallu que cela cesse. Le moment de grâce a pris fin, l'édifice religieux a recraché ce public transi, probablement plus habitué aux bigotes protestantes.
Le parvis minéral a accueilli ma chute.
Il me faudra bien du temps pour réaliser que ce moment a bien existé ...
Le festival de la Bâtie invite Alain Bashung et Chloé Mons à interpréter la version du cantique des cantiques mis sur bande en 2002 suite à la nouvelle traduction de la Bible par Olivier Cadiot.
L'évènement en est déjà pour moi exceptionnel mais pour coller à la circonstance le concert aura lieu... à la cathédrale St Pierre de Genève !
Là l'évènement devient incontournable !
Le jour dit, me voila assis sur le banc d'une église, situation qui ne m'était pas arrivée depuis bien longtemps. L'édifice est imposant et il y règne une atmosphère unique. Mélange de curiosité, d'excitation, de ferveur. L'air semble chargé d'électricité.
Devant l'autel, deux chaises.
Une petite table sur le coté.
Les deux protagonistes entrent "sur scène" sous des applaudissements timides, le public ne sachant pas si les foudres du Seigneur les frappera suite à cet affront.
Rodolphe Burger qui a mis en musique le texte se place sur le coté et commence à triturer sa machine.
La boucle musicale démarre et impose le ton.
Lentement on rentre dans cet univers et la voix unique de Bashung de faire son entrée. Le texte est récité avec cette manière tellement spéciale que le grand Monsieur à de traiter les mots.
L'alternance avec la voix de son épouse colle parfaitement bien.
Fermer les yeux, se laisser absorber par ce superbe texte oscillant entre érotisme et religieux.
Les voix portent, emplissent l'espace, effleurent les colonnes millénaires, caressent de sensualité les figures des vitraux. La musique discrète est un écrin qui porte le texte vers l'avant.
Au bout de 25mn d'apnée, la cathédrale refait surface sous une acclamation du public. Après ce que ces pierres viennent d'entendre tout le monde se dit que quelques applaudissements ne déclancheront aucune foudre.
Le couple semble être vraiment ému, ces souvenirs évoquant probablement de très beaux souvenirs communs ...
Chloé Mons se retire et à la surprise de tous Bashung reste sur scène, prend une guitare sèche et nous dit vouloir prolonger ce moment par une deuxième partie acoustique....
Suivra donc l'interprétation tout en finesse d'une poignée de titres, piochés dans le répertoire unique du bonhomme.
"La Nuit Je Mens" est réinterprétée, remodelée de la plus belle façon. Bizarrement je ne me souviens plus des autres titres joués, je crois que je flottais sur la musique, que j'étais trop ému pour que mon cortex ne retienne le nom des morceaux qui m'habitaient.
Et il a fallu que cela cesse. Le moment de grâce a pris fin, l'édifice religieux a recraché ce public transi, probablement plus habitué aux bigotes protestantes.
Le parvis minéral a accueilli ma chute.
Il me faudra bien du temps pour réaliser que ce moment a bien existé ...
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Shiboome |
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