Serge Gainsbourg
Percussions |
Label :
Philips |
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Connaissez vous Martin Denny ?
C'était un compositeur qui connu le succès à la fin des années 50 aux USA pour ses disques de style Exotica. À chaque album, Denny développait des ambiances exotiques différentes, Les Iles Interdites, Primitiva, Afro-Desia, ça sentait bon le colonialisme et les frissons à deux sous. Les adultes pouvaient discuter de leur dernière voiture lors de soirées martini-olive où l'on dodelinait de la tête sur les musiques du bout du monde enregistrées à Hollywood.
Authenticité 0/20. Charme Kitsch 20/20.
Il faut bien avouer que c'est de cette mouvance que s'inscrit Percussions de Gainsbourg.
C'était avant qu'il ne chasse le teenager, et sa préoccupation était encore de faire de la musique populaire pour les adultes. Influencé par le travail de Myriam Makeba (certains contrepoints de ses morceaux sont même pillés ici) et par le disque Drums of passion paru en 61, Gainsbourg voulut donc ce disque minimaliste basé sur les percussions.
Les classiques "Couleur Café" et "New-York USA" sont issus de ces sessions.
Parfois, on change d'atmosphère, on quitte l'Afrique pour Rio (les "Sambassadeurs", ridicule exercice de samba à la Dario Moreno, tout un programme), ou pour un jazz d'avant-garde (l'incroyable"Quand Mon 6'35 Me Fait Les Yeux Doux", qui sera encore en avance sur son temps en 2064).
La production est chaude et charnelle, les djombés et congas claquent ou caressent l'oreille comme s'ils étaient à 10cm de vous.
Les paroles nous font découvrir un Gainsbourg plus joyeux que ses travaux précédents, même si l'exigence est toujours au rendez-vous. Classieux, aurait-il sans doute dit lui-même.
Mais voilà, il a déjà rencontré France Gall.
L'Angleterre, les swinging sixties, l'eurovision, le retournement de veste parce qu'elle est doublée de vison, c'est pour bientôt.
On change d'époque, sale temps pour la chanson rive gauche.
C'était un compositeur qui connu le succès à la fin des années 50 aux USA pour ses disques de style Exotica. À chaque album, Denny développait des ambiances exotiques différentes, Les Iles Interdites, Primitiva, Afro-Desia, ça sentait bon le colonialisme et les frissons à deux sous. Les adultes pouvaient discuter de leur dernière voiture lors de soirées martini-olive où l'on dodelinait de la tête sur les musiques du bout du monde enregistrées à Hollywood.
Authenticité 0/20. Charme Kitsch 20/20.
Il faut bien avouer que c'est de cette mouvance que s'inscrit Percussions de Gainsbourg.
C'était avant qu'il ne chasse le teenager, et sa préoccupation était encore de faire de la musique populaire pour les adultes. Influencé par le travail de Myriam Makeba (certains contrepoints de ses morceaux sont même pillés ici) et par le disque Drums of passion paru en 61, Gainsbourg voulut donc ce disque minimaliste basé sur les percussions.
Les classiques "Couleur Café" et "New-York USA" sont issus de ces sessions.
Parfois, on change d'atmosphère, on quitte l'Afrique pour Rio (les "Sambassadeurs", ridicule exercice de samba à la Dario Moreno, tout un programme), ou pour un jazz d'avant-garde (l'incroyable"Quand Mon 6'35 Me Fait Les Yeux Doux", qui sera encore en avance sur son temps en 2064).
La production est chaude et charnelle, les djombés et congas claquent ou caressent l'oreille comme s'ils étaient à 10cm de vous.
Les paroles nous font découvrir un Gainsbourg plus joyeux que ses travaux précédents, même si l'exigence est toujours au rendez-vous. Classieux, aurait-il sans doute dit lui-même.
Mais voilà, il a déjà rencontré France Gall.
L'Angleterre, les swinging sixties, l'eurovision, le retournement de veste parce qu'elle est doublée de vison, c'est pour bientôt.
On change d'époque, sale temps pour la chanson rive gauche.
Excellent ! 18/20 | par Vlapush |
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