King Crimson
Eyes Wide Open |
Label :
Sanctuary |
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Episode I : En 1995 lorsque parait le nouveau KC Thrak enregistré en sextuor le bilan est mitigé, non pas que l'album soit inintéressant loin de là, il ne déroge pas à la règle -grand moment de rock- mais c'est plus pour beaucoup un disque-bilan qui renferme toutes les composantes de la musique crimsonienne depuis le Larks' Tongues In Aspic de 1973 jusqu'au Discipline de 1981.
On sait maintenant que ce double trio peut être considéré comme une passation de pouvoir : Brudford/Levin (occupés ailleurs) remettent les clés de la maison rythmique à Mastelotto/Gunn, sous l'égide des 2 maîtres (puisque depuis 81 la créature est bicéphale c'est indéniable).
Episode II : En 2000 quand parait le véritable nouveau tome des aventures de KC The Construkction Of Light présentant leur nuevo metal avec ce nuevo line-up il y a eu beaucoup de rejet, beaucoup de déception, de la crainte aussi sur l'option batterie tout électro et de ces morceaux concassés à l'extrême. Bref TCOL nous a balafré, on s'est peu retrouvé dans ces sillons.
Episode III : La sortie du CD Power To Believe en 2003 a rassuré tout le monde en offrant une petite merveille de 50mn qui est considérée comme aussi importante que les 2 monuments de 73 & 81, en synthétisant la new direction voulue par Fripp et ses hommes. Cette voie, déjà explorée par l'album précèdent, est ici mise en scène avec talent dans un concept-album très riche.
Là où je veux en venir...
Cette année-là le groupe sort ce DVD qui nous permet de découvrir le nuevo groupe de Fripp & Belew en action sur scène à Tokyo. Et d'abord la première constatation frappante : les nouveaux titres, ceux-là même qui nous avaient un peu fâché sur disque, sont ici mis en valeur d'une force telle que la réécoute de l'album-tache s'est immédiatement imposée... Je m'étais fourré le doigt dans l'œil jusqu'au coude.
Evolution sensible que cette nouvelle formule sur 2 niveaux : d'abord la pulsion Brudford-Levin où Brudford excellait en tressant un canevas polyrythmique sur l'assise de la basse s'est déplacée sur une explosion Gunn-Mastelotto où le bassiste tricote l'indicible sur la cadence plombée de son collègue aux fûts, en second lieu le travail des 2 guitares se prend une nouvelle tronche, pas banale et difficile a cerner, je m'explique... Pour Robert Fripp, après avoir tâté de l'affrontement avec clavier ou cuivre en 70, puis du violon en 73/74, l'arrivée de la guitare d'Adian Belew lui permet d'inclure un style différent et complémentaire avec bruitages, arpèges, solos déchirés dés 81. Ici, et c'est la marque de ce nuevo metal, les guitares fusionnent comme sur le titre éponyme "TCOL" où l'un joue le temps, l'autre le contretemps qui résonnent de concert pour développer un score étonnant où l'on entend plus qu'une guitare ! Cette démarche instrumentale, résultat des expériences de la The League Of Crafty Guitarists et autre String Quartet de Fripp est aussi visible dans d'autres titres.
Sur ce concert japonais le batteur a laissé tombé ces pads électroniques et la puissance dégagée nous donne à entendre et à voir la nouvelle donne pendant 1h.30 de KC pur jus. Un régal, comme d'habitude !
Pas de multi-angles sur ce double DVD... Mais c'est sur la 2ème rondelle que l'on va s'attarder un peu.
LE BONUS : 1h. 30
Concert en 2000 à Londres où Bootleg TV enregistre divers concerts pendant la tournée et nous propose du jamais vu : 'Comment capturer un groupe qui joue un concert différent chaque soir. En faisant un DVD qui montre des choses différentes à chaque fois. Facile...' disent-ils sur la pochette intérieure. Vous ne rêvez pas : il ya sur la chose quelques impros éparpillées ici et là qui vont, à chaque vision du concert, CHANGER (pas d'une façon indéfinie, ils ont enregistré une dizaine de passages improvisés qui tournent aléatoirement).
Dés l'ouverture de ce concert londonien ça craint un peu avec le 'Into the frying pan' vraiment très moyen et un son de batterie tout électro à mourir de peur, on passe...
La version jouée ici de "The ConstruKction Of Light", le titre, est magnifique, plus enlevée que celle de Tokyo, on sent les musiciens chez eux et le timbre de la batterie trouve son équilibre, parfaite dans cet espace sonore.
On aura le droit à un "Cage", qui n'a paru que sur l'EP Vrooom confidentiel, à un "Three Of A Perfect Pair" ou seul à l'acoustique Belew se régale poussé par un public complice, à un "Heroes" final amusant. On y entendra un "Larks' Tongues In Aspic Part Four" monstrueux, un Belew déchaîné aux solis extravagants, on apercevra Fripp sur sa guitare faire la basse pendant que Trey Gunn sur sa basse assurer une partie saturée métalloïde, ou le Robert sur des chorus ahurissants, carrément free en son clair (piano), millimétrés au risque de filer une irruption de piercings à un punk débutant.
En ce début 2000 King Crimson existe toujours, tourne avec Tool et balance toujours sur le marché cette drôle de musique qui à chaque re-formation élève le niveau du débat.
Ce nuevo métal c'est le nu-progressif sans complexe du 21ème siècle, nous y sommes... Ces mecs-là sont VRAIMENT schizoïd.
Qu'est ce qu'il vous faut de plus ?
On sait maintenant que ce double trio peut être considéré comme une passation de pouvoir : Brudford/Levin (occupés ailleurs) remettent les clés de la maison rythmique à Mastelotto/Gunn, sous l'égide des 2 maîtres (puisque depuis 81 la créature est bicéphale c'est indéniable).
Episode II : En 2000 quand parait le véritable nouveau tome des aventures de KC The Construkction Of Light présentant leur nuevo metal avec ce nuevo line-up il y a eu beaucoup de rejet, beaucoup de déception, de la crainte aussi sur l'option batterie tout électro et de ces morceaux concassés à l'extrême. Bref TCOL nous a balafré, on s'est peu retrouvé dans ces sillons.
Episode III : La sortie du CD Power To Believe en 2003 a rassuré tout le monde en offrant une petite merveille de 50mn qui est considérée comme aussi importante que les 2 monuments de 73 & 81, en synthétisant la new direction voulue par Fripp et ses hommes. Cette voie, déjà explorée par l'album précèdent, est ici mise en scène avec talent dans un concept-album très riche.
Là où je veux en venir...
Cette année-là le groupe sort ce DVD qui nous permet de découvrir le nuevo groupe de Fripp & Belew en action sur scène à Tokyo. Et d'abord la première constatation frappante : les nouveaux titres, ceux-là même qui nous avaient un peu fâché sur disque, sont ici mis en valeur d'une force telle que la réécoute de l'album-tache s'est immédiatement imposée... Je m'étais fourré le doigt dans l'œil jusqu'au coude.
Evolution sensible que cette nouvelle formule sur 2 niveaux : d'abord la pulsion Brudford-Levin où Brudford excellait en tressant un canevas polyrythmique sur l'assise de la basse s'est déplacée sur une explosion Gunn-Mastelotto où le bassiste tricote l'indicible sur la cadence plombée de son collègue aux fûts, en second lieu le travail des 2 guitares se prend une nouvelle tronche, pas banale et difficile a cerner, je m'explique... Pour Robert Fripp, après avoir tâté de l'affrontement avec clavier ou cuivre en 70, puis du violon en 73/74, l'arrivée de la guitare d'Adian Belew lui permet d'inclure un style différent et complémentaire avec bruitages, arpèges, solos déchirés dés 81. Ici, et c'est la marque de ce nuevo metal, les guitares fusionnent comme sur le titre éponyme "TCOL" où l'un joue le temps, l'autre le contretemps qui résonnent de concert pour développer un score étonnant où l'on entend plus qu'une guitare ! Cette démarche instrumentale, résultat des expériences de la The League Of Crafty Guitarists et autre String Quartet de Fripp est aussi visible dans d'autres titres.
Sur ce concert japonais le batteur a laissé tombé ces pads électroniques et la puissance dégagée nous donne à entendre et à voir la nouvelle donne pendant 1h.30 de KC pur jus. Un régal, comme d'habitude !
Pas de multi-angles sur ce double DVD... Mais c'est sur la 2ème rondelle que l'on va s'attarder un peu.
LE BONUS : 1h. 30
Concert en 2000 à Londres où Bootleg TV enregistre divers concerts pendant la tournée et nous propose du jamais vu : 'Comment capturer un groupe qui joue un concert différent chaque soir. En faisant un DVD qui montre des choses différentes à chaque fois. Facile...' disent-ils sur la pochette intérieure. Vous ne rêvez pas : il ya sur la chose quelques impros éparpillées ici et là qui vont, à chaque vision du concert, CHANGER (pas d'une façon indéfinie, ils ont enregistré une dizaine de passages improvisés qui tournent aléatoirement).
Dés l'ouverture de ce concert londonien ça craint un peu avec le 'Into the frying pan' vraiment très moyen et un son de batterie tout électro à mourir de peur, on passe...
La version jouée ici de "The ConstruKction Of Light", le titre, est magnifique, plus enlevée que celle de Tokyo, on sent les musiciens chez eux et le timbre de la batterie trouve son équilibre, parfaite dans cet espace sonore.
On aura le droit à un "Cage", qui n'a paru que sur l'EP Vrooom confidentiel, à un "Three Of A Perfect Pair" ou seul à l'acoustique Belew se régale poussé par un public complice, à un "Heroes" final amusant. On y entendra un "Larks' Tongues In Aspic Part Four" monstrueux, un Belew déchaîné aux solis extravagants, on apercevra Fripp sur sa guitare faire la basse pendant que Trey Gunn sur sa basse assurer une partie saturée métalloïde, ou le Robert sur des chorus ahurissants, carrément free en son clair (piano), millimétrés au risque de filer une irruption de piercings à un punk débutant.
En ce début 2000 King Crimson existe toujours, tourne avec Tool et balance toujours sur le marché cette drôle de musique qui à chaque re-formation élève le niveau du débat.
Ce nuevo métal c'est le nu-progressif sans complexe du 21ème siècle, nous y sommes... Ces mecs-là sont VRAIMENT schizoïd.
Qu'est ce qu'il vous faut de plus ?
Excellent ! 18/20 | par Raoul vigil |
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