Paradise Lost
Gothic |
Label :
Peaceville |
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Souvent considéré par les puristes, avec Shades of God, comme le meilleur album de Paradise Lost, Gothic, pourtant sorti à peine un an après Lost Paradise, fait preuve d'une évolution stylistique incroyable. Un véritable gouffre sépare les deux disques sans avoir eu besoin de renier son style originel.
Dès "Gothic", le morceau introductif, tout est dit : accroissement mélodique, son plus clair donc beaucoup moins marqué par le Death Métal des débuts, accentuation de la présence des claviers, chant féminin et un Nick Holmes toujours aussi rageur mais dont les vocalises sont remontées de quelques octaves. Il n'hésite pas à réellement chanter à la manière d'un Carl McCoy (Fields of the Nephilim), technique dont il ne se séparera plus et qui fait toute la spécificité de sa voix.
Cette première chanson, prometteuse, n'aurait pu être qu'une anomalie, une expérimentation sans lendemain mais non : les Anglais forent en profondeur ce filon, il est vrai bien plus intéressant que leur premier album car plus personnel, plus inspiré également. Ce style, que l'on pourrait qualifier de Métal Gothique et qu'un groupe comme My Dying Bride poussera dans ses derniers retranchements dans la première moitié des années 90, sert idéalement le propos de Paradise Lost : plus mélancolique, le spleen des trois têtes pensantes que sont Gregor Mackintosh (guitare), Aaron Aedy (guitare) et Nick Holmes (chant) peut enfin pleinement s'exprimer car il semblerait que les musiciens aient réussi à se détacher du fait qu'il faille absolument sonner "brutal" pour être entendu.
S'il est possible que, dès ce deuxième album, Paradise Lost ait perdu des fans de la première heure en route (il faut dire que les cordes et les claviers auraient de quoi rebuter les cœurs endurcis, sur "Eternal" notamment), il a surtout trouvé un style qui colle à la perfection à ses ambitions, un mélange de puissance brute ("Falling Forever") et de tristesse agonique. Un grand disque, toujours reconnu comme tel par le public Métal même si, à l'époque, nombreux sont ceux qui auraient chié sur ses aspects les plus gothiques.
Dès "Gothic", le morceau introductif, tout est dit : accroissement mélodique, son plus clair donc beaucoup moins marqué par le Death Métal des débuts, accentuation de la présence des claviers, chant féminin et un Nick Holmes toujours aussi rageur mais dont les vocalises sont remontées de quelques octaves. Il n'hésite pas à réellement chanter à la manière d'un Carl McCoy (Fields of the Nephilim), technique dont il ne se séparera plus et qui fait toute la spécificité de sa voix.
Cette première chanson, prometteuse, n'aurait pu être qu'une anomalie, une expérimentation sans lendemain mais non : les Anglais forent en profondeur ce filon, il est vrai bien plus intéressant que leur premier album car plus personnel, plus inspiré également. Ce style, que l'on pourrait qualifier de Métal Gothique et qu'un groupe comme My Dying Bride poussera dans ses derniers retranchements dans la première moitié des années 90, sert idéalement le propos de Paradise Lost : plus mélancolique, le spleen des trois têtes pensantes que sont Gregor Mackintosh (guitare), Aaron Aedy (guitare) et Nick Holmes (chant) peut enfin pleinement s'exprimer car il semblerait que les musiciens aient réussi à se détacher du fait qu'il faille absolument sonner "brutal" pour être entendu.
S'il est possible que, dès ce deuxième album, Paradise Lost ait perdu des fans de la première heure en route (il faut dire que les cordes et les claviers auraient de quoi rebuter les cœurs endurcis, sur "Eternal" notamment), il a surtout trouvé un style qui colle à la perfection à ses ambitions, un mélange de puissance brute ("Falling Forever") et de tristesse agonique. Un grand disque, toujours reconnu comme tel par le public Métal même si, à l'époque, nombreux sont ceux qui auraient chié sur ses aspects les plus gothiques.
Très bon 16/20 | par Arno Vice |
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