Cocosuma
Reindeer Show The Way |
Label :
Third Side |
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Avec un nom (Cocosuma), un titre d'album (Reindeer Show The Way) et une pochette (en haut à gauche !) pareils, je ne donnais pas cher de la peau de ce CD. Et puis mon petit cerveau capricieux en a décidé autrement.
Reindeer Show The Way fait partie de ces albums dont on tombe amoureux à la première écoute et qui à la centième, semble toujours aussi frais. Mélangeant un soupçon d'electro et de pop avec une grosse dose de talent, le trio franco-suédois parcourt en seulement 12 pistes de nombreux chemins sur lesquels il fait bon se balader. Ça fleure bon la pop suédoise, la french touch électronique (Air, Ginger Ale et Phoenix) et même à certains moments, plane l'ombre des géants Stereolab et Broadcast.
Si on mélange ces références et qu'on secoue très très fort, on obtient un album riche (au shaker, pas à la cuillère, comme dirait l'autre rosbif), tour à tour enjoué et émouvant, et surtout trop court malgré ses 50 minutes qui défilent à toute vitesse.
Ça commence en douceur par "Communication's Lost" et "The Servant" deux morceaux mélancoliques qu'Air aurait pu écrire pour une B.O. de Sofia Coppola et qui nous abandonnent délicatement sur une plage déserte, le regard perdu dans l'horizon brumeux, sniff ... A ce propos la voix de Kacey, la chanteuse suédoise, ressemble à s'y méprendre à celle de Beth Hirsh (Moon Safari de Air) et par conséquent vous aurez compris que Kacey possède un beau timbre de voix. Puis arrive "Sparks" qui nous rappelle que Nina Persson n'a pas fait que des mauvaises choses avec The Cardigans (si si je vous assure). Ensuite "Hey You !" et "So As A Gentleman You Should Be More Polite", qui démontrent comme souvent que les choses les plus simples sont les plus efficaces et qu'avec une guitare, une voix contenue et un air entraînant on obtient de (très) bonnes chansons pop. On passe alors à "Daisy's Face" et "Le Fusible", les deux morceaux instrumentaux du disque. Le premier est principalement electro et plutôt triste, le second ferait plutôt swinguer dans les chaumières avec son riff entêtant. Entre les deux, "Easy Terms", la chanson d'amour déçu parfaite, un titre que Perry Blake rêverait sûrement de chanter à un mariage.
Et c'est alors que le voilà "(How High) Can You Fly ?", excusez moi pour l'adjectif, mais il s'agit d'un morceau Stereolabo-Broadcastien, malheureusement trop court. Suivi immédiatement de "# 1 (In Your Heart)", 5 minutes de joie communicative et explosive à jouer pendant un enterrement, pour redonner le sourire à tout le monde et avec un peu de chance pour ressusciter le défunt. "What's Left Of Us" arrive en avant dernier et c'est à mon humble avis le plus bel ouvrage de cet album. Le genre de morceau qu'on a envie d'entendre à la fin d'un film déprimant histoire de se morfondre encore quelques minutes dans son fauteuil, le tout en haïssant ceux qui ont rallumé la lumière et ceux qui se lèvent et s'en vont sans prêter attention à la musique, les vaux !
Le petit hic c'est le dernier titre, un peu (voire complètement) inutile : "Sailing Home" balade pop légèrement dégoulinante de bons sentiments. Mais c'est déjà pardonné depuis le premier titre donc pas de problèmes, tout est bien qui finit bien.
Ça nous fait donc au final un bon 11/12, un quasi sans-fautes pour ces trois énergumènes qui ont intérêt à continuer leur petit bonhomme de chemin. En ce qui concerne le jeu des références, c'est simplement plus fort que moi, il ne faut pas y voir là un groupe qui copie mais plutôt un groupe qui a un très bon système digestif, et puis ce n'est que mon avis, l'essentiel est quand même que cet album est un objet de collection que tout mélomane doit posséder dans sa discothèque.
Et dire qu'on continue de se plaindre de la production française alors qu'elle regorge de pépites d'or injustement méconnues, mais que fait la police ?
Reindeer Show The Way fait partie de ces albums dont on tombe amoureux à la première écoute et qui à la centième, semble toujours aussi frais. Mélangeant un soupçon d'electro et de pop avec une grosse dose de talent, le trio franco-suédois parcourt en seulement 12 pistes de nombreux chemins sur lesquels il fait bon se balader. Ça fleure bon la pop suédoise, la french touch électronique (Air, Ginger Ale et Phoenix) et même à certains moments, plane l'ombre des géants Stereolab et Broadcast.
Si on mélange ces références et qu'on secoue très très fort, on obtient un album riche (au shaker, pas à la cuillère, comme dirait l'autre rosbif), tour à tour enjoué et émouvant, et surtout trop court malgré ses 50 minutes qui défilent à toute vitesse.
Ça commence en douceur par "Communication's Lost" et "The Servant" deux morceaux mélancoliques qu'Air aurait pu écrire pour une B.O. de Sofia Coppola et qui nous abandonnent délicatement sur une plage déserte, le regard perdu dans l'horizon brumeux, sniff ... A ce propos la voix de Kacey, la chanteuse suédoise, ressemble à s'y méprendre à celle de Beth Hirsh (Moon Safari de Air) et par conséquent vous aurez compris que Kacey possède un beau timbre de voix. Puis arrive "Sparks" qui nous rappelle que Nina Persson n'a pas fait que des mauvaises choses avec The Cardigans (si si je vous assure). Ensuite "Hey You !" et "So As A Gentleman You Should Be More Polite", qui démontrent comme souvent que les choses les plus simples sont les plus efficaces et qu'avec une guitare, une voix contenue et un air entraînant on obtient de (très) bonnes chansons pop. On passe alors à "Daisy's Face" et "Le Fusible", les deux morceaux instrumentaux du disque. Le premier est principalement electro et plutôt triste, le second ferait plutôt swinguer dans les chaumières avec son riff entêtant. Entre les deux, "Easy Terms", la chanson d'amour déçu parfaite, un titre que Perry Blake rêverait sûrement de chanter à un mariage.
Et c'est alors que le voilà "(How High) Can You Fly ?", excusez moi pour l'adjectif, mais il s'agit d'un morceau Stereolabo-Broadcastien, malheureusement trop court. Suivi immédiatement de "# 1 (In Your Heart)", 5 minutes de joie communicative et explosive à jouer pendant un enterrement, pour redonner le sourire à tout le monde et avec un peu de chance pour ressusciter le défunt. "What's Left Of Us" arrive en avant dernier et c'est à mon humble avis le plus bel ouvrage de cet album. Le genre de morceau qu'on a envie d'entendre à la fin d'un film déprimant histoire de se morfondre encore quelques minutes dans son fauteuil, le tout en haïssant ceux qui ont rallumé la lumière et ceux qui se lèvent et s'en vont sans prêter attention à la musique, les vaux !
Le petit hic c'est le dernier titre, un peu (voire complètement) inutile : "Sailing Home" balade pop légèrement dégoulinante de bons sentiments. Mais c'est déjà pardonné depuis le premier titre donc pas de problèmes, tout est bien qui finit bien.
Ça nous fait donc au final un bon 11/12, un quasi sans-fautes pour ces trois énergumènes qui ont intérêt à continuer leur petit bonhomme de chemin. En ce qui concerne le jeu des références, c'est simplement plus fort que moi, il ne faut pas y voir là un groupe qui copie mais plutôt un groupe qui a un très bon système digestif, et puis ce n'est que mon avis, l'essentiel est quand même que cet album est un objet de collection que tout mélomane doit posséder dans sa discothèque.
Et dire qu'on continue de se plaindre de la production française alors qu'elle regorge de pépites d'or injustement méconnues, mais que fait la police ?
Excellent ! 18/20 | par Diego |
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