Mike Patton
Corpse Flower |
Label :
Ipecac |
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Je sais que ce n'est pas terrible de commencer une chronique en citant celles de "confrères" mais quand les Inrocks parlent de "splendide recueil de chansons fastueuses et cahoteuses" et que Corpse Flower a fait l'objet d'un article sur France Inter, j'ai déjà un doute. Et comme pour cet album Mike Patton a collaboré avec Jean-Claude Vannier, auteur-compositeur, interprète et arrangeur français pour, entre autres, Brigitte Fontaine, Michel Polnareff, Barbara, Gainsbourg, Mike Brant, Gilbert Bécaud, Julien Clerc, etc. on imagine bien que le chanteur aux mille projets va ici pouvoir laisser s'exprimer son amour pour la musique française, celle de Gainsbourg notamment.
Il y a bien sûr des choses attachantes dans ce disque : une certaine mélancolie pop, des ambiances cinématographiques, le chant de crooner qui se bonifie encore avec le temps, des vapeurs de Melody Nelson, ok. J'imagine assez bien Corpse Flower accompagner le brunch végétarien de l'intelligentsia du cinéma français.
A titre personnel, je n'avais pas particulièrement envie d'entendre Mike prononcer des mots tels que "andouillette", "escalope", "pied de porc", "filet mignon" ou encore "lardon", "coq au vin" et "bourguignon", d'autant que les compositions sont globalement très mou du genou et planplans, plus proches du jeu d'acteur d'un François Cluzet que d'un Lino Ventura. Quant aux textes, c'est plus l'école Canet qu'Audiard, avec une accumulation de poncifs de la langue de Molière.
Vous l'aurez compris, on est pour moi très loin des merveilles qu'ont pu être Lovage ou encore ses travaux avec Kaada. Cependant, Corpse Flower fera peut-être écho dans les oreilles des plus nostalgiques d'entre nous mais quelle sera la prochaine étape ? Un album avec Jane Birkin peut-être...
Il y a bien sûr des choses attachantes dans ce disque : une certaine mélancolie pop, des ambiances cinématographiques, le chant de crooner qui se bonifie encore avec le temps, des vapeurs de Melody Nelson, ok. J'imagine assez bien Corpse Flower accompagner le brunch végétarien de l'intelligentsia du cinéma français.
A titre personnel, je n'avais pas particulièrement envie d'entendre Mike prononcer des mots tels que "andouillette", "escalope", "pied de porc", "filet mignon" ou encore "lardon", "coq au vin" et "bourguignon", d'autant que les compositions sont globalement très mou du genou et planplans, plus proches du jeu d'acteur d'un François Cluzet que d'un Lino Ventura. Quant aux textes, c'est plus l'école Canet qu'Audiard, avec une accumulation de poncifs de la langue de Molière.
Vous l'aurez compris, on est pour moi très loin des merveilles qu'ont pu être Lovage ou encore ses travaux avec Kaada. Cependant, Corpse Flower fera peut-être écho dans les oreilles des plus nostalgiques d'entre nous mais quelle sera la prochaine étape ? Un album avec Jane Birkin peut-être...
Passable 11/20 | par Arno Vice |
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