Dead Can Dance
Selections From Europe |
Label :
The Show |
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En 2005, Dead Can Dance se lance dans une tournée de reformation. En 2005, je suis sur la Côte Basque et le théâtre Femina de Bordeaux n'est qu'à un jet de pierre de chez moi. Avoir la place fut une chose aisée, mais faire partie des quelques heureux élus inscrits sur leur site pour recevoir, chez moi, un coffret collector contenant l'enregistrement du concert auquel j'allais assister tient plus du hasard et d'une chance rare.
Comme le souligne Zephir dans sa chronique du spectacle, Brendan Perry n'était pas au mieux de sa forme ce soir-là et, plutôt que de faire parvenir aux Bordelais un enregistrement que le groupe n'estimait pas satisfaisant, il préféra envoyer le concert de Lille, il est vrai largement supérieur à l'écoute. Mais pour s'excuser auprès des fans potentiellement déçus, DCD offrit en supplément le double live "Selections From Europe", soit le meilleur de leur tournée. Comme ça ! Cadeau ! Et là je dis que Dead Can Dance est Grand Seigneur...
Le coffret en lui-même est un bel objet d'art, sobre dans sa blancheur, agrémenté de clichés du groupe et de quelques dédicaces, bref de quoi envoyer au nirvana n'importe quel adepte.
Musicalement parlant, cette collection de titres est tout simplement le meilleur enregistrement en concert que j'ai pu entendre du groupe, mes seules possessions étant jusqu'alors quelques sorties non officielles telles que "Closer To Heaven" et "Ailema", que les fans doivent sûrement connaître. Le son est gigantesque : pur, ample, puissant, il se dégage une aura mystique de chacune des compositions, qui sont autant de classiques joués à la perfection, une perfection diabolique serais-je tenté d'ajouter.
Et si dans leur discographie, j'ai toujours eu une préférence marquée pour les chansons interprétées par Lisa Gerrard, la performance de Brendan, dont je n'avais pas pu prendre la pleine mesure à Bordeaux, me laisse simplement sur le cul. Sa voix chaude chamboule, fait chavirer les âmes, lors de l'enchaînement de "Saffron" et "The Ubiquitous Mr. Lovegrove" par exemple.
Le duo revisite toutes ses périodes, du heavenly voices d'un "The Love That Cannot Be" au gothique médiéval de "Saltarello", en passant par le folk de l'incontournable "American Dreaming". Et en dépit de cette hétérogénéité de styles, tout est homogène, naturel, construit et porté par le charisme des co-leaders. Il faut avoir vu Lisa Gerrard dressée derrière son cymbalum, revêtue d'une toge, tout comme il faut avoir entendu sa voix unique, porteuse d'une palette si riche de saveurs et de sentiments. Chair de poule garantie lorsqu'elle entame "The Wind That Shakes The Barley" a capella.
En guise de final, Dead Can Dance proposait un titre inédit, "Hymn For The Fallen", une ballade jazzy idéale pour clôturer cette pièce anthologique qu'est "Selections From Europe". Lisa remercie la foule sous les acclamations, la salle est amoureuse de la dame, à jamais...
En comparaison, il n'y a pas de différences majeures entre le concert de Lille et cette compilation. La tournée fut marquée par le sceau de la magie, d'autant que les musiciens polyvalents qui accompagnaient le duo jouaient avec justesse et sobriété.
Je n'ai en fait qu'une seule déception : l'absence de "Cantara", mais tant de talent et de générosité ne saurait mériter un seul reproche.
Comme le souligne Zephir dans sa chronique du spectacle, Brendan Perry n'était pas au mieux de sa forme ce soir-là et, plutôt que de faire parvenir aux Bordelais un enregistrement que le groupe n'estimait pas satisfaisant, il préféra envoyer le concert de Lille, il est vrai largement supérieur à l'écoute. Mais pour s'excuser auprès des fans potentiellement déçus, DCD offrit en supplément le double live "Selections From Europe", soit le meilleur de leur tournée. Comme ça ! Cadeau ! Et là je dis que Dead Can Dance est Grand Seigneur...
Le coffret en lui-même est un bel objet d'art, sobre dans sa blancheur, agrémenté de clichés du groupe et de quelques dédicaces, bref de quoi envoyer au nirvana n'importe quel adepte.
Musicalement parlant, cette collection de titres est tout simplement le meilleur enregistrement en concert que j'ai pu entendre du groupe, mes seules possessions étant jusqu'alors quelques sorties non officielles telles que "Closer To Heaven" et "Ailema", que les fans doivent sûrement connaître. Le son est gigantesque : pur, ample, puissant, il se dégage une aura mystique de chacune des compositions, qui sont autant de classiques joués à la perfection, une perfection diabolique serais-je tenté d'ajouter.
Et si dans leur discographie, j'ai toujours eu une préférence marquée pour les chansons interprétées par Lisa Gerrard, la performance de Brendan, dont je n'avais pas pu prendre la pleine mesure à Bordeaux, me laisse simplement sur le cul. Sa voix chaude chamboule, fait chavirer les âmes, lors de l'enchaînement de "Saffron" et "The Ubiquitous Mr. Lovegrove" par exemple.
Le duo revisite toutes ses périodes, du heavenly voices d'un "The Love That Cannot Be" au gothique médiéval de "Saltarello", en passant par le folk de l'incontournable "American Dreaming". Et en dépit de cette hétérogénéité de styles, tout est homogène, naturel, construit et porté par le charisme des co-leaders. Il faut avoir vu Lisa Gerrard dressée derrière son cymbalum, revêtue d'une toge, tout comme il faut avoir entendu sa voix unique, porteuse d'une palette si riche de saveurs et de sentiments. Chair de poule garantie lorsqu'elle entame "The Wind That Shakes The Barley" a capella.
En guise de final, Dead Can Dance proposait un titre inédit, "Hymn For The Fallen", une ballade jazzy idéale pour clôturer cette pièce anthologique qu'est "Selections From Europe". Lisa remercie la foule sous les acclamations, la salle est amoureuse de la dame, à jamais...
En comparaison, il n'y a pas de différences majeures entre le concert de Lille et cette compilation. La tournée fut marquée par le sceau de la magie, d'autant que les musiciens polyvalents qui accompagnaient le duo jouaient avec justesse et sobriété.
Je n'ai en fait qu'une seule déception : l'absence de "Cantara", mais tant de talent et de générosité ne saurait mériter un seul reproche.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Arno Vice |
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