Thee Silver Mount Zion
Paris [Le Bataclan] - mardi 11 novembre 2008 |
Voir A Silver Mt Zion au complet, ou presque puisque Ian et Beckie ont quitté la formation, est une chose que j'attendais depuis un bon moment, après avoir loupé leur prestation sur la tournée de l'excellent Horses In The Sky et eu un bel avant-goût en février dernier de découvrir une partie du groupe accompagnant Vic Chesnutt.
Le Bataclan n'est pas complet mais très rempli, ce serait même trop grand pour une formation comme celle-ci. Shearwater assure bien la 1ère partie malgré une batterie sur mixée ainsi qu'un batteur qui y mettait un peu trop du sien. Le public est d'emblée très, ou trop, chaleureux, trop heureux de voir les musiciens installés leur matériel, les quelques fans d'Efrim se manifestent, vite calmés par le leader toujours en figure christique, barbe et longs cheveux noirs.
On les voit revenir, évidemment ovationnés par le public. A Silver Mt Zion commence avec "Take These Hands...", une chanson très rock avec pas mal énergie et plutôt bien rythmée, trop peut-être, puisque cela donne plus de difficultés à rentrer dans ce concert, on aurait préféré un "13 Blues For 13 Moons " mais ne chipotons pas notre plaisir. Efrim est relativement discret en ce début de concert, musicalement présent, mais physiquement il accuse peut-être le coup de toute la tournée passée puisque cette date est la dernière. Heureusement on le verra reprendre du poil de la bête durant le concert.
Mais c'est avec "Dead Marines" que l'on décollera vraiment, ils rendent hommage à leur manière en ce 11 novembre. Une chanson plus subtile et sensible, on retrouve alors les magnifiques chœurs: Efrim soutenu par toute sa troupe, les chants de Jessica et Sophie ont tout pour séduire, les cordes des violon et violoncelles en plus de leurs voix sont des particularités et atouts live du Silver Mt Zion.
Efrim aime toujours autant communiquer avec le public parlant régulièrement entre les chansons, n‘hésitant pas à blaguer et essayer de comprendre notre accent anglais. Il introduit "Black Waters/Engine Broke". Là encore une interprétation très réussie. Malgré l'absence de Ian, le second guitariste, Efrim arrive plutôt bien à pallier son absence. A Silver Mt Zion développe de toute façon assez de son, même a 5, pour supporter ces variations. Si techniquement ce n'est pas le meilleur quand Efrim chante, il est possédé par sa musique et donne assez d'énergie pour compenser n'importe quoi d'autre, pas besoin pour lui d'être près du micro il sait projeter sa voix... quand je vous disais que c'était une figure christique...
Ensuite vient "Microphones In The Trees", légèrement moins sensible qu'en studio, il n'y a plus de piano pour soutenir les chœurs et la guitare mais l'essentiel reste là.
Mais la surprise de la soirée est juste après, tandis qu'Efrim continue de blaguer et d'essayer de comprendre qu'un spectateur ne veut pas nous dédicacer ses fesses. Il annonce "Horses In The Sky", le public répond encore de façon très chaleureuse, et comment. Horses In The Sky fait partie des meilleures tournées de la formation, et puis c'est mon cd préféré alors forcément je suis content de voir et réentendre un titre.
Les chœurs sont là encore mis en valeur, comme sur "Dead Marines" les chants font déferler les émotions.
Le public découvre "There Is A Light" , dans la droite lignée de ce qu'ont l'habitude de faire les Canadiens.
Mais l'autre grosse sensation de cette soirée reste "Metal Bird". Un très gros son à n'en pas douter ! Une vraie locomotive rock qui part et qui ne s'arrête plus. Il suffit de regarder les nombreuses têtes, dont la mienne, du public qui s'agitent frénétiquement. Là encore A Silver Mt Zion montre la puissance cathartique qu'il peut atteindre.
Si "Take These Hands..." a été jouée dès le début c'est un signe de voir l'excellente chanson "1,000,000 Died To Make This Sound" jouée en rappel, et mes espérances seront comblées. Mais avant Efrim se plaît à nos présenter les membres du groupe selon l'actualité du moment avec la crise, mais le plus drôle il arrivera à comparer Jessica à James Blunt, qui en prendra pour son grade. L'atmosphère est très détendue pour ces au revoirs. Mais vite rattrapé par cet hommage à tous les musiciens du monde avec ce "1,000,000 Died To Make This Sound" , remanié en véritable épopée musicale, la présence rock est toujours là, mais toujours alliée a cette émotion, un mélange aussi présent en studio. Ils restent fidèles à eux-mêmes On ne peut leur reprocher alors de finir d'une très belle et longue façon cette soirée.
On sent qu'à travers toute leurs tournées, l'orchestre et la musique d'A Silver Mt Zion change, mais ils se dotent d'une telle force, d'une telle énergie que le public ne peut être déçu, il aime et en redemanderait bien après 2 bonnes heures de concert.
Le Bataclan n'est pas complet mais très rempli, ce serait même trop grand pour une formation comme celle-ci. Shearwater assure bien la 1ère partie malgré une batterie sur mixée ainsi qu'un batteur qui y mettait un peu trop du sien. Le public est d'emblée très, ou trop, chaleureux, trop heureux de voir les musiciens installés leur matériel, les quelques fans d'Efrim se manifestent, vite calmés par le leader toujours en figure christique, barbe et longs cheveux noirs.
On les voit revenir, évidemment ovationnés par le public. A Silver Mt Zion commence avec "Take These Hands...", une chanson très rock avec pas mal énergie et plutôt bien rythmée, trop peut-être, puisque cela donne plus de difficultés à rentrer dans ce concert, on aurait préféré un "13 Blues For 13 Moons " mais ne chipotons pas notre plaisir. Efrim est relativement discret en ce début de concert, musicalement présent, mais physiquement il accuse peut-être le coup de toute la tournée passée puisque cette date est la dernière. Heureusement on le verra reprendre du poil de la bête durant le concert.
Mais c'est avec "Dead Marines" que l'on décollera vraiment, ils rendent hommage à leur manière en ce 11 novembre. Une chanson plus subtile et sensible, on retrouve alors les magnifiques chœurs: Efrim soutenu par toute sa troupe, les chants de Jessica et Sophie ont tout pour séduire, les cordes des violon et violoncelles en plus de leurs voix sont des particularités et atouts live du Silver Mt Zion.
Efrim aime toujours autant communiquer avec le public parlant régulièrement entre les chansons, n‘hésitant pas à blaguer et essayer de comprendre notre accent anglais. Il introduit "Black Waters/Engine Broke". Là encore une interprétation très réussie. Malgré l'absence de Ian, le second guitariste, Efrim arrive plutôt bien à pallier son absence. A Silver Mt Zion développe de toute façon assez de son, même a 5, pour supporter ces variations. Si techniquement ce n'est pas le meilleur quand Efrim chante, il est possédé par sa musique et donne assez d'énergie pour compenser n'importe quoi d'autre, pas besoin pour lui d'être près du micro il sait projeter sa voix... quand je vous disais que c'était une figure christique...
Ensuite vient "Microphones In The Trees", légèrement moins sensible qu'en studio, il n'y a plus de piano pour soutenir les chœurs et la guitare mais l'essentiel reste là.
Mais la surprise de la soirée est juste après, tandis qu'Efrim continue de blaguer et d'essayer de comprendre qu'un spectateur ne veut pas nous dédicacer ses fesses. Il annonce "Horses In The Sky", le public répond encore de façon très chaleureuse, et comment. Horses In The Sky fait partie des meilleures tournées de la formation, et puis c'est mon cd préféré alors forcément je suis content de voir et réentendre un titre.
Les chœurs sont là encore mis en valeur, comme sur "Dead Marines" les chants font déferler les émotions.
Le public découvre "There Is A Light" , dans la droite lignée de ce qu'ont l'habitude de faire les Canadiens.
Mais l'autre grosse sensation de cette soirée reste "Metal Bird". Un très gros son à n'en pas douter ! Une vraie locomotive rock qui part et qui ne s'arrête plus. Il suffit de regarder les nombreuses têtes, dont la mienne, du public qui s'agitent frénétiquement. Là encore A Silver Mt Zion montre la puissance cathartique qu'il peut atteindre.
Si "Take These Hands..." a été jouée dès le début c'est un signe de voir l'excellente chanson "1,000,000 Died To Make This Sound" jouée en rappel, et mes espérances seront comblées. Mais avant Efrim se plaît à nos présenter les membres du groupe selon l'actualité du moment avec la crise, mais le plus drôle il arrivera à comparer Jessica à James Blunt, qui en prendra pour son grade. L'atmosphère est très détendue pour ces au revoirs. Mais vite rattrapé par cet hommage à tous les musiciens du monde avec ce "1,000,000 Died To Make This Sound" , remanié en véritable épopée musicale, la présence rock est toujours là, mais toujours alliée a cette émotion, un mélange aussi présent en studio. Ils restent fidèles à eux-mêmes On ne peut leur reprocher alors de finir d'une très belle et longue façon cette soirée.
On sent qu'à travers toute leurs tournées, l'orchestre et la musique d'A Silver Mt Zion change, mais ils se dotent d'une telle force, d'une telle énergie que le public ne peut être déçu, il aime et en redemanderait bien après 2 bonnes heures de concert.
Parfait 17/20 | par Kaliayev |
Setlist:
Take These Hands And Throw Them In The River
Dead Marines
Black Waters Blowed/Engine Broke Blues
Microphones in the Trees
Horses In The Sky
There Is A Light
Metal Bird
>>>
1,000,000 Died To Make This Sound
Take These Hands And Throw Them In The River
Dead Marines
Black Waters Blowed/Engine Broke Blues
Microphones in the Trees
Horses In The Sky
There Is A Light
Metal Bird
>>>
1,000,000 Died To Make This Sound
Posté le 12 novembre 2008 à 22 h 28 |
C'était le dernier concert d'une tournée triomphale qui eu lieu ce soir là au Bataclan, et le public, même s'il était acquis, attendait beaucoup.
La salle installe tout de suite une ambiance propice a ces musiques très "collectives". Et même si elle finira par devenir affreusement chaude (une fille à côté de moi s'est évanouie), on avait tous suffisamment de place autour de nous pour bouger comme on le désirait.
Shearwater commence la soirée: un groupe qui commence à faire ses preuves et qui bénéficie d'une solide réputation live. Très mélodique, toujours à la recherche d'atmosphère (très globalement entre Sigur Ros et Mogwai) on se laisse vite conquérir par les mélodies, mêmes si elles se répètent parfois un peu, et on complètement satisfait de cette première partie: on a l'esprit, on a le son; on attend plus que le groupe.
Quelques minutes plus tard ils arrivent enfin: pour ceux qui comme moi assistaient pour la première fois à un concert du Silver Mount Zion, la curiosité devenait presque insupportable.
Efrim, qui semble complètement irréel avec sa longue barbe et ses cheveux bouclés remercie le public, et annonce une chanson d'amour : "Take These Hands...". Curieux choix en fait pour commencer le concert, probablement le morceau le plus 'dur' du répertoire, il laisse tout de suite exploser la guitare au son distordu et la batterie implacable (celle-ci contribuait d'ailleurs largement à l'impression globale d'un volume sonore trop poussé). Le show fut en effet très électrique, a tel point qu'on se demande si toutes les capacités des cordes frottés représentées ici par les deux violonistes étaient exploités au maximum.
On est heureux, on sait que l'on ne nous a pas menti: c'est bel et bien un groupe de live, rôdé mais impliqué, capable de nous emmener toujours plus loin.
Entre 2 morceaux, Efrim blague avec le public, présente ses morceaux pendant que les autres se ré-accordent. Il nous parle de Saddam Hussein, de James Blunt, de crise économique d'oiseaux, avec une aisance d'homme subtil et heureux de communiquer avec ses fans.
Sur le reste du programme, aucun accroc, tout était parfait: le canon de "God Bless Our Dead Marines", les chants de "Black Waters" et ce moment magique où le mégaphone sur lequel Efrim s'était enregistré continué de répéter dans un silence totale: "Microphone in the Trees".
Le groupe joua presque deux heures, et dût mettre une sacrée énergie dans les derniers morceaux aux envolées violentes ("Metal Bird") pour que le public, extasié mais jamais comblé de ces morceaux magique, aille jusqu'à en redemander pour un "1.000.000 Died To Make This Sound" en rappel où on a tous profité, autant physiquement que intellectuellement de la générosité de cette musique.
On a rêvé, on a transpiré, on a pleuré, on a rit et on était heureux.
Même si j'aurais sans doute préféré un spectacle plus acoustique, cette tournée électrique de 2008 restera comme grandiose. En attendant la suite...
La salle installe tout de suite une ambiance propice a ces musiques très "collectives". Et même si elle finira par devenir affreusement chaude (une fille à côté de moi s'est évanouie), on avait tous suffisamment de place autour de nous pour bouger comme on le désirait.
Shearwater commence la soirée: un groupe qui commence à faire ses preuves et qui bénéficie d'une solide réputation live. Très mélodique, toujours à la recherche d'atmosphère (très globalement entre Sigur Ros et Mogwai) on se laisse vite conquérir par les mélodies, mêmes si elles se répètent parfois un peu, et on complètement satisfait de cette première partie: on a l'esprit, on a le son; on attend plus que le groupe.
Quelques minutes plus tard ils arrivent enfin: pour ceux qui comme moi assistaient pour la première fois à un concert du Silver Mount Zion, la curiosité devenait presque insupportable.
Efrim, qui semble complètement irréel avec sa longue barbe et ses cheveux bouclés remercie le public, et annonce une chanson d'amour : "Take These Hands...". Curieux choix en fait pour commencer le concert, probablement le morceau le plus 'dur' du répertoire, il laisse tout de suite exploser la guitare au son distordu et la batterie implacable (celle-ci contribuait d'ailleurs largement à l'impression globale d'un volume sonore trop poussé). Le show fut en effet très électrique, a tel point qu'on se demande si toutes les capacités des cordes frottés représentées ici par les deux violonistes étaient exploités au maximum.
On est heureux, on sait que l'on ne nous a pas menti: c'est bel et bien un groupe de live, rôdé mais impliqué, capable de nous emmener toujours plus loin.
Entre 2 morceaux, Efrim blague avec le public, présente ses morceaux pendant que les autres se ré-accordent. Il nous parle de Saddam Hussein, de James Blunt, de crise économique d'oiseaux, avec une aisance d'homme subtil et heureux de communiquer avec ses fans.
Sur le reste du programme, aucun accroc, tout était parfait: le canon de "God Bless Our Dead Marines", les chants de "Black Waters" et ce moment magique où le mégaphone sur lequel Efrim s'était enregistré continué de répéter dans un silence totale: "Microphone in the Trees".
Le groupe joua presque deux heures, et dût mettre une sacrée énergie dans les derniers morceaux aux envolées violentes ("Metal Bird") pour que le public, extasié mais jamais comblé de ces morceaux magique, aille jusqu'à en redemander pour un "1.000.000 Died To Make This Sound" en rappel où on a tous profité, autant physiquement que intellectuellement de la générosité de cette musique.
On a rêvé, on a transpiré, on a pleuré, on a rit et on était heureux.
Même si j'aurais sans doute préféré un spectacle plus acoustique, cette tournée électrique de 2008 restera comme grandiose. En attendant la suite...
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