Pulp
We Love Life |
Label :
Island |
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We Love Life, testament au titre on ne peut plus explicite de Pulp, est un disque raté. Raté, du moins je l'ai cru dans un premier temps, jusqu'à m'apercevoir, presque par hasard, que c'est moi qui l'avait raté...
Comment un fan de Pulp peut-il rater leur dernier album ? Et bien, il faut reconnaître que l'album ne bénéficie pas de single incandescents tels que ceux qui ont forcés l'adhésion à Different Class ou This Is Hardcore. "Bad Cover Version", en guise de single, faisait un peu peur. Et si Pulp, à force de flirter avec l'autoparodie, avait perdu l'équilibre ? Jarvis pouvait-il se prendre les pieds dans le tapis kitsch ? Je l'ai cru, et j'ai remisé We Love Life dans un coin.
A la réécoute, c'est la claque ! "Weeds II" montre que les guitares sont toujours aussi inspirées, les textes de Jarvis sont peut-être moins hilarants que par le passé, mais c'est quand même du bon, et "Roadkill" est l'une des plus jolies chansons que je connaisse. Bref, la bande à Jarvis aura eu cette délicatesse extrême de nous quitter avec un petit bijou discret, histoire qu'on ne les regrette pas trop, mais qu'on ne les oublie pas non plus.
Comment un fan de Pulp peut-il rater leur dernier album ? Et bien, il faut reconnaître que l'album ne bénéficie pas de single incandescents tels que ceux qui ont forcés l'adhésion à Different Class ou This Is Hardcore. "Bad Cover Version", en guise de single, faisait un peu peur. Et si Pulp, à force de flirter avec l'autoparodie, avait perdu l'équilibre ? Jarvis pouvait-il se prendre les pieds dans le tapis kitsch ? Je l'ai cru, et j'ai remisé We Love Life dans un coin.
A la réécoute, c'est la claque ! "Weeds II" montre que les guitares sont toujours aussi inspirées, les textes de Jarvis sont peut-être moins hilarants que par le passé, mais c'est quand même du bon, et "Roadkill" est l'une des plus jolies chansons que je connaisse. Bref, la bande à Jarvis aura eu cette délicatesse extrême de nous quitter avec un petit bijou discret, histoire qu'on ne les regrette pas trop, mais qu'on ne les oublie pas non plus.
Parfait 17/20 | par To7 |
Posté le 22 septembre 2005 à 21 h 47 |
Apres avoir écouté This Is Hardcore et Common People il y a quelques années, j'étais resté sur de très bons souvenirs. La magie brit-pop Pulp avait en effet opérée, et la célèbre formation était bien partie pour marquer de manière décisive ma "petite jeunesse". Bref après un petit passage Pulp à vide au bénéfice d'autres groupes, je me retrouve un beau jour face à ce We Love Life, face à un disque qui aurait du parvenir à mes oreilles depuis bien longtemps.
Et c'est toujours avec appréhension et crainte que l'on s'attaque à ce genre d'album : disque d'adieu, dernier d'une série de chef d'œuvres, pourrait-il avoir le mauvais goût de décevoir, de terminer l'aventure sur un échec ? Mais décidément, Pulp ne m'aura jamais déçu.
Le temps ne semble pas affecter la géniale créativité de cette formation, toujours à l'affût de bonnes idée, toujours sereine et sure d'elle. Pulp est un spectre musical, un fantôme qui reste discret des années pour soudainement revenir vous hanter, sans préavis, et toujours sous de nouvelles formes. La formation britannique nous avait fait danser avec "Different Class", nous avait enfoui sous une avalanche de frissons avec le très ambitieux et original "This Is Hardcore" , et va, avec ce dernier opus, réveiller la "british nostalgie" ensevelie en chaque vieil adulateur du groupe. Car Pulp dévoile ici un bilan quasi-exhaustif de leurs nombreuses années d'existence. Un bel hommage à chacun de leurs précédents disques, réuni sur une même galette qualitativement et quantitativement bien pesée. Ainsi, vous pourrez re-découvrir du "Different Class" de la bonne époque avec une poignée de titres comme "Trees" et ses textes décadents ou "I Love Life" d'une progression frissonnante. Ne manquez pas non plus la vue sur "This Is Hardcore", également remarquable grâce à quelques pièces fidèlement composée avec cette même âme ("Wickerman", "Weeds 2 (Origin Of The Species)", "Birds In Your Garden"...).
"We Love Life" fait donc office d'un disque d'adieu quasiment parfait. Pulp aura été toujours à son top, jusqu'à la dernière minute. Mélodies toujours plus originales, textes pas moins diaboliquement excentriques et décalés, le tout au service d'une créativité qui n'aura jamais été aussi féconde.
Malheureusement, comme nous rappelle dit la sagesse populaire : toute bonne chose à une fin.
Et c'est toujours avec appréhension et crainte que l'on s'attaque à ce genre d'album : disque d'adieu, dernier d'une série de chef d'œuvres, pourrait-il avoir le mauvais goût de décevoir, de terminer l'aventure sur un échec ? Mais décidément, Pulp ne m'aura jamais déçu.
Le temps ne semble pas affecter la géniale créativité de cette formation, toujours à l'affût de bonnes idée, toujours sereine et sure d'elle. Pulp est un spectre musical, un fantôme qui reste discret des années pour soudainement revenir vous hanter, sans préavis, et toujours sous de nouvelles formes. La formation britannique nous avait fait danser avec "Different Class", nous avait enfoui sous une avalanche de frissons avec le très ambitieux et original "This Is Hardcore" , et va, avec ce dernier opus, réveiller la "british nostalgie" ensevelie en chaque vieil adulateur du groupe. Car Pulp dévoile ici un bilan quasi-exhaustif de leurs nombreuses années d'existence. Un bel hommage à chacun de leurs précédents disques, réuni sur une même galette qualitativement et quantitativement bien pesée. Ainsi, vous pourrez re-découvrir du "Different Class" de la bonne époque avec une poignée de titres comme "Trees" et ses textes décadents ou "I Love Life" d'une progression frissonnante. Ne manquez pas non plus la vue sur "This Is Hardcore", également remarquable grâce à quelques pièces fidèlement composée avec cette même âme ("Wickerman", "Weeds 2 (Origin Of The Species)", "Birds In Your Garden"...).
"We Love Life" fait donc office d'un disque d'adieu quasiment parfait. Pulp aura été toujours à son top, jusqu'à la dernière minute. Mélodies toujours plus originales, textes pas moins diaboliquement excentriques et décalés, le tout au service d'une créativité qui n'aura jamais été aussi féconde.
Malheureusement, comme nous rappelle dit la sagesse populaire : toute bonne chose à une fin.
Excellent ! 18/20
Posté le 27 novembre 2009 à 12 h 31 |
We Love Life ou comment donner une sucesseur valable à This Is Hardcore"? Simple: réaliser un autre chef-d'oeuvre, signe d'une évolution et non d'une répétition. Ainsi, alors que la fin est proche, le groupe de Jarvis Cocker parvient à réaliser une nouvelle fois une oeuvre magnifique qui rappelle que Cocker, avant d'être le "meilleur parolier de la britpop", est un interprète hors norme à la voix unique. Surtout, certaines chansons comme "Wickerman" ou "Bob Lind..." s'inscrivent parmi les meilleures d'un répertoire irréprochable (à partir d'His'N Hers pour être précis).
Tout commence avec le diptyque "Weeds" qui nous fait entendre la filiation avec This Is Hardcore"? et ce son de guitare à la fois très brut et élaboré. Seulement, une certaine luminosité semble déja transparaître avec cette célébration de la nature que l'on retrouvera dans tout le reste du disque. Ensuite, "The Night That Minnie Temperley Died" nous rappelle que Pulp est devenu un vrai groupe de rock et que Jarvis est toujours autant attiré par le sordide. Après un étonnant intermède pop que constitue "The Trees", nous en venons à la meilleure chanson de l'album "Wickerman". Pour une fois, le terme de ballade prend tout son sens à travers l'écoute de ce morceau labyrinthique, reposant sur un crescendo irrésistible. La voix de Jarvis est hallucinante, elle semble avoir pris une ampleur incroyable. Incontestablement, l'un des grands moments de Pulp.
"I Love Life" montre de son côté que le groupe ne se contente pas du schéma classique pour une chanson pop et se termine par un Jarvis nous exhortant à prendre notre vie en mains. Le morceau suivant, "The Birds In Your Garden" se démarque par des paroles surréalistes, toujours dans un cadre naturaliste. S'en suit une autre chanson fantastique, "Bob Lind...", où l'auditeur peut entendre que le formidable Richard Hawley n'est pas loin. Un tourbillon mélodique toujours porté par le chant gracieux de Cocker. Ce dernier, pour "Bad Cover Version", se transcende une nouvelle fois en donnant à la chanson la moins recherchée de l'album une valeur de hit. En fin, les deux dernières pistes montrent à quel point Pulp a toujours refusé de se répéter. L'apaisé "Roadkill" prépare idéalement à l'envolée finale de "Sunrise", sorte de requiem complétement barré qui illustre la très haute qualité de l'album.
Au final, We Love Life apparaît comme un au revoir parfait pour le groupe de Sheffield. On est vraiment confronté à un disque post-This Is Hardcore"? qui ne se contente pas d'en reproduire le canevas et peut être considéré comme un manifeste naturaliste absolument remarquable. Avec cette production, Pulp rentre un peu plus dans la caste des très grands groupes de pop britanniques. Il lui manque seulement une descendance qui existe peu ou prou de nos jours.
Tout commence avec le diptyque "Weeds" qui nous fait entendre la filiation avec This Is Hardcore"? et ce son de guitare à la fois très brut et élaboré. Seulement, une certaine luminosité semble déja transparaître avec cette célébration de la nature que l'on retrouvera dans tout le reste du disque. Ensuite, "The Night That Minnie Temperley Died" nous rappelle que Pulp est devenu un vrai groupe de rock et que Jarvis est toujours autant attiré par le sordide. Après un étonnant intermède pop que constitue "The Trees", nous en venons à la meilleure chanson de l'album "Wickerman". Pour une fois, le terme de ballade prend tout son sens à travers l'écoute de ce morceau labyrinthique, reposant sur un crescendo irrésistible. La voix de Jarvis est hallucinante, elle semble avoir pris une ampleur incroyable. Incontestablement, l'un des grands moments de Pulp.
"I Love Life" montre de son côté que le groupe ne se contente pas du schéma classique pour une chanson pop et se termine par un Jarvis nous exhortant à prendre notre vie en mains. Le morceau suivant, "The Birds In Your Garden" se démarque par des paroles surréalistes, toujours dans un cadre naturaliste. S'en suit une autre chanson fantastique, "Bob Lind...", où l'auditeur peut entendre que le formidable Richard Hawley n'est pas loin. Un tourbillon mélodique toujours porté par le chant gracieux de Cocker. Ce dernier, pour "Bad Cover Version", se transcende une nouvelle fois en donnant à la chanson la moins recherchée de l'album une valeur de hit. En fin, les deux dernières pistes montrent à quel point Pulp a toujours refusé de se répéter. L'apaisé "Roadkill" prépare idéalement à l'envolée finale de "Sunrise", sorte de requiem complétement barré qui illustre la très haute qualité de l'album.
Au final, We Love Life apparaît comme un au revoir parfait pour le groupe de Sheffield. On est vraiment confronté à un disque post-This Is Hardcore"? qui ne se contente pas d'en reproduire le canevas et peut être considéré comme un manifeste naturaliste absolument remarquable. Avec cette production, Pulp rentre un peu plus dans la caste des très grands groupes de pop britanniques. Il lui manque seulement une descendance qui existe peu ou prou de nos jours.
Exceptionnel ! ! 19/20
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