Dead Can Dance
Paris [Zénith] - dimanche 30 juin 2013 |
Au diable les lieux communs : un concert de Dead Can Dance, c'est comme une nuit d'amour, cela ne s'oublie jamais. En 2005 je communiais à Bordeaux, en 2013 c'est à Paris et même si je m'étais laissé abuser par quelques grincheux quant au choix de la salle, comme s'ils reprochaient au groupe d'être désormais en mesure de remplir le Zénith plutôt qu'un petit théâtre intimiste, c'est le cœur content que je sirotais quelques robustes bières en attendant l'heure fatidique. Un petit tour au merchandising pour le t-shirt souvenir, un bon pipi et il était temps d'aller se placer dans le parterre "carré or" au milieu d'une foule hétérogène (métaleux, quinquagénaires chics, vieux gothiques, jeunes femmes de 30 ans bien sous tous rapports).
J'avais envie de passer directement au plat de résistance et la perspective de devoir supporter une entrée m'ennuyait plutôt. Appréhension immédiatement balayée par le talent de David Kuckhermann, percussionniste de Dead Can Dance, seul sur scène avec ses Handpans et un tambourin. En trois titres instrumentaux (j'oublie volontairement l'intervention sur un quatrième morceau d'une chanteuse française que j'ai trouvée bien trop fade et dont je n'ai pas retenu le nom), David transporte l'auditeur dans un univers de spiritualité et d'amour grâce à des sons totalement nouveaux pour moi faits d'harmoniques et de résonances envoûtantes. Un doigté unique, un sens du rythme ahurissant, les joueurs de djembé qui pullulent sur la pelouse du parc de La Villette peuvent se terrer dans un tout petit trou de larve rachitique.
Ce sens du rythme, cette incroyable dualité entre une section rythmique tour à tour tribale, mystique ou lascive et la froideur supposée des claviers, c'est une des grandes forces de Dead Can Dance. Les pulsations de la basse, les percussions, donnent de l'âme aux compositions des Australiens qui alternent les titres chantés par Brendan et Lisa, très en forme vocalement. Les titres du dernier album Anastasis passent parfaitement l'épreuve de la scène, à l'image du très bon "Children Of The Sun" qui ouvrit le spectacle, et ils se fondent idéalement au milieu des plus anciennes perles que sont par exemple "Rakim", "The Host Of Seraphim" ou l'incontournable "Cantara".
La qualité des éclairages et du son contribuent à créer un sentiment de proximité avec le groupe, toujours très discret sur scène mais généreux dans la transmission de l'émotion. Sur le rappel, tout le monde se lève et vient respectueusement se presser devant la scène et même si le "Dreams Made Flesh" de This Mortal Coil me donne presque l'impression d'être à un concert de Michael Bolton (avec le public qui applaudit à tout rompre quand Brendan se met à chanter), je reste sur un petit nuage de béatitude céleste.
A la sortie, il ne faut pas être devin pour lire le bonheur sur le visage des gens qui m'entourent. Un superbe concert, d'un groupe qui n'en finit pas de se bonifier.
J'avais envie de passer directement au plat de résistance et la perspective de devoir supporter une entrée m'ennuyait plutôt. Appréhension immédiatement balayée par le talent de David Kuckhermann, percussionniste de Dead Can Dance, seul sur scène avec ses Handpans et un tambourin. En trois titres instrumentaux (j'oublie volontairement l'intervention sur un quatrième morceau d'une chanteuse française que j'ai trouvée bien trop fade et dont je n'ai pas retenu le nom), David transporte l'auditeur dans un univers de spiritualité et d'amour grâce à des sons totalement nouveaux pour moi faits d'harmoniques et de résonances envoûtantes. Un doigté unique, un sens du rythme ahurissant, les joueurs de djembé qui pullulent sur la pelouse du parc de La Villette peuvent se terrer dans un tout petit trou de larve rachitique.
Ce sens du rythme, cette incroyable dualité entre une section rythmique tour à tour tribale, mystique ou lascive et la froideur supposée des claviers, c'est une des grandes forces de Dead Can Dance. Les pulsations de la basse, les percussions, donnent de l'âme aux compositions des Australiens qui alternent les titres chantés par Brendan et Lisa, très en forme vocalement. Les titres du dernier album Anastasis passent parfaitement l'épreuve de la scène, à l'image du très bon "Children Of The Sun" qui ouvrit le spectacle, et ils se fondent idéalement au milieu des plus anciennes perles que sont par exemple "Rakim", "The Host Of Seraphim" ou l'incontournable "Cantara".
La qualité des éclairages et du son contribuent à créer un sentiment de proximité avec le groupe, toujours très discret sur scène mais généreux dans la transmission de l'émotion. Sur le rappel, tout le monde se lève et vient respectueusement se presser devant la scène et même si le "Dreams Made Flesh" de This Mortal Coil me donne presque l'impression d'être à un concert de Michael Bolton (avec le public qui applaudit à tout rompre quand Brendan se met à chanter), je reste sur un petit nuage de béatitude céleste.
A la sortie, il ne faut pas être devin pour lire le bonheur sur le visage des gens qui m'entourent. Un superbe concert, d'un groupe qui n'en finit pas de se bonifier.
Excellent ! 18/20 | par Arno Vice |
Setlist :
Children Of The Sun
Agape
Rakim
Kiko
Amnesia
Sanvean
Black Sun
Nierika
Opium
The Host of Seraphim
Lme Prezakias
Cantara
All In Good Time
>>>>
The Ubiquitous Mr. Lovegrove
Dreams Made Flesh
Song To The Siren
Return Of The She-King
Children Of The Sun
Agape
Rakim
Kiko
Amnesia
Sanvean
Black Sun
Nierika
Opium
The Host of Seraphim
Lme Prezakias
Cantara
All In Good Time
>>>>
The Ubiquitous Mr. Lovegrove
Dreams Made Flesh
Song To The Siren
Return Of The She-King
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