R.E.M.
Monster |
Label :
Warner |
||||
Ce Monster, succésseur d'un Automatic For The People très acoustique, prend le contrepied de ce dernier en proposant une série de titres très électriques, faisant la part belle à la guitare de Peter Buck. Et ce dernier s'en donne à coeur joie, arrosant de son électricité la quasi-totalité de cet album d'excellente qualité.
Ca commence avec "What's The Frequency, Kenneth?" où Stipe chante de façon..., sur fond de guitares bien rock, très présentes. Michael se veut plus sombre sur le titre suivant, "Crush With Eyeliner", ce titre bénéficiant de la contribution de ... Thurston Moore himself, ce qui s'entend dans le son de gratte (celui-ci s'en tenant toutefois à un jeu sobre) ainsi que sur "King Of Comedy", toujours accompagné par un Peter Buck pas avare de riffs. "I Don't Sleep I Dream" voir Buck jouer de manière toujours rock mais plus légère, les choeurs montant dans les aigus sur le refrain avant que l'illustre leader ne retrouve son intonation plus grave. Sur "Star 69" , le groupe adoptant un tempo assez rapide, donnant une coloration presque punk à la chanson, avant que "Strange Currencies" ne nous ramènent en terre acoustique, sonnant presque comme un "Everybody Hurts" bis, chargé d'émotion, Stipe chantant du plus profond de son coeur : magnifique ! "Tongue", aussi très posé, basé sur la voix aigüe de Stipe et des claviers égrenant des notes s'accoupplant parfaitement à l'organe vocal du sautillant chanteur. Retour au rock sur la fin de l'album, "Bang And Blame" marquant la charge des guitares de Peter, de même que "I Took Your Name" et "Let Me In", ce dernier ayant pour particularité de n'intégrer que voix et guitare, ce qui donne une coloration noisy, inhabituelle chez REM mais néanmoins très réussie. "Circus Envy" confirme cette option noise mais avec la rythmique, très rock'n'roll, voix encanaillée, guitares jouant un riff décapant sur une batterie cinglante. Puis "You" applique un peu la même recette en abaissant le tempo et un s'appuyé sur un chant beaucoup plus calme même s'il monte en intensité, allant de pair avec la rythmique et les guitares, concluant un album typique dans la discographie de REM mais entièrement réussi.
Ca commence avec "What's The Frequency, Kenneth?" où Stipe chante de façon..., sur fond de guitares bien rock, très présentes. Michael se veut plus sombre sur le titre suivant, "Crush With Eyeliner", ce titre bénéficiant de la contribution de ... Thurston Moore himself, ce qui s'entend dans le son de gratte (celui-ci s'en tenant toutefois à un jeu sobre) ainsi que sur "King Of Comedy", toujours accompagné par un Peter Buck pas avare de riffs. "I Don't Sleep I Dream" voir Buck jouer de manière toujours rock mais plus légère, les choeurs montant dans les aigus sur le refrain avant que l'illustre leader ne retrouve son intonation plus grave. Sur "Star 69" , le groupe adoptant un tempo assez rapide, donnant une coloration presque punk à la chanson, avant que "Strange Currencies" ne nous ramènent en terre acoustique, sonnant presque comme un "Everybody Hurts" bis, chargé d'émotion, Stipe chantant du plus profond de son coeur : magnifique ! "Tongue", aussi très posé, basé sur la voix aigüe de Stipe et des claviers égrenant des notes s'accoupplant parfaitement à l'organe vocal du sautillant chanteur. Retour au rock sur la fin de l'album, "Bang And Blame" marquant la charge des guitares de Peter, de même que "I Took Your Name" et "Let Me In", ce dernier ayant pour particularité de n'intégrer que voix et guitare, ce qui donne une coloration noisy, inhabituelle chez REM mais néanmoins très réussie. "Circus Envy" confirme cette option noise mais avec la rythmique, très rock'n'roll, voix encanaillée, guitares jouant un riff décapant sur une batterie cinglante. Puis "You" applique un peu la même recette en abaissant le tempo et un s'appuyé sur un chant beaucoup plus calme même s'il monte en intensité, allant de pair avec la rythmique et les guitares, concluant un album typique dans la discographie de REM mais entièrement réussi.
Excellent ! 18/20 | par Thurstonwill |
Oeuvre également disponible en DvD Audio
Posté le 14 février 2015 à 14 h 09 |
En 1994, R.E.M. avait marqué le coup avec ce qui est son album le plus agressif ici, et entrait donc dans la fosse bouillonnante d'un rock revenu à la charge depuis une paire d'années et quelques. De ce "terrible" Monster, s'ensuivit alors une tournée du groupe, la première depuis six années et la bande à Stipe semblait pouvoir disputer la couronne de plus grand groupe au monde avec Oasis, U2 ou Depeche Mode à en avoir lu la presse musicale ici et là.
Quasiment vingt ans après, il faut avouer, à y replonger, Monster semble souffrir d'un lissage malgré quelques bons passages. Il aurait fallu à ce neuvième album un traitement plus adéquat pour faire mieux ressortir la bête à l'époque. Ainsi, sans doute apprécierions-nous encore et à juste saveur les titres tels que "What's The Frequency, Kenneth ?", "Star 69", "Bang And Blame" et "Circus Envy", ce dernier qui n'aurait pas démérité la comparaison avec le "Raw Power" d'Iggy And The Stooges de 1973, grâce à sa rythmique coup de reins et ses à-coups de guitare. Mais dans cet ensemble de rock garage gentiment rugissant, l'agacement vient surtout en écoutant "Strange Currencies", ballade presque similaire au "Everybody Hurts" de l'album précédent, avant que le piano et l'orgue de "Tongue" ouvre doucement la seconde moitié du disque qui s'affirme comme le côté le plus intense de l'oeuvre avec "Let Me In" au sommet.
Toutefois, on ne peut jubiler qu'à moitié tant cette bête d'R.E.M., bien qu'agressive, se retrouve contrainte d'attaquer avec des griffes quelque peu émoussées. Tant pis !
Quasiment vingt ans après, il faut avouer, à y replonger, Monster semble souffrir d'un lissage malgré quelques bons passages. Il aurait fallu à ce neuvième album un traitement plus adéquat pour faire mieux ressortir la bête à l'époque. Ainsi, sans doute apprécierions-nous encore et à juste saveur les titres tels que "What's The Frequency, Kenneth ?", "Star 69", "Bang And Blame" et "Circus Envy", ce dernier qui n'aurait pas démérité la comparaison avec le "Raw Power" d'Iggy And The Stooges de 1973, grâce à sa rythmique coup de reins et ses à-coups de guitare. Mais dans cet ensemble de rock garage gentiment rugissant, l'agacement vient surtout en écoutant "Strange Currencies", ballade presque similaire au "Everybody Hurts" de l'album précédent, avant que le piano et l'orgue de "Tongue" ouvre doucement la seconde moitié du disque qui s'affirme comme le côté le plus intense de l'oeuvre avec "Let Me In" au sommet.
Toutefois, on ne peut jubiler qu'à moitié tant cette bête d'R.E.M., bien qu'agressive, se retrouve contrainte d'attaquer avec des griffes quelque peu émoussées. Tant pis !
Pas mal 13/20
En ligne
510 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages