Queens Of The Stone Age
R |
Label :
Interscope |
||||
Quand on intitule la permière chanson de son album "Feel Good Hit Of The Summer" et que les paroles tiennent en quelques noms de drogues balancés sur une musique rock tout en montée, le ton est donné. Cet album est intransigeant, complet et brut.
R ou plutot Rated Restricted ne fait aucune conscession et va plus loin dans le style stoner, affirmant ainsi la tendance élaborée dans Kyuss le précédent groupe du duo Homme-Oliveri.
Des le deuxième titre "The Lost Art Of Keeping A Secret", l'humour et l'autodérision du groupe sont là pour nous rappeler que les Queens Of The Stone Age font de la musique pour s'amuser, sans trop se prendre au sérieux. A leurs cotés, Marc Lanegan et son comparse des Screeming Trees, Barett Martin, font partie de la fête et célèbrent un certain art de vivre. "Better Living Through Chemistry", "Monster In My Parasol" ou encore "I Think I Lost My Headache"... autant de titres qui nous décrivent un style de vie, tout en excès et abus de toutes sortes.
Plusieurs morceaux de ce deuxième opus sont les prédecesseurs du très bon Songs For The Deaf et aurait dû mettre la puce à l'oreille de plus d'un amateur de rock. En ce début de millenaire, les Americains marquent un grand coup et annoncent leur omniprésence à venir.
R ou plutot Rated Restricted ne fait aucune conscession et va plus loin dans le style stoner, affirmant ainsi la tendance élaborée dans Kyuss le précédent groupe du duo Homme-Oliveri.
Des le deuxième titre "The Lost Art Of Keeping A Secret", l'humour et l'autodérision du groupe sont là pour nous rappeler que les Queens Of The Stone Age font de la musique pour s'amuser, sans trop se prendre au sérieux. A leurs cotés, Marc Lanegan et son comparse des Screeming Trees, Barett Martin, font partie de la fête et célèbrent un certain art de vivre. "Better Living Through Chemistry", "Monster In My Parasol" ou encore "I Think I Lost My Headache"... autant de titres qui nous décrivent un style de vie, tout en excès et abus de toutes sortes.
Plusieurs morceaux de ce deuxième opus sont les prédecesseurs du très bon Songs For The Deaf et aurait dû mettre la puce à l'oreille de plus d'un amateur de rock. En ce début de millenaire, les Americains marquent un grand coup et annoncent leur omniprésence à venir.
Très bon 16/20 | par Exedrine |
Posté le 20 décembre 2004 à 14 h 21 |
Avant de se lancer dans le stoner-métal à proprement parlé avec Songs For The Deaf, les QOTSA livraient un album passionnant, Rated R, caché cependant sous une pochette et un nom anonymes et désarmants.
Passionnant car, comme à leur habitude, le combo mené par Josh Homme et Nick Olivieri maîtrise la puissance de leurs instruments et les met au service d'une douzaine de chansons, alternant furie, spleen, psychédélisme et stoner circus... On y trouve en effet de tout (et en bien) : grunge, psychobilly, métal, hard, rock et bien évidemment stoner ! Le tout sous l'omniprésence d'un soleil brut plein de sons extravagants (c'ke j'ai appelé circus, avec "I Think I Lost My Headache") et la voix à la fois aérienne et caverneuse de Josh H.
Un petit aperçu de l'existence, un petit aperçu de ce que le rock'n'roll, même à travers toutes ses imperfections, devrait toujours nous apporter: un rythme qui balance ("Feel Good Hit Of The Summer" est l'un des plus gros titres de ces dernières années, alors que les maigres paroles se trouvent être un aperçu des drogues préférées du groupe), une mélodie et des arrangements planants et somptueux ("Better Living Through Chemistry"), et un brin de psycho sur "Quick & The Pointless". Pour ma part, rien que pour ce titre, j'aurai classé l'album dans sa totalité parmi les reflets même de l'existence rock'n'roll, le psychobilly étant à mes yeux l'idéal même de ce que doit être la vie: excitante, explosive, psychotique, amoureuse mais déchirante. Et c'est ce que nous montre brillamment les Queens.
En somme, un album très rock'n'roll qui ressemble presque à un simple exercice formel pour eux, quoique plein de vie, de beautés et de brutalité, avant la tornade de leurs Chansons Pour Les Sourds...
Passionnant car, comme à leur habitude, le combo mené par Josh Homme et Nick Olivieri maîtrise la puissance de leurs instruments et les met au service d'une douzaine de chansons, alternant furie, spleen, psychédélisme et stoner circus... On y trouve en effet de tout (et en bien) : grunge, psychobilly, métal, hard, rock et bien évidemment stoner ! Le tout sous l'omniprésence d'un soleil brut plein de sons extravagants (c'ke j'ai appelé circus, avec "I Think I Lost My Headache") et la voix à la fois aérienne et caverneuse de Josh H.
Un petit aperçu de l'existence, un petit aperçu de ce que le rock'n'roll, même à travers toutes ses imperfections, devrait toujours nous apporter: un rythme qui balance ("Feel Good Hit Of The Summer" est l'un des plus gros titres de ces dernières années, alors que les maigres paroles se trouvent être un aperçu des drogues préférées du groupe), une mélodie et des arrangements planants et somptueux ("Better Living Through Chemistry"), et un brin de psycho sur "Quick & The Pointless". Pour ma part, rien que pour ce titre, j'aurai classé l'album dans sa totalité parmi les reflets même de l'existence rock'n'roll, le psychobilly étant à mes yeux l'idéal même de ce que doit être la vie: excitante, explosive, psychotique, amoureuse mais déchirante. Et c'est ce que nous montre brillamment les Queens.
En somme, un album très rock'n'roll qui ressemble presque à un simple exercice formel pour eux, quoique plein de vie, de beautés et de brutalité, avant la tornade de leurs Chansons Pour Les Sourds...
Parfait 17/20
Posté le 21 juillet 2005 à 11 h 52 |
Le premier album des QOTSA me faisait douter de voir un jour ce groupe en haut de l'affiche.
Mais en 2000, avec ce deuxième opus, "Rated Restrited", mon opinion a changé : le groupe était prêt.
La musique n'était pas moins violente (voire un peu plus stoner que le premier, avec parfois un peu moins de mélodies que dans le disque éponyme), mais le style global était beaucoup plus sérieux, beaucoup moins loufoque, beaucoup plus profesionnel. Peut-être trop, car cette pochette bleu bardée d'une simple ligne blanche est un peu excessive, mais dans l'excés inverse du premier.
Les deux tubes "The Lost Art Of Keeping A Secret" et "Autopilot" sont magiques : le groupe n'est plus dans le potentiel, il est dans le réel !
Avec des titres comme "You Would Know" ou "You Can't Quit Me Baby" dans le premier opus, on était dans le <<Voila ce que peut faire QOTSA>>. Avec cet album, on est dans le <<Voila ce que fait QOTSA>> ... et cela change tout, et donne le succès !
Certains groupes sont plus fulgurants, mais le chemin suivi par QOTSA est le plus sûr, et pourtant pas vraiment plus lent : un disque de potentiel ("QOTSA"), un disque réussi, quelque part parfait ("Rated R"), puis la consécration ... avec "Songs For The Deaf".
Mais en 2000, avec ce deuxième opus, "Rated Restrited", mon opinion a changé : le groupe était prêt.
La musique n'était pas moins violente (voire un peu plus stoner que le premier, avec parfois un peu moins de mélodies que dans le disque éponyme), mais le style global était beaucoup plus sérieux, beaucoup moins loufoque, beaucoup plus profesionnel. Peut-être trop, car cette pochette bleu bardée d'une simple ligne blanche est un peu excessive, mais dans l'excés inverse du premier.
Les deux tubes "The Lost Art Of Keeping A Secret" et "Autopilot" sont magiques : le groupe n'est plus dans le potentiel, il est dans le réel !
Avec des titres comme "You Would Know" ou "You Can't Quit Me Baby" dans le premier opus, on était dans le <<Voila ce que peut faire QOTSA>>. Avec cet album, on est dans le <<Voila ce que fait QOTSA>> ... et cela change tout, et donne le succès !
Certains groupes sont plus fulgurants, mais le chemin suivi par QOTSA est le plus sûr, et pourtant pas vraiment plus lent : un disque de potentiel ("QOTSA"), un disque réussi, quelque part parfait ("Rated R"), puis la consécration ... avec "Songs For The Deaf".
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 15 septembre 2005 à 16 h 58 |
Ah, sacré disque !
Ce deuxième essai des Reines de l'Age de Pierre est transformé, haut la main. C'est simple, il n'y a que deux morceaux qui accusent une baisse de régime car distordant leur riff jusqu'à la supposée extase ("Better Living Through Chemistry" et "I Think I Lost My Headache"), alors que le reste du disque, plus lourd, est super !
Des hurlements de Nick Olivieri ("Quick And To The Pointless", "Tension Head" où l'on apprend qu'il est malade -sans blagues ?!) à sa chanson calme (le superbe "Auto Pilot"), en passant par les tubes chantés par Josh, tout est d'enfer. Mark Lanegan, pour la première fois, pose sa voix sur un titre qui ferait passer Johnny Cash pour un castrat, Chris Goss joue, chante et produit l'affaire, alors que Rob Halford (rien que ce nom donne envie de se bidonner) assure les secondes voix sur l'hymnesque "Feel Good Hit Of The Summer", dont nous avons tous scandé les paroles au moins une fois dans notre vie.
Un très bon disque, qui laissait présager un futur des plus radieux ...
Ce deuxième essai des Reines de l'Age de Pierre est transformé, haut la main. C'est simple, il n'y a que deux morceaux qui accusent une baisse de régime car distordant leur riff jusqu'à la supposée extase ("Better Living Through Chemistry" et "I Think I Lost My Headache"), alors que le reste du disque, plus lourd, est super !
Des hurlements de Nick Olivieri ("Quick And To The Pointless", "Tension Head" où l'on apprend qu'il est malade -sans blagues ?!) à sa chanson calme (le superbe "Auto Pilot"), en passant par les tubes chantés par Josh, tout est d'enfer. Mark Lanegan, pour la première fois, pose sa voix sur un titre qui ferait passer Johnny Cash pour un castrat, Chris Goss joue, chante et produit l'affaire, alors que Rob Halford (rien que ce nom donne envie de se bidonner) assure les secondes voix sur l'hymnesque "Feel Good Hit Of The Summer", dont nous avons tous scandé les paroles au moins une fois dans notre vie.
Un très bon disque, qui laissait présager un futur des plus radieux ...
Très bon 16/20
Posté le 23 janvier 2006 à 17 h 59 |
Monumental ! C'est le mot qui vient immédiatement à l'esprit à l'écoute de ce disque qu'on pourrait presque qualifier de parfait !!
Tout d'abord la qualité de production change la donne. Pour le premier album, sobrement intitulé Queens Of The Stone Age, la qualité des compositions était déjà là mais malheureusement la production ne permettait pas aux chansons de s'élever au maximum de leur potentiel, comme ce sera le cas en live. Ici, fini la production médiocre, les guitares sont lourdes, la basse agressive, et les riffs de batterie aériens. De plus l'alchimie entre la voix de Josh Homme et celle de Nick Oliveri démontre que la complémentarité permet aussi d'augmenter la qualité d'un morceau, et celle d'un album ! C'est un peu ce qui manquait au premier album.
Commençons par le début. L'album s'ouvre sur un riff de basse entêtant suivi d'une énumération non exhaustive des différentes drogues existant dans ce bas monde. D'entrée le ton est donné ! Les Queens ne sont pas un groupe pour minettes de 12 ans. Et ils le prouvent : cherchez les paroles du génial "Quick And To The Pointless" pour vous en convaincre. Les hurlements sauvages d'Oliveri mettent en avant ce côté plein d'ambiguïté du groupe. Ambiguïté parlons en ! Violent et énervé sur "Quick To The Pointless", calme et sensible sur le magnifique "Autopilot", un des morceaux maîtres de l'album. Violent, sensible mais aussi sous l'influence de la drogue. Et ça se sent sur "Better Living To Chemistry" et son riff robotique mais terriblement planant, où la voix de Josh Homme vient se poser telle une plume sur une platine de 33 tours. Un morceau qui prend toute son ampleur, après son envolée à 2min14s, et l'enchaînement de riffs aériens, avant de revenir au riff de départ pour conclure le morceau en envolées lyriques... On touche la perfection ! Et que dire du "Monster In The Parasol", morceau qu'on aurait envie d'écouter en marchant dans la rue (comme c'est si bien représenté dans son clip) ! Une rythmique implacable suivie d'un refrain entêtant ! On a du mal à s'en remettre !
Il faut également noter la première participation de Mark Lanegan à un album des Queens et qui se charge des back vocals sur "Leg Of Lamb" notamment mais également sur "In The Fade" ! On sent que quelque chose se prépare !
Enfin l'album se conclut sur "I Think I Lost My Headache", morceau planant s'il en est, où les substances sont présentes, et qui se conclut par une envolée de sons à la limite de l'inaudible avec une guitare suraiguë !
Bref cet album est bon de bout en bout ! Rien à redire ! Un vrai chef d'oeuvre ! A se procurer impérativement et si possible en neuf, pour ne rien rater de l'humour et des subtilités de l'intérieur de la pochette !
Tout d'abord la qualité de production change la donne. Pour le premier album, sobrement intitulé Queens Of The Stone Age, la qualité des compositions était déjà là mais malheureusement la production ne permettait pas aux chansons de s'élever au maximum de leur potentiel, comme ce sera le cas en live. Ici, fini la production médiocre, les guitares sont lourdes, la basse agressive, et les riffs de batterie aériens. De plus l'alchimie entre la voix de Josh Homme et celle de Nick Oliveri démontre que la complémentarité permet aussi d'augmenter la qualité d'un morceau, et celle d'un album ! C'est un peu ce qui manquait au premier album.
Commençons par le début. L'album s'ouvre sur un riff de basse entêtant suivi d'une énumération non exhaustive des différentes drogues existant dans ce bas monde. D'entrée le ton est donné ! Les Queens ne sont pas un groupe pour minettes de 12 ans. Et ils le prouvent : cherchez les paroles du génial "Quick And To The Pointless" pour vous en convaincre. Les hurlements sauvages d'Oliveri mettent en avant ce côté plein d'ambiguïté du groupe. Ambiguïté parlons en ! Violent et énervé sur "Quick To The Pointless", calme et sensible sur le magnifique "Autopilot", un des morceaux maîtres de l'album. Violent, sensible mais aussi sous l'influence de la drogue. Et ça se sent sur "Better Living To Chemistry" et son riff robotique mais terriblement planant, où la voix de Josh Homme vient se poser telle une plume sur une platine de 33 tours. Un morceau qui prend toute son ampleur, après son envolée à 2min14s, et l'enchaînement de riffs aériens, avant de revenir au riff de départ pour conclure le morceau en envolées lyriques... On touche la perfection ! Et que dire du "Monster In The Parasol", morceau qu'on aurait envie d'écouter en marchant dans la rue (comme c'est si bien représenté dans son clip) ! Une rythmique implacable suivie d'un refrain entêtant ! On a du mal à s'en remettre !
Il faut également noter la première participation de Mark Lanegan à un album des Queens et qui se charge des back vocals sur "Leg Of Lamb" notamment mais également sur "In The Fade" ! On sent que quelque chose se prépare !
Enfin l'album se conclut sur "I Think I Lost My Headache", morceau planant s'il en est, où les substances sont présentes, et qui se conclut par une envolée de sons à la limite de l'inaudible avec une guitare suraiguë !
Bref cet album est bon de bout en bout ! Rien à redire ! Un vrai chef d'oeuvre ! A se procurer impérativement et si possible en neuf, pour ne rien rater de l'humour et des subtilités de l'intérieur de la pochette !
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 01 juillet 2008 à 22 h 54 |
"Nicotine, Valium, Vicadine, Marijuana, Ecstasy and Alcohol..
Co-Co-Co-Co Caine..."
Le Cd débute ainsi, et on comprend qu'on ne s'en sortira pas indemme. Prêt pour la grosse claque? Les QotSA font de la musique avant tout et prennent leur pied. Voilà comment on pourrait résumer ce disque. Mais pas n'importe quelle musique. Un son dévastateur qui emporte tout sur son passage, très communicatif, qui donne la pêche... L'envie de bouger la tête. Difficile de ne pas sauter, rire ou chanter.
Yeah yeah yeah yeah !!!
Moins metal que leur précédent album, plus coloré, plus décomplexé. Mais on a toujours affaire à du gros son, du bon son Stoner qui déménage. Des superbes mélodies, des chants variant du frais, posé au déjanté, énervé.
Un concentré de 42 min', qui passe trop vite malgré un "I Think I Lost My Headache" totalement psychédélique et ensorcelant. Nous offrant un bouquet final de cuivres juste pour nous rappeler que ce n'était qu'un bon moment et qu'il faut redescendre maintenant.
Du bon son brut qui redonne au Rock son sens le plus noble.
Co-Co-Co-Co Caine..."
Le Cd débute ainsi, et on comprend qu'on ne s'en sortira pas indemme. Prêt pour la grosse claque? Les QotSA font de la musique avant tout et prennent leur pied. Voilà comment on pourrait résumer ce disque. Mais pas n'importe quelle musique. Un son dévastateur qui emporte tout sur son passage, très communicatif, qui donne la pêche... L'envie de bouger la tête. Difficile de ne pas sauter, rire ou chanter.
Yeah yeah yeah yeah !!!
Moins metal que leur précédent album, plus coloré, plus décomplexé. Mais on a toujours affaire à du gros son, du bon son Stoner qui déménage. Des superbes mélodies, des chants variant du frais, posé au déjanté, énervé.
Un concentré de 42 min', qui passe trop vite malgré un "I Think I Lost My Headache" totalement psychédélique et ensorcelant. Nous offrant un bouquet final de cuivres juste pour nous rappeler que ce n'était qu'un bon moment et qu'il faut redescendre maintenant.
Du bon son brut qui redonne au Rock son sens le plus noble.
Excellent ! 18/20
Posté le 29 juillet 2013 à 22 h 48 |
Le voilà peut-être le véritable "classique" de Queens Of The Stone Age. R fut en effet parfois un peu vite oublié face au succès rencontré par son successeur. Il est pourtant bien plus équilibré, juste et varié que Songs For The Deaf, vite autoproclamé chef-d'œuvre par la presse et peut-être même par le groupe à sa sortie. Subtil autant que rentre dedans (mais sans grosse ficelles), la production semble plus légère sur cet album ("tu sais, le bleu...") que sur celui qui a décroché 5 étoiles partout à l'époque ("tu sais, le rouge..."). Sans renier non plus l'apport que Songs For The Deaf a pu donner au rock américain au début des années 2000 (plein de groupes ont été obligés de se secouer pour sortir des albums dignes de ce dernier), R est, vous l'aurez compris, vachement bien.
Et du classique en veux-tu en voilà : "Feel Good Hit Of The Summer" est un tube de l'été tel que tous devraient l'être. Bon, c'est certain que passer un truc comme ça lors de soirées camping, en épousant complètement le style de vie des Queens Of The Stone Age, ça n'existe pas en vrai. C'est dommage... Enfin, je dis ça, je dis rien. Bref et quoi qu'il en soit, quel rocker, quel qu'il soit, peut résister à cette note monochrome de basse bien grasse et à ce refrain hédoniste et furibard ? "Better Living Through Chemistry" offre une autre variation sur le même thème, en plus psychédélique, avec une intro dantesque, lente, mystérieuse, dangereuse comme le coyote dans la nuit... Cela n'aurait été point déplaisant repris par un Sonic Youth des grands jours... Tu en veux encore du classique ? Ecoute "In The Fade" pour te sentir l'homme le plus classe du monde, avec sa basse quasi-disco alourdie par le soleil du désert qui cogne, et habité par le chant tout en lose et sensuellement habité de Josh Homme. 'You Live til' You Die' chante -t'-il avec sa voix pleine d'abus... "The Lost Art Of Keeping A Secret" (qui avait été utilisé pour la bande originale du Hollow Man de Verhoeven !) est un autre véritable tube, détaché et cool.
Mais tu veux du lourd, du rentre dedans, du titre qui te donne envie de taper joyeusement sur tout le monde ? "Tension Head" est pour toi, chanté par ce fabuleux bassiste chauve à la tête d'égorgeur de poulet qu'est Nick Oliveri. Et quel riff vengeur nom de dieu ! "Quick And To The Pointless" est un autre grand moment de folie droguée. Nick Oliveri hurle, crie, chante de manière crispée pour notre plus grand bonheur. "Monsters In The Parasol" est aussi cool que buté et met lui aussi la patate.
D'une manière générale, tous les titres de R s'enchaînent parfaitement les uns aux autres, et donne cette impression de disque cohérent, malgré le style de vie qu'il dépeint. La production n'en fait jamais trop, donne ce qu'il faut de psychédélisme à cet ensemble stoner pour qu'il n'en soit que plus unique. La présence de Nick Oliveri est un excellent contrepoint à celle de Josh Homme, et les deux hommes savent nous montrer qu'ils sont aussi doués dans les montées que dans les descentes (bon il faut bien avouer que les minutes de "I Think I Lost My Headhache" s'éternisent un peu beaucoup sur la fin, mais le motif mélodique n'est pas sans rappeler Nine Inch Nails, et ça c'est chouette). Et les moments calmes du disques valent également leur pesant d'or ("Leg Of Lamb", "Auto Pilot", "Lightning Song"), ce qui nous donne un disque finalement plein d'une belle énergie.
Et du classique en veux-tu en voilà : "Feel Good Hit Of The Summer" est un tube de l'été tel que tous devraient l'être. Bon, c'est certain que passer un truc comme ça lors de soirées camping, en épousant complètement le style de vie des Queens Of The Stone Age, ça n'existe pas en vrai. C'est dommage... Enfin, je dis ça, je dis rien. Bref et quoi qu'il en soit, quel rocker, quel qu'il soit, peut résister à cette note monochrome de basse bien grasse et à ce refrain hédoniste et furibard ? "Better Living Through Chemistry" offre une autre variation sur le même thème, en plus psychédélique, avec une intro dantesque, lente, mystérieuse, dangereuse comme le coyote dans la nuit... Cela n'aurait été point déplaisant repris par un Sonic Youth des grands jours... Tu en veux encore du classique ? Ecoute "In The Fade" pour te sentir l'homme le plus classe du monde, avec sa basse quasi-disco alourdie par le soleil du désert qui cogne, et habité par le chant tout en lose et sensuellement habité de Josh Homme. 'You Live til' You Die' chante -t'-il avec sa voix pleine d'abus... "The Lost Art Of Keeping A Secret" (qui avait été utilisé pour la bande originale du Hollow Man de Verhoeven !) est un autre véritable tube, détaché et cool.
Mais tu veux du lourd, du rentre dedans, du titre qui te donne envie de taper joyeusement sur tout le monde ? "Tension Head" est pour toi, chanté par ce fabuleux bassiste chauve à la tête d'égorgeur de poulet qu'est Nick Oliveri. Et quel riff vengeur nom de dieu ! "Quick And To The Pointless" est un autre grand moment de folie droguée. Nick Oliveri hurle, crie, chante de manière crispée pour notre plus grand bonheur. "Monsters In The Parasol" est aussi cool que buté et met lui aussi la patate.
D'une manière générale, tous les titres de R s'enchaînent parfaitement les uns aux autres, et donne cette impression de disque cohérent, malgré le style de vie qu'il dépeint. La production n'en fait jamais trop, donne ce qu'il faut de psychédélisme à cet ensemble stoner pour qu'il n'en soit que plus unique. La présence de Nick Oliveri est un excellent contrepoint à celle de Josh Homme, et les deux hommes savent nous montrer qu'ils sont aussi doués dans les montées que dans les descentes (bon il faut bien avouer que les minutes de "I Think I Lost My Headhache" s'éternisent un peu beaucoup sur la fin, mais le motif mélodique n'est pas sans rappeler Nine Inch Nails, et ça c'est chouette). Et les moments calmes du disques valent également leur pesant d'or ("Leg Of Lamb", "Auto Pilot", "Lightning Song"), ce qui nous donne un disque finalement plein d'une belle énergie.
Parfait 17/20
Posté le 20 décembre 2020 à 11 h 31 |
L'intro est musicalement assez similaire à celle du premier album, un riff puissant et d'une insolente simplicité court, et n'est interrompu que par un refrain. Depuis "Avon" jusqu'à "Feel Good Hit Of The Summer", cela permet de mesurer immédiatement le bond technique. Nous sommes entrés dans une super production, en chassant les battants en bois d'un bon coup de latte. Tout a gagné en profondeur et en clarté. Et tout cela pour quoi ?
En considérant l'album suivant comme le pronlongement de celui-ci, c'est très simple, la toute dernière tentative rock de l'histoire. Le rock est ici porté à incandescence, très vite. C'est urgent : vous êtes priés de vous envoyer en l'air, rapidement, avec tous les moyens à votre disposition. A la limite, la drogue, la picole et le sexe sont comme des motifs musicaux supplémentaires, venant ponctuer cette injonction à la fête, qui pourrait aussi bien être un avertissement : barre toi, fuis.
Quelque chose traverse l'album, de sombre. La foi en l'avenir n'y est plus. Le génie musical, l'exubérance maîtrisée de Josh Homme y est au service d'un message qu'il ignore peut être lui même : autant se mettre une putain de race avant que tout cela prenne fin. Cet album et le suivant forment le récit en cinémascope d'une apocalypse imminente. C'est une énergie bien humaine qui le gouverne. Certes, les hommes y jouent aux robots, mais les robots ne les ont pas encore remplacés. Curieuse résonnance aujourd'hui, à l'heure de la double impasse : gestion algorythmique du vivant ou collapse écologique.
En considérant l'album suivant comme le pronlongement de celui-ci, c'est très simple, la toute dernière tentative rock de l'histoire. Le rock est ici porté à incandescence, très vite. C'est urgent : vous êtes priés de vous envoyer en l'air, rapidement, avec tous les moyens à votre disposition. A la limite, la drogue, la picole et le sexe sont comme des motifs musicaux supplémentaires, venant ponctuer cette injonction à la fête, qui pourrait aussi bien être un avertissement : barre toi, fuis.
Quelque chose traverse l'album, de sombre. La foi en l'avenir n'y est plus. Le génie musical, l'exubérance maîtrisée de Josh Homme y est au service d'un message qu'il ignore peut être lui même : autant se mettre une putain de race avant que tout cela prenne fin. Cet album et le suivant forment le récit en cinémascope d'une apocalypse imminente. C'est une énergie bien humaine qui le gouverne. Certes, les hommes y jouent aux robots, mais les robots ne les ont pas encore remplacés. Curieuse résonnance aujourd'hui, à l'heure de la double impasse : gestion algorythmique du vivant ou collapse écologique.
Excellent ! 18/20
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