Pulp
This Is Hardcore |
Label :
Island |
||||
Après le raz-de-marée pop de Different Class, Pulp se devait de monter encore d'un cran, impossible sans doute, et pourtant impossible tenu, en tout cas à mon sens.
Des textes toujours aussi malins et tordus : "I'm not Jesus but I have the same initials ; I'm a man who stays home and does the dishes".
Des prises de positions hallucinantes ("Help The Aged"), une esthetique porno chic qui sera sans doute la seule chose à garder de ce pseudo mouvement esthétique pubeux, et des musiques envoûtantes, dansantes aussi souvent ("Party Hard"). Même si dans l'ensemble l'album est moins dansant que son prédecesseur. Deux choses m'auront particulièrement marquées dans cet album : le son de guitare de la fin de "This Is Hardcore" et la phrase "I did experiments with substances but all it did was make me ill".
Un disque à l'humour et au génie, quant à lui, aussi addictif que vénéneux.
Des textes toujours aussi malins et tordus : "I'm not Jesus but I have the same initials ; I'm a man who stays home and does the dishes".
Des prises de positions hallucinantes ("Help The Aged"), une esthetique porno chic qui sera sans doute la seule chose à garder de ce pseudo mouvement esthétique pubeux, et des musiques envoûtantes, dansantes aussi souvent ("Party Hard"). Même si dans l'ensemble l'album est moins dansant que son prédecesseur. Deux choses m'auront particulièrement marquées dans cet album : le son de guitare de la fin de "This Is Hardcore" et la phrase "I did experiments with substances but all it did was make me ill".
Un disque à l'humour et au génie, quant à lui, aussi addictif que vénéneux.
Excellent ! 18/20 | par To7 |
Posté le 16 juin 2005 à 21 h 14 |
J'ai découvert ce disque finalement que très récemment, j'imaginais Pulp comme un groupe plutôt commercial ; mais je n'avais jamais réellement écouté en entier un de leur disques. La pochette très aguicheuse de cet album n'était pas non plus propre à me faire changer d'avis.
Un peu par hasard, This Is Hardcore est venu sur ma platine, et là surprise, ce n'est pas du tout le groupe que je pensais. Déjà, la réalité de cet album n'est qu'un long suicide commercial, sans doute influencé par Scott Walker. Ensuite, Jarvis Cocker a une voix exceptionnelle, son timbre rappelle par moment celui de Bowie.
Le disque s'ouvre sur le magnifique "The Fear", une composition impressionnante avec une atmosphère très particulière. Cette chanson retranscrit bien l'album : mélodique, ambitieux, fascinant. Les textes de Jarvis sont divinement décalés, on a affaire à un authentique dandy. "Help The Aged " est un délice,"TV Movie" est une ballade triste, bouleversante mais fascinante. La complexité musicale des mélodies pourrait rebuter, mais la maîtrise de Pulp est incroyable.
Le chef-d'oeuvre est sans doute "This Is Hardcore" qui donne son nom à l'album, une merveille très difficile à décrire tellement elle contient de choses : du lyrisme, des ambiances qui s'entrechoquent pour mieux fusionner, un bouillonnement musical comme il ne m'en a rarement été donné d'entendre.
La dernière chanson semble être un message : "The Day After The Revolution". Quelle révolution ? ... Mais celle qui vient de se passer dans nos têtes à l'écoute de ce mélange, qui montre que Pulp est tout simplement un des meilleurs groupes des années 90. REt dire que j'ai attendu pour le découvrir...
Un peu par hasard, This Is Hardcore est venu sur ma platine, et là surprise, ce n'est pas du tout le groupe que je pensais. Déjà, la réalité de cet album n'est qu'un long suicide commercial, sans doute influencé par Scott Walker. Ensuite, Jarvis Cocker a une voix exceptionnelle, son timbre rappelle par moment celui de Bowie.
Le disque s'ouvre sur le magnifique "The Fear", une composition impressionnante avec une atmosphère très particulière. Cette chanson retranscrit bien l'album : mélodique, ambitieux, fascinant. Les textes de Jarvis sont divinement décalés, on a affaire à un authentique dandy. "Help The Aged " est un délice,"TV Movie" est une ballade triste, bouleversante mais fascinante. La complexité musicale des mélodies pourrait rebuter, mais la maîtrise de Pulp est incroyable.
Le chef-d'oeuvre est sans doute "This Is Hardcore" qui donne son nom à l'album, une merveille très difficile à décrire tellement elle contient de choses : du lyrisme, des ambiances qui s'entrechoquent pour mieux fusionner, un bouillonnement musical comme il ne m'en a rarement été donné d'entendre.
La dernière chanson semble être un message : "The Day After The Revolution". Quelle révolution ? ... Mais celle qui vient de se passer dans nos têtes à l'écoute de ce mélange, qui montre que Pulp est tout simplement un des meilleurs groupes des années 90. REt dire que j'ai attendu pour le découvrir...
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 15 novembre 2005 à 22 h 11 |
This Is Hardcore est le disque qui sonne la fin de la grande euphorie brit pop dse années 90, et le retour à la triste réalité : Tony Blair ne sauvera pas le Royaume-Uni, les boys-bands et girls-bands seront les stars musicales de demain.
Pulp est alors un groupe adulé, très attendu, le single "This Is Hardcore", sans doute l'une des plus belles chansons des années 90 en a surpris plus d'un, single assez long, sans refrains, sans couplets, extrémement élégant, captant l'attention de l'auditeur, mais très sombre, tranche complétement avec les singles pop parfaits du génialissime Different Class que furent "Disco 2000", "Common People" ou "Mis-Shapes" ...
Il faut être honnête, l'album n'est pas exactement à la hauteur du single titre, ni même de son prédecesseur (Different Class), et pour cause, l'album est l'expression la plus pure d'une bonne grosse crise existentielle de la quarantaine ... pas très rock (ni pop), tout ça ... Cela en fait pourtant un album unique, très lucide et passionant, musicalement beaucoup moins kitsch que les anciens pulp, très élégant, bien écrit qui aurait été un chef-d'oeuvre sans deux ou trois chansons très mornes sur la fin.
Désolé de faire long, mais je ne peux pas m'empêcher de faire un descriptif chanson par chanson pour illustrer.
"Fear" est explicite, et résume bien l'idée de l'album : 'this is the music of someone losing the plot [...] you're gonna like it but not a lot'.
"Dishes", bien qu'amusante, en dit beaucoup sur la façon dont Jarvis a vécu l'adulation dont il a été victime "I am not jesus, though I have the same initials, I am the one who stays home and does the dishes [...] I've got no miracles to show you".
"Party Hard" est une sorte de gros crachat sur le quotidien de clubber de Jarvis pendant des années, qui sonne comme du Bowie période Low.
Dans "Help The Aged", Jarvis s'amuse à se voir vieillir, de manière très masochsite bien sur.
"This Is Hardcore", bien que très sombre est la seule chanson à montrer une certaine passion pour la vie, enfin plutot pour le sexe, enfin plutot pour le porno, ou un peu des trois?
"TV Movie" est une classique chanson de séparation, un peu bancale, sympathique, mais toujours pas très gai tout ça.
"A Little Soul" est le message de Jarvis à son fils (je ne sais pas s'il en a un ou pas, et cela n'a pas d'importance) où il lui conseille juste de ne pas devenir comme lui : un gros gâchis.
"I'm A Man" a bien une mélodie exaltée comme celle de "Disco 2000", mais, ça ne rigole pas, mais alors pas du tout: 'So please can I ask just why we're alive ? 'Cos all that you do seems such a waste of time'. Si tu le dis ...
C'est à peu près ici, à mon sens que This Is Hardcore aurait du s'arreter pour être un chef-d'oeuvre, il devient un peu incohérent et / ou ennuyeux par la suite.
"Seductive Barry" est, au point de vue des paroles, la suite de "This Is Hardcore", Jarvis y parle encore de sexe, il semblerait donc bien qu'il n'y a que ça qui lui plait encore dans la vie, la chanson est malgrè tout très sombre, et, pas vraiment passionante.
"Sylvia" est une très bonne chanson de Pulp, mais qui sonne comme du Different Class ou du His N Hers, et qui n'a donc pas trop sa place ici.
"Glory Days" est très ennuyeuse et les paroles sont un brin inutiles, dommage pourtant puisque la version initiale de la chanson, intitulée "Cocaine Socialism" (et sortie comme face B sur le single A Littl Soul) était une très bonne critique de Tony Blair où Jarvis étale son énorme déception vis à vis de l'homme qui l'a fait rêver à son arrivée au pouvoir ... peut être pas assez politically correct pour le groupe pop-rock anglais le plus populaire de l'époque, mais elle aurait été bien plus cohérente avec le reste de l'album.
"Day After The Revolution" est également une chanson assez ennuyeuse,qui dit que la révolution ne se produira pas, enfin si, mais qu'elle sera d'un ordre personnel et affectif. En gros, l'amour est la seule 'révolution' positive qui puisse arriver à un homme, c'est bien dans le thème de l'album, mais c'est pas très tranchant, surtout que sur le même thème, le Revolution des Beatles était quand même mille fois plus puissant.
A écouter, donc, ne serait-ce que parce qu'il n'existe à ma connaissance aucun album semblable à celui-ci.
Pulp est alors un groupe adulé, très attendu, le single "This Is Hardcore", sans doute l'une des plus belles chansons des années 90 en a surpris plus d'un, single assez long, sans refrains, sans couplets, extrémement élégant, captant l'attention de l'auditeur, mais très sombre, tranche complétement avec les singles pop parfaits du génialissime Different Class que furent "Disco 2000", "Common People" ou "Mis-Shapes" ...
Il faut être honnête, l'album n'est pas exactement à la hauteur du single titre, ni même de son prédecesseur (Different Class), et pour cause, l'album est l'expression la plus pure d'une bonne grosse crise existentielle de la quarantaine ... pas très rock (ni pop), tout ça ... Cela en fait pourtant un album unique, très lucide et passionant, musicalement beaucoup moins kitsch que les anciens pulp, très élégant, bien écrit qui aurait été un chef-d'oeuvre sans deux ou trois chansons très mornes sur la fin.
Désolé de faire long, mais je ne peux pas m'empêcher de faire un descriptif chanson par chanson pour illustrer.
"Fear" est explicite, et résume bien l'idée de l'album : 'this is the music of someone losing the plot [...] you're gonna like it but not a lot'.
"Dishes", bien qu'amusante, en dit beaucoup sur la façon dont Jarvis a vécu l'adulation dont il a été victime "I am not jesus, though I have the same initials, I am the one who stays home and does the dishes [...] I've got no miracles to show you".
"Party Hard" est une sorte de gros crachat sur le quotidien de clubber de Jarvis pendant des années, qui sonne comme du Bowie période Low.
Dans "Help The Aged", Jarvis s'amuse à se voir vieillir, de manière très masochsite bien sur.
"This Is Hardcore", bien que très sombre est la seule chanson à montrer une certaine passion pour la vie, enfin plutot pour le sexe, enfin plutot pour le porno, ou un peu des trois?
"TV Movie" est une classique chanson de séparation, un peu bancale, sympathique, mais toujours pas très gai tout ça.
"A Little Soul" est le message de Jarvis à son fils (je ne sais pas s'il en a un ou pas, et cela n'a pas d'importance) où il lui conseille juste de ne pas devenir comme lui : un gros gâchis.
"I'm A Man" a bien une mélodie exaltée comme celle de "Disco 2000", mais, ça ne rigole pas, mais alors pas du tout: 'So please can I ask just why we're alive ? 'Cos all that you do seems such a waste of time'. Si tu le dis ...
C'est à peu près ici, à mon sens que This Is Hardcore aurait du s'arreter pour être un chef-d'oeuvre, il devient un peu incohérent et / ou ennuyeux par la suite.
"Seductive Barry" est, au point de vue des paroles, la suite de "This Is Hardcore", Jarvis y parle encore de sexe, il semblerait donc bien qu'il n'y a que ça qui lui plait encore dans la vie, la chanson est malgrè tout très sombre, et, pas vraiment passionante.
"Sylvia" est une très bonne chanson de Pulp, mais qui sonne comme du Different Class ou du His N Hers, et qui n'a donc pas trop sa place ici.
"Glory Days" est très ennuyeuse et les paroles sont un brin inutiles, dommage pourtant puisque la version initiale de la chanson, intitulée "Cocaine Socialism" (et sortie comme face B sur le single A Littl Soul) était une très bonne critique de Tony Blair où Jarvis étale son énorme déception vis à vis de l'homme qui l'a fait rêver à son arrivée au pouvoir ... peut être pas assez politically correct pour le groupe pop-rock anglais le plus populaire de l'époque, mais elle aurait été bien plus cohérente avec le reste de l'album.
"Day After The Revolution" est également une chanson assez ennuyeuse,qui dit que la révolution ne se produira pas, enfin si, mais qu'elle sera d'un ordre personnel et affectif. En gros, l'amour est la seule 'révolution' positive qui puisse arriver à un homme, c'est bien dans le thème de l'album, mais c'est pas très tranchant, surtout que sur le même thème, le Revolution des Beatles était quand même mille fois plus puissant.
A écouter, donc, ne serait-ce que parce qu'il n'existe à ma connaissance aucun album semblable à celui-ci.
Excellent ! 18/20
Posté le 29 août 2007 à 16 h 43 |
Qui a dit que la musique brit-pop n'était qu'un substitut de jovialité, de légèreté et d'insouciance ? Pas ce disque, en tout cas ! Car si cet album à la pochette ‘érotico-élégante' d'une classe inégalable restera comme un pilier de la brit-pop, il perdurera également parmi les disques les plus mélancoliques et les plus marquants dans son genre. Une belle production de qualité sans détours ni formules ambiguës, voilà ce dont avait besoin Pulp pour graver son nom définitivement dans l'histoire de la musique.
This Is Hardcore (rien que le titre est secouant !) c'est en effet la révolution musicale sur une touche de provocation et de ras le bol, c'est le coup de grâce infligé à cette grande scène pop british fadasse de l'époque qui nécessite grandement une petite réforme. En 13 titres, Jarvis et ses potes passent en revue une belle panoplie d'idées inédites voire de coups de génie mirifiques. Et c'est une crainte immense qui s'installe dans votre esprit lors des premières secondes, à cause d'un "The Fear" qui place d'entrée un décor pop inquiétant sur des couches de guitare aux distorsions façon shoegaze. Tout ça pour introduire un album décidément épatant par son "hétérogénéité homogène". Hétérogénéité par la large palette de sonorités, d'humeurs et d'ambiances distillés, entre un "Dishes" aux airs de complaintes sages, un "Party Hard" ouvrant grand les portes vers des nouveaux horizons electros (Si y'a pas du pionnier là !), un "This Is Hardcore" pesant de mélancolie, de tragique et de fatalité ou un "Seductive Barry" plongé dans un bain d'érotisme mélancolique (morceau probablement le plus représentatif de la grâce de l'artwork sur la pochette), et pourtant bien homogène, car distingué d'une cohérence louable sur tout le long. Un projet ambitieux bourré de bons passages très périlleux pourtant tout simplement planté sur des bases bien brit-pop, le pari était hasardeux, et est pourtant plus que relevé.
La boucle est donc bouclée comme on dit bien souvent. Avec This Is Hardcore, la brit-pop restera éternelle, mais ne sera pourtant plus jamais. Cet album a en effet tout d'une énorme contradiction. Mais une contradiction majestueuse. La contradiction qu'il fallait pour marquer un bon pas dans l'histoire de la musique. Car on peut l'affirmer sans crainte, ce disque est véritablement un bon pas fait pour la musique, voire un bon pas pour l'humanité (qui sait ?).
Vous l'avez compris, ce disque est intemporel.
This Is Hardcore (rien que le titre est secouant !) c'est en effet la révolution musicale sur une touche de provocation et de ras le bol, c'est le coup de grâce infligé à cette grande scène pop british fadasse de l'époque qui nécessite grandement une petite réforme. En 13 titres, Jarvis et ses potes passent en revue une belle panoplie d'idées inédites voire de coups de génie mirifiques. Et c'est une crainte immense qui s'installe dans votre esprit lors des premières secondes, à cause d'un "The Fear" qui place d'entrée un décor pop inquiétant sur des couches de guitare aux distorsions façon shoegaze. Tout ça pour introduire un album décidément épatant par son "hétérogénéité homogène". Hétérogénéité par la large palette de sonorités, d'humeurs et d'ambiances distillés, entre un "Dishes" aux airs de complaintes sages, un "Party Hard" ouvrant grand les portes vers des nouveaux horizons electros (Si y'a pas du pionnier là !), un "This Is Hardcore" pesant de mélancolie, de tragique et de fatalité ou un "Seductive Barry" plongé dans un bain d'érotisme mélancolique (morceau probablement le plus représentatif de la grâce de l'artwork sur la pochette), et pourtant bien homogène, car distingué d'une cohérence louable sur tout le long. Un projet ambitieux bourré de bons passages très périlleux pourtant tout simplement planté sur des bases bien brit-pop, le pari était hasardeux, et est pourtant plus que relevé.
La boucle est donc bouclée comme on dit bien souvent. Avec This Is Hardcore, la brit-pop restera éternelle, mais ne sera pourtant plus jamais. Cet album a en effet tout d'une énorme contradiction. Mais une contradiction majestueuse. La contradiction qu'il fallait pour marquer un bon pas dans l'histoire de la musique. Car on peut l'affirmer sans crainte, ce disque est véritablement un bon pas fait pour la musique, voire un bon pas pour l'humanité (qui sait ?).
Vous l'avez compris, ce disque est intemporel.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 21 octobre 2013 à 15 h 16 |
Peu de groupes ont su se saborder aussi complètement et aussi bien que Pulp avec ce This Is Hardcore. La claque reçue en 1998 est à la hauteur de la qualité de ce disque qui renverse toutes les certitudes sur son passage. En fait, là où His 'n Hers nous proposait d'entrer dans cette fête branchée seventies, This Is Hardcore nous invite au plus profond de Jarvis, la tête pensante du groupe. Mais attention, pas de lamentations nombrilistes ici, le blanc des albums précédents est parti, certes, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut tout mettre en noir et tomber dans un manichéisme stérile.
Non ici on découvre un Jarvis qui fait la vaisselle ("Dishes"), qui nous enjoint à ne pas oublier nos aînés ("Help The Aged") ou encore qui dépeint de façon touchante la relation entre le père et son fils ("A Little Soul"). Vous l'aurez compris, vous aurez peu de friandises à vous mettre sous la dent. L'apparence symbolisée par un rouge à lèvres ("Lipsgloss") laisse ici place à une réalité nue, sans équivoque. On a aimé en son temps His 'n Hers et Different Class qui étaient eux aussi exceptionnels dans leur genre, mais on est bien content de tomber sur un tel album qui ose faire couler le navire, en refusant clairement le succès : les singles choisis sont anti-commerciaux et ne rencontreront d'ailleurs pas le succès, suivant en cela la trajectoire de Radiohead l'année précédente, qui se suicidera définitivement avec Kid A en 2000.
L'album s'ouvre sur un hymne cold-wave, "The Fear", que n'aurait surement pas refuser un Robert Smith. S'ensuivent des pépites absolues qui oscillent entre périodes calmes ("Dishes", A Little Soul") et véritables boules d'énergie ("I'm A Man", "Silvia", "The Day After The Revolution"). L'album se termine sur un "Byebye" cosmique nous révélant que le Bergerac, c'est fini : grandiose. Mes préférences personnelles vont vers "Help The Aged", "This Is Hardcore", "I'm A Man", "Silvia"... Et au milieu de tout ça ? "This Is Hardcore" un monument à elle toute seule, composée de plusieurs chansons, le "Paranoid Android" de Pulp. Bref, Pulp s'est sabordé, a refusé le succès (qui commençait d'ailleurs sérieusement à l'étouffer), et nous, on le suit.
Non ici on découvre un Jarvis qui fait la vaisselle ("Dishes"), qui nous enjoint à ne pas oublier nos aînés ("Help The Aged") ou encore qui dépeint de façon touchante la relation entre le père et son fils ("A Little Soul"). Vous l'aurez compris, vous aurez peu de friandises à vous mettre sous la dent. L'apparence symbolisée par un rouge à lèvres ("Lipsgloss") laisse ici place à une réalité nue, sans équivoque. On a aimé en son temps His 'n Hers et Different Class qui étaient eux aussi exceptionnels dans leur genre, mais on est bien content de tomber sur un tel album qui ose faire couler le navire, en refusant clairement le succès : les singles choisis sont anti-commerciaux et ne rencontreront d'ailleurs pas le succès, suivant en cela la trajectoire de Radiohead l'année précédente, qui se suicidera définitivement avec Kid A en 2000.
L'album s'ouvre sur un hymne cold-wave, "The Fear", que n'aurait surement pas refuser un Robert Smith. S'ensuivent des pépites absolues qui oscillent entre périodes calmes ("Dishes", A Little Soul") et véritables boules d'énergie ("I'm A Man", "Silvia", "The Day After The Revolution"). L'album se termine sur un "Byebye" cosmique nous révélant que le Bergerac, c'est fini : grandiose. Mes préférences personnelles vont vers "Help The Aged", "This Is Hardcore", "I'm A Man", "Silvia"... Et au milieu de tout ça ? "This Is Hardcore" un monument à elle toute seule, composée de plusieurs chansons, le "Paranoid Android" de Pulp. Bref, Pulp s'est sabordé, a refusé le succès (qui commençait d'ailleurs sérieusement à l'étouffer), et nous, on le suit.
Excellent ! 18/20
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