King Crimson
Earthbound |
Label :
Island |
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Juin 1972 : au sortir d'une période où le groupe original se dissout progressivement, souvent en termes difficiles, sort un live réalisé par le line-up d'Islands. Assez pompeusement intitulé Earthbound, cet album est une déception qui dure 46 minutes.
Le son tout d'abord est extrêmement mauvais, faisant passer les bootlegs enregistrés illégalement pour des joyaux sonores. Et ce n'est pas qu'un reproche technique, la musique en pâtit grandement. Prenez le solo de batterie de Wallace sur "Groon": on n'y trouve aucune dynamique et l'improvisation en perd tout son intérêt. De plus, comme le montage de l'album coupe souvent les morceaux brutalement, s'autorisent des effets comme le 'fade in', on se demande pourquoi le groupe n'a pas plutôt souhaité enregistrer en studio (cependant peu après, on a appris que Robert Fripp lui-même était déçu de cet album).
Les solos sont l'aspect le plus intéressant de l'album, très nombreux dans les compositions 'classiques', et parfois étendus à des morceaux entiers, comme le groupe en a l'habitude depuis ses débuts. Le ton adopté ici est beaucoup plus jazzy, notamment par le saxophoniste Mel Collins, assez bon d'ailleurs. Fripp dénote totalement en conservant son style rock-torturé, si bien qu'on se demande si le leader a vraiment briefé ses musiciens avant de jouer. Le batteur est trop souvent quelconque, le bassiste assure le strict minimum; on est clairement devant une des moins bonne incarnation du roi pourpre. Et pour finir, le solo de VCS3 ne sonne plus, complétement suranné alors que là encore le groupe nous avait habitué à mieux.
Des qualités, il y en a quand même : une certaine rugosité très rock'n'roll dans "21st Century Schizoid Man", un scat sympathique par Burell, et les solos de Fripp et Collins. Cependant, dans le style jazz-rock, on reste assez loin des pointures, et le groupe n'a pas l'audace dont il fera preuve plus tard.
Bref, le pire disque de la première période Crimsonienne, loin d'être inécoutable mais très en dessous d'autres albums lives.
Le son tout d'abord est extrêmement mauvais, faisant passer les bootlegs enregistrés illégalement pour des joyaux sonores. Et ce n'est pas qu'un reproche technique, la musique en pâtit grandement. Prenez le solo de batterie de Wallace sur "Groon": on n'y trouve aucune dynamique et l'improvisation en perd tout son intérêt. De plus, comme le montage de l'album coupe souvent les morceaux brutalement, s'autorisent des effets comme le 'fade in', on se demande pourquoi le groupe n'a pas plutôt souhaité enregistrer en studio (cependant peu après, on a appris que Robert Fripp lui-même était déçu de cet album).
Les solos sont l'aspect le plus intéressant de l'album, très nombreux dans les compositions 'classiques', et parfois étendus à des morceaux entiers, comme le groupe en a l'habitude depuis ses débuts. Le ton adopté ici est beaucoup plus jazzy, notamment par le saxophoniste Mel Collins, assez bon d'ailleurs. Fripp dénote totalement en conservant son style rock-torturé, si bien qu'on se demande si le leader a vraiment briefé ses musiciens avant de jouer. Le batteur est trop souvent quelconque, le bassiste assure le strict minimum; on est clairement devant une des moins bonne incarnation du roi pourpre. Et pour finir, le solo de VCS3 ne sonne plus, complétement suranné alors que là encore le groupe nous avait habitué à mieux.
Des qualités, il y en a quand même : une certaine rugosité très rock'n'roll dans "21st Century Schizoid Man", un scat sympathique par Burell, et les solos de Fripp et Collins. Cependant, dans le style jazz-rock, on reste assez loin des pointures, et le groupe n'a pas l'audace dont il fera preuve plus tard.
Bref, le pire disque de la première période Crimsonienne, loin d'être inécoutable mais très en dessous d'autres albums lives.
Pas terrible 9/20 | par Sytizen |
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