Ryan Adams
Rock N' Roll |
Label :
Lost Highway |
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Soulignons le encore une fois, Ryan Adams est quelqu'un de très ambitieux. On se souvient de l'affaire Gold, de celle des quatre albums dans les tiroirs ... Adams est donc très ambitieux et productif comme personne. Scriboullerie aiguë, véritable génie de la pop moderne ... On ne sait pas vraiment de quoi il en retourne. Si il a produit deux albums pouvant être à juste titre considérés comme des classiques, il a aussi pondu un album aussi inégal que Demolition, alors qu'il aurait eu en stock un nombre immense de chansons ... Après cet album, Adams se retrouve en position délicate, il doit essayer de revenir en grâce aux yeux de la critique, le public étant toujours dans sa poche. Il décide donc à nouveau de réécrire avec ses tripes et son coeur. Il se livre entièrement dans un album qui se place comme une évolution naturelle. Love Is Hell est prêt à débarquer et à consacrer une nouvelle fois Adams.
Cependant, sa maison de disque ne voit pas les choses sous cette angle-là. Elle déclare l'album non viable commercialement et refuse de le sortir. Adams aurait pu alors se la refaire comme avec Demolition. Plutôt que de couper et de livrer un album qu'il n'apprécie pas, il va se faire plaisir. Deux semaines d'enregistrements, un groupe au point, lui-même qui se donne à fond pendant les séances d'enregistrement, le successeur arrive ...
Et là, c'est le choc. La première écoute s'avère atroce. On se souvient des "Starting To Hurt" et autres "Gimme A Sign" de triste mémoire, plongés dans un rock indépendant trop mainstream pour être honnête, surtout pour quelqu'un comme Ryan Adams ... Eh bien c'est un album complet qui est composé dans cette mouvance. Adams s'est fixé comme objectif de rivaliser avec les groupes en "The" l'espace d'un album. Et l'auditeur fan du chanteur est dégouté. Où est passé l'homme qui se livrait avec intimité et pudeur mélangées ? Où est passé ce compositeur subtil et discret ? Il se livre à un pseudo déferlement de décibels dans un album exclusivement "rock" ! Rock N Roll est un album peu apprécié par les fans de Ryan Adams, pour la simple et bonne raison qu'il fait tâche en ce qui concerne le style.
Si je n'ai pas apprécié l'album au premier abord, c'est à cause de mes préjugés sur le chanteur. Une telle mue pour un genre si inoffensif que celui adopté parait être la solution de facilité pour Adams. Mais après de nombreuses écoutes, il faut se rendre à l'évidence. Ce qui n'était en réalité pas si facile se révèle au final très agréable. Adams ne réalise ici pas un coup de maitre. Il livre simplement un album qui rivalise avec de nombreux groupes de cette mouvance. Extrêmement fun, incisif, bien composé, l'album est surprenant. A la limite de verser dans la pop FM la plus repoussante, Adams s'en sort finalement comme sur un "So Alive" qui effraie au départ avant que l'on se rallie totalement à sa cause.
Parfois franchement pop donc, comme sur "So Alive" mais aussi "Anybody Wanna Take Me Home" ou "Rock N Roll", Adams reste néanmoins très influencé par le punk qui l'a bercé durant son enfance. Le rageur et très réussi "1974" en est la preuve la plus tangible, avec "Note To Self Don't Die", un des meilleurs morceaux de l'album.
Cependant, si l'album est réjouissant, cela ne casse au final pas trois pattes à un canard. Ce n'est ni révolutionnaire, ni au final très frais. C'est fun. Simplement. Et l'album est parfois ennuyeux sur la longueur. A consommer avec modération comme un album très correct et pouvant appartenir à la catégorie des One Night Stand pour l'auditeur.
Non pas que l'on oublie tout après l'avoir écouté, mais ce ne sera jamais l'amour fou. Mais de toute façon, l'amour, c'est l'enfer. Et là, ce sera le coup de foudre.
Cependant, sa maison de disque ne voit pas les choses sous cette angle-là. Elle déclare l'album non viable commercialement et refuse de le sortir. Adams aurait pu alors se la refaire comme avec Demolition. Plutôt que de couper et de livrer un album qu'il n'apprécie pas, il va se faire plaisir. Deux semaines d'enregistrements, un groupe au point, lui-même qui se donne à fond pendant les séances d'enregistrement, le successeur arrive ...
Et là, c'est le choc. La première écoute s'avère atroce. On se souvient des "Starting To Hurt" et autres "Gimme A Sign" de triste mémoire, plongés dans un rock indépendant trop mainstream pour être honnête, surtout pour quelqu'un comme Ryan Adams ... Eh bien c'est un album complet qui est composé dans cette mouvance. Adams s'est fixé comme objectif de rivaliser avec les groupes en "The" l'espace d'un album. Et l'auditeur fan du chanteur est dégouté. Où est passé l'homme qui se livrait avec intimité et pudeur mélangées ? Où est passé ce compositeur subtil et discret ? Il se livre à un pseudo déferlement de décibels dans un album exclusivement "rock" ! Rock N Roll est un album peu apprécié par les fans de Ryan Adams, pour la simple et bonne raison qu'il fait tâche en ce qui concerne le style.
Si je n'ai pas apprécié l'album au premier abord, c'est à cause de mes préjugés sur le chanteur. Une telle mue pour un genre si inoffensif que celui adopté parait être la solution de facilité pour Adams. Mais après de nombreuses écoutes, il faut se rendre à l'évidence. Ce qui n'était en réalité pas si facile se révèle au final très agréable. Adams ne réalise ici pas un coup de maitre. Il livre simplement un album qui rivalise avec de nombreux groupes de cette mouvance. Extrêmement fun, incisif, bien composé, l'album est surprenant. A la limite de verser dans la pop FM la plus repoussante, Adams s'en sort finalement comme sur un "So Alive" qui effraie au départ avant que l'on se rallie totalement à sa cause.
Parfois franchement pop donc, comme sur "So Alive" mais aussi "Anybody Wanna Take Me Home" ou "Rock N Roll", Adams reste néanmoins très influencé par le punk qui l'a bercé durant son enfance. Le rageur et très réussi "1974" en est la preuve la plus tangible, avec "Note To Self Don't Die", un des meilleurs morceaux de l'album.
Cependant, si l'album est réjouissant, cela ne casse au final pas trois pattes à un canard. Ce n'est ni révolutionnaire, ni au final très frais. C'est fun. Simplement. Et l'album est parfois ennuyeux sur la longueur. A consommer avec modération comme un album très correct et pouvant appartenir à la catégorie des One Night Stand pour l'auditeur.
Non pas que l'on oublie tout après l'avoir écouté, mais ce ne sera jamais l'amour fou. Mais de toute façon, l'amour, c'est l'enfer. Et là, ce sera le coup de foudre.
Pas mal 13/20 | par Bona |
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