Dead Can Dance
Dionysus |
Label :
PIAS |
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Bon, ça vaut quoi alors Dead Can Dance aujourd'hui ? il était quand même pas si mal Anastasis (2012) et si le concert de la tournée ne pouvait pas valoir celui de la reformation en 2005, ça devrait quand même faire plaisir de ré entendre le timbre unique de Lisa Gerrard ainsi que la voix chaude de Brendan Perry non ? Un peu comme ces retrouvailles que chantaient avec tant de poésie le grand Patrick Bruel parti trop tôt, paix à son âme.
Bon, pour ceux qui n'auraient fait aucun effort, je vais tenter le résumé journalistique. Dionysus est sorti le 02/11/2018, soit Le Jour des Morts, ce qui fait sens avec le masque sur la pochette. Tu soignes tes sorties ou tu charges des cageots à 3h du mat' du côté de Rungis, faut choisir mec. Autre information intéressante, du moins je l'espère, tous les titres (enfin, l'acte un décomposé en trois parties et l'acte deux en quatre, vous me suivez toujours ?) ont été composés par Brendan avant d'être re travaillé avec Lisa (oui, j'aime bien appeler les gens célèbres par leur prénom, c'est mon côté Laurent Boyer, lui aussi parti trop tôt, paix à son âme). Ce que je ne sais pas, c'est la part de réécriture par rapport aux moutures initiales car, sachant cela, j'avoue que je m'attendais à une musique plus Folk, dit autrement davantage acoustique, alors qu'on est totalement dans la World Music (ici utilisé dans un sens non-péjoratif, ce n'est pas du Zap Mama non plus).
Il faut dire que le nombre de musiques traditionnelles incorporées dans ces deux longues compositions (seize et dix-neuf minutes) est vraiment impressionnant. Je suis très loin d'être un spécialiste mais, dans l'acte un, outre le fait que la dominante est franchement arabisante (dans les sonorités mais aussi dans l'usage des youyous et des yallah qui, pour tout autre groupe que Dead Can Dance, pourraient être taxés de caricaturaux), je distingue également des influences brésiliennes (avec ce fameux instrument qu'utilisait Sepultura sur Roots, du berimbau je crois) voire aborigènes (c'est tout du moins l'idée que je me fais de la musique de ce peuple courageux que les caricaturistes aiment à dépeindre comme alcoolique et belliqueux). Le tout forme néanmoins un ensemble parfaitement homogène, rythmé pour ne pas dire dansant. Je like, pouce vert.
Il faut attendre l'acte deux pour enfin entendre la voix envoûtante et tellement masculine de B. Perry. Bon, il chante à l'économie et Lisa reste LA voix de D.C.D. mais ça fait zizir comme disent les gros ringardos. Plus conforme à ce que l'on connaît de la formation, cette seconde piste empreinte de religiosité a un fort potentiel de transe si jouée intégralement sur scène. Je retrouve notamment cette petite ambiance médiévale qui me transportait étant plus jeune et, s'il y a bien quelques langueurs torrides lorsque Brendan chante sur ce qui me semble être de la musique Africaine, bah c'est vraiment pas mal foutu au final.
Je ne pensais franchement pas le dire en attaquant l'écoute de Dionysus mais Dead Can Dance a encore des choses à dire, avec la sagesse des grands anciens.
Bon, pour ceux qui n'auraient fait aucun effort, je vais tenter le résumé journalistique. Dionysus est sorti le 02/11/2018, soit Le Jour des Morts, ce qui fait sens avec le masque sur la pochette. Tu soignes tes sorties ou tu charges des cageots à 3h du mat' du côté de Rungis, faut choisir mec. Autre information intéressante, du moins je l'espère, tous les titres (enfin, l'acte un décomposé en trois parties et l'acte deux en quatre, vous me suivez toujours ?) ont été composés par Brendan avant d'être re travaillé avec Lisa (oui, j'aime bien appeler les gens célèbres par leur prénom, c'est mon côté Laurent Boyer, lui aussi parti trop tôt, paix à son âme). Ce que je ne sais pas, c'est la part de réécriture par rapport aux moutures initiales car, sachant cela, j'avoue que je m'attendais à une musique plus Folk, dit autrement davantage acoustique, alors qu'on est totalement dans la World Music (ici utilisé dans un sens non-péjoratif, ce n'est pas du Zap Mama non plus).
Il faut dire que le nombre de musiques traditionnelles incorporées dans ces deux longues compositions (seize et dix-neuf minutes) est vraiment impressionnant. Je suis très loin d'être un spécialiste mais, dans l'acte un, outre le fait que la dominante est franchement arabisante (dans les sonorités mais aussi dans l'usage des youyous et des yallah qui, pour tout autre groupe que Dead Can Dance, pourraient être taxés de caricaturaux), je distingue également des influences brésiliennes (avec ce fameux instrument qu'utilisait Sepultura sur Roots, du berimbau je crois) voire aborigènes (c'est tout du moins l'idée que je me fais de la musique de ce peuple courageux que les caricaturistes aiment à dépeindre comme alcoolique et belliqueux). Le tout forme néanmoins un ensemble parfaitement homogène, rythmé pour ne pas dire dansant. Je like, pouce vert.
Il faut attendre l'acte deux pour enfin entendre la voix envoûtante et tellement masculine de B. Perry. Bon, il chante à l'économie et Lisa reste LA voix de D.C.D. mais ça fait zizir comme disent les gros ringardos. Plus conforme à ce que l'on connaît de la formation, cette seconde piste empreinte de religiosité a un fort potentiel de transe si jouée intégralement sur scène. Je retrouve notamment cette petite ambiance médiévale qui me transportait étant plus jeune et, s'il y a bien quelques langueurs torrides lorsque Brendan chante sur ce qui me semble être de la musique Africaine, bah c'est vraiment pas mal foutu au final.
Je ne pensais franchement pas le dire en attaquant l'écoute de Dionysus mais Dead Can Dance a encore des choses à dire, avec la sagesse des grands anciens.
Très bon 16/20 | par Arno Vice |
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