King Crimson

In The Court Of The Crimson King

In The Court Of The Crimson King

 Label :     EG 
 Sortie :    octobre 1969 
 Format :  Album / CD  Vinyle  K7 Audio   

Il n'est maintenant plus à discuter que dans la série monuments, tournants du rock ou encore albums légendaires, In The Court Of The Crimson King peut être noté au même rang que Harvest de Neil Young, Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band des Beatles, The Stooges ou encore The Velvet Underground & Nico.
Rien que la pochette (horrible en apparence) est devenue incontournable et, reflète bien ce que vous y trouverez à l'interieur: une musique effrayante qui vous avalera d'un trait, tout cru. Cette pochette donc, est le symbole même des départs de la musique progressive. On peut dire que ce fût la claque, premier album, (presque) un sans faute et un changement radical dans le monde rock de l'époque. C'est un peu le choc "Radiohead" de l'époque... En pire !
La musique de ce disque est très sombre, 28 secondes après avoir inseré le cd, vous êtes déjà terrifiés et avalés par le schizo du 21ème siècle, ("21st Century Schizoid Man"), Greg Lake crache du son tel un cancereux du poumons ayant passé 21 siecles à fumer 10 paquets de marlboro pas light du tout par jour, les saxos sont incontrolables voire torturés, les riffs de guitare sont écrasants. Morceau terriblement violent, mais qui à lui seul marque l'album.
Changement de décors, "I Talk To The Wind" fais plus penser à la bande son piquée du "Voyage de Caliméro à hippieland" qu'à ce début d'album. Des sons de flûtes niées, smooth et paisible... J'espere que ça vous aura suffit à vous endormir, car la suite ne devrait pas (si vous êtes normalement constitué !).
"Epitaph" est un long voyage dans le far-west, mais aussi le meilleur morcau de cet album. Chaque instrument est parfaitement calé à sa place, c'est la perfection musicale dans son genre, le joyau de l'album. A écouter dans de bonnes conditions (évitez de le passer à la boum de votre petite soeur).
"Moonchild" est composé de petits solos minimum, de bruitages, un classique malgré lui... vous dormez...
Vous vous reveillez enfin en sursaut, car il faut revenir sur terre (et parce que "The Court Of The Crimson King" vient de commencer surtout): en guise de sortie de secours prenez la plus longue: "The Court Of The Crimson King" vous réavalera lentement mais sûrement, telle une machine à remonter dans le temps qui vous ramenerait à votre époque (et vous, elle vous fait penser à quoi cette chanson ?)...
Des monuments comme ça il n'y en a que quelques-uns dans un siècle, celui-là est terminé (ou bien commencé ?)...

Nous arrivons vers notre destination In The Court Of The Crimson King, nous espérons que vous avez passé un agréable voyage et espérons vous revoir très prochainement chez KC, notre compagnie de voyage depus 1969.


Intemporel ! ! !   20/20
par TheWayYouSmiled


 Moyenne 15.71/20 

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Posté le 19 décembre 2006 à 12 h 53

[Cette chronique contient des paragraphes susceptibles de heurter la sensibilité des fans de musique progressive]

Il y a deux sortes d'imbéciles dans le monde. Ceux qui répondent des énormités aux questions de Laurence Boccolini dans le Maillon Faible. Et ceux qui croient toujours que King Crimson était un formidable groupe de rock, étant à ce titre capables de vous arracher le coeur à mains nues si vous osez affirmer le contraire. Ceux-là ont très souvent la cinquantaine passée, des cheveux blancs quand il en reste, une bedaine qui commence à cacher leur sexe si ce n'est déjà fait, et une envie irrépressible de vous parler du disque qui a changé leur vie, In The Court Of The Crimson King, et ce, même si vous n'êtes là que pour leur vendre un calendrier afin de soutenir la cause palestinienne.
Pour mieux comprendre ce phénomène sociologique inquiétant, il est nécessaire de se replonger dans cette fameuse année 1969. Le monde sort à peine de la révolution psychédélique mais déjà, on ressent dans l'atmosphère des ondes radiophoniques une gueule de bois monstrueuse en train de germer et qui va exploser dans les années 70 : le rock progressif.
In The Court Of Crimson King c'est cela : le faire-part de naissance de cette musique abjecte, probablement la musique la plus atroce que l'humanité ait pu créer au cours de son existence (bon c'est vrai que quelqu'un comme Partick Fiori pourrait à lui seul concurencer le mouvement progressif...). En 1969, cinq types décident donc de faire 'progresser' le rock et même la musique en générale sous le nom idiot de King Crimson... Intention louable mais qui démontre déjà toute la prétention vide de fond, caractéristique de ce mouvement.
Le chanson qui ouvre l'album, "21st Century Schizoid Man", est l'archétype même de la chanson prog : des bruits bizarres pour commencer (ben oui, faut bien justifier le côté expérimental de la chose), puis vient cette horrible guitare stridente accompagné par la voix non moins stridente de Greg Lake. La suite n'est faite que de changements rythmiques insupportables marqués par un jeu de batterie qui se veut virtuose mais qui n'est que 'franchement n'importe quoi'. Comme pour tous les musiciens de ce groupe d'ailleurs, qui se prenaient certainement pour les Miles Davis ou John Coltrane du rock... Ha ha ha !
"I Talk To The Wind" provoque quant à lui, chez toutes personnes normalement constituées (je ne parle donc pas des fans de prog), des nausées aigues dans le meilleur des cas, une perte de conscience dans le pire des cas. Car il en faut de l'endurance pour s'enfiler cette musique neurasthénique et cette affreuse flûte tout droit sortie d'hippieland.
On a droit ensuite à "Epitaph"... Probablement une chanson que la CIA doit utiliser pour torturer les terroristes islamistes. Une seule écoute de ces 8 min 43 de rock pompier obligerait n'importe quel type surentraîné à raconter ses souvenirs d'adolescents les plus honteux pour que son bourreau stoppe au plus vite son supplice.
Je vous épargne la description des 2 morceaux suivants. Car effectivement, il n'y a que cinq titres sur cet album, à croire que leurs auteurs étaient conscients de tout le mal qu'ils pouvaient faire à l'humanité avec seulement cinq de leurs oeuvres (43 minutes quand même !).
In The Court Of Crimson King est donc à fuir comme la peste. Sinon, après l'écoute entière de cette abomination, vous risquez probablement de ressembler à ce visage hideux qui orne la pochette. Et dire qu'à la même époque il y avait les Stooges, le Velvet Underground ou Can... Au moins, on peut se consoler en se disant que King Crimson n'a jamais eu le succès populaire d'un Patrick Fiori.
Inaudible ! ! !   0/20



Posté le 26 février 2007 à 17 h 10

A moins d'avoir été traumatisé dans sa jeunesse par un prof sadique qui aurait obligé ses élèves à écouter Yes ou Genesis en boucle, je n'ai jamais véritablement compris pourquoi on crachait sur le rock progressif (surtout en France, ils ont l'air moins sectaire ailleurs). Il faut dire aussi que je suis né au milieu des 70's et que, par conséquent, je n'ai pas connu dans mon adolescence la mainmise des 'dinosaures du rock' et la révolution punk (qui à mon avis n'a pas servi à grand chose à regarder le nom des plus grosses ventes de disques actuelles, mais bon passons).

Je précise aussi que ce disque ne fait pas partie des albums de King Crimson qui ont changé ma vie (je pencherais plutôt vers Red ou Larks' Tongues In Aspic) et que je n'ai pas envie d'arracher le cœur à ceux qui le descendent ; juste envie d'argumenter, ce qui peut aisément se concevoir à la lecture des inepties (pour rester poli) que je lis souvent dans certains forums et surtout dans la presse musicale en générale. La plupart du temps ceux qui crachent leur venin sur le progressif n'ont aucune connaissance de ce milieu musical. Ils restent bloqués sur les mêmes groupes vieux d'il y a 30 ans (Yes, Genesis et King Crimson en général) alors que le mouvement progressif n'a jamais été aussi florissant (en terme de création de groupes) et ignoré qu'actuellement. Vous voulez une vraie scène indépendante ? C'est à dire loin des soucis marketing et soutenue par des passionnés, ne cherchez pas plus loin, c'est dans le prog' (j'abrège, on est entre nous) que ça se passe.

Mais revenons à nos moutons. En 1969, sort donc cet ovni In The Court Of The Crimson King à la pochette inquiétante (on aime ou pas, c'est comme l'art contemporain). Premier morceau, première claque. "21st Century Schizoid Man" est l'un des premiers témoignages de rock "bruitiste" et il porte bien son nom, la partie instrumentale jazzy est superbe et furieuse, il faut aller voir du côté de Van Der Graaf Generator pour trouver un équivalent à l'époque. "I Talk To The Wind", petite ballade reposante, fait figure de mise en bouche avant l'une des pièces maîtresses de l'album "Epitaph" ; rien que le son de la guitare de Robert Fripp me file le frisson, le reste est à l'avenant. Vient ensuite "Moonchild" qui commence bien mais se perd en longueur inutile et dont Vincent Gallo rend un bel hommage dans son film INDEpendant Buffalo 66. Enfin, l'autre belle pièce de l'album est le titre éponyme, tout en retenu, avec de magnifiques parties de claviers.

N'en déplaise à ses détracteurs, cet album pour ses défauts et ses qualités a fait et fait toujours date dans l'histoire du rock.
Excellent !   18/20



Posté le 19 juillet 2007 à 19 h 24

In The Court Of The Crimson King est l'un des disques fondateurs de la musique progressive. King Crimson est avant tout Robert Fripp, un bidouilleur de sons, tortureur de génie qui ne cessera de remettre en cause la structure même de son groupe et ses orientations musicales dans une optique à la fois expérimentale et évolutive. In The Court Of Crimson King est avant tout un chaudron musical qui balaie et synthètise les différents courants émergents voire divergents de l'époque : rock symphonique, hard rock, space rock... Les textes de Sinfield sont hautement poétiques et tranchent avec la nièvrerie des paroles de la pop de l'époque. Le son est mauvais, c'est un fait, mais il n'est pas plus "crade" que bon nombre de groupes de heavy métal ou d'alternativopostpunk. Par la suite King Crimson enfantera des galettes aussi abouties que Larks' Tongues In Aspic et Red avant de s'effilocher dans les années 80 comme la majorité des dinosaures de la progressive (Genesis, Yes, Supertramp, Pink Floyd...). In The Court Of The Crimson King est un album ô combien intemporel.
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 21 août 2008 à 18 h 00

Avec ce disque, c'est un genre à part entière qui naît et qui éblouira le monde musical des années 70 : le rock progressif.
In The Court Of The Crimson King fait partie de ces chef-d'oeuvres qui ont fait progresser la musique et marqué les esprits.
Chacun des titres de cet album est une entité à part entière, et le tout forme un ensemble magnifique.
Le premier morceau, "21st Century Schizoid Man", est violent, rapide et survolté, le second, "I talk to the wind", est une ballade sublime, légère et poétique, le troisième, Epitaph, est grave, sombre et magnifique, le quatrième "Moonchild" est lyrique, onirique et mystérieux, et le dernier, le morceau-titre, achève de façon glorieuse cet album qui restera gravé dans l'histoire, la grande Histoire, qu'on le veuille ou non.
Exceptionnel ! !   19/20



Posté le 20 septembre 2008 à 14 h 21

Rien ne va plus ! La section cuivre semble avoir perdu les pédales, le batteur ne se retient plus et le chanteur se fout de l'esthétique du son en vigueur à l'époque. Le roi cramoisi se dévoile à sa cour, et il a des méthodes plutôt... théâtrales. Après avoir triompher en live dans le milieu underground si créatif du Londres des sixties, King Crimson tente d'immortaliser sa fougue.
Et quel choc ! La créativité prime avant tout, on passe du rire aux larmes, de la fureur contenue aux exclamations grandiloquentes, le tout sur une ambiance de Tolkien sous LSD. Le premier morceau est sûrement une des ouvertures les plus impressionnantes de l'inclassable 'rock progressif'. Délirant mais sombre, une fable réaliste sur l'homme du XXIéme siècle, ou certains vers semblent tristement prémonitoires. Le plus naturellement du monde, le quatuor enchaîne avec une balade bien sentie, "I Talk To The Wind", où l'on revoit toutes les images en couleurs délavées que la télévision nous diffuse de l'époque psychédélique. Pour finir la première face du vinyle vient "Epitath", chant terrorisé d'un poète marchant sur les ruines d'une humanité en perdition : profond, bouleversant, un chant désabusé et nostalgique. Le titre suivant "Moonchild", se divise en 2 parties :la première, chant subtil sur une enfant de la Lune, ou le batteur prouve toute son habilité sur les pianissimos ; la deuxième est une impro comme le groupe aimait en faire. Malheureusement le charme n'opère pas aussi bien qu'en live, et l'auditeur d'aujourd'hui trouvera bien long le démarrage de ce moment, pourtant magique, mais qui ne survit ni aux temps ni aux contraintes du CD. Pour finir, In The Court Of The Crimson King est une geste moyenâgeuse grandiloquente mais délicate, chant enflammé de troubadours électriques.
Entre l'ouverture brillante et le final terrifiant, un roi est né et commence avec brillance son règne glorieux.
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 28 août 2009 à 20 h 25

Tout d'abord, le choc fut graphique. Le seul d'ailleurs, de choc. Mais pendant longtemps, l'hideuse pochette avait soulevé tant de fois de questions sur le contenu, sur ce que pouvait contenir le ventre de ce schizophrène. Encore fallait-il se sentir prêt à plonger dans le gouffre pharyngien hameçonné d'une uvule, terminaison du palais malade du Roi Cramoisi. Tant de cinéma après toutes ces années!
La chose a bien traversé quatre décennies entières et malgré que le son date 'sévèrement' d'époque, le premier morceau, "21st Century Schizoid Man", est monstrueux. La stridence des cuivres laissent des sillages visqueux tandis que des rythmiques malaxent les neurones. Le monstre rampe comme une limace mais est aussi vif qu'une araignée une fois que la proie est à portée. On change de tableau avec un titre élégiaque d'un autre âge, "I Talk To The Wind". Chanson mélancolique et tout aussi malade. Il est étonnant qu'un publicitaire peu scrupuleux ne s'en soit pas encore inspiré pour une pub Air Wick. "Epitaph" poursuit le plombage du moral en longueur, au métabolisme d'un western spaghetti qui s'embourbe. "Moonchild", est tout aussi longuet mais apaise après les tourments digestifs. Et on se réveille brusquement dans la cour du Roi Cramoisi, projeté dans un conte baroque et fantasy en trois cycles.
Les outrages du temps n'ont pas encore eu raison de l'oeuvre sinon de l'émousser dans une bulle nostalgique, ce qui ne le rend pas moins dangereux pour infester d'autres cerveaux frais.
Pas mal   13/20







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