Yak
Paris [La Maroquinerie] - mardi 04 octobre 2016 |
Yak, ça restait pour moi l'histoire d'une grève SNCF qui avait rendu le trajet Paris-Nîmes tellement crevant que j'avais réussi l'exploit de m'endormir debout dans la fosse pendant un concert punk de fin de première soirée au festival TINALS. Les vagues impressions visuelles et sonores que j'ai gardées de cette soirée ont tout de même été suffisantes pour me donner envie de revoir ce groupe. Surtout que leur premier album m'a laissé une très bonne impression lui aussi, particulièrement au niveau de l'énergie qu'il dégage.
Une fois n'est pas coutume, j'ai séché la première partie - The Jabberwocky Band - pour profiter du très agréable bar-restaurant de la Maroquinerie, tranquillement assis à papoter et à prendre des forces avant la tempête. La tempête en question n'a duré qu'une heure, mais elle a mérité son nom : si l'album m'évoque une version punk des 22-20's, cet éphémère joyau du blues-rock british qui avait sorti un album lumineux en 2004 avant de se consumer en première partie d'une tournée américaine d'Oasis, la prestation live de ces anglais-là appelle deux autres références.
Ty Segall, évidemment, tant pour le garage-grunge incandescent que pour la communion avec le public, ou plus précisément la poignée de furieux qui lance un pogo dans la fosse dès le premier morceau. Avant la fin du premier morceau, Oliver Burslem, leader du groupe (et vague sosie de Mick Jagger) pogote parmi eux avec sa guitare. On dirait presque qu'il regrette de ne pas pouvoir passer tout le concert ici, mais ses obligations - chant et clavier - le rappellent régulièrement sur scène. Il a la chance d'être secondé par une section rythmique exceptionnelle : son ami d'enfance Andy Jones tient la basse (bien saturée) avec une précision et un sens de la mélodie épurée qui en ferait un très bon ambassadeur pour la marque Rickenbacker. Quant à Elliot Rawson, le batteur néo-zélandais, il tient la baraque avec une énergie prodigieuse. Le power trio se permettra même de reprendre un bout du "21st Century Schizoid Man" de King Crimson, chose que je n'aurais jamais imaginé voir de la part d'un groupe de garage-punk.
La seconde référence nous ramène dans le Michigan de la fin des années 60 : ce space-punk-blues halluciné et haché menu m'a évoqué le live Kick Out The Jams du MC5 : une collection de killer riffs nappés de disto et d'aboiements enragés, dont on ne sait jamais s'ils marquent le début d'un nouveau morceau ou la fin du précédent. Et si ce groupe a un talon d'Achille, il se situe peut-être au niveau des compositions. En attendant, j'ai passé une heure en apesanteur et c'était sacrément bien.
Une fois n'est pas coutume, j'ai séché la première partie - The Jabberwocky Band - pour profiter du très agréable bar-restaurant de la Maroquinerie, tranquillement assis à papoter et à prendre des forces avant la tempête. La tempête en question n'a duré qu'une heure, mais elle a mérité son nom : si l'album m'évoque une version punk des 22-20's, cet éphémère joyau du blues-rock british qui avait sorti un album lumineux en 2004 avant de se consumer en première partie d'une tournée américaine d'Oasis, la prestation live de ces anglais-là appelle deux autres références.
Ty Segall, évidemment, tant pour le garage-grunge incandescent que pour la communion avec le public, ou plus précisément la poignée de furieux qui lance un pogo dans la fosse dès le premier morceau. Avant la fin du premier morceau, Oliver Burslem, leader du groupe (et vague sosie de Mick Jagger) pogote parmi eux avec sa guitare. On dirait presque qu'il regrette de ne pas pouvoir passer tout le concert ici, mais ses obligations - chant et clavier - le rappellent régulièrement sur scène. Il a la chance d'être secondé par une section rythmique exceptionnelle : son ami d'enfance Andy Jones tient la basse (bien saturée) avec une précision et un sens de la mélodie épurée qui en ferait un très bon ambassadeur pour la marque Rickenbacker. Quant à Elliot Rawson, le batteur néo-zélandais, il tient la baraque avec une énergie prodigieuse. Le power trio se permettra même de reprendre un bout du "21st Century Schizoid Man" de King Crimson, chose que je n'aurais jamais imaginé voir de la part d'un groupe de garage-punk.
La seconde référence nous ramène dans le Michigan de la fin des années 60 : ce space-punk-blues halluciné et haché menu m'a évoqué le live Kick Out The Jams du MC5 : une collection de killer riffs nappés de disto et d'aboiements enragés, dont on ne sait jamais s'ils marquent le début d'un nouveau morceau ou la fin du précédent. Et si ce groupe a un talon d'Achille, il se situe peut-être au niveau des compositions. En attendant, j'ai passé une heure en apesanteur et c'était sacrément bien.
Excellent ! 18/20 | par Myfriendgoo |
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