Paradise Lost
Host |
Label :
EMI |
||||
En 1999, Host a subi le même sort critique que 34,788%... Complete de My Dying Bride l'année précédente. C'est-à-dire qu'à peu près tout le monde est tombé sur la gueule des deux groupes, ce qui amène le triste constat que les journalistes musicaux de l'époque n'avaient rien compris aux évolutions respectives de ces pionniers du Doom-Death Métal.
L'album de My Dying Bride contient certaines de leurs meilleures compositions, je le pensais déjà à l'époque et le soutiens encore aujourd'hui et, en ce qui concerne Paradise Lost, attaquer Host est reconnaître publiquement que One Second n'a jamais été écouté. En effet, il y a bien moins d'écarts stylistique en des deux derniers qu'entre Shades of God et Icon par exemple, mais personne n'avait alors rien trouvé à redire. Certes, on cherche les grosses guitares à la loupe dans Host mais, en termes de Synth-Pop, c'est un très bon album, peut-être légèrement répétitif mais avec quelques perles comme "Nothing Sacred". De toute façon, Paradise Lost n'ayant jamais fait deux fois le même album, on est bien sûr en droit d'en aimer certains davantage que d'autres mais, si l'ouverture d'esprit ne fait pas défaut, il faut tâcher de rester objectif : premièrement, Host était prévisible, deuxièmement il est réussi. Sans compter que question prise de risques, c'est un sacré défi : les Anglais s'aliènent une grande partie de leur public habituel sans pourtant être sûr de pouvoir percer le marché de l'Electro, ce dernier risquant de regarder d'une drôle de façon ces métalleux qui viennent piétiner son carré d'herbe.
De mon point de vue, Paradise Lost a su faire sien un genre que rien ne prédestinait à pratiquer, sans se départir de son identité et en assumant totalement ses penchants Pops, sans compter qu'il vieillit bien mieux que ses disques Métal.
L'album de My Dying Bride contient certaines de leurs meilleures compositions, je le pensais déjà à l'époque et le soutiens encore aujourd'hui et, en ce qui concerne Paradise Lost, attaquer Host est reconnaître publiquement que One Second n'a jamais été écouté. En effet, il y a bien moins d'écarts stylistique en des deux derniers qu'entre Shades of God et Icon par exemple, mais personne n'avait alors rien trouvé à redire. Certes, on cherche les grosses guitares à la loupe dans Host mais, en termes de Synth-Pop, c'est un très bon album, peut-être légèrement répétitif mais avec quelques perles comme "Nothing Sacred". De toute façon, Paradise Lost n'ayant jamais fait deux fois le même album, on est bien sûr en droit d'en aimer certains davantage que d'autres mais, si l'ouverture d'esprit ne fait pas défaut, il faut tâcher de rester objectif : premièrement, Host était prévisible, deuxièmement il est réussi. Sans compter que question prise de risques, c'est un sacré défi : les Anglais s'aliènent une grande partie de leur public habituel sans pourtant être sûr de pouvoir percer le marché de l'Electro, ce dernier risquant de regarder d'une drôle de façon ces métalleux qui viennent piétiner son carré d'herbe.
De mon point de vue, Paradise Lost a su faire sien un genre que rien ne prédestinait à pratiquer, sans se départir de son identité et en assumant totalement ses penchants Pops, sans compter qu'il vieillit bien mieux que ses disques Métal.
Très bon 16/20 | par Arno Vice |
Posté le 16 juillet 2016 à 11 h 29 |
Il est grand temps de réhabiliter ce très grand album qu'est i>Host des anglais de Paradise Lost. Dénigré à sa sortie autant par la presse métal que par les fans du groupe, dénigré par moi aussi pendant très longtemps, et ce de manière totalement injuste, il s'agit sûrement d'un des meilleurs albums du groupe, certes dans un style totalement différent de la majeur partie de leur discographie.
Aussi insaisissable qu'un serpent (ne me remerciez pas pour cette comparaison aussi géniale qu'originale), le groupe de Hallifax revient en 1999 avec la ferme intention de sortir l'album qui leur assurera enfin le succès. Malheureusement, ce fut comme on le sait un bide total, un échec cuisant, le contrat qui les liait à EMI fut rompu et le groupe sorti exsangue après cet album. Pourtant, ce n'est pas la qualité de l'album qui est à remettre en cause, loin de là tant il s'avère excellent, mais plutôt l'accueil du public et de la critique qui ne comprirent pas ce changement d'orientation. Suivant pourtant la voie ouverte avec One Second deux ans plus tôt, Paradise Lost s'enfonce avec Host encore plus loin vers une musique de plus en plus synthétique, de plus en plus pop si ce terme à quelque sens ici, et qui lui valu immanquablement d'être comparé à l'époque à Depeche Mode. Et ce fut sûrement cette comparaison certes évidente mais réductrice qui précipita la chute de ce disque qui ne méritait pas un tel sort.
"So Much Is Lost", qui ouvre l'album ne laisse pas planer le doute trop longtemps, il s'agit d'un tube imparable. De toutes manières, prenez n'importe laquelle des chansons du disque et vous vous retrouverez avec un morceau qui aurait pu/du devenir un tube (si vous avez des réserves quand à cette affirmation, essayez donc "Nothing Sacred", "In All Honesty" ou bien "Permanent Solution", après ça, je ne peux plus rien faire pour vous). Cet album se distingue aussi par des choeurs féminins présents sur plusieurs morceaux, comme le sublime "I'ts Too Late" et ses montées de violons belles à en pleurer. Tout est ici parfaitement réglé, chaque détail est ouvragé avec une finesse folle, et si le groupe à abandonné ici tout ce qui se rapporte au metal d'antan, il n'en demeure pas moins que les ambiances sont toujours aussi travaillées, et presque plus sombre qu'auparavant.
Longtemps relégué à l'erreur de parcours, ou au mieux minimisé dans la carrière de Paradise Lost, Host, avec le temps, finit par s'imposer comme un des grands disques de la fin des années 1990. Paradise Lost montre ici que peut importe le style, son talent n'en demeure pas moins immense, et prouve une nouvelle fois sa formidable capacité à expérimenter, à ne jamais faire de surplace. Un album à (re)découvrir d'urgence!
PS: Et si Host doit encore être comparé une énième fois à Depeche Mode (GRRR...), on en parlera alors comme du meilleur album que Depeche Mode n'ait jamais enregistré, ni plus ni moins.
PS' (promis j'arrête après): Cela n'engage que moi, mais je trouve que cet album et le Perdition City d'Ulver forme une sorte de diptyque urbain absolument fascinant, Host en étant la facette la plus lumineuse, la plus accessible aussi.
Aussi insaisissable qu'un serpent (ne me remerciez pas pour cette comparaison aussi géniale qu'originale), le groupe de Hallifax revient en 1999 avec la ferme intention de sortir l'album qui leur assurera enfin le succès. Malheureusement, ce fut comme on le sait un bide total, un échec cuisant, le contrat qui les liait à EMI fut rompu et le groupe sorti exsangue après cet album. Pourtant, ce n'est pas la qualité de l'album qui est à remettre en cause, loin de là tant il s'avère excellent, mais plutôt l'accueil du public et de la critique qui ne comprirent pas ce changement d'orientation. Suivant pourtant la voie ouverte avec One Second deux ans plus tôt, Paradise Lost s'enfonce avec Host encore plus loin vers une musique de plus en plus synthétique, de plus en plus pop si ce terme à quelque sens ici, et qui lui valu immanquablement d'être comparé à l'époque à Depeche Mode. Et ce fut sûrement cette comparaison certes évidente mais réductrice qui précipita la chute de ce disque qui ne méritait pas un tel sort.
"So Much Is Lost", qui ouvre l'album ne laisse pas planer le doute trop longtemps, il s'agit d'un tube imparable. De toutes manières, prenez n'importe laquelle des chansons du disque et vous vous retrouverez avec un morceau qui aurait pu/du devenir un tube (si vous avez des réserves quand à cette affirmation, essayez donc "Nothing Sacred", "In All Honesty" ou bien "Permanent Solution", après ça, je ne peux plus rien faire pour vous). Cet album se distingue aussi par des choeurs féminins présents sur plusieurs morceaux, comme le sublime "I'ts Too Late" et ses montées de violons belles à en pleurer. Tout est ici parfaitement réglé, chaque détail est ouvragé avec une finesse folle, et si le groupe à abandonné ici tout ce qui se rapporte au metal d'antan, il n'en demeure pas moins que les ambiances sont toujours aussi travaillées, et presque plus sombre qu'auparavant.
Longtemps relégué à l'erreur de parcours, ou au mieux minimisé dans la carrière de Paradise Lost, Host, avec le temps, finit par s'imposer comme un des grands disques de la fin des années 1990. Paradise Lost montre ici que peut importe le style, son talent n'en demeure pas moins immense, et prouve une nouvelle fois sa formidable capacité à expérimenter, à ne jamais faire de surplace. Un album à (re)découvrir d'urgence!
PS: Et si Host doit encore être comparé une énième fois à Depeche Mode (GRRR...), on en parlera alors comme du meilleur album que Depeche Mode n'ait jamais enregistré, ni plus ni moins.
PS' (promis j'arrête après): Cela n'engage que moi, mais je trouve que cet album et le Perdition City d'Ulver forme une sorte de diptyque urbain absolument fascinant, Host en étant la facette la plus lumineuse, la plus accessible aussi.
Exceptionnel ! ! 19/20
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