Alain Bashung
Figure Imposée |
Label :
Barclay |
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Vous aviez remarqué que souvent ça marche par 2 les albums du Bashung ?
Après la paire du début, mise en bouche pas si lisse que ça, le brelan déchiqueté (Play Blessure, Figure Imposé + le Live Tour 85).
L'artiste panse encore ses blessures lorsque sort cet opus bon marché avec ses 36 petites minutes de plongeon dans l'antre d'un faiseur de son suicidaire.
Je vous arrête tout de suite, cet album mal connu, mal foutu, mérite une réécoute, parce que c'est le dernier tour de piste du groupe qui entoure l'homme en noir depuis Pizza et qu'un premier bilan s'impose.
Petite histoire: le groupe, toujours Olivier Guindon (guitare), François Delage (basse), Philippe Draï (batterie) a là essuyé les plâtres d'un enregistrement numérique qui s'est mal passé, le son au lieu d'être carton nous laisse un gout de platitude un peu gênant. Et même si Pascal Jacquemain n'est pas Gainsbourg ni Bergman faut pas cracher dans la soupe la brochette "What's In A Bird", "Horoscope", "Imbécile", "Chaque Nuit Bébé" , et ce magnifique "Elegance" peuvent vous rassurer, il n'a pas perdu la main. Avec ou sans les amis manieurs de rimes, il crée ici définitivement son espace sonore, et en même il tourne la page. Avec cette question qui le taraude: comment se réinventer ? Wait and scie !
Aussi si la critique s'est pâmé devant Play... et sa musique concassée, le public a du mal à suivre toujours, c'est de la variété ça ou du tapage nocturne, où ranger le mec, ici on aime bien les étiquettes, les tiroirs bien rangés. Même si les concerts cartonnent ("Le Massacre de la médiocrité" écrira Bayon dans Libé), le double salto qu'il se tente va finir en plat si jamais y'a assez d'eau...
D'ailleurs, parlez-vous seulement le Bashung ? A partir de maintenant un vrai lexique est mis en place, des phrases qui vont hanter l'époque, images qui au premier chef sont parfaitement débiles mais qui avec le temps vont se patiner et traîner dans les esprits. Personnellement chez moi on parle couramment ce dialecte, par exemple, ma gamine des fois on se demande avec ma zout si ce qui lui passe par la tête des fois c'est pas que des peignes... Depuis le célèbre "T'es belle comme un pétard qu'attend plus qu'une allumette" jusqu 'au récent "Je vous déteste tous", depuis le "Je fume pour oublier que tu bois" jusqu'à "Yé n'en pé plou", c'est tout un pan de l'écriture rock qui en prend plein la gueule. Alors les perles comme: ... "T'oublies pas la monnaie tu croyais que c'est gratuit", "La peinture au couteau c'est beau quand la lame est nue", "Quand je me sens mal, c'est que je vais bien parce qu'avant attention je sentais plus rien", "Dis-moi c'est combien l'acte gratuit si je te comprends bien c'est hors de prix", "Comment veux-tu que je dorme j'ai les mains qui ventousent"... resteront gravées dans les mémoires.
Un disque de passage, obligatoire avant le grand saut. Figure Imposée reste un BON disque de ce rebelle dans vos villes de contraste.
Après la paire du début, mise en bouche pas si lisse que ça, le brelan déchiqueté (Play Blessure, Figure Imposé + le Live Tour 85).
L'artiste panse encore ses blessures lorsque sort cet opus bon marché avec ses 36 petites minutes de plongeon dans l'antre d'un faiseur de son suicidaire.
Je vous arrête tout de suite, cet album mal connu, mal foutu, mérite une réécoute, parce que c'est le dernier tour de piste du groupe qui entoure l'homme en noir depuis Pizza et qu'un premier bilan s'impose.
Petite histoire: le groupe, toujours Olivier Guindon (guitare), François Delage (basse), Philippe Draï (batterie) a là essuyé les plâtres d'un enregistrement numérique qui s'est mal passé, le son au lieu d'être carton nous laisse un gout de platitude un peu gênant. Et même si Pascal Jacquemain n'est pas Gainsbourg ni Bergman faut pas cracher dans la soupe la brochette "What's In A Bird", "Horoscope", "Imbécile", "Chaque Nuit Bébé" , et ce magnifique "Elegance" peuvent vous rassurer, il n'a pas perdu la main. Avec ou sans les amis manieurs de rimes, il crée ici définitivement son espace sonore, et en même il tourne la page. Avec cette question qui le taraude: comment se réinventer ? Wait and scie !
Aussi si la critique s'est pâmé devant Play... et sa musique concassée, le public a du mal à suivre toujours, c'est de la variété ça ou du tapage nocturne, où ranger le mec, ici on aime bien les étiquettes, les tiroirs bien rangés. Même si les concerts cartonnent ("Le Massacre de la médiocrité" écrira Bayon dans Libé), le double salto qu'il se tente va finir en plat si jamais y'a assez d'eau...
D'ailleurs, parlez-vous seulement le Bashung ? A partir de maintenant un vrai lexique est mis en place, des phrases qui vont hanter l'époque, images qui au premier chef sont parfaitement débiles mais qui avec le temps vont se patiner et traîner dans les esprits. Personnellement chez moi on parle couramment ce dialecte, par exemple, ma gamine des fois on se demande avec ma zout si ce qui lui passe par la tête des fois c'est pas que des peignes... Depuis le célèbre "T'es belle comme un pétard qu'attend plus qu'une allumette" jusqu 'au récent "Je vous déteste tous", depuis le "Je fume pour oublier que tu bois" jusqu'à "Yé n'en pé plou", c'est tout un pan de l'écriture rock qui en prend plein la gueule. Alors les perles comme: ... "T'oublies pas la monnaie tu croyais que c'est gratuit", "La peinture au couteau c'est beau quand la lame est nue", "Quand je me sens mal, c'est que je vais bien parce qu'avant attention je sentais plus rien", "Dis-moi c'est combien l'acte gratuit si je te comprends bien c'est hors de prix", "Comment veux-tu que je dorme j'ai les mains qui ventousent"... resteront gravées dans les mémoires.
Un disque de passage, obligatoire avant le grand saut. Figure Imposée reste un BON disque de ce rebelle dans vos villes de contraste.
Bon 15/20 | par Raoul vigil |
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