Boredoms
Chocolate Synthesizer |
Label :
Reprise |
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... et pourtant, quand je vous dis cela, je mâche mes mots ! Ils sont fous, je vous dis !
Il est de lieu commun de considérer le peuple nippon comme fou à lier, chose qu'ils nous rendent probablement tout aussi aisément, c'est le choc des cultures, et les cultures nippones et occidentales sont, par définition (?), opposées. Mais il y a des moments où je me demande vraiment si ce n'est juste dû qu'à la culture... Et ce n'est pas cette vague de rock déjanté, à la limite du grotesque (il faut bien l'admettre) qui a sévit au pays du soleil levant fin des années 80, début 90, et dont fait partie les Boredoms qui va me contredire !
Influencé par des Zappas et influant probablement sur des Bungles, Boredoms opte la carte de cette folie pure et contagieuse propre à ce type de production, une touche noisy en plus. Les titres sont pressés, sans pour autant atteindre cette urgence autiste propre à la clique à Patton précédemment citée. Les mélodies sont ici beaucoup plus présentes et imposantes. Jouant principalement autour de celle-ci, l'accompagnant de quelques délires vocaux, stylistiques ou bruitistes, sans systématiquement la prendre à contre-pied la seconde d'après. Boredoms joue du rock, et même parfois du rock'n'roll. Un rock aux humeurs changeantes, schizophréniques, et ce dans les compositions même, dans lesquelles les nombreux instruments (pour la plupart probablement tout droit sortis de la cuisine de l'un des zigotos du groupe) s'emmêlent et s'entrechoquent tels des spasmes, cachant quelques sonorités bien asiatiques par-ci, par-là. Le tout baignant dans une cohérence déconcertante. Je parlerai même d'homogénéité par rapport à l'album dans son entier. Un point que les détracteurs souligneront aisément, mais ce serait remettre en cause le propos même de cette production, ce serait ridicule...
Les Boredoms jouent sur une scène où les maîtres mots semblent être "libertés" et "délires", comme en témoigne ces arbres de mélodies presque guillerettes qui ne devraient pas cacher la forêt de l'énorme travail qu'a dû représenter ce disque. Et que dire de ces vocaux d'aliénés mentaux ? Ce qui est certain, c'est que ce groupe ne manque en aucun cas d'influence et qu'ils n'hésitent pas à les arborer fièrement.
Et, bien que ces japonais à la limite du dangereux n'en soient pas à leur premier manifeste, force est d'admettre que c'est leur première aussi réussie, aussi variée et aussi maîtrisée. Même la production, crue, rajoute une grande couche de charme à cet album décidément surprenant et en dehors des limites du temps... En un seul mot ? C-U-L-T-E !
Il est de lieu commun de considérer le peuple nippon comme fou à lier, chose qu'ils nous rendent probablement tout aussi aisément, c'est le choc des cultures, et les cultures nippones et occidentales sont, par définition (?), opposées. Mais il y a des moments où je me demande vraiment si ce n'est juste dû qu'à la culture... Et ce n'est pas cette vague de rock déjanté, à la limite du grotesque (il faut bien l'admettre) qui a sévit au pays du soleil levant fin des années 80, début 90, et dont fait partie les Boredoms qui va me contredire !
Influencé par des Zappas et influant probablement sur des Bungles, Boredoms opte la carte de cette folie pure et contagieuse propre à ce type de production, une touche noisy en plus. Les titres sont pressés, sans pour autant atteindre cette urgence autiste propre à la clique à Patton précédemment citée. Les mélodies sont ici beaucoup plus présentes et imposantes. Jouant principalement autour de celle-ci, l'accompagnant de quelques délires vocaux, stylistiques ou bruitistes, sans systématiquement la prendre à contre-pied la seconde d'après. Boredoms joue du rock, et même parfois du rock'n'roll. Un rock aux humeurs changeantes, schizophréniques, et ce dans les compositions même, dans lesquelles les nombreux instruments (pour la plupart probablement tout droit sortis de la cuisine de l'un des zigotos du groupe) s'emmêlent et s'entrechoquent tels des spasmes, cachant quelques sonorités bien asiatiques par-ci, par-là. Le tout baignant dans une cohérence déconcertante. Je parlerai même d'homogénéité par rapport à l'album dans son entier. Un point que les détracteurs souligneront aisément, mais ce serait remettre en cause le propos même de cette production, ce serait ridicule...
Les Boredoms jouent sur une scène où les maîtres mots semblent être "libertés" et "délires", comme en témoigne ces arbres de mélodies presque guillerettes qui ne devraient pas cacher la forêt de l'énorme travail qu'a dû représenter ce disque. Et que dire de ces vocaux d'aliénés mentaux ? Ce qui est certain, c'est que ce groupe ne manque en aucun cas d'influence et qu'ils n'hésitent pas à les arborer fièrement.
Et, bien que ces japonais à la limite du dangereux n'en soient pas à leur premier manifeste, force est d'admettre que c'est leur première aussi réussie, aussi variée et aussi maîtrisée. Même la production, crue, rajoute une grande couche de charme à cet album décidément surprenant et en dehors des limites du temps... En un seul mot ? C-U-L-T-E !
Excellent ! 18/20 | par Mr.dante |
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