Dead Can Dance

Le deuxième album de Dead Can Dance, Spleen And Ideal, assoie définitivement les composantes de la musique du groupe pour les albums qui suivront: morceaux atmosphériques et splendides pour lesquels ces ambiances si particulières sont créées avec des instruments acoustiques et enveloppés par des nappes de clavier.
Si l'ensemble de cet album apparaît très mélancolique, Spleen And Ideal baigne dans une beauté éthérée et envoûtante. En s'ouvrant avec le magnifique "De Profundis (Out Of The Depths Of Sorrow)", cet opus ne pouvait pas mieux débuter. La voix divine de Lisa Gerrard est tout simplement ensorcelante et se montre capable de captiver à elle seule l'attention de l'auditeur. "Avatar" nous dévoile ainsi toutes les capacités vocales de la chanteuse et nous un présente son chant exceptionnel sur une musique irréelle et profonde.
Brendan Perry se montre lui aussi digne du plus grand intérêt. "Enigma Of The Absolute" ou "Indoctrination (A Design For Living) sont deux formidables morceaux portés à bout de bras par le compositeur australien dont la voix se meut idéalement dans ces ambiances sombres mais apaisantes. De même, "The Cardinal Sin" est fascinant de maîtrise de la part de l'Australien qui chante ici sur un morceau provoquant un attrait étrange et plaisant.
A mille lieux de la majeure partie des productions de l'époque, Spleen And Ideal confirme tout le talent entrevu lors de la sortie du premier album de Dead Can Dance. Tout au long de cet opus on se laisse délicieusement portés par ces rythmes léthargiques mais pourtant passionnants. En 38 minutes, Dead Can Dance montre qu'il est possible de composer une musique atmosphérique et vraiment captivante. Souvent, le premier album d'un groupe est considéré comme le meilleur, Dead Can Dance nous prouve avec Spleen And Ideal que cela n'est pas toujours vrai.