Dead Can Dance
Within The Realm Of A Dying Sun |
Label :
4AD |
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Troisième effort des Australiens de Dead Cand Dance, Within The Realm Of A Dying Sun démontre définitivement la qualité de ce groupe jugé gothique et très sombre. De cet album, il se dégage une atmosphère étrange et incomparable. Tout ce qui fait le charme et l'attrait du groupe est donc ici présent: chants exceptionnels bercés par des nappes de clavier ayant pour effet, au final, de placer l'auditeur au centre d'un univers totalement à part et parfois déstabilisant.
Débutant par "Anywhere Out Of The World" chanté excellement par Brendan Perry, Dead Can Dance jette donc immédiatement les bases de ce que sera Within The Realm Of A Dying Sun. Comme sur leurs albums précédents, chaque composition baigne dans un climat particulier apparaissant tour à tour romantique, inquiètant, mélancolique ou apaisant.
Faisant appel à de nombreux instrument acoustiques (violons, altos, viloncelles, trompettes, trombones, tubas ou hautbois), la guitare se trouve totalement supprimée. De plus, en accomplissant un superbe travail d'orchestration, Brendan Perry et Lisa Gerrard atteignent des sommets de tension mêlée à une beauté éclatante, tel ce "Xavier" ouvert par le chant divin de l'Australienne avant d'être suivi par l'entrée en scène du thème et du chant plus pragmatique de Perry.
Encore une fois, Dead Can Dance nous entraîne dans ces contrées que seul ce groupe connaît, et encore une fois, pour qui se laisse prendre au jeu, il est difficile d'en ressortir (indemne).
Grave et captivant, Within The Realm Of A Dying Sun ne contient que huit morceaux, mais quels morceaux ! Alliant force, splendeur et émotion, Dead Can Dance parvient à réaliser un véritable tour de force. "Summoning Of The Muse" par exemple en impose par son calme affiché ainsi que cette assurance et cette puissance contrôlées tout au long du morceau. Si les premières minutes de "Cantara" présentent un morceau presque fragile ou fébrile, il n'en est rien lorsque le titre se lance réellement et que la rythmique s'engage nerveusement et présente les capacités vocales de Lisa Gerrard sur un fond de tension grandissante et imposante.
Il pouvait sembler difficile d'accoucher d'un album capable de relever la comparaison avec "Spleen And Ideal", mais Dead Can Dance l'a fait, et il s'appelle Within The Realm Of A Dying Sun.
Débutant par "Anywhere Out Of The World" chanté excellement par Brendan Perry, Dead Can Dance jette donc immédiatement les bases de ce que sera Within The Realm Of A Dying Sun. Comme sur leurs albums précédents, chaque composition baigne dans un climat particulier apparaissant tour à tour romantique, inquiètant, mélancolique ou apaisant.
Faisant appel à de nombreux instrument acoustiques (violons, altos, viloncelles, trompettes, trombones, tubas ou hautbois), la guitare se trouve totalement supprimée. De plus, en accomplissant un superbe travail d'orchestration, Brendan Perry et Lisa Gerrard atteignent des sommets de tension mêlée à une beauté éclatante, tel ce "Xavier" ouvert par le chant divin de l'Australienne avant d'être suivi par l'entrée en scène du thème et du chant plus pragmatique de Perry.
Encore une fois, Dead Can Dance nous entraîne dans ces contrées que seul ce groupe connaît, et encore une fois, pour qui se laisse prendre au jeu, il est difficile d'en ressortir (indemne).
Grave et captivant, Within The Realm Of A Dying Sun ne contient que huit morceaux, mais quels morceaux ! Alliant force, splendeur et émotion, Dead Can Dance parvient à réaliser un véritable tour de force. "Summoning Of The Muse" par exemple en impose par son calme affiché ainsi que cette assurance et cette puissance contrôlées tout au long du morceau. Si les premières minutes de "Cantara" présentent un morceau presque fragile ou fébrile, il n'en est rien lorsque le titre se lance réellement et que la rythmique s'engage nerveusement et présente les capacités vocales de Lisa Gerrard sur un fond de tension grandissante et imposante.
Il pouvait sembler difficile d'accoucher d'un album capable de relever la comparaison avec "Spleen And Ideal", mais Dead Can Dance l'a fait, et il s'appelle Within The Realm Of A Dying Sun.
Excellent ! 18/20 | par X_Jpbowersock |
Posté le 06 janvier 2004 à 11 h 26 |
Au royaume des oeuvres intemporelles, uniques, et envoûtantes, cet opus des formidables Dead Can Dance tient une place de choix. C'est simple, rarement un disque nous aura convié à un tel voyage, transporté dans une dimension irréelle où se côtoient parfaitement ténèbres et lumière divine.
De prime abord simple au niveau mélodique, ce "Within the realm of a dying sun" recèle en fait une richesse sonore palpable grâce à l'utilisation de multiples instruments, aboutissant ainsi à des pièces majeures du style "heavenly". Les ambiances inquiétantes s'insinuent lentement au plus profond de notre être, pour nous laisser seul au milieu d'une nuit parsemée de songes étranges. La voix de Brendan Perry, présente dans la première moitié du disque, est presque fantomatique. Servie par une instrumentation épurée mais d'une grande profondeur, elle apparaît comme étant complètement habitée, que ce soit dans le mystérieux "Anywhere Out Of The World" ou le lancinant "In The Wake Of Adversity". Jusqu'à "Xavier", morceau qui est peut être le plus représentatif de l'album, le parcours se révèle sans aucune faute. Il en va de même lorsque la voix de Lisa Gerrard se fait retentir, à la différence près que celle-ci nous emmène vers d'autres horizons, par moments orientaux, mais toujours avec ce qu'elle peut avoir de sacré et d'universel. Cette qualité confère aux compositions ce parfum "épique", qui sied particulièrement à la cinématographie. Ici, le seul film qui a lieu d'être est celui que nous ne pouvons qu'imaginer à l'écoute de ce disque : le survol de contrées perdues sous un épais brouillard, où se donnent à voir une gigantesque cathédrale ou, pourquoi pas, les scènes les plus brillantes de la mythologie.
Mais peu importe ce qu'on peut y voir, le plus important est que cette pièce maîtresse nous transcende de bout en bout, et nous marque à jamais dans notre parcours de mélomane. D'un charme indéniable, elle se doit de figurer dans toute discothèque éclectique digne de ce nom.
De prime abord simple au niveau mélodique, ce "Within the realm of a dying sun" recèle en fait une richesse sonore palpable grâce à l'utilisation de multiples instruments, aboutissant ainsi à des pièces majeures du style "heavenly". Les ambiances inquiétantes s'insinuent lentement au plus profond de notre être, pour nous laisser seul au milieu d'une nuit parsemée de songes étranges. La voix de Brendan Perry, présente dans la première moitié du disque, est presque fantomatique. Servie par une instrumentation épurée mais d'une grande profondeur, elle apparaît comme étant complètement habitée, que ce soit dans le mystérieux "Anywhere Out Of The World" ou le lancinant "In The Wake Of Adversity". Jusqu'à "Xavier", morceau qui est peut être le plus représentatif de l'album, le parcours se révèle sans aucune faute. Il en va de même lorsque la voix de Lisa Gerrard se fait retentir, à la différence près que celle-ci nous emmène vers d'autres horizons, par moments orientaux, mais toujours avec ce qu'elle peut avoir de sacré et d'universel. Cette qualité confère aux compositions ce parfum "épique", qui sied particulièrement à la cinématographie. Ici, le seul film qui a lieu d'être est celui que nous ne pouvons qu'imaginer à l'écoute de ce disque : le survol de contrées perdues sous un épais brouillard, où se donnent à voir une gigantesque cathédrale ou, pourquoi pas, les scènes les plus brillantes de la mythologie.
Mais peu importe ce qu'on peut y voir, le plus important est que cette pièce maîtresse nous transcende de bout en bout, et nous marque à jamais dans notre parcours de mélomane. D'un charme indéniable, elle se doit de figurer dans toute discothèque éclectique digne de ce nom.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 20 juillet 2006 à 02 h 48 |
Exceptionnel ou intemporel ?
Sublime, unique, majestueux. Voilà comment résumer de façon terre à terre ce "Within The Realm Of A Dying Sun".
Un voyage, une lumière, des ombres. Une folie peut être ?
Peu importe. Le voyage est là, l'émotion est partout, le génie est palpable à chaque mesure...
Bientôt vingt ans que ce chef-d'oeuvre agit. Seulement quelques mois qu'il me hante. Et toute mon expérience musicale qui se dérobe sous mes pas, devenue hésitante, comme coupable.
Dead Can Dance ou l'autorité d'un savoir-faire unique, d'une magie...Within The Realm Of A Dying Sun est un point d'orgue, une sensation rarement éprouvée, un massif pur et franc.
Alors, merci pour tout.
Merci pour tout...
Sublime, unique, majestueux. Voilà comment résumer de façon terre à terre ce "Within The Realm Of A Dying Sun".
Un voyage, une lumière, des ombres. Une folie peut être ?
Peu importe. Le voyage est là, l'émotion est partout, le génie est palpable à chaque mesure...
Bientôt vingt ans que ce chef-d'oeuvre agit. Seulement quelques mois qu'il me hante. Et toute mon expérience musicale qui se dérobe sous mes pas, devenue hésitante, comme coupable.
Dead Can Dance ou l'autorité d'un savoir-faire unique, d'une magie...Within The Realm Of A Dying Sun est un point d'orgue, une sensation rarement éprouvée, un massif pur et franc.
Alors, merci pour tout.
Merci pour tout...
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 18 juin 2009 à 18 h 57 |
Un classique. Pas très connu peut-être mais un classique. Difficile de faire plus beau, plus grandiose dans le sépulcral, que ce Within... à ranger sur la même étagère que Closer. On ne cesse quasiment pas de descendre les marches d'un caveau humide durant tout l'album (écoutez le rythme), si ce n'est pour enfiler des corridors de catacombe emplis d'échos, torche à la main. Ah si, il y a le Cantara de Gerrard et sa fenêtre donnant sur un beau coucher de soleil oriental.
Et pourtant, il y a de l'espace dans cette musique, ça respire et ça respire même très fort.
Bien que tout soit bon, et même parfois plus que bon ("Anywhere..."), il faut quand même noter que la face Brendan est ici plus puissante, et un poil plus inspirée, que la face Lisa. Certes, il y a le dernier : Persephone... Mais il ressemble justement aux titres chantés par Perry. Le fait est que bizarrement, bizarrement parce que cet album est peut-être le meilleur de DCD, Soeur Gerrard n'est pas à son maximum: elle n'a pas encore complètement ouvert l'énorme boîte à outil qu'est son gosier (charmant) et on a quelquefois envie de lui souffler : "lâche-toi donc, Lisa!".
Allez pour finir, trois adjectifs qualifiant la chose : inspiré, spatieux (et pas spatial), grandiose (mais pas grandiloquent).
Et pourtant, il y a de l'espace dans cette musique, ça respire et ça respire même très fort.
Bien que tout soit bon, et même parfois plus que bon ("Anywhere..."), il faut quand même noter que la face Brendan est ici plus puissante, et un poil plus inspirée, que la face Lisa. Certes, il y a le dernier : Persephone... Mais il ressemble justement aux titres chantés par Perry. Le fait est que bizarrement, bizarrement parce que cet album est peut-être le meilleur de DCD, Soeur Gerrard n'est pas à son maximum: elle n'a pas encore complètement ouvert l'énorme boîte à outil qu'est son gosier (charmant) et on a quelquefois envie de lui souffler : "lâche-toi donc, Lisa!".
Allez pour finir, trois adjectifs qualifiant la chose : inspiré, spatieux (et pas spatial), grandiose (mais pas grandiloquent).
Excellent ! 18/20
Posté le 08 juillet 2010 à 16 h 14 |
Grand voir colossal, sombre et d'une profondeur abyssale, Within The Realm Of A Dying Sun, et ses airs classiques que nous interprètent le duo de Dead Can Dance que forment Brendan Perry et Lisa Guerrald, nous transportent vers des châteaux fantastiques surplombant un magnifique Lac des Cygnes, ou vers des territoires sauvages, sous un coucher de soleil flamboyant sous lequel plane un oiseau de feu... L'album nous transporte dans des lieux magiques dont seuls les chef d'œuvres du classique nous eurent permis la visite. Cet album possède un semblant de magie pure qui vous expédiera vers des horizons incertains, pouvant aller des clochers carillonnant sur "Summoning Of The Muse", côtoyant un ciel éclairé par la lueur du soleil mourant que l'on retrouve dans le titre de l'album, en passant par quelque cimetière oublié jouxtant la source du souvenir sur laquelle vous pouvez contempler vos visions du passé dérivant sur les courants de l'amertume, et cela tout en vous reposant sur quelque demeure de repos éternel, tombeau inconnu, contemplation qui pourrait être la vision de votre vie à l'approche soudaine du haut promontoire de la mort... à l'heure ou le soleil de votre existence se couche. Puis un chemin glacé vous montre la voie qu'il vous faudra suivre dans l'extase aussi bien que dans la souffrance due au manque qui commence à se faire ressentir au fond de vous-même, au moment même ou les dernières notes de "Persephone" auront atteint les confins de votre appareil auditif, et y aurons résonné tel un appel à fuir le monde réel, et cela de tel façon que bien évidement vous allez en redemander, puis après avoir recommencé maintes et maintes fois ce voyage vers l'inconnu, vous placerez l'objet parmi les plus belles œuvres d'art que vous posséder, tout en sachant que maintenant vous avez entre les main les clés pour réussir un voyage hors du monde et hors du commun.
Et tout cela bien sûre sur un fond d'inspiration Baudelairienne et en cela Within The Realm Of A Dying Sun se rapproche considérablement du précèdent album Spleen And Ideal. L'album débute sur "Anywhere Out Of The World", en référence au poème éponyme de Baudelaire, dans lequel celui-ci discute avec son âme d'une destination de voyage, et celle-ci finit par lui crier "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!". Ainsi nous est exposée la volonté du groupe qui est d'emporter l'auditeur dans un monde du rêve, et la réussite est en effet des plus brillantes car quelle que soit la destination à laquelle vous aurez convenu vous et votre âme, vous aurez la satisfaction après l'écoute de cet album d'être parvenu... à la fin de l'album? Exprime-toi ma chère âme, je perd l'inspiration... Non, bien sûr que non, cet album est un chef d'œuvre du néoclassique,
hors du monde,
donc hors du temps,
donc intemporel,
et c'est ainsi queWithin The Realm Of A Dying Sun égale (tout du moins) son prédécesseur...
Et tout cela bien sûre sur un fond d'inspiration Baudelairienne et en cela Within The Realm Of A Dying Sun se rapproche considérablement du précèdent album Spleen And Ideal. L'album débute sur "Anywhere Out Of The World", en référence au poème éponyme de Baudelaire, dans lequel celui-ci discute avec son âme d'une destination de voyage, et celle-ci finit par lui crier "N'importe où! n'importe où! pourvu que ce soit hors de ce monde!". Ainsi nous est exposée la volonté du groupe qui est d'emporter l'auditeur dans un monde du rêve, et la réussite est en effet des plus brillantes car quelle que soit la destination à laquelle vous aurez convenu vous et votre âme, vous aurez la satisfaction après l'écoute de cet album d'être parvenu... à la fin de l'album? Exprime-toi ma chère âme, je perd l'inspiration... Non, bien sûr que non, cet album est un chef d'œuvre du néoclassique,
hors du monde,
donc hors du temps,
donc intemporel,
et c'est ainsi queWithin The Realm Of A Dying Sun égale (tout du moins) son prédécesseur...
Intemporel ! ! ! 20/20
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