Queens Of The Stone Age
Villains |
Label :
Matador |
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Ce Villains a la capacité de soulever plusieurs interrogations :
Queens Of The Stone Age ont-ils décidé de devenir commercial ? Pas vraiment ; touché un public encore plus grand ? Certainement ! Mark Ronson a sûrement été choisi dans cette optique, il a le vent en poupe, il a permis à des millions de personnes de bouger leurs culs et Josh Homme veut que le monde bouge son boule, alors il n'a pas dû réfléchir bien longtemps avant de l'appeler. Sauf que le cas QOTSA/Mark Ronson, ça rappelle quand même pas mal l'association The Black Keys/Danger Mouse... El Camino ça vous dit quelque chose ? N'est-ce pas là le réel point de départ de la discorde entre les fans du groupe et certaines critiques ? Villains semble prendre le même chemin ; une production plus polie/soignée/liftée, moins osée, des sons connus pour être généralement efficaces (le clap ? 9 chances sur 10 que ça marche !), on n'agresse pas trop les oreilles, on ne noie pas le son même si on rajoute des effets électroniques par-ci par-là ("Un-Reborn Again" la patte Dean Fertita sans la dangerosité des Dead Weather), on rend les riffs les plus mordants en petites pichenettes – ça ne fait pas mal les pichenettes, mais à la longue ça commence à agacer – bref on fait en sorte de rendre la bête plus belle. Ça ne peut marcher qu'à une seule condition : la qualité primaire des compositions. Et en ce sens c'est comme pour El Camino, les chansons sont pour la plupart réussies, les bonnes idées sont bien là, mais il faut un peu creuser. Est-ce bon de devoir faire ce travail ? Un album se mérite-t-il ou doit-il être immédiat ? Bon, parfois il semble être inutile de se la jouer spéléologue ("Hideaway" semble être un cas désespéré), tandis que si l'on donne sa chance à d'autres ("Domesticated Animals" / "Fortress" / "The Evil Has Landed" du pur Homme pour qui est en quête / "Villains Of Circumstance" placée au meilleur endroit) on risque de s'étonner à avoir une forte envie de réécoutes intensives !
Villains est-il une tentative de renouvellement ? Plutôt d'évolution. Et c'est ce que Homme & co font et continueront sûrement de faire les prochaines années. Nul besoin de rester exclusivement dans le stoner une fois qu'on estime en avoir fait le tour, c'est naturel de vouloir explorer de nouvelles sonorités lorsque l'on a un esprit ouvert. On le sait depuis longtemps que la tête pensante a un faible pour le glam-rock et la pop-électro, alors est-ce vraiment une surprise qu'il essaye de les incorporer dans son univers musical ? Après, une autre question serait de savoir si les fans toujours présents en 2017 ont autant d'ouverture d'esprit que le grand roux pour apprécier les rythmes et riffs dansants de "Feet Don't Fail Me" / "The Way You Used To Do" ou encore les harmonies vocales de "Fortress" ?
Et pourquoi Jon Theodore ? Quiconque ayant entendu les 3 premiers disques de Mars Volta sait ce que ce monstre de la batterie est capable de réaliser ("Tetragrammaton" sur Amputechture)... Et pourtant il semble être quelque peu sous-exploité dans la bande à Homme. Tout donner en live c'est très bien, mais ce qui reste généralement pour l'éternité c'est bien ce que l'on grave sur la galette, alors pourquoi autant de retenue ? Et pourquoi ce putain de son poli ? (Mark Ronson bis) Vous les entendez toujours les cymbales si vous ne tendez pas l'oreille ? "Domesticated Animals" / "Head Like A Haunted House" arrivent presque à rendre compte de la frappe brute de Jon et pourtant ce n'est pas assez, c'est frustrant ! Prenons exemple sur la batterie d'Era Vulgaris, ce son à la limite du propre/sale aurait fait tâche sur Villains ? Pas sûr. "The Evil Has Landed" avec une batterie plus cracra, le petit bijou que ça aurait pu être... Autre hypothèse concernant la certaine mise en retrait de ses capacités, il se peut qu'il ait envie de faire l'inverse de la carrière d'un certain Simon Kirke, expert/brillant dans son jeu tout en retenue avec Free et éclatant/essentiel avec Bad Company... Jon prend de l'âge, on va dire que c'est ça... Ronson n'y est pour rien là-dedans...
Il est clair que la grosse tache ici c'est la production... Quand on reviendra sur la carrière du groupe, si Homme sera toujours vivant à ce moment-là, on verra s'il sera toujours satisfait de son choix ou s'il pensera avoir donné un peu trop de liberté à Mark Ronson... La production tout simplement, c'est le plus simple résumé que je peux faire pour justifier les vrais défauts de ce disque ; le niveau des compositions reste haut, le Josh il n'est pas encore prêt à manquer de bonne inspiration, les idées sont là, elles sont bien assemblées, le disque est homogène ; si l'on continue à suivre le groupe pour sa capacité à évoluer, Villains a tout pour plaire, si l'on recherche le retour aux sources, inutile de s'attarder plus loin que l'intro, si l'on veut retrouver le "son QOTSA", il est là, on l'a modifié, mais écoutez avec les bonnes oreilles, il est toujours là et ça fait bien plaisir !
En réalité la seule chose un peu cradingue dans cet objet ça reste la pochette signée une nouvelle fois par Boneface... Et encore il y a un doigt de trop de levé...
Queens Of The Stone Age ont-ils décidé de devenir commercial ? Pas vraiment ; touché un public encore plus grand ? Certainement ! Mark Ronson a sûrement été choisi dans cette optique, il a le vent en poupe, il a permis à des millions de personnes de bouger leurs culs et Josh Homme veut que le monde bouge son boule, alors il n'a pas dû réfléchir bien longtemps avant de l'appeler. Sauf que le cas QOTSA/Mark Ronson, ça rappelle quand même pas mal l'association The Black Keys/Danger Mouse... El Camino ça vous dit quelque chose ? N'est-ce pas là le réel point de départ de la discorde entre les fans du groupe et certaines critiques ? Villains semble prendre le même chemin ; une production plus polie/soignée/liftée, moins osée, des sons connus pour être généralement efficaces (le clap ? 9 chances sur 10 que ça marche !), on n'agresse pas trop les oreilles, on ne noie pas le son même si on rajoute des effets électroniques par-ci par-là ("Un-Reborn Again" la patte Dean Fertita sans la dangerosité des Dead Weather), on rend les riffs les plus mordants en petites pichenettes – ça ne fait pas mal les pichenettes, mais à la longue ça commence à agacer – bref on fait en sorte de rendre la bête plus belle. Ça ne peut marcher qu'à une seule condition : la qualité primaire des compositions. Et en ce sens c'est comme pour El Camino, les chansons sont pour la plupart réussies, les bonnes idées sont bien là, mais il faut un peu creuser. Est-ce bon de devoir faire ce travail ? Un album se mérite-t-il ou doit-il être immédiat ? Bon, parfois il semble être inutile de se la jouer spéléologue ("Hideaway" semble être un cas désespéré), tandis que si l'on donne sa chance à d'autres ("Domesticated Animals" / "Fortress" / "The Evil Has Landed" du pur Homme pour qui est en quête / "Villains Of Circumstance" placée au meilleur endroit) on risque de s'étonner à avoir une forte envie de réécoutes intensives !
Villains est-il une tentative de renouvellement ? Plutôt d'évolution. Et c'est ce que Homme & co font et continueront sûrement de faire les prochaines années. Nul besoin de rester exclusivement dans le stoner une fois qu'on estime en avoir fait le tour, c'est naturel de vouloir explorer de nouvelles sonorités lorsque l'on a un esprit ouvert. On le sait depuis longtemps que la tête pensante a un faible pour le glam-rock et la pop-électro, alors est-ce vraiment une surprise qu'il essaye de les incorporer dans son univers musical ? Après, une autre question serait de savoir si les fans toujours présents en 2017 ont autant d'ouverture d'esprit que le grand roux pour apprécier les rythmes et riffs dansants de "Feet Don't Fail Me" / "The Way You Used To Do" ou encore les harmonies vocales de "Fortress" ?
Et pourquoi Jon Theodore ? Quiconque ayant entendu les 3 premiers disques de Mars Volta sait ce que ce monstre de la batterie est capable de réaliser ("Tetragrammaton" sur Amputechture)... Et pourtant il semble être quelque peu sous-exploité dans la bande à Homme. Tout donner en live c'est très bien, mais ce qui reste généralement pour l'éternité c'est bien ce que l'on grave sur la galette, alors pourquoi autant de retenue ? Et pourquoi ce putain de son poli ? (Mark Ronson bis) Vous les entendez toujours les cymbales si vous ne tendez pas l'oreille ? "Domesticated Animals" / "Head Like A Haunted House" arrivent presque à rendre compte de la frappe brute de Jon et pourtant ce n'est pas assez, c'est frustrant ! Prenons exemple sur la batterie d'Era Vulgaris, ce son à la limite du propre/sale aurait fait tâche sur Villains ? Pas sûr. "The Evil Has Landed" avec une batterie plus cracra, le petit bijou que ça aurait pu être... Autre hypothèse concernant la certaine mise en retrait de ses capacités, il se peut qu'il ait envie de faire l'inverse de la carrière d'un certain Simon Kirke, expert/brillant dans son jeu tout en retenue avec Free et éclatant/essentiel avec Bad Company... Jon prend de l'âge, on va dire que c'est ça... Ronson n'y est pour rien là-dedans...
Il est clair que la grosse tache ici c'est la production... Quand on reviendra sur la carrière du groupe, si Homme sera toujours vivant à ce moment-là, on verra s'il sera toujours satisfait de son choix ou s'il pensera avoir donné un peu trop de liberté à Mark Ronson... La production tout simplement, c'est le plus simple résumé que je peux faire pour justifier les vrais défauts de ce disque ; le niveau des compositions reste haut, le Josh il n'est pas encore prêt à manquer de bonne inspiration, les idées sont là, elles sont bien assemblées, le disque est homogène ; si l'on continue à suivre le groupe pour sa capacité à évoluer, Villains a tout pour plaire, si l'on recherche le retour aux sources, inutile de s'attarder plus loin que l'intro, si l'on veut retrouver le "son QOTSA", il est là, on l'a modifié, mais écoutez avec les bonnes oreilles, il est toujours là et ça fait bien plaisir !
En réalité la seule chose un peu cradingue dans cet objet ça reste la pochette signée une nouvelle fois par Boneface... Et encore il y a un doigt de trop de levé...
Très bon 16/20 | par Beckuto |
Posté le 29 octobre 2017 à 12 h 00 |
L'excitation n'a cessé de croître depuis l'annonce d'un nouvel album des rois du stoner, et encore plus une fois qu'on avait pu découvrir le déhanché de Josh Homme dans le vidéo clip de "The Way You Used To Do", un titre dansant qui nous a vite fait comprendre que les QOTSA allaient encore aller plus loin dans leur œuvre.
Et pourquoi serait-on surpris ? Quand on se retourne sur la discographie des Californiens, on voit bien que le groupe a été sans arrêt en pleine mutation, le seul chromosome inchangé restant ce diable roux, personnage insondable et souvent dans des projets qui surprennent, comme quand il fait renaître Iggy Pop de ses cendres sur Post-Pop Depression.
Villains garde alors un ADN commun avec tout ce qu'on connait des Queens depuis leur premier album éponyme, mais il va vite prendre son envol pour se forger sa propre identité. En effet, si on trouve encore des basses lourdes propres au stoner, le groupe de Homme livre avec Villains une large exploration musicale qui fait de ce nouvel album le digne petit frère de ...Like Clockwork. La petite surprise étant de voir que les manettes ont été confiées à Mark Ronson, une mode visiblement chez les métalleux de prendre des producteurs venus de la pop, comme le souligne la présence de Greg Kurstin sur le prochain Foo Fighters. Mais soyons honnête, au niveau son, cela reste discret, à part pour quelques touches funk ou disco qui justement donne à Villains un côté délicieusement vintage et eighties, on se sent toujours en territoires connus. En témoigne alors le titre d'ouverture "Feet Don't Fail Me", un titre funky aux synthés d'un autre âge, un genre de fusion à la Faith No More période The Real Thing. Des synthés qui s'étalent en nappe pour mieux servir la lourdeur de la section rythmique ("Un-Reborn Again"). "The Way You Used To Do", étonnant titre pop et dansant, où on se prend à taper dans les mains, nous laissant nous prendre au piège tendu sans se caché par Josh Homme. Farceur et trompeur, il brouille les pistes comme "Domesticated Animals" qui avant son final de cordes nous aura fait passer par plein de détours, oubliant ce qu'est la formule couplet/refrain/couplet.
Mélodique ("Fortress"), heavy, pop, garage ("Head Like A Haunted House"), Villains creuse encore un peu plus le sillon ouvert par ...Like Clockwork, risque de déplaire aux puristes mais fait partie de ses albums qui mélangent les genres, sans faute de goût, un art que peu peuvent se targuer de posséder.
Et pourquoi serait-on surpris ? Quand on se retourne sur la discographie des Californiens, on voit bien que le groupe a été sans arrêt en pleine mutation, le seul chromosome inchangé restant ce diable roux, personnage insondable et souvent dans des projets qui surprennent, comme quand il fait renaître Iggy Pop de ses cendres sur Post-Pop Depression.
Villains garde alors un ADN commun avec tout ce qu'on connait des Queens depuis leur premier album éponyme, mais il va vite prendre son envol pour se forger sa propre identité. En effet, si on trouve encore des basses lourdes propres au stoner, le groupe de Homme livre avec Villains une large exploration musicale qui fait de ce nouvel album le digne petit frère de ...Like Clockwork. La petite surprise étant de voir que les manettes ont été confiées à Mark Ronson, une mode visiblement chez les métalleux de prendre des producteurs venus de la pop, comme le souligne la présence de Greg Kurstin sur le prochain Foo Fighters. Mais soyons honnête, au niveau son, cela reste discret, à part pour quelques touches funk ou disco qui justement donne à Villains un côté délicieusement vintage et eighties, on se sent toujours en territoires connus. En témoigne alors le titre d'ouverture "Feet Don't Fail Me", un titre funky aux synthés d'un autre âge, un genre de fusion à la Faith No More période The Real Thing. Des synthés qui s'étalent en nappe pour mieux servir la lourdeur de la section rythmique ("Un-Reborn Again"). "The Way You Used To Do", étonnant titre pop et dansant, où on se prend à taper dans les mains, nous laissant nous prendre au piège tendu sans se caché par Josh Homme. Farceur et trompeur, il brouille les pistes comme "Domesticated Animals" qui avant son final de cordes nous aura fait passer par plein de détours, oubliant ce qu'est la formule couplet/refrain/couplet.
Mélodique ("Fortress"), heavy, pop, garage ("Head Like A Haunted House"), Villains creuse encore un peu plus le sillon ouvert par ...Like Clockwork, risque de déplaire aux puristes mais fait partie de ses albums qui mélangent les genres, sans faute de goût, un art que peu peuvent se targuer de posséder.
Parfait 17/20
Posté le 07 août 2018 à 18 h 49 |
Ecouter un album entier de Queens Of The Stone Age tient de l'épreuve depuis plusieurs années. Le précédent, le convalescent et lourd ...Like Clockwork était déjà pénible à aborder.
Josh Homme semble s'être fait brider les burnes en ayant fait le choix de Mark Ronson comme maître du pupitre derrière la baie vitrée du studio. Pas de gros rock stoner qui défouraille ici (comme dans Songs For The Deaf) et de toute façon la période avec Nick Oliveri, lequel donnait un caractère supplémentaire au groupe, est déjà loin. C'est le grand rouquin qui impose le sien et ce depuis des années, un point c'est tout !
Le rock des Queens semble s'être amenuisé en puissance, du moins c'en est l'impression. Une puissance mise sous vitre et demeurant plus inoffensive, ce qui avantage à ressortir une sensualité, comme si le patron enlevait son pantalon pour dévoiler sa culotte pop qu'il aime faire remuer. On écoute au début tant bien que mal cet album qui est certes dansant, mais en dehors de cet effet, difficile de plonger davantage dedans sans avoir un début d'abattement. Il y a bien "Feet Don't Fail Me" qui fait musicalement son numéro menaçant de paon sinistre avant d'engager sur la piste. On risque de prendre son pied sur le mouvement final de "The Evil Has Landed" ou bien encore le très rock "Head Like A Haunted House". Le truc vachard avec ce groupe est que, lorsqu'on prend trop d'aisance à haïr un de ses disques, on finit tout de même par abdiquer et de ce dire que ce n'est pas si mal. "Hideaway" a un côté agréable assez David Bowie tendance "Ashes To Ashes" ; que ce soit involontaire ou non ça n'échappe pas aux oreilles.
"Avoue, me dit la petite voix intérieure, t'aimes cet album mais tu ne le sais pas encore !
- Oui, c'est ça, sûrement ! Tais-toi donc !"
La musique de Queens Of The Stone Age aujourd'hui, se définirait comme plutôt cool et attirante mais qui peut rapidement devenir chiante par la suite. Il paraît difficile avec Villains de trouver un certain confort, comme de s'installer sur un transat tapi de ronces aussi. D'ailleurs, c'est ce qu'on pourrait résumer du rock de QOTSA à la longue : la bienséance et le malaise ; enfin, comprendre par-là un truc convenu avec toujours une nuance malsaine typique. Mais peut-être qu'en écoutant fort ou dans d'autres circonstances, ce disque de heavy rock, ayant une texture propre due au travail de Mark Ronson, se révèlerait de toute sa splendeur à défaut de ne pouvoir le fuir. Ou toujours pas pour les plus têtus.
On aime? On déteste? C'est agaçant ! On finit par aimer mais on verra si l'album aura échappé à l'épreuve du temps. Néanmoins, à ce jour, il est meilleur que le précédent.
Josh Homme semble s'être fait brider les burnes en ayant fait le choix de Mark Ronson comme maître du pupitre derrière la baie vitrée du studio. Pas de gros rock stoner qui défouraille ici (comme dans Songs For The Deaf) et de toute façon la période avec Nick Oliveri, lequel donnait un caractère supplémentaire au groupe, est déjà loin. C'est le grand rouquin qui impose le sien et ce depuis des années, un point c'est tout !
Le rock des Queens semble s'être amenuisé en puissance, du moins c'en est l'impression. Une puissance mise sous vitre et demeurant plus inoffensive, ce qui avantage à ressortir une sensualité, comme si le patron enlevait son pantalon pour dévoiler sa culotte pop qu'il aime faire remuer. On écoute au début tant bien que mal cet album qui est certes dansant, mais en dehors de cet effet, difficile de plonger davantage dedans sans avoir un début d'abattement. Il y a bien "Feet Don't Fail Me" qui fait musicalement son numéro menaçant de paon sinistre avant d'engager sur la piste. On risque de prendre son pied sur le mouvement final de "The Evil Has Landed" ou bien encore le très rock "Head Like A Haunted House". Le truc vachard avec ce groupe est que, lorsqu'on prend trop d'aisance à haïr un de ses disques, on finit tout de même par abdiquer et de ce dire que ce n'est pas si mal. "Hideaway" a un côté agréable assez David Bowie tendance "Ashes To Ashes" ; que ce soit involontaire ou non ça n'échappe pas aux oreilles.
"Avoue, me dit la petite voix intérieure, t'aimes cet album mais tu ne le sais pas encore !
- Oui, c'est ça, sûrement ! Tais-toi donc !"
La musique de Queens Of The Stone Age aujourd'hui, se définirait comme plutôt cool et attirante mais qui peut rapidement devenir chiante par la suite. Il paraît difficile avec Villains de trouver un certain confort, comme de s'installer sur un transat tapi de ronces aussi. D'ailleurs, c'est ce qu'on pourrait résumer du rock de QOTSA à la longue : la bienséance et le malaise ; enfin, comprendre par-là un truc convenu avec toujours une nuance malsaine typique. Mais peut-être qu'en écoutant fort ou dans d'autres circonstances, ce disque de heavy rock, ayant une texture propre due au travail de Mark Ronson, se révèlerait de toute sa splendeur à défaut de ne pouvoir le fuir. Ou toujours pas pour les plus têtus.
On aime? On déteste? C'est agaçant ! On finit par aimer mais on verra si l'album aura échappé à l'épreuve du temps. Néanmoins, à ce jour, il est meilleur que le précédent.
Pas mal 13/20
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