Mazzy Star
So Tonight That I Might See |
Label :
Capitol |
||||
Avec son chant envoûtant, sa distance et son rêve, Mazzy Star est, comme Galaxie 500, l'un de ces groupes américains des 90' fortement marqués par les vagues de guitares anglaises. Hope Sandoval prêtera d'ailleurs, plus tard, sa voix pour un fameux morceau de Jesus & Mary Chain.
En fait, il y a quelque chose de glacial dans la musique de Mazzy Star, et ce malgré la voix particulièrement enveloppante de sa chanteuse. So Tonight That I Might See est sans doute l'album où le caractère 'gothique' du groupe est le plus présent, la dernière plage de l'album en est particulièrement représentatif.
Quelque fois pourtant, comme un petit goût de vieux blues ou quelques notes de folk, l'air de rien, du genre 'pas fait exprès' et Mazzy Star est bien un groupe américain.
En fait, il y a quelque chose de glacial dans la musique de Mazzy Star, et ce malgré la voix particulièrement enveloppante de sa chanteuse. So Tonight That I Might See est sans doute l'album où le caractère 'gothique' du groupe est le plus présent, la dernière plage de l'album en est particulièrement représentatif.
Quelque fois pourtant, comme un petit goût de vieux blues ou quelques notes de folk, l'air de rien, du genre 'pas fait exprès' et Mazzy Star est bien un groupe américain.
Excellent ! 18/20 | par Thibaut |
Posté le 17 avril 2005 à 21 h 07 |
Avec ce disque envoûtant par la voix fragile de Hope Sandoval et la guitare velvetienne de David Roback, la musique n'est pas loin d'atteindre une certaine perfection dans la noirceure musicale.
"Fade Into You" ouvre le bal dans la mélancolie et "So Tonight That I Might See" le ferme dans un trip psyché lancinant rythmé par un duo tambourin-guitare cauchemardesque.
Au milieu 8 autres chansons fragiles, toujours à la limite de la rupture, mais tellement sensuelles et prenantes.
Une hypnose musicale à réécouter ou découvrir... en boucle.
Dommage que Hope Sandoval soit plus connue par les Chemical Brothers ou pire par la pub que par ce disque.
A noter que David Roback joue son propre rôle culte de musicien underground dans le film "Clean" d'Assayas et qu'il fait chanter la belle Maggie Cheung presque aussi bien que chantait la magnifique Hope.
"Fade Into You" ouvre le bal dans la mélancolie et "So Tonight That I Might See" le ferme dans un trip psyché lancinant rythmé par un duo tambourin-guitare cauchemardesque.
Au milieu 8 autres chansons fragiles, toujours à la limite de la rupture, mais tellement sensuelles et prenantes.
Une hypnose musicale à réécouter ou découvrir... en boucle.
Dommage que Hope Sandoval soit plus connue par les Chemical Brothers ou pire par la pub que par ce disque.
A noter que David Roback joue son propre rôle culte de musicien underground dans le film "Clean" d'Assayas et qu'il fait chanter la belle Maggie Cheung presque aussi bien que chantait la magnifique Hope.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 28 avril 2006 à 07 h 51 |
Quand les choses vont mal, j'aime bien fouiner dans mes vieux disques pour réécouter des choses que j'ai aimées il y a bien longtemps. C'est dans un de ces moments de déprime totale que j'ai remis la main sur ce magnifique disque de Mazzy Star que je n'avais plus écouté depuis près de dix ans.
Et c'est là qu'on mesure à quel point certains albums sont intemporels, quand, avec une décennie d'écart, on ressent les mêmes frissons à l'écoute de la voix sensuelle et envoûtante de Hope Sandoval. Au fil des titres, on se laisse complètement captiver par les mélodies douces et mélancoliques sur lesquelles cette douce voix se pose. So Tonight I Mee See fait partie de ces albums qui ont su garder leur fraîcheur et leur pureté d'origine sans doute parce qu'il s'agit là de morceaux quasi acoustiques avec quelques pointes de folk ou de blues. On se laisse rapidement séduire par le spleen ambiant qui règne dès le premier morceau, le single "Fade Into You", jusqu'au magistral "So Tonight That I Might See".
C'est triste, c'est beau, c'est lancinant, c'est reposant et tellement captivant : à (re)découvrir vraiment même dans les plus mauvais moments.
Et c'est là qu'on mesure à quel point certains albums sont intemporels, quand, avec une décennie d'écart, on ressent les mêmes frissons à l'écoute de la voix sensuelle et envoûtante de Hope Sandoval. Au fil des titres, on se laisse complètement captiver par les mélodies douces et mélancoliques sur lesquelles cette douce voix se pose. So Tonight I Mee See fait partie de ces albums qui ont su garder leur fraîcheur et leur pureté d'origine sans doute parce qu'il s'agit là de morceaux quasi acoustiques avec quelques pointes de folk ou de blues. On se laisse rapidement séduire par le spleen ambiant qui règne dès le premier morceau, le single "Fade Into You", jusqu'au magistral "So Tonight That I Might See".
C'est triste, c'est beau, c'est lancinant, c'est reposant et tellement captivant : à (re)découvrir vraiment même dans les plus mauvais moments.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 27 septembre 2006 à 18 h 40 |
Comme une nuit de solitude éternelle. Sans en avoir l'air, la voix s'écarte des autres instruments pour parvenir intimement jusqu'à nous.
La guitare semble même oublier d'asseoir son solo sur le délicat "Bells Ring" par égard pour la chanteuse dont la voix se détache de tout, même des autres instruments qui l'accompagne. Et c'en est divin.
Le moindre tremblement de sa voix, ayant ainsi l'air de s'avancer toute seule vers nous, surprend l'auditeur qui ne voit qu'après coup les vagues fiévreuses de la basse, les battements perpétuels du corps de la batterie, la lente marche d'une guitare que l'on découvre avec délices parallèle et pourtant si lointaine aux souffles de la chanteuse ("She's My Baby").
Ce qui est probablement le plus lointain de toute l'entité Mazzy Star, c'est enfin d'compte l'ensemble des mots et des sons mêmes qui se dégagent pour former une bulle intacte qui se balance dans la pièce où vous l'écouterez. Il y a dorénavant votre poste de radio et une bulle de savon qui parfumera vos oreilles quand vous mettrez So Tonight That I Might See.
Il n'y a plus grand chose à dire de bien d'une production d'une groupe quand celui-ci, à force de mesure, de profondeur et d'imagination sensorielle au résultat aussi bouleversant qu'insensé en vient à nous faire oublier la modestes moyens d'base employés par un groupe de rock : médiateurs fluos, amplis Marshall empilés les uns sur les autres, coca vides sur le sol d'un studio blanchâtre trop p'tit et trop encombré.
La guitare semble même oublier d'asseoir son solo sur le délicat "Bells Ring" par égard pour la chanteuse dont la voix se détache de tout, même des autres instruments qui l'accompagne. Et c'en est divin.
Le moindre tremblement de sa voix, ayant ainsi l'air de s'avancer toute seule vers nous, surprend l'auditeur qui ne voit qu'après coup les vagues fiévreuses de la basse, les battements perpétuels du corps de la batterie, la lente marche d'une guitare que l'on découvre avec délices parallèle et pourtant si lointaine aux souffles de la chanteuse ("She's My Baby").
Ce qui est probablement le plus lointain de toute l'entité Mazzy Star, c'est enfin d'compte l'ensemble des mots et des sons mêmes qui se dégagent pour former une bulle intacte qui se balance dans la pièce où vous l'écouterez. Il y a dorénavant votre poste de radio et une bulle de savon qui parfumera vos oreilles quand vous mettrez So Tonight That I Might See.
Il n'y a plus grand chose à dire de bien d'une production d'une groupe quand celui-ci, à force de mesure, de profondeur et d'imagination sensorielle au résultat aussi bouleversant qu'insensé en vient à nous faire oublier la modestes moyens d'base employés par un groupe de rock : médiateurs fluos, amplis Marshall empilés les uns sur les autres, coca vides sur le sol d'un studio blanchâtre trop p'tit et trop encombré.
Parfait 17/20
Posté le 30 mai 2007 à 09 h 17 |
En 1993 sort ce deuxième album de Mazzy Star.
So Tonight That I Might See fait partie des albums de référence de l'univers indé, oscillant entre folk, psychédélisme, country, rock alternatif, et développant des ambiances influencées par le Velvet Underground et Galaxie 500.
L'album démarre avec "Fade Into You", baignant dans une douce obscurité, la voix de Hope Sandoval fait son effet et il est difficile de rester insensible à ce chant de sirène. Suit ensuite "Bells Ring" dans lequel on ressent bien l'influence de Galaxie 500, une lente ballade saturée soutenue par des percus qui entrainent l'auditeur dans une agréable transe. Le troisième titre est "Mary Of Silence", qui compte parmi les morceaux les plus hallucinogènes de cet album, riffs noisy, une fine nappe de synthé, la basse et la batterie unies tout en subtilités accompagnant le chant mystérieux qui hante ces 6 minutes de psychédélisme. Avec "Five String Serenade" on repart dans un univers très folk acoustique, de jolis arpèges, une voix toujours aussi jolie, que dire de plus ? "Blue Light" évolue dans une athmosphère floue et humide, naviguant sur des mélodies claires, électriques, simples mais emballantes. En plage six du disque vient "She's My Baby", nous rappelant que Mazzy Star est bien un groupe des 90's, avec des accords dissonants et peu ordinaires, un croisement de noise-rock, folk et psyché sur lequel vient se poser la sublime voix d'Hope Sandoval. Vient ensuite "Unreflected", véritable grand écart entre les 60's et les 90's, la reverbe appliquée au chant donne sa profondeur au mélange percussions/guitare acoustique. "Wasted" sonne très bluesy, avec ses riffs électriques et sales, on est même pas loin du garage. L'avant dernier titre, "Into Dust", est une pure merveille minimaliste, le chant prend des allures d'apparitions fantômatiques accompagnant des arpèges hypnotisants. L'album se termine par "So Tonight That I Might See", un riff joué en boucle, hanté par un clavier inaudible mais qui suffit à imposer une ambiance étrange, à la fois oppressante et douce, Hope Sandoval qui parle plus qu'elle ne chante, ce dernier titre, c'est le trip final, le plus intense, qui conclut ce chef-d'oeuvre du rock indé américain.
So Tonight That I Might See fait partie des albums de référence de l'univers indé, oscillant entre folk, psychédélisme, country, rock alternatif, et développant des ambiances influencées par le Velvet Underground et Galaxie 500.
L'album démarre avec "Fade Into You", baignant dans une douce obscurité, la voix de Hope Sandoval fait son effet et il est difficile de rester insensible à ce chant de sirène. Suit ensuite "Bells Ring" dans lequel on ressent bien l'influence de Galaxie 500, une lente ballade saturée soutenue par des percus qui entrainent l'auditeur dans une agréable transe. Le troisième titre est "Mary Of Silence", qui compte parmi les morceaux les plus hallucinogènes de cet album, riffs noisy, une fine nappe de synthé, la basse et la batterie unies tout en subtilités accompagnant le chant mystérieux qui hante ces 6 minutes de psychédélisme. Avec "Five String Serenade" on repart dans un univers très folk acoustique, de jolis arpèges, une voix toujours aussi jolie, que dire de plus ? "Blue Light" évolue dans une athmosphère floue et humide, naviguant sur des mélodies claires, électriques, simples mais emballantes. En plage six du disque vient "She's My Baby", nous rappelant que Mazzy Star est bien un groupe des 90's, avec des accords dissonants et peu ordinaires, un croisement de noise-rock, folk et psyché sur lequel vient se poser la sublime voix d'Hope Sandoval. Vient ensuite "Unreflected", véritable grand écart entre les 60's et les 90's, la reverbe appliquée au chant donne sa profondeur au mélange percussions/guitare acoustique. "Wasted" sonne très bluesy, avec ses riffs électriques et sales, on est même pas loin du garage. L'avant dernier titre, "Into Dust", est une pure merveille minimaliste, le chant prend des allures d'apparitions fantômatiques accompagnant des arpèges hypnotisants. L'album se termine par "So Tonight That I Might See", un riff joué en boucle, hanté par un clavier inaudible mais qui suffit à imposer une ambiance étrange, à la fois oppressante et douce, Hope Sandoval qui parle plus qu'elle ne chante, ce dernier titre, c'est le trip final, le plus intense, qui conclut ce chef-d'oeuvre du rock indé américain.
Excellent ! 18/20
Posté le 18 août 2008 à 17 h 34 |
Alors oui, il est vrai que Mazzy Star c'est, avant tout, Hope Sandoval et sa voix fantasmatique, un timbre qui s'apparente à une véritable caresse érotique. Mais il serait tout de même dommageable d'omettre les compositions de David Roback, lui qui tisse admirablement, autour de cette voix, ambiances mélancoliques et délires pour le moins psychédéliques.
La synthèse des deux talentueux membres de Mazzy Star atteint ici son apogée, faisant de ce So Tonight That I Might See un album totalement culte. Un album totalement atypique aussi, qui débute par un petit bijou de pop sensuelle, j'ai nommé "Fade Into You", et se conclut par le son quasi-velvetien de "So Tonight That I Might See". Entre cela? Un lutte, où ballades folk telles que "Five String Serenade", "Blue Light", "Into Dust" font face aux univers plus sombres et inquiétants des "Mary Of Silence" et "She's My Baby". A noter qu'entre ce duel vient se greffer agréablement l'ambiance quelque peu shoegaze d'un "Bells Ring" et le blues vénéneux de "Wasted".
Ces nombreux changements de textures permettent à l'album de ne jamais sombrer dans le linéaire et offrent, au final, à l'auditeur un périple vers de lointaines contrées désertiques. 52 minutes d'un voyage semi-comateux, bercé par ces musiques à la fois languissantes, cotonneuses et hypnotiques.
La synthèse des deux talentueux membres de Mazzy Star atteint ici son apogée, faisant de ce So Tonight That I Might See un album totalement culte. Un album totalement atypique aussi, qui débute par un petit bijou de pop sensuelle, j'ai nommé "Fade Into You", et se conclut par le son quasi-velvetien de "So Tonight That I Might See". Entre cela? Un lutte, où ballades folk telles que "Five String Serenade", "Blue Light", "Into Dust" font face aux univers plus sombres et inquiétants des "Mary Of Silence" et "She's My Baby". A noter qu'entre ce duel vient se greffer agréablement l'ambiance quelque peu shoegaze d'un "Bells Ring" et le blues vénéneux de "Wasted".
Ces nombreux changements de textures permettent à l'album de ne jamais sombrer dans le linéaire et offrent, au final, à l'auditeur un périple vers de lointaines contrées désertiques. 52 minutes d'un voyage semi-comateux, bercé par ces musiques à la fois languissantes, cotonneuses et hypnotiques.
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