Thee Silver Mount Zion
"This Is Our Punk-Rock", Thee Rusted Satellites Than Gather + Sing |
Label :
Constellation |
||||
Le collectif de Montréal, rassemblé autour du vindicatif Efrim, s'agrandit encore, recrute des anonymes dans la rue et étire ses morceaux sur plus d'un quart d'heure chacun pour en faire de véritables symphonies, sorte de mini-"Atom Heart Mother" expérimentales, planantes et entêtantes.
Oscillant comme un funambule sur une corde raide, entre étrangeté vocale presque tribale et tempête violente orchestrale, ce troisième album des Canadiens, division parallèle des immences Godspeed, offre un post-rock maîtrisé, lorgnant sur des chansons plus accessibles, qui sait à la fois envoûter les âmes par ses mélodies accrocheuses et à la fois rester à l'avant-garde.
Impossible de mettre un nom sur ce disque multicéphal, où se mêlent folk, psyché, musique classique, new-word et expérimentations à la John Cage. Et pourtant la délicatesse qui se dégage de la voix déchirante et criarde d'Efrim, les petites notes à la guitare séche, les nappes vocales superposables, les envolées majestueuses, tout converge vers une apothéose sublime.
Oscillant comme un funambule sur une corde raide, entre étrangeté vocale presque tribale et tempête violente orchestrale, ce troisième album des Canadiens, division parallèle des immences Godspeed, offre un post-rock maîtrisé, lorgnant sur des chansons plus accessibles, qui sait à la fois envoûter les âmes par ses mélodies accrocheuses et à la fois rester à l'avant-garde.
Impossible de mettre un nom sur ce disque multicéphal, où se mêlent folk, psyché, musique classique, new-word et expérimentations à la John Cage. Et pourtant la délicatesse qui se dégage de la voix déchirante et criarde d'Efrim, les petites notes à la guitare séche, les nappes vocales superposables, les envolées majestueuses, tout converge vers une apothéose sublime.
Excellent ! 18/20 | par Vic |
Posté le 28 juillet 2005 à 17 h 00 |
Comment traduire en quelques phrases les sentiments, l'émotion ressentis à l'écoute de ce disque ? ... Une claque, une bouffée d'air frais, une profonde réflexion mêlée à une beauté minimaliste, mais orchestrée avec brio.
Tout est presque dit, mêlé et chanté avec joie, tristesse, un flot surpuissant dans des voix teintées elles aussi d'iréel. Un nouveau monde, l'ancien, le nôtre, nous est présenté, analysé, offert avec courage et honnêteté. Les 4 chansons, ou musiques, ou prières (faites votre choix) qui composent cet album sont à couper le souffle. Simplement.
Le premier morceau propose un choeur qui s'étoffe au fur et a mesure, se fortifie pour délivrer son message, suivi d'une envolée magnifique de violons, dansant entre eux. .. Le second propose une atmosphère sombre et angoissante, coupée par le chant déchirant d' Efrim, pour finir dans une apothéose vocale de canons emplis d'une beauté et d'une profondeur rarement atteintes. Un moment très fort.
Le troisième, emmené par une jolie ballade toute simple et subtile, se transforme en une envolée de guitares crachant un torrent d'émotions pures, accompagnée magnifiquement comme toujours par des violons sans failles, libres, se jouant de tout. Peut-être mon morceau préféré ...
Le dernier, plus minimaliste, voire beaucoup moins recherché, se conclut par une petite mélodie avec acoustique, entrecoupée ( un peu trop longuement) de divers sons (train, etc...).
Cet album est une pure merveille, déchirante, belle et d'une profondeur, d'une honnêteté a laquelle il est dur de résister. Nous sortons des carcans et des chemins habituels, soyez en sûr. Nous arrivons à un autre niveau, le leur, qu'ils partagent avec affection et amour. Merci.
Tout est presque dit, mêlé et chanté avec joie, tristesse, un flot surpuissant dans des voix teintées elles aussi d'iréel. Un nouveau monde, l'ancien, le nôtre, nous est présenté, analysé, offert avec courage et honnêteté. Les 4 chansons, ou musiques, ou prières (faites votre choix) qui composent cet album sont à couper le souffle. Simplement.
Le premier morceau propose un choeur qui s'étoffe au fur et a mesure, se fortifie pour délivrer son message, suivi d'une envolée magnifique de violons, dansant entre eux. .. Le second propose une atmosphère sombre et angoissante, coupée par le chant déchirant d' Efrim, pour finir dans une apothéose vocale de canons emplis d'une beauté et d'une profondeur rarement atteintes. Un moment très fort.
Le troisième, emmené par une jolie ballade toute simple et subtile, se transforme en une envolée de guitares crachant un torrent d'émotions pures, accompagnée magnifiquement comme toujours par des violons sans failles, libres, se jouant de tout. Peut-être mon morceau préféré ...
Le dernier, plus minimaliste, voire beaucoup moins recherché, se conclut par une petite mélodie avec acoustique, entrecoupée ( un peu trop longuement) de divers sons (train, etc...).
Cet album est une pure merveille, déchirante, belle et d'une profondeur, d'une honnêteté a laquelle il est dur de résister. Nous sortons des carcans et des chemins habituels, soyez en sûr. Nous arrivons à un autre niveau, le leur, qu'ils partagent avec affection et amour. Merci.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 17 avril 2007 à 20 h 43 |
Pour être direct, il s'agit ici pour moi de la perle de Silver Mt Zion, le meilleur album, le sans-faute parfait, l'enchaînement parfait de tubes imparables, magnifiques, entêtants, longs, répétitifs.
"Sow Some Lonesome Corner So Many Flowers Bloom" commence l'album en de fort belle manière, avec des chœurs sublimes, des mouvements parfaits, des transitions harmoniques ou mélodiques douces ou brutales, impeccables et efficaces. Un canon de toute beauté, un thème de guitare récurrent, qui prend au fur et à mesure du morceau tout son sens, et qui en donne aux mélodies additionnelles. C'est un magnifique travail de composition, l'ambiance est planante et prenante, d'une beauté effarante.
"Babylon Was Built On Fire # Starnostar" prend le relais et assure le coup, avec encore une fois des chœurs qui se répètent, se croisent, s'emmèlent, se battent et pour finir se retrouvent sur un final majestueux après une montée en puissance lumineuse et superbe.
"American Motor Over Smoldered Field...", est réellement le clou du spectacle, la merveille, le chef-d'œuvre absolu du groupe. Une ambiance un petit peu désuète entame le morceau, à moitié oppressante. Peu à peu, les éléments se rajoutent, la tension s'accumule, les voix s'accentuent, les basses font monter la pression, la rebaissent, jouent avec nos nerfs, les rythmes se décomposent, se relancent... les percussions s'y mettent aussi... un magnifique jeu avec nos nerfs... soudainement, l'ensemble se calme... c'est trop pour ne rien cacher... et soudainement, tout explose, les guitares saturées se déchaînent, un véritable magma sonore s'abat sur le pauvre auditeur, qui n'avait rien demandé, et là... jubilation. Ceci durant quatre bonnes minutes, laissant le temps à l'auditeur de vraiment ressentir jusqu'au fond de ses tripes la puissance de ce qu'il est en train de subir:
Un gros poing dans la gueule. Et qui dure longtemps.
Mais le morceau n'est pas fini. La suite vaut autant le coup. Un chœur comme ils aiment prend le relais, dans une continuité parfaite. On se remet petit à petit de la violence de la deuxième partie, et dans l'état où on a déjà été mis, on est subjugués à nouveau par la beauté des harmoniques mises en place. Et puis Efrim reprend le chant de départ, les instruments disparaissent tour à tour, laissant l'auditeur face à cette humanité déchirante. Qui s'éteint finalement a capella.
Oh My God.
"Goodbye Desolate Railyard", dernière ballade de l'album, en trois parties. Une première en forme de chant d'adieu, accompagné à la guitare sèche, aux violons et au piano. Deuxième, un magma sonore brûlant, bruitiste, noisy, durant bien cinq minutes, se transformant finalement en bruits de trains, sur lesquels vient se greffer un dernier chant, d'une simplicité et d'une beauté candide. Chants et chœurs font les dernières notes de cet album incroyable.
...Un sans-faute, que dire, un chef d'œuvre parfait-excellent-exceptionnel, et, on peut l'avancer, intemporel.
"Sow Some Lonesome Corner So Many Flowers Bloom" commence l'album en de fort belle manière, avec des chœurs sublimes, des mouvements parfaits, des transitions harmoniques ou mélodiques douces ou brutales, impeccables et efficaces. Un canon de toute beauté, un thème de guitare récurrent, qui prend au fur et à mesure du morceau tout son sens, et qui en donne aux mélodies additionnelles. C'est un magnifique travail de composition, l'ambiance est planante et prenante, d'une beauté effarante.
"Babylon Was Built On Fire # Starnostar" prend le relais et assure le coup, avec encore une fois des chœurs qui se répètent, se croisent, s'emmèlent, se battent et pour finir se retrouvent sur un final majestueux après une montée en puissance lumineuse et superbe.
"American Motor Over Smoldered Field...", est réellement le clou du spectacle, la merveille, le chef-d'œuvre absolu du groupe. Une ambiance un petit peu désuète entame le morceau, à moitié oppressante. Peu à peu, les éléments se rajoutent, la tension s'accumule, les voix s'accentuent, les basses font monter la pression, la rebaissent, jouent avec nos nerfs, les rythmes se décomposent, se relancent... les percussions s'y mettent aussi... un magnifique jeu avec nos nerfs... soudainement, l'ensemble se calme... c'est trop pour ne rien cacher... et soudainement, tout explose, les guitares saturées se déchaînent, un véritable magma sonore s'abat sur le pauvre auditeur, qui n'avait rien demandé, et là... jubilation. Ceci durant quatre bonnes minutes, laissant le temps à l'auditeur de vraiment ressentir jusqu'au fond de ses tripes la puissance de ce qu'il est en train de subir:
Un gros poing dans la gueule. Et qui dure longtemps.
Mais le morceau n'est pas fini. La suite vaut autant le coup. Un chœur comme ils aiment prend le relais, dans une continuité parfaite. On se remet petit à petit de la violence de la deuxième partie, et dans l'état où on a déjà été mis, on est subjugués à nouveau par la beauté des harmoniques mises en place. Et puis Efrim reprend le chant de départ, les instruments disparaissent tour à tour, laissant l'auditeur face à cette humanité déchirante. Qui s'éteint finalement a capella.
Oh My God.
"Goodbye Desolate Railyard", dernière ballade de l'album, en trois parties. Une première en forme de chant d'adieu, accompagné à la guitare sèche, aux violons et au piano. Deuxième, un magma sonore brûlant, bruitiste, noisy, durant bien cinq minutes, se transformant finalement en bruits de trains, sur lesquels vient se greffer un dernier chant, d'une simplicité et d'une beauté candide. Chants et chœurs font les dernières notes de cet album incroyable.
...Un sans-faute, que dire, un chef d'œuvre parfait-excellent-exceptionnel, et, on peut l'avancer, intemporel.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 06 septembre 2008 à 11 h 44 |
Anachronique par ses chœurs, avant gardiste dans ses compos, le groupe canadien le plus convivial mais mélancolique livre ici ce qui est pour l'instant son meilleur album.
4 pièces équilibrées, qu'on peut écouter seules (contrairement aux albums précédents) mais qui ensemble aboutissent à une œuvre très complète.
Le disque atteint parfois de pures moments de magie comme lors du canon final de "Babylon Was Built On Fire" où l'émotion grandit, grandit jusqu'à devenir insoutenable puis s'évapore, doucement, vous laissant les oreilles éblouies et les larmes aux yeux.
Sur "American Motor...." on sent toute l'expérience du live que le groupe a acquise. Alternant douceur mélodique et rage orchestrale, cette piéce est un rare bonheur dont le summum se trouve lorsque les choeurs reprennent avec Efrim le thème principal : des millions d'images poétiques vous traversent alors l'esprit. Feu de camp, soirée entre amoureux, tristesse solitaire, nuit sous les étoiles, mélancolie après un deuil... Peu importe, vous êtes touché et pour quelques instants vous vous sentez moins seul.
Une musique qui appelle l'imagination, à la beauté si franche qu'elle semble irréelle dans ce monde morne d'où elle nous aide à sortir.
4 pièces équilibrées, qu'on peut écouter seules (contrairement aux albums précédents) mais qui ensemble aboutissent à une œuvre très complète.
Le disque atteint parfois de pures moments de magie comme lors du canon final de "Babylon Was Built On Fire" où l'émotion grandit, grandit jusqu'à devenir insoutenable puis s'évapore, doucement, vous laissant les oreilles éblouies et les larmes aux yeux.
Sur "American Motor...." on sent toute l'expérience du live que le groupe a acquise. Alternant douceur mélodique et rage orchestrale, cette piéce est un rare bonheur dont le summum se trouve lorsque les choeurs reprennent avec Efrim le thème principal : des millions d'images poétiques vous traversent alors l'esprit. Feu de camp, soirée entre amoureux, tristesse solitaire, nuit sous les étoiles, mélancolie après un deuil... Peu importe, vous êtes touché et pour quelques instants vous vous sentez moins seul.
Une musique qui appelle l'imagination, à la beauté si franche qu'elle semble irréelle dans ce monde morne d'où elle nous aide à sortir.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 10 avril 2010 à 09 h 56 |
Troisième album du Mont Zion d'Argent et pour ainsi dire personnellement, je n'accroche décidément pas. Du moins, pas complètement. Il vient à l'écoute une première remarque, médisante de surcroît, celle de se dire qu'Efrim aurait besoin qu'on le fasse piquer pour abréger ses souffrances; sans doute que les meilleurs passages sont ceux où on ne l'entend pas chanter, dans certains des moments de transitions atmosphériques. Dans d'autres, justement, on bifurquerait illico vers le bar du coin pour se défouler dans des parties de baby foot, fuire la messe pompeuse de ce quatre-quarts d'une heure truffé de geignardises coulantes. Voilà pour la mauvaise foi.
Autre part, Efrim et ses apôtres ont réalisé un album plus joyeusement neurasthénique, qui prime plus dans une sérénité par rapport aux deux précédents albums certes plus poignants mais plus malaisés aussi. Voilà déjà un point positif. L'autre point intéressant semble être le dernier quart de ce This Is Our Punk-Rock,.... Cette part offre une sorte d'équivalence symphonique du trip que fait Dave Bowman à la fin de "2001..." le film de Stanley Kubrick. On passe dans de longues stridences comme traçant des raies de lumières. Puis celles-ci s'évanouissent sous le passage d'un train faisant imaginer le vacarme chaotique de l'univers. Au bout du trajet arrivent enfin les chants en choeurs (limite irritants selon l'humeur) comme générique de fin engagé avec d'ondoyantes notes d'une guitare. Une fin qui se traduirait en une libération réussie pour s'éveiller tranquillement au bout d'une longue séance. Voilà pour la bonne foi.
Autre part, Efrim et ses apôtres ont réalisé un album plus joyeusement neurasthénique, qui prime plus dans une sérénité par rapport aux deux précédents albums certes plus poignants mais plus malaisés aussi. Voilà déjà un point positif. L'autre point intéressant semble être le dernier quart de ce This Is Our Punk-Rock,.... Cette part offre une sorte d'équivalence symphonique du trip que fait Dave Bowman à la fin de "2001..." le film de Stanley Kubrick. On passe dans de longues stridences comme traçant des raies de lumières. Puis celles-ci s'évanouissent sous le passage d'un train faisant imaginer le vacarme chaotique de l'univers. Au bout du trajet arrivent enfin les chants en choeurs (limite irritants selon l'humeur) comme générique de fin engagé avec d'ondoyantes notes d'une guitare. Une fin qui se traduirait en une libération réussie pour s'éveiller tranquillement au bout d'une longue séance. Voilà pour la bonne foi.
Pas mal 13/20
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