Queens Of The Stone Age
Era Vulgaris |
Label :
Interscope |
||||
Queens Of The Stone Age débarque avec un nouvel album deux ans aprés Lullabies To Paralyse : Era Vulgaris arrive ces jours-ci, partout, avec sa pochette de tête d'ampoule (il faudra un jour essayer de comprendre pourquoi un disque de Queens Of The Stone Age sur deux à une pochette atroce).
Regardons d'abord le casting : bien sur Mark Lanegan reste dans le coin avec Chris Goss, la base, et sinon après Dave Grohl, Brody Dalle, Billy Gibbons, c'est cette fois Julian Casablancas et Trent Reznor qui sont aller jouer dans le désert.
Heureusement pour nous l'intervention du premier reste fantomatique, Malheursement pour nous l'intervention du second a été retiré de l'album: en effet il chante sur Era Vulgaris, titre finalement absent ! A la différence du très bon Lullabies To Paralyse, le son est bien plus rèche, plus sec. On retrouve un peu le son de batterie et le minimalisme des Eagles Of Death Metal, on aimerai aussi pouvoir identifier l'ami Trent dans de nombreux triffouillages, de nombreuses et heureuses dissonances, venant rendre plus tordu, plus pervers, plus déviant ce nouvel opus.
L'ouverture de l'album se fait dans le passage dingue (à 3min20) dans "Turning The Screw" : à l'aide d'un slide multi samplé et d'une batterie dingue (on imagine bien Jack Black danser la polka la dessus). Après il y a "Sick, Sick, Sick", premier single, structure rythmique parfaite, puis c'est "Into The Hollow" tout en slide guitare et choeurs. Et puis tout le reste coule naturellement. Avec bien sur plein de bonnes surprises dans chaque morceaux.
L'enchaînement de perles se fait pour moi après "Make It Wit Chu" (déjà sur les Desert Sessions et sur Over The Years And Through The Woods, m'enfin) avec trois tubes qui s'enchainent: "3's And 7's", "Suture Up Your Future" et enfin la perle de l'album : "River In The Road", la méga claque. Imaginez-vous la fin du monde dans votre quartier, des sirènes de partout, dans un sentiment vague d'odeurs de béton et de soufre. Revoyez Fight Club, puis à deux secondes de la fin, coupez le son de votre Tv, lancez "River In The Road" et vous comprendrez comme moi, que le "Where Is My Mind" des Pixies vient de se trouver un digne cousin au rayon des parfaites chansons déviantes.
L'album s'achève sur "Runnig Joke", une belle ballade où le Josh s'accompage au Wurlitzer. Et curieusement, comme sur "Long Slow Goodbye" de Lullabies, un orchestre à vent nous guide lascivement vers la sortie, comme dans un film.
Regardons d'abord le casting : bien sur Mark Lanegan reste dans le coin avec Chris Goss, la base, et sinon après Dave Grohl, Brody Dalle, Billy Gibbons, c'est cette fois Julian Casablancas et Trent Reznor qui sont aller jouer dans le désert.
Heureusement pour nous l'intervention du premier reste fantomatique, Malheursement pour nous l'intervention du second a été retiré de l'album: en effet il chante sur Era Vulgaris, titre finalement absent ! A la différence du très bon Lullabies To Paralyse, le son est bien plus rèche, plus sec. On retrouve un peu le son de batterie et le minimalisme des Eagles Of Death Metal, on aimerai aussi pouvoir identifier l'ami Trent dans de nombreux triffouillages, de nombreuses et heureuses dissonances, venant rendre plus tordu, plus pervers, plus déviant ce nouvel opus.
L'ouverture de l'album se fait dans le passage dingue (à 3min20) dans "Turning The Screw" : à l'aide d'un slide multi samplé et d'une batterie dingue (on imagine bien Jack Black danser la polka la dessus). Après il y a "Sick, Sick, Sick", premier single, structure rythmique parfaite, puis c'est "Into The Hollow" tout en slide guitare et choeurs. Et puis tout le reste coule naturellement. Avec bien sur plein de bonnes surprises dans chaque morceaux.
L'enchaînement de perles se fait pour moi après "Make It Wit Chu" (déjà sur les Desert Sessions et sur Over The Years And Through The Woods, m'enfin) avec trois tubes qui s'enchainent: "3's And 7's", "Suture Up Your Future" et enfin la perle de l'album : "River In The Road", la méga claque. Imaginez-vous la fin du monde dans votre quartier, des sirènes de partout, dans un sentiment vague d'odeurs de béton et de soufre. Revoyez Fight Club, puis à deux secondes de la fin, coupez le son de votre Tv, lancez "River In The Road" et vous comprendrez comme moi, que le "Where Is My Mind" des Pixies vient de se trouver un digne cousin au rayon des parfaites chansons déviantes.
L'album s'achève sur "Runnig Joke", une belle ballade où le Josh s'accompage au Wurlitzer. Et curieusement, comme sur "Long Slow Goodbye" de Lullabies, un orchestre à vent nous guide lascivement vers la sortie, comme dans un film.
Très bon 16/20 | par Jose |
Posté le 14 juin 2007 à 18 h 13 |
Après le très sombre Lullabies To Paralyze, Queens Of The Stone Age reprend du poil de la bête avec le très ‘second degré' Era Vulgaris. On est tout de suite frappé par cet esprit décalé à la vue de l'horrible pochette du disque ainsi qu'à son nom latin lourd de sens.
Et la musique là dedans? Contrairement aux précédents albums du groupe, celui-ci semble moins cohérent. Là où Songs For The Deaf représentait un road-trip et Lullabies For Paralyze un disque glauque et finalement assez froid, Era Vulgaris part dans tous les sens. Pas vraiment de liens entre chaque titre; on navigue entre morceaux énervés, expérimentaux ou mélodiques. Mais ce manque de ligne directrice cache en fait un foisonnement d'idées neuves difficilement maîtrisables. Le groupe s'essaie à des cassures et des arrangements périlleux, des instruments d'habitude interdits dans leur style (vocodeurs), des structures hasardeuses... Et le pire? C'est que tout ça fonctionne à merveille!! Où d'autres auraient plongé tête la première dans des abîmes de grotesque et de ridicule, Queens Of The Stone Age s'en sort magnifiquement.
En atteste l'indéniable réussite de "I'm Designer", où le groupe, sur une rythmique déglinguée, vient poser des guitares bizarres et dissonantes qui s'amoncellent jusqu'à un refrain mélodique typique du groupe. Ou comment remettre en cause son style en en pulvérisant toutes les règles.
Chaque morceau voit ainsi son squelette de base enrichi d'arrangements foisonnants mais jamais envahissants. Là où Lullabies To Paralyze était dépouillé et plutôt minimaliste, Era Vulgaris est, au contraire fouillé et d'une extrême richesse.
Au final, le disque enchaîne perle sur perle. Différents style sont abordés. Des morceaux simples rythmés et entraînants tels "Sick, Sick, Sick" (quel son bordel !!) ou "Battery Acid" ; d'autres bien barrés aux structures fracassées ("Misfit Love", "Run, Pig, Run"). Mark Lanegan fait à nouveau des miracles sur trois pépites inestimables : l'excellente "River In The Road", qui rappellerait presque Kyuss par son ambiance moite et ensoleillée, une rythmique rageuse en plus, "Make It Wit Chu" magnifique pièce tirée de la Desert Session 9 et surtout "Into The Hollow", un des meilleurs morceaux de l'album, alliant une batterie claquante à des guitares plaintives et des voix langoureuses. Enorme progrès également de Josh Homme au niveau de ses lignes de chant. Il avait déjà testé des mélodies douces et feutrées sur l'album précédent et il trouve ici définitivement ses marques. Le refrain de "3's & 7's" ou la génialissime "Suture Up Your Future" sont à faire froid dans le dos.
Cet album, au même titre que Songs For The Deaf, est un chaudron d'idées dans lequel viendront puiser des dizaines de groupes. Mais là où ce dernier tablait encore sur l'héritage stoner de Josh Homme, Era Vulgaris semble encore plus original et fou. Chaque écoute donne l'occasion de redécouvrir des morceaux ciselés et difficilement appréciables du premier coup.
Par cette galette, le groupe semble également envoyer un énorme pied de nez à l'industrie musicale moribonde : le contenu du disque contraste en effet avec son titre et renverse complètement les tendances actuelles. Oui, la pochette est ignoble mais quel contenu!!! En cette ère actuelle de vulgarisation maximum de la musique, où les groupes pompent allègrement leurs aînés pour pondre des disques tous plus fades les uns que les autres et apportent plus de soin à leurs coupes de cheveux, leur habillement et leurs visuels, Queens Of The Stone ne suit aucune mode, ne cède à aucune facilité, prend au dépourvu ses fans sur chaque album mais reste tout de même LA référence rock'n'roll de ce début de millénaire...
Et la musique là dedans? Contrairement aux précédents albums du groupe, celui-ci semble moins cohérent. Là où Songs For The Deaf représentait un road-trip et Lullabies For Paralyze un disque glauque et finalement assez froid, Era Vulgaris part dans tous les sens. Pas vraiment de liens entre chaque titre; on navigue entre morceaux énervés, expérimentaux ou mélodiques. Mais ce manque de ligne directrice cache en fait un foisonnement d'idées neuves difficilement maîtrisables. Le groupe s'essaie à des cassures et des arrangements périlleux, des instruments d'habitude interdits dans leur style (vocodeurs), des structures hasardeuses... Et le pire? C'est que tout ça fonctionne à merveille!! Où d'autres auraient plongé tête la première dans des abîmes de grotesque et de ridicule, Queens Of The Stone Age s'en sort magnifiquement.
En atteste l'indéniable réussite de "I'm Designer", où le groupe, sur une rythmique déglinguée, vient poser des guitares bizarres et dissonantes qui s'amoncellent jusqu'à un refrain mélodique typique du groupe. Ou comment remettre en cause son style en en pulvérisant toutes les règles.
Chaque morceau voit ainsi son squelette de base enrichi d'arrangements foisonnants mais jamais envahissants. Là où Lullabies To Paralyze était dépouillé et plutôt minimaliste, Era Vulgaris est, au contraire fouillé et d'une extrême richesse.
Au final, le disque enchaîne perle sur perle. Différents style sont abordés. Des morceaux simples rythmés et entraînants tels "Sick, Sick, Sick" (quel son bordel !!) ou "Battery Acid" ; d'autres bien barrés aux structures fracassées ("Misfit Love", "Run, Pig, Run"). Mark Lanegan fait à nouveau des miracles sur trois pépites inestimables : l'excellente "River In The Road", qui rappellerait presque Kyuss par son ambiance moite et ensoleillée, une rythmique rageuse en plus, "Make It Wit Chu" magnifique pièce tirée de la Desert Session 9 et surtout "Into The Hollow", un des meilleurs morceaux de l'album, alliant une batterie claquante à des guitares plaintives et des voix langoureuses. Enorme progrès également de Josh Homme au niveau de ses lignes de chant. Il avait déjà testé des mélodies douces et feutrées sur l'album précédent et il trouve ici définitivement ses marques. Le refrain de "3's & 7's" ou la génialissime "Suture Up Your Future" sont à faire froid dans le dos.
Cet album, au même titre que Songs For The Deaf, est un chaudron d'idées dans lequel viendront puiser des dizaines de groupes. Mais là où ce dernier tablait encore sur l'héritage stoner de Josh Homme, Era Vulgaris semble encore plus original et fou. Chaque écoute donne l'occasion de redécouvrir des morceaux ciselés et difficilement appréciables du premier coup.
Par cette galette, le groupe semble également envoyer un énorme pied de nez à l'industrie musicale moribonde : le contenu du disque contraste en effet avec son titre et renverse complètement les tendances actuelles. Oui, la pochette est ignoble mais quel contenu!!! En cette ère actuelle de vulgarisation maximum de la musique, où les groupes pompent allègrement leurs aînés pour pondre des disques tous plus fades les uns que les autres et apportent plus de soin à leurs coupes de cheveux, leur habillement et leurs visuels, Queens Of The Stone ne suit aucune mode, ne cède à aucune facilité, prend au dépourvu ses fans sur chaque album mais reste tout de même LA référence rock'n'roll de ce début de millénaire...
Parfait 17/20
Posté le 15 juin 2007 à 12 h 16 |
Ca y est, le temps attendu Era Vulgaris est enfin dans les bacs, nous pouvons donc donner une suite à "Sick, Sick, Sick" (1er single) et "Era Vulgaris" (malheureusement retirée de la tracklist), déjà disponibles sur internet.
Je dois dire que cette album fait ressortir une ambiance particulière, bien dans l'habitude des QOTSA, à la fois urbaine et métallique, due aux impressionnants effets de compressor sur les guitares. On y retrouve aussi une batterie simpliste (c'est toujours Castillo aux fûts), la voix de Josh (de mieux en mieux), Troy et toute la famille de Palm Desert (Chris Goss, production, Michael Shuman et Dean Fertida, les nouveaux) et enfin des guests : Julian Casablanca (Strokes) et Trent Reznor (NIN).
La pièce s'ouvre sur "Turning On The Screw", très bizarroïde, annonçant la suite et l'ambiance. Vient ensuite "Sick, Sick, Sick", très rythmique (comme le reste de l'album) et particulièrement appréciable. S'ensuivent "I'm Designer", dans l'esprit, et "Into The Holow" nous fait pleurer à la façon de "I Never Came" (Lullabies To Paralyse), une bonne chanson comme sait faire Josh Homme.
Suivent "Misfit Love" et "Battery Acid", rien à dire, à par que la première écoute peut être déroutante. Donc voici après la chanson des Desert Sessions (on s'y attendait avec sa présence en live) : "Make It Wit Chu", pour ma part, je préférais la version avec PJ Harvey parce que l'ambiance de l'album ne colle pas trop à la chanson, dommage. Mais ce n'est pas grave car les 3 chansons qui suivent sont toutes excellentes, "3's & 7's", "Suture Up Your Futur" et je suis aussi d'accord pour dire que la claque que l'on se prend sur "River In The Road" n'est pas que superficielle tant cette chanson est bonne !! On croit que l'album album s'achève sur "Run Pig run" mais c'est "Running Joke" portée par Josh qui le clôture.
Bref, un deuxième album sans Nick Oliveri, mais on en oublierai presque sa présence dans le groupe durant tant d'années, mis à part la diversité des voix restreinte (Homme, Homme et encore Homme...). Un disque encore différent des précédents, spectaculaire.
Je dois dire que cette album fait ressortir une ambiance particulière, bien dans l'habitude des QOTSA, à la fois urbaine et métallique, due aux impressionnants effets de compressor sur les guitares. On y retrouve aussi une batterie simpliste (c'est toujours Castillo aux fûts), la voix de Josh (de mieux en mieux), Troy et toute la famille de Palm Desert (Chris Goss, production, Michael Shuman et Dean Fertida, les nouveaux) et enfin des guests : Julian Casablanca (Strokes) et Trent Reznor (NIN).
La pièce s'ouvre sur "Turning On The Screw", très bizarroïde, annonçant la suite et l'ambiance. Vient ensuite "Sick, Sick, Sick", très rythmique (comme le reste de l'album) et particulièrement appréciable. S'ensuivent "I'm Designer", dans l'esprit, et "Into The Holow" nous fait pleurer à la façon de "I Never Came" (Lullabies To Paralyse), une bonne chanson comme sait faire Josh Homme.
Suivent "Misfit Love" et "Battery Acid", rien à dire, à par que la première écoute peut être déroutante. Donc voici après la chanson des Desert Sessions (on s'y attendait avec sa présence en live) : "Make It Wit Chu", pour ma part, je préférais la version avec PJ Harvey parce que l'ambiance de l'album ne colle pas trop à la chanson, dommage. Mais ce n'est pas grave car les 3 chansons qui suivent sont toutes excellentes, "3's & 7's", "Suture Up Your Futur" et je suis aussi d'accord pour dire que la claque que l'on se prend sur "River In The Road" n'est pas que superficielle tant cette chanson est bonne !! On croit que l'album album s'achève sur "Run Pig run" mais c'est "Running Joke" portée par Josh qui le clôture.
Bref, un deuxième album sans Nick Oliveri, mais on en oublierai presque sa présence dans le groupe durant tant d'années, mis à part la diversité des voix restreinte (Homme, Homme et encore Homme...). Un disque encore différent des précédents, spectaculaire.
Parfait 17/20
Posté le 30 juin 2007 à 21 h 13 |
Cinquième album de Queens Of The Stone Age, Era Vulgaris nous fout directement la patate ! "Turnin' On The Screw" est le genre de morceau qui introduit merveilleusement le disque et qui donne très envie d'écouter le reste. Et justement, ce morceau nous conduit jusqu'à "Sick, Sick, Sick", le petit tube auquel on ne trouve rien d'extraordinaire... Il est juste très rock n' roll ! Par contre, "I'm Designer", ça c'est le meilleur morceau de l'album tout simplement ; on prend presque la voix de Josh avec humour et là, on découvre un très beau refrain comme le fait si bien ce groupe sur la plupart de ses morceaux. "Into The Hollow" avec ses excellents riffs est un morceau qui aurait pu finir sur Rated R. La suivante, "Misfit Love", fait beaucoup de bruit et se fait très variée mais par contre, "Battery Acid" est un morceau de dingue, le plus rapide du disque sans aucun doute, où Josh nous lâche les paroles à la façon 'gros crachat bien dégueulasse' et où la guitare est bien lourde mais qui connaît aussi ses moments de douceur, excellent ! Ensuite, nous avons "Make It Wit Chu" ou bien "WTF, c'est quoi ce changement tout à coup ?!". Ouais, ça change beaucoup mais il est très bien ce morceau... C'est comme "I Was A Teenage Hand Model" (souvenez-vous, sur leur premier album) ; c'est juste qu'il est mal placé. Ah, "3's & 7's" dont le riff d'introduction nous ferait penser ne serait-ce que deux secondes à "Smells Like Teen Spirit" (écoutez bien !), le deuxième tube... Il est excellent, une vraie explosion rock avec d'excellents solos. "Suture Up Your Future" aux allures dramatiques ne fait que commencer quand la batterie se met à péter et ça monte... Ca monte pour nous ammener à une énergie totale où les instruments se déchaînent ! "River In The Road", très spatial, vient continuer le voyage, ça vous fait bouger comme pas possible ce morceau. "Run, Pig, Run" possède de ces riffs incroyables et une parfaite batterie tambourinante, on ne fait presque pas attention aux mots que nous chante Josh ! On termine l'aventure avec "The Fun Machine Took A Shit & Died", 7 minutes de pure folie psychédélique à vrai dire... Il faut un morceau comme ça sur tous les albums du groupe ! Ce disque pourrait facilement représenter notre ère... Ca sonne comme "Ère vulgaire" nous dira Josh Homme. Era Vulgaris... Ces deux mots forment un titre inoubliable pour un groupe tout aussi formidable ! Jusqu'à maintenant, c'était pour moi le Year Zero de Nine Inch Nails qui déchirait musicalement 2007. L'année n'est pas encore terminée mais je m'en fous, je le dis haut et fort : Era Vulgaris est le disque de l'année ! Sérieusement, des ampoules pirates handicapées et défoncées... Josh Homme est génial !!!
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 04 juillet 2007 à 12 h 59 |
Autant de superlatifs pour un seul disque, ça donne presque mal à la tête. Surtout quand on est persuadé que celui-ci ne mérite pas toutes ces attentions ! Alors, Era Vulgaris, du côté obscur de la Force, ça donne quoi ?
Après un quasi chef d'oeuvre, Songs For The Deaf, Josh Homme et sa bande avaient presque réussi à nous faire oublier les gigantesques Kyuss. On y sentait à nouveau cette alchimie parfaite avec Nick Oliveri ; et qui d'autre que ce serial-breaker de Dave Grohl pouvait remplacer le puissant Brant Bjork ? Bref, coup de maître ou coup de génie, la frontière était (et est encore) mince...
Puis vint la déception Lullabies To Paralyze. Josh Homme y affirmait son chant, mais sans section rythmique de choix (Dave Grohl a rejoint une nouvelle fois les abominables Foo Fighters, le frère ennemi Oliveri a été une nouvelle fois remercié), les chansons s'embourbaient, ne décollaient jamais, et surtout, surtout, perdaient en puissance.
Et c'est dans un climat un peu particulier qu'arrive aujourd'hui Era Vulgaris. Car on sait qu'Oliveri n'est toujours pas de la partie, que Grohl n'était définitivement qu'un (putain de) guest de luxe.
Alors, deux clans probables sont en présence. D'un côté, les admirateurs de Queens Of The Stone Age qui n'en démordent pas, défendent toute leur discographie, voire classent Lullabies To Paralyze comme LE chef d'oeuvre du groupe.
De l'autre, les nostalgiques de Kyuss, qui revoyaient en les Queens Of The Stone Age de Rated R et Songs For The Deaf une partie du phoenix renaître de ses cendres. Et qui ont quelque peu déchanté à l'écoute de Lulllabies.
Sans trop de surprise, le premier camp salue, au choix, un nouveau très très bon disque, ou carrément un chef d'oeuvre. Et le fait savoir !
Mais visiblement, l'autre camp reste dans l'ombre. Pourquoi ? Certainement parce qu'il n'y a finalement pas de quoi s'enthousiasmer plus que ça.
Encore une fois, on ne peut que déplorer le manque d'inventivité de la section rythmique. Surtout (et c'est tout le problème) quand on connait les anciens partenaires de jeu de Josh Homme ! Autre souci récurrent, ces riffs hachés, qui se veulent puissants, mais qui par leur redondance et leur faiblesse mélodique ne provoquent qu'un violent mal de tête ("Battery Acid", "3's & 7's").
En revanche, il faut noter un certain renouveau dans le son, vraiment dégueulasse, qui donne un certain cachet à l'album; genre on sort les morceaux de la cave. En ressort un certain amateurisme frais vraiment bénéfique, qui fait oublier certains à côtés pénibles.
Du coup, certaines compositions ressortent vraiment du lot, en dehors du single "Sick Sick Sick", convenu mais vraiment efficace : "I'm Designer" a un côté fou-fou assez réjouissant, "Into The Hollow" et "Make It Wit Chu" brillent par une simplicité pop assez inédite chez Queens Of The Stone Age, tandis que "Misfit Love" ou "River Road" (sans aucun doute le meilleur morceau de l'album) apportent une touche psychédélique du meilleur effet.
Six titres vraiment de qualité donc, pour une autre moitié passable, voire totalement dispensable ; ça ne fait en aucun cas un bon album, mais Josh Homme a eu au moins le mérite d'entraîner son joujou dans d'autres contrées. Presque de quoi me donner envie de réécouter Lullabies To Paralyze...
Après un quasi chef d'oeuvre, Songs For The Deaf, Josh Homme et sa bande avaient presque réussi à nous faire oublier les gigantesques Kyuss. On y sentait à nouveau cette alchimie parfaite avec Nick Oliveri ; et qui d'autre que ce serial-breaker de Dave Grohl pouvait remplacer le puissant Brant Bjork ? Bref, coup de maître ou coup de génie, la frontière était (et est encore) mince...
Puis vint la déception Lullabies To Paralyze. Josh Homme y affirmait son chant, mais sans section rythmique de choix (Dave Grohl a rejoint une nouvelle fois les abominables Foo Fighters, le frère ennemi Oliveri a été une nouvelle fois remercié), les chansons s'embourbaient, ne décollaient jamais, et surtout, surtout, perdaient en puissance.
Et c'est dans un climat un peu particulier qu'arrive aujourd'hui Era Vulgaris. Car on sait qu'Oliveri n'est toujours pas de la partie, que Grohl n'était définitivement qu'un (putain de) guest de luxe.
Alors, deux clans probables sont en présence. D'un côté, les admirateurs de Queens Of The Stone Age qui n'en démordent pas, défendent toute leur discographie, voire classent Lullabies To Paralyze comme LE chef d'oeuvre du groupe.
De l'autre, les nostalgiques de Kyuss, qui revoyaient en les Queens Of The Stone Age de Rated R et Songs For The Deaf une partie du phoenix renaître de ses cendres. Et qui ont quelque peu déchanté à l'écoute de Lulllabies.
Sans trop de surprise, le premier camp salue, au choix, un nouveau très très bon disque, ou carrément un chef d'oeuvre. Et le fait savoir !
Mais visiblement, l'autre camp reste dans l'ombre. Pourquoi ? Certainement parce qu'il n'y a finalement pas de quoi s'enthousiasmer plus que ça.
Encore une fois, on ne peut que déplorer le manque d'inventivité de la section rythmique. Surtout (et c'est tout le problème) quand on connait les anciens partenaires de jeu de Josh Homme ! Autre souci récurrent, ces riffs hachés, qui se veulent puissants, mais qui par leur redondance et leur faiblesse mélodique ne provoquent qu'un violent mal de tête ("Battery Acid", "3's & 7's").
En revanche, il faut noter un certain renouveau dans le son, vraiment dégueulasse, qui donne un certain cachet à l'album; genre on sort les morceaux de la cave. En ressort un certain amateurisme frais vraiment bénéfique, qui fait oublier certains à côtés pénibles.
Du coup, certaines compositions ressortent vraiment du lot, en dehors du single "Sick Sick Sick", convenu mais vraiment efficace : "I'm Designer" a un côté fou-fou assez réjouissant, "Into The Hollow" et "Make It Wit Chu" brillent par une simplicité pop assez inédite chez Queens Of The Stone Age, tandis que "Misfit Love" ou "River Road" (sans aucun doute le meilleur morceau de l'album) apportent une touche psychédélique du meilleur effet.
Six titres vraiment de qualité donc, pour une autre moitié passable, voire totalement dispensable ; ça ne fait en aucun cas un bon album, mais Josh Homme a eu au moins le mérite d'entraîner son joujou dans d'autres contrées. Presque de quoi me donner envie de réécouter Lullabies To Paralyze...
Correct 12/20
Posté le 09 juillet 2007 à 16 h 47 |
Qu'ils ont fait peur les Queens Of The Stone Age ces 2 dernières années ! Lullabies to Paralyse, bien qu'encensé par une grande partie de la critique et par les nouveaux fans qu'il avait attiré, m'avait laissé un arrière goût bien amer et un sentiment d'inachevé ... D'abord cet album j'ai du l'écouter entre 3 et 6 fois au total et je n'ai jamais réussi à y adhérer et à me prendre de passion comme cela avait été le cas pour les 2 derniers : moins passionnant, moins frais, moins dérangeant que les prédécesseurs ... comment passer après Songs For The Deaf ? Album trouble d'une période trouble (changement de line up, fin de la consommation de drogues dures etc...) Lullabies... a cruellement marqué la fin d'une époque. Ceci explique peut-être cela... enfin bon je ne suis pas ici pour chroniquer celui là mais bel et bien le petit dernier en date Era Vulgaris.
C'est donc avec méfiance que j'attendais la sortie de ce 5ème opus, qui allait s'avérer décisif dans ma 'relation' avec le groupe. Première écoute ! Après les choeurs d'ouverture, un rythme martial et binaire se met en place. Simple mais efficace ! Puis, après 2 mesures les guitares surgissent, brutes et tranchantes. D'emblée on est surpris par ce premier constat: c'est plus bourrin et plus glauque qu'avant ! "Turning On The Screw" réconcilie et ce qui va suivre va nous faire retrouver la passion perdue ! Josh Homme est revenu à des airs de chant très planants des débuts, tout en conservant l'esprit rock des derniers albums. Le résultat est un subtil mélange d'énergie ("Battery Acid", "3's And 7's", "Sick, Sick Sick"), de passages mélodiques ("Into The Hollow", "Suture Up Your Future") et des morceaux aux riffs inventifs et efficaces ("I'm Designer" tout en contretemps, "River In The Road", synthèse entre énergie brute et ambiance psychédélique). Mention spéciale à "Run Pig Run", morceau génial au couplet entraînant et au refrain entêtant ! Cadeau pour la version limitée : "The Fun Machine Took A Shit And Died" ! Un morceau qui avait été énormément joué en live depuis 2005 et qui apparait ici dans une version longue sur CD. Intéressant à posséder mais cette version manque un peu de pêche. Dommage. Et pour les téléchargeurs qui ont chroniqué avant moi, la chanson "Running Joke" est bien une rareté mais ne se trouve en aucun cas sur l'album. A corriger donc dans vos chroniques ! J'en arrive à un petit regret sur Era Vulgaris : pourquoi nous avoir remis "Make It With Chu" ??? La version de l'album est moins bonne que celle des Desert Sessions 9 & 10 et pis ça commence à sentir le réchauffé ! OK ils la jouent dans tous leurs live mais bon ce n'était pas la peine de remettre le couvert d'autant qu'elle arrive comme un cheveu sur la soupe en plein milieu de l'album. Tant mieux pour ceux qui ne l'avait pas, tant pis pour les autres !
L'entrée dans l'ère vulgaire se fait plutôt facilement, grâce à ce retour au son crade, proche de celui des débuts ! La production est remarquable et tranche radicalement avec celle de Lullabies..., molle et morne à souhait. Cependant il faut noter que, globalement, ce n'est quand même plus tout à fait la même chose. Les Queens restent au dessus de tout le monde dans leur style mais ne parviennent pas à retrouver le niveau d'excellence de la période 2000 - 2003 ! Un bon album mais loin d'être le meilleur ...
C'est donc avec méfiance que j'attendais la sortie de ce 5ème opus, qui allait s'avérer décisif dans ma 'relation' avec le groupe. Première écoute ! Après les choeurs d'ouverture, un rythme martial et binaire se met en place. Simple mais efficace ! Puis, après 2 mesures les guitares surgissent, brutes et tranchantes. D'emblée on est surpris par ce premier constat: c'est plus bourrin et plus glauque qu'avant ! "Turning On The Screw" réconcilie et ce qui va suivre va nous faire retrouver la passion perdue ! Josh Homme est revenu à des airs de chant très planants des débuts, tout en conservant l'esprit rock des derniers albums. Le résultat est un subtil mélange d'énergie ("Battery Acid", "3's And 7's", "Sick, Sick Sick"), de passages mélodiques ("Into The Hollow", "Suture Up Your Future") et des morceaux aux riffs inventifs et efficaces ("I'm Designer" tout en contretemps, "River In The Road", synthèse entre énergie brute et ambiance psychédélique). Mention spéciale à "Run Pig Run", morceau génial au couplet entraînant et au refrain entêtant ! Cadeau pour la version limitée : "The Fun Machine Took A Shit And Died" ! Un morceau qui avait été énormément joué en live depuis 2005 et qui apparait ici dans une version longue sur CD. Intéressant à posséder mais cette version manque un peu de pêche. Dommage. Et pour les téléchargeurs qui ont chroniqué avant moi, la chanson "Running Joke" est bien une rareté mais ne se trouve en aucun cas sur l'album. A corriger donc dans vos chroniques ! J'en arrive à un petit regret sur Era Vulgaris : pourquoi nous avoir remis "Make It With Chu" ??? La version de l'album est moins bonne que celle des Desert Sessions 9 & 10 et pis ça commence à sentir le réchauffé ! OK ils la jouent dans tous leurs live mais bon ce n'était pas la peine de remettre le couvert d'autant qu'elle arrive comme un cheveu sur la soupe en plein milieu de l'album. Tant mieux pour ceux qui ne l'avait pas, tant pis pour les autres !
L'entrée dans l'ère vulgaire se fait plutôt facilement, grâce à ce retour au son crade, proche de celui des débuts ! La production est remarquable et tranche radicalement avec celle de Lullabies..., molle et morne à souhait. Cependant il faut noter que, globalement, ce n'est quand même plus tout à fait la même chose. Les Queens restent au dessus de tout le monde dans leur style mais ne parviennent pas à retrouver le niveau d'excellence de la période 2000 - 2003 ! Un bon album mais loin d'être le meilleur ...
Très bon 16/20
Posté le 08 décembre 2007 à 22 h 48 |
La question à se poser est: qu'attendait-on d'un nouvel album des QOTSA? Pour ma part je l'avoue, j'espérais un album stoner aux refrains accrocheurs comme à leur habitude... Cependant le résultat a été totalement inverse; pour moi il y avait effectivement de bons riffs, de bons refrains mais j'ai des difficultés car franchement mis à part 3 chansons comme "Sick Sick Sick", "I'm Designer" et la ballade "Make It With Chu" (il est vrai déjà découverte dans les Desert Sessions 9-10) j'ai du mal à me situer dans l'album, ça part vraiment dans tous les sens... Mais ma curiosité a repris le dessus, je réécoute encore et encore, un jour je fredonne "putain c'est quoi sa déjà? c'est "Misfit Love"!!!". C'est bon j'ai accroché !!!
Donc pourquoi si tardivement ? On comprend finalement que Josh Homme a voulu passer un cap et il y est arrivé le grand bonhomme... Surement lassé de se cantonner à ce qu'il savait déjà faire et qui est peut être devenu trop facile pour lui, Josh Homme a repoussé ses limites, diversifié ses structures, cherché de multiples ouvertures et des arrangements magnifiques jusque dans les moindres détails tout en cherchant une osmose totale. Le résultat est un album ultra riche dans tous les secteurs, les QOTSA repoussent les frontières du stoner et nous montrent à quel point il leur est possible d'évoluer. Ce qui est à mes yeux très important pour un groupe ! Pour conclure, je dirais que QOTSA nous livre encore un excellent album, malgré qu'il puisse être difficile au premier abord (en tous cas c'était mon cas), j'espère qu'ils continueront dans cette voie là, ce qui ne sera surement pas facile; mais je pense que l'époque en a besoin...
Donc pourquoi si tardivement ? On comprend finalement que Josh Homme a voulu passer un cap et il y est arrivé le grand bonhomme... Surement lassé de se cantonner à ce qu'il savait déjà faire et qui est peut être devenu trop facile pour lui, Josh Homme a repoussé ses limites, diversifié ses structures, cherché de multiples ouvertures et des arrangements magnifiques jusque dans les moindres détails tout en cherchant une osmose totale. Le résultat est un album ultra riche dans tous les secteurs, les QOTSA repoussent les frontières du stoner et nous montrent à quel point il leur est possible d'évoluer. Ce qui est à mes yeux très important pour un groupe ! Pour conclure, je dirais que QOTSA nous livre encore un excellent album, malgré qu'il puisse être difficile au premier abord (en tous cas c'était mon cas), j'espère qu'ils continueront dans cette voie là, ce qui ne sera surement pas facile; mais je pense que l'époque en a besoin...
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 18 janvier 2008 à 14 h 24 |
La sortie d'un nouvel album des Reines de l'age de pierre et du rock actuel. Je suis toujours partagé entre l'excitation de découvrir les nouvelles perles de Josh Homme et sa bande et en même temps j'ai toujours cette petite appréhension de voir arriver le premier faux pas du groupe.
Il y a 6 mois je me procure donc le fameux objet et là c'est le premier étonnement! C'est quoi cette pochette complètement kitsch? Bon pourquoi pas, l'important c'est le contenu. Première écoute... mouai, j'ai pas tout compris, ça part dans tous les sens, le son est très rugueux et les compositions assez étrangement construites. Après quelques écoutes supplémentaires, le constat est là. Mon groupe ultime, les fameux QOTSA, s'est planté et ceci annonce les début de la fin! Je range le disque complètement déçu voir écœuré.
Début 2008, je retombe dessus par hasard et je le remets sur la platine. Et là c'est la claque! Tout l'album se révèle à moi! Et quel album! "Turning On The Screw" démarre sur les chapeaux de roue. Suivent de vraies perles telles que "I'm Designer", "Into The Hollow", "Mistit Love", "Run", "Pig", "Run", les très dansants "Make It Wit Chu", "3's & 7's" et la merveille "The Fun Machine Took A S**! & Died" qui clôt l'album d'une façon magistrale. C'est original, oppressant, puissant... Et je finis même par apprécier cette pochette délibérément kitsch et ironique.
Ce disque se mérite, il est dur d'accès mais une fois qu'on est dedans c'est le pied total comme d'habitude avec les QOTSA. Ce disque divisera, mais je pense qu'il sera, avec le temps, considéré comme une des très grandes œuvres du groupe. GRAND DISQUE... Le faux ne sera pas pour cette fois!
Il y a 6 mois je me procure donc le fameux objet et là c'est le premier étonnement! C'est quoi cette pochette complètement kitsch? Bon pourquoi pas, l'important c'est le contenu. Première écoute... mouai, j'ai pas tout compris, ça part dans tous les sens, le son est très rugueux et les compositions assez étrangement construites. Après quelques écoutes supplémentaires, le constat est là. Mon groupe ultime, les fameux QOTSA, s'est planté et ceci annonce les début de la fin! Je range le disque complètement déçu voir écœuré.
Début 2008, je retombe dessus par hasard et je le remets sur la platine. Et là c'est la claque! Tout l'album se révèle à moi! Et quel album! "Turning On The Screw" démarre sur les chapeaux de roue. Suivent de vraies perles telles que "I'm Designer", "Into The Hollow", "Mistit Love", "Run", "Pig", "Run", les très dansants "Make It Wit Chu", "3's & 7's" et la merveille "The Fun Machine Took A S**! & Died" qui clôt l'album d'une façon magistrale. C'est original, oppressant, puissant... Et je finis même par apprécier cette pochette délibérément kitsch et ironique.
Ce disque se mérite, il est dur d'accès mais une fois qu'on est dedans c'est le pied total comme d'habitude avec les QOTSA. Ce disque divisera, mais je pense qu'il sera, avec le temps, considéré comme une des très grandes œuvres du groupe. GRAND DISQUE... Le faux ne sera pas pour cette fois!
Parfait 17/20
Posté le 23 janvier 2008 à 01 h 47 |
Avec Lullabies To Paralyse, QOTSA nous avait prévenu: le stoner est passé de mode, on a ici affaire à un rock gras mais ultra mélodique, évident mais expérimental. Alors qu'en 2005, Homme nous avait servi un opus un peu bancal -sans doute ne s'était-il pas encore bien remis du départ Oliveri/Grohl-, sur Era Vulgaris, tout est maitrisé.
D'abord, parce que la guitare est reine. La batterie martèle un rythme simple, (on n'en demande pas plus au nouveau batteur au jeu bien bourrin), la basse est lourde, point. Mais niveau gratte, un défilé. Sur "Turning On The Screw", Homme triture une mélodie torturée, sur "Sick, Sick, Sick" il joue sur le rythme de manière exceptionnelle, sur "I'm Designer" il réinvente l'enchevêtrement de riffs dans un même morceau. A côté des ces démonstrations virtuoses et qui nous rappellent que QOTSA reste un groupe de rock lourd (le son bien crado l'atteste d'ailleurs), Homme nous sert des mélodies vocales magistrales et façonne des refrains toujours parfaits ("I'm Designer" entre autres).
Era Vulgaris, où comment QOTSA invente le rock du nouveau millénaire sur fond de critique de l'obscénité de notre société. Magistral.
D'abord, parce que la guitare est reine. La batterie martèle un rythme simple, (on n'en demande pas plus au nouveau batteur au jeu bien bourrin), la basse est lourde, point. Mais niveau gratte, un défilé. Sur "Turning On The Screw", Homme triture une mélodie torturée, sur "Sick, Sick, Sick" il joue sur le rythme de manière exceptionnelle, sur "I'm Designer" il réinvente l'enchevêtrement de riffs dans un même morceau. A côté des ces démonstrations virtuoses et qui nous rappellent que QOTSA reste un groupe de rock lourd (le son bien crado l'atteste d'ailleurs), Homme nous sert des mélodies vocales magistrales et façonne des refrains toujours parfaits ("I'm Designer" entre autres).
Era Vulgaris, où comment QOTSA invente le rock du nouveau millénaire sur fond de critique de l'obscénité de notre société. Magistral.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 28 janvier 2008 à 19 h 13 |
Sur le papier, cet album de Queens Of The Stone Age à tout pour être le digne successeur des précédents albums de QOTSA. En effet, le nom du CD est plus qu'énigmatique, 'Era Vulgaris' signifie tout et rien, mais aussi la pochette qui est comme à l'accoutumé ignoble... Trêve de plaisanteries attaquons nous à se que contient ce nouvel opus, c'est à dire des pures chansons rock'n roll.
Tout commence par "Turnin' On The Screw" avec son intro assez étrange, une partie de batterie simple mais très efficace, un fameux cri du cœur, qui est un bon petit 'Whoo !!', ensuite arrive ce qui va être la clés de nombreuses chansons de cet album, des guitares dissonantes suivie d'un refrains très accrocheurs... Vous l'aurez compris, QOTSA expérimente et ceci se remarque surtout sur "Sick, Sick, Sick" ou encore "Battery Acid" qui sont 2 chansons très accrocheuses possédant des structures assez déroutantes mais tellement classes.
Mais ce qui est le plus surprenant sur cet opus, c'est qu'il mélange parfaitement expérimentation avec des mélodies très pop, ceci est probant sur "I'm Designer". Les autres point fort de cet album ce situent dans la deuxième moitié de celui ci, notamment avec le très bluesy "Make It Wit Chu" et le très mélodique "Suture Up Your Future". Bref cet album est le digne successeur des précédents QOSTA et pas seulement sur le papier. On pourra aussi remarquer l'habituelle présence de Mark Lenagan sur 3 titres et qu'à mon point de vue, le chant de Josh Homme s'est amélioré, ainsi que le jeu atypique du batteur qui passe beaucoup mieux que dans le précédent album.
Cet album confirme en tout point de vue mon idée qui est, que QOSTA est LE groupe rock'n roll de ce début de siècle...
Tout commence par "Turnin' On The Screw" avec son intro assez étrange, une partie de batterie simple mais très efficace, un fameux cri du cœur, qui est un bon petit 'Whoo !!', ensuite arrive ce qui va être la clés de nombreuses chansons de cet album, des guitares dissonantes suivie d'un refrains très accrocheurs... Vous l'aurez compris, QOTSA expérimente et ceci se remarque surtout sur "Sick, Sick, Sick" ou encore "Battery Acid" qui sont 2 chansons très accrocheuses possédant des structures assez déroutantes mais tellement classes.
Mais ce qui est le plus surprenant sur cet opus, c'est qu'il mélange parfaitement expérimentation avec des mélodies très pop, ceci est probant sur "I'm Designer". Les autres point fort de cet album ce situent dans la deuxième moitié de celui ci, notamment avec le très bluesy "Make It Wit Chu" et le très mélodique "Suture Up Your Future". Bref cet album est le digne successeur des précédents QOSTA et pas seulement sur le papier. On pourra aussi remarquer l'habituelle présence de Mark Lenagan sur 3 titres et qu'à mon point de vue, le chant de Josh Homme s'est amélioré, ainsi que le jeu atypique du batteur qui passe beaucoup mieux que dans le précédent album.
Cet album confirme en tout point de vue mon idée qui est, que QOSTA est LE groupe rock'n roll de ce début de siècle...
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 23 janvier 2009 à 19 h 29 |
Era Vulgaris. Un bel album qui sonnait comme une promesse. Après le très moyen Lullabies To Paralyze, et son ignoble pochette, QOTSA nous revenait avec un artwork kitchissime, certes, mais plus dans l'esprit du groupe depuis ses débuts, celui qui avait fait son succès. Le petit côté cradingue qu'il avait perdu dans la production du dernier. Entre l'expérience EDM, les Desert Sessions et Lullabies, on se demande encore comment Homme a trouvé le temps de pondre cette galette, il y a du Zappa ou du John Frusciante dans ce rythme de production, la collaboration avec une ribambelle d'artistes différents en plus.
L'ouverture nous apaise : "Turnin' On The Screw" s'ouvre sur un riff quasi-indus énorme. Mais la période stoner (Josh renie d'ailleurs le mot) est bel et bien de l'histoire ancienne. Le morceau tient très bien ses 5 minutes porté à bout de bras par ce riff sophistiqué un peu "garagisé" pour rester punchy.
L'influence de Reznor devient vraiment évidente sur le second morceau et single, "Sick, Sick, Sick" malgré l'absence de la voix du pape de l'indus. Pourtant le morceau est pauvre et tient peu la distance d'écoutes répétées. Manque d'ambition. On retrouvera la marque indus plus loin sur "Battery Acid".
Non, le point fort de cet album, ce sont ses rythmiques à contretemps (entr'aperçues sur Turnin' On The Screw) mais qui sont sublimées sur la troisième piste "I'm Designer". C'est une machine infernale qui donne envie de bouger son petit popotin comme un marathon-dancer des 80's. Un hymne même quand les paroles transpercent la gangue de musique pour nous frapper de plein fouet : "The thing that real for us is fortune and fame/ All the rest seems like work" ou "I'm high-class / I'm a whore / I'm actually both". Autre démonstration de la "machine infernale" dans "Misfit Love" et "Battery Acid" (bien que ce dernier morceau soit un peu stéréotypé, hormis la cassure du refrain).
La suite est moins glorieuse, malheureusement.
Homme a-t-il cédé aux injonctions de sa maison de disque ? Produire deux singles bien formatés pour la radio ? Histoire de capitaliser sur son nom de plus en plus connu.
Si il s'en tire plutôt bien sur "3's And 7's", titre bien péchu, aux riffs vaguement tarantinien parfois, c'est sur l'autre qu'il se plante.
La sirupeuse ballade "Make It Wit Chu" repipée des Desert Sessions tombe comme un peu sur un cheveu sur la soupe. On s'y ennuie, d'autant que la version originale portait en elle la grâce de PJ Harvey. Elle n'a rien à faire sur l'album et encore moins étouffée entre "Battery Acid" et "3's And 7's". Tant qu'à parler de ballades, on est loin de la réussite que pouvait être l'excellentissime "Auto Pilot".
Les quatre derniers morceaux restent pour moi un mystère, tant je ne parviens à m'enthousiasmer pour aucun – je coupe d'ailleurs souvent l'album à l'intro de "Suture Up Your Future". Ce genre de morceaux mous du genou, nous rappellent que sans Nick Oliveri, quoi qu'on en dise, la moitié de l'identité des QOTSA s'est délavée. Et les voix plaintives de Josh Homme sur ce morceau à l'instrumentation insipide (malgré une tentative d'élévation sur les dernières trente secondes) me donnent des haut-le-cœur.
Reste "River On The Road", le fameux "River On The Road", qu'on compare aux grandes réussites du groupe "Song For The Deafs" ou "I Think I Lost My Headache", n'en parlons pas. Décevant et surproduit. Même constat pour "Run, Pig, Run" – qui à la différence des deux autres bénéficie d'une instrumentation très solide. Les plaintes chantées de Homme massacrent l'album. L'ennui finit tranquillement son bonhomme de chemin sur le dernier morceau, malgré les efforts de l'ensemble du groupe pour tenter de donner un peu de relief aux compos.
On passe donc du chaud (le début) au froid (la fin) sur cet album inégal aux allures de fourre-tout qui peine à retrouver une unité qui se délite invariablement. QOTSA expérimente. Mais bon Dieu ce que Nick Oliveri me manque ! La nouvelle "ère" n'a rien de "vulgaire" sans lui.
L'ouverture nous apaise : "Turnin' On The Screw" s'ouvre sur un riff quasi-indus énorme. Mais la période stoner (Josh renie d'ailleurs le mot) est bel et bien de l'histoire ancienne. Le morceau tient très bien ses 5 minutes porté à bout de bras par ce riff sophistiqué un peu "garagisé" pour rester punchy.
L'influence de Reznor devient vraiment évidente sur le second morceau et single, "Sick, Sick, Sick" malgré l'absence de la voix du pape de l'indus. Pourtant le morceau est pauvre et tient peu la distance d'écoutes répétées. Manque d'ambition. On retrouvera la marque indus plus loin sur "Battery Acid".
Non, le point fort de cet album, ce sont ses rythmiques à contretemps (entr'aperçues sur Turnin' On The Screw) mais qui sont sublimées sur la troisième piste "I'm Designer". C'est une machine infernale qui donne envie de bouger son petit popotin comme un marathon-dancer des 80's. Un hymne même quand les paroles transpercent la gangue de musique pour nous frapper de plein fouet : "The thing that real for us is fortune and fame/ All the rest seems like work" ou "I'm high-class / I'm a whore / I'm actually both". Autre démonstration de la "machine infernale" dans "Misfit Love" et "Battery Acid" (bien que ce dernier morceau soit un peu stéréotypé, hormis la cassure du refrain).
La suite est moins glorieuse, malheureusement.
Homme a-t-il cédé aux injonctions de sa maison de disque ? Produire deux singles bien formatés pour la radio ? Histoire de capitaliser sur son nom de plus en plus connu.
Si il s'en tire plutôt bien sur "3's And 7's", titre bien péchu, aux riffs vaguement tarantinien parfois, c'est sur l'autre qu'il se plante.
La sirupeuse ballade "Make It Wit Chu" repipée des Desert Sessions tombe comme un peu sur un cheveu sur la soupe. On s'y ennuie, d'autant que la version originale portait en elle la grâce de PJ Harvey. Elle n'a rien à faire sur l'album et encore moins étouffée entre "Battery Acid" et "3's And 7's". Tant qu'à parler de ballades, on est loin de la réussite que pouvait être l'excellentissime "Auto Pilot".
Les quatre derniers morceaux restent pour moi un mystère, tant je ne parviens à m'enthousiasmer pour aucun – je coupe d'ailleurs souvent l'album à l'intro de "Suture Up Your Future". Ce genre de morceaux mous du genou, nous rappellent que sans Nick Oliveri, quoi qu'on en dise, la moitié de l'identité des QOTSA s'est délavée. Et les voix plaintives de Josh Homme sur ce morceau à l'instrumentation insipide (malgré une tentative d'élévation sur les dernières trente secondes) me donnent des haut-le-cœur.
Reste "River On The Road", le fameux "River On The Road", qu'on compare aux grandes réussites du groupe "Song For The Deafs" ou "I Think I Lost My Headache", n'en parlons pas. Décevant et surproduit. Même constat pour "Run, Pig, Run" – qui à la différence des deux autres bénéficie d'une instrumentation très solide. Les plaintes chantées de Homme massacrent l'album. L'ennui finit tranquillement son bonhomme de chemin sur le dernier morceau, malgré les efforts de l'ensemble du groupe pour tenter de donner un peu de relief aux compos.
On passe donc du chaud (le début) au froid (la fin) sur cet album inégal aux allures de fourre-tout qui peine à retrouver une unité qui se délite invariablement. QOTSA expérimente. Mais bon Dieu ce que Nick Oliveri me manque ! La nouvelle "ère" n'a rien de "vulgaire" sans lui.
Sympa 14/20
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