Pulp
It |
Label :
Red Rhino |
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C'est à quinze ans que Jarvis Cocker crée Arabicus Pulp en 1978 (qui deviendra définitivement Pulp un an plus tard). It est leur tout premier album. Un Pulp encore en phase de rodage, seul Jarvis Cocker continuera l'aventure. De plus Jarvis à du suite à cet album progresser en chant car sa voix n'est pas aussi époustouflante qu'elle ne peut l'être sur d'autres disques.
Même en tant que fan de Pulp il m'est très difficile de défendre It. Deux titres méritent quand même le détour "My Lighthouse", joli petit titre folk et "Wishful Thinkingé un folk léger et apaisant. Ce qui est surprenant quand on connaît la tournure que va prendre le groupe avec Freaks.
Le reste est paisible, pas franchement mauvais, pas emballant non plus. Les textes ne sont pas encore aussi géniaux et travaillés.
Bien malin qui pouvait deviner le phénomène qu'allait devenir Pulp à la vue de ce premier album.
Même en tant que fan de Pulp il m'est très difficile de défendre It. Deux titres méritent quand même le détour "My Lighthouse", joli petit titre folk et "Wishful Thinkingé un folk léger et apaisant. Ce qui est surprenant quand on connaît la tournure que va prendre le groupe avec Freaks.
Le reste est paisible, pas franchement mauvais, pas emballant non plus. Les textes ne sont pas encore aussi géniaux et travaillés.
Bien malin qui pouvait deviner le phénomène qu'allait devenir Pulp à la vue de ce premier album.
Moyen 10/20 | par Mozz |
Posté le 01 juillet 2007 à 17 h 48 |
Il faudrait écouter ce premier disque de Pulp comme si ce n'était pas Pulp. De toute façon, seul Jarvis Cocker a survécu à cette formation initiale. Il faudrait écouter ce disque comme si on ignorait tout de l'histoire qui a suivi. Bien sûr ce n'est pas possible. Il faudrait se mentir un peu. Fermer les yeux.
Nous sommes en 1983, Jarvis Cocker a tout juste 20 ans. C'est un chanteur maladroit, qui ne sait trop que faire de sa voix grave, basse (dont le timbre, par endroits, magnétise déjà). On dirait qu'il aimerait sonner comme Ian Curtis : être hanté, habité.
Mais il n'a pas trouvé sa voix, n'a pas trouvé non plus l'écriture féroce, acide, impertinente qui le caractérisera. Alors, comme ça, il semble un peu inoffensif, un peu pensif, un peu gentil. Guitare folk, choeurs féminins (sa soeur), la la la la, arrangements de cordes. It marque par le côté pop, rétro, malheureux, misérable, adolescent ("Love Love", dansant, vaguement beatlesien). Un côté bubblegum sinistre, mal ficelé, mal taillé. Et pourtant. C'est tellement mal foutu que... parfois ça étincelle. Les deux premiers morceaux sont des chefs d'oeuvre de gravité. Je pense particulièrement à "Wishful Thinking", la chanson des coeurs brisés. On trouve une autre version de cette chanson sur les Peel Sessions publiées en 2006.
It est un disque sombre et bizarre ("In Many Ways"). C'est un disque composé avec la gravité du premier album, la gravité du rêve. Une micro-profession de foi.
Il faudrait écouter ce premier disque de Pulp comme si ce n'était pas Pulp. Pour la bonne raison que ce n'est pas Pulp. Nous tenons là le premier album d'un garçon de Sheffield. Il s'appelle Jarvis Cocker, mais cela ne fait rien. Ce garçon n'a fait que passer, furtivement, avant de laisser la place à quelqu'un de plus grand, de plus fort. Mais de temps en temps, la nuit, je réécoute ce disque – quoiqu'on en dise il a son charme, et c'est le charme gauche des premières fois. A chaque fois.
Nous sommes en 1983, Jarvis Cocker a tout juste 20 ans. C'est un chanteur maladroit, qui ne sait trop que faire de sa voix grave, basse (dont le timbre, par endroits, magnétise déjà). On dirait qu'il aimerait sonner comme Ian Curtis : être hanté, habité.
Mais il n'a pas trouvé sa voix, n'a pas trouvé non plus l'écriture féroce, acide, impertinente qui le caractérisera. Alors, comme ça, il semble un peu inoffensif, un peu pensif, un peu gentil. Guitare folk, choeurs féminins (sa soeur), la la la la, arrangements de cordes. It marque par le côté pop, rétro, malheureux, misérable, adolescent ("Love Love", dansant, vaguement beatlesien). Un côté bubblegum sinistre, mal ficelé, mal taillé. Et pourtant. C'est tellement mal foutu que... parfois ça étincelle. Les deux premiers morceaux sont des chefs d'oeuvre de gravité. Je pense particulièrement à "Wishful Thinking", la chanson des coeurs brisés. On trouve une autre version de cette chanson sur les Peel Sessions publiées en 2006.
It est un disque sombre et bizarre ("In Many Ways"). C'est un disque composé avec la gravité du premier album, la gravité du rêve. Une micro-profession de foi.
Il faudrait écouter ce premier disque de Pulp comme si ce n'était pas Pulp. Pour la bonne raison que ce n'est pas Pulp. Nous tenons là le premier album d'un garçon de Sheffield. Il s'appelle Jarvis Cocker, mais cela ne fait rien. Ce garçon n'a fait que passer, furtivement, avant de laisser la place à quelqu'un de plus grand, de plus fort. Mais de temps en temps, la nuit, je réécoute ce disque – quoiqu'on en dise il a son charme, et c'est le charme gauche des premières fois. A chaque fois.
Sympa 14/20
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