Pulp

On en trouve de ces conneries sur Xsilence. Les premiers singles du plus grand groupe de pop des 20 dernières années. Mais pour avoir une fiche artiste complète, il faut bien se sortir les doigts de là où il faut et se lancer. Même si la collection complète des singles est encore loin d'être torchée. Et ne le sera d'ailleurs probablement jamais.

1985 donc, nous sommes donc dans la période de gestation de Freaks. A ceux qui ne jurent que par "Disco 2000" et à ceux qui n'ont de Pulp que ce qu'il en ont vu sur MTV, je leur répondrai de passer leur chemin.

5 titres. 5 perles.
Il y a ici la touche Freaks. Ca ne se traduit pas par une musique unique ou singulière, mais par des chansons pop portées par une magie noire. Des petits temples sombres qui se révèlent au gré des écoutes, qui explosent, mélodiquement parlant, dans les refrains.
"Mark Of The Devil" et encore plus "Arborigine" sont parmi les titres les plus fous jamais sortis. Des montées en puissance progressives plus ou moins rythmées dont on se demande où elles vont s'arrêter. Et on se met à espérer qu'elles ne s'arrêteront jamais.
Avec tout ca j'allais oublier de vous parler du lyrisme décadent de "Dogs Are Everywhere" ou de "97 lovers" avec son intro d'outre tombe, son long chant déprimé qui mène vers un final quasi indescriptible avec un chant élastique aux variations de tons simplement jamais entendu. Ca se vit cette musique, ca ne s'explique pas. C'est inimité car inimitable.
Le violon magique de Russel fait des merveilles, Jarvis chante divinement bien (pléonasme) qu'il soit lyrique ou emporté dans une ballade psycho tragique. Mais tout ca fait partie de la légende maintenant.

Comme souvent avec Pulp et leurs faces B et autres morceaux abandonnés aux grés des singles nous avons à faire à des titres merveilleux. Indispensable et heureusement intégralement repris dans les compilations.