Dionysos

Monsters In Love

Monsters In Love

 Label :     Barclay 
 Sortie :    lundi 29 août 2005 
 Format :  Album / CD   

Bon, il est inutile d'y aller par quatre chemins: nos Valentinois frappent à nouveau un grand coup avec ce Monsters In Love magnifique. On retrouve, dès le thème d'ouverture et la chanson qu'il introduit, l'univers si particulier, si captivant, de la bande à Mathias. On est emporté par cette bourrasque sonore, cette fresque instrumentale, le mur de sons érigé par des instruments en parfaite symbiose. On remarque aussi les fréquentes références au superbe livre écrit par Mathias, "Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi", le monde infantile qui lui sert de vecteur dans l'expression de ses peines et de ses tourments et qui magnifie encore la musique du groupe, lui fait franchir un palier supplémentaire. On a même l'impression que les enfants pouraient écouter le groupe... à quand les textes de Mathias au programme de l'éducation nationale ? On peut rêver.
Quoiqu'il en soit, une fois de plus, rien à jeter dans ce nouvel opus, du décapant "Giant Jack" (coucou Tim Burton) à l'acoustique "Neige" en passant par "L'Homme Qui Pondait Des Oeufs", "Broken Bird", "Le Retour De Bloody Betty", "Tes Lacets Sont Des Fées", "Old Child" avec... The Kills au chant, bref tous les titres, on est sous le charme de ce chant entre gamin angoissé et adulte révolté, de ces violons "à la Babeth", de ces guitares riffantes ou plus doucereuses, sans oublier une rythmique de folie. Bref de la magie du groupe, en un mot. Indispensable !


Excellent !   18/20
par Thurstonwill


 Moyenne 17.43/20 

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Posté le 04 septembre 2005 à 15 h 56

29 août 2005, alors que pour bien des gens cette date rimait avec la fin proche des vacances, pour d'autres elle représentait la fin d'une (trop ?) longue attente...
Monsters In Love, digne successeur du désormais célébrissime Western Sous La Neige, pointait le bout de son nez dans les rayons des bons disquaires.

L'attente était encore plus insupportable pour tous ceux qui, ayant lu et aimé "Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi" (roman autobiographique et farfelu écrit par Mathias Malzieu), attendaient de découvrir la chanson de Giant Jack, le gentil géant qui aide les gens à surmonter leur tristesse.
Et ils n'ont pas été déçus ces gens-là (bon je généralise sans doute un peu...), de retrouver toute l'énergie des ptits Jedis dès les premières notes de "Giant Jack's Theme", puis du "vrai" morceau "Giant Jack", que l'on imagine déjà comme ouverture détonnante des concerts à venir.

Un peu plus de douceur et de poésie ensuite avec "La Métamorphose De Mister Chat" ,"Miss Accacia" (titre déjà joué par le groupe lors des derniers concerts) ou encore "Tes lacets Sont Des Fées"... Les textes farlelus d'un Mathias Malzieu toujours aussi rêveur cotoient la mélodie d'un violon, d'un ukulélé ou encore les tintements de sonnettes de vélo.

Puis s'ajoutent des titres déjà explosifs sur CD, tels que "Old Child", en duo avec The Kills ou "Le Retour De Bloody Betty"... de futures occasions pour Mathias de se jeter dans la foule et pour tout le groupe de prouver une fois de plus que Dionysos est réellement un groupe taillé pour la scène.

Côté bonus et autres surprises, l'édition limitée de Monsters In Live contient un dDVD regroupant la prestation de Dionysos lors de la Route du Rock 2004 (un bon souvenir pour ceux qui y étaient, un bon concert à découvrir pour les autres), un documentaire montrant les Jedis au travail ou encore la prestation détonnante de "Song For Jedi" aux Victoires de la Musique 2004 (avec un slam de Mathias sur les fauteuils en velours rouge, si si !).

Au final un joli coffret cartonné tout doux et très bien illustré, et un contenu plus que satisfaisant, qui reconciliera sans doute les déçus de Western Sous La Neige.

Prochaine étape: la tournée !!!
Excellent !   18/20



Posté le 10 septembre 2005 à 12 h 01

Dionysos nouvel album, l'atttente a quand même été longue depuis le dernier Western Sous La Neige. Certes, entre temps il y avait eu la participation pour l'album hommage à Léo Ferré (Avec Léo, avec Bashung, Noir désir...) et la reprise de "Thank You Satan", les deux albums live électriques et acoustiques et le dvd. Il y avait eu aussi la fin de la tournée mais depuis près d'un an (août 2005) plus rien.

Et puis le début de reconnaissance avec "Song For Jedi" pouvait laisser craindre un tournant plus commercial. Mais dejà au debut de l'année on pouvait être rassuré, le livre de Mathias superbe restait toujours dans ce monde féérique où les princesses et les fées cotoient les fantômes et les géants de fer. C'est justement par ce géant protecteur que l'album commence d'abord un petit thème puis en une explosion de guitare et de batterie, une petite ritournelle qui nous fait tout de suite penser à du Tim Burton, à un étrange noël de monsieur Jack, ici les riffs de guitares semblent imiter le cri des chauve-souris. On se dit alors que l'album est vraiment bien lancé.

Ensuite c'est le ukulélé qui surprend associé à des sonnettes de vélo ou du xylophone et du banjo; le résultat est plus que saisissant. Les textes sont toujours aussi poétiques, tendres et drôles comme pour "La Métamorphose De Mister Chat", tantôt sombre comme pour "Broken Bird". On a ici l'impression de se retrouver dans une sorte de far-west, un duel à l'ancienne avec Enio Moricone en chef-d'orchestre, impression renforcée par le sublime mon ombre est personne.

Mais que les fan se rassurent, ce n'est pas parce que le groupe évolue dans un autre domaine qu'il en oublie pour autant ce qui fait son charme. Une musique tantôt douce, tantôt hargneuse, prête à exploser à tout insant pour notre plus grand plaisir, comme par exemple sur "Bloody Betty".

On constate ici aussi la présence su fameux single qui peut enfin faire découvrir le groupe à tous, "Tes Lacets Sont Des Fées", une chanson très années 30 sur les bord du Mississipi, un vrai conte pour tous les âges avec la présence de cuivre une première pour le groupe.

Et puis l'album se termine sur des notes plus calmes, sussurées et reposantes, bref 16 titres et 51 minutes de rêves pour s'échapper et ne pas oublier le monde des enfants, des fées et des sorcières.

Une seule chose à attendre, les versions live de tous ces titres à partir du mois d'octobre pour la tournée.
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 09 janvier 2006 à 15 h 40

Ah ça fait du bien d'entendre un bon groupe de rock français!
Non pas que les autres soient tous tous nuls mais un album de cette qualité c'est quand même assez rare, il faut le dire!

Une rythmique de fou, de l'imagination, tel est le coktail gagnant de Dionysos.
Des textes amusants, des bons riffs de guitare, mais aussi de belles ballades comme "Neige" qui pourraient bien vous arrachez une ou deux larmes!
Dionysos nous prouve que l'on peut amuser, faire réfléchir, faire pleurer et rester crédibles, le tout sur un album.

Bref, c'est l'album de rock français à avoir absolument. Il redonnera le moral à votre discothèque, c'est sur!
Et pour la petite histoire, les textes de Monters In Love ont réellement été étudié dans un collège! C'est donc qu'il reste de l'espoir!
Exceptionnel ! !   19/20



Posté le 31 janvier 2006 à 19 h 27

Trempés d'un univers burtonien peuplé de fées (et de la voix de fée d'Elisabeth), de sorcière, de géants et d'autres créatures noctambules, les contines aux rythmes fous, musicalement mieux travaillées et maîtrisées, font de Monsters In Love (à mon avis) le meilleur album de Dionysos. Et paradoxalement le plus adulte. Mais on est forcément un grand gosse quand on écoute cette bombe d'espièglerie, non?

I am an old child and I'm feeling like a monster in love!!!
Excellent !   18/20



Posté le 02 novembre 2006 à 17 h 21

L'année 2005 a été l'année promo du nouvel album de Dionysos.
Sur les affiches du métro, de nos magazines préférés, à la radio, bref, impossible d'échapper au matraquage promo de ce nouvel album.

Loin d'être fan du groupe, j'avais pourtant été séduit par leur approche de la musique notamment sur l'album Western sous la neige.
Et là, je dégringole de ma chaise à l'écoute de cet album fumeux, conceptuel à y perdre la tête, chiant...
Le groupe se fait plaisir certes, les compositions sont bien foutues, les voix et les textes sont travaillés à la virgule près.
On est bien dans une bande son d'un film qui pourrait être primé à Cannes mais ne venez pas me parler de rock sur cet album.

Dionysos est certes original et a travaillé dur sur cet album mais on s'ennuie ferme.
On a pas envie de se boire une bière, de fumer une clope, de hocher la tête mais plutôt d'être bien poli et instruit.
En cette année 2005 marquée par les émeutes et le référendum, Dionysos choisit de nous parler de "Miss Acacias" et de "Mister Chat"...bref, cet album est à mon goût trop fantaisiste pour séduire les fans de rock.
Pas terrible   9/20



Posté le 22 novembre 2008 à 21 h 01

Monsters In Love, un pilier dans la discographie de Dionysos, et c'est peu dire. Cet album est le fruit d'une alchimie détonnante et véritablement originale entre le monde de Malzieu qui se crée au gré des albums et ses influences, les principales étant Morricone et Tim Burton... Une alchimie qui ne cesse de grandir depuis le départ du groupe, le déjanté Happening Songs, jusqu'à la première véritable réussite, le palpitant Western Sous La Neige... et qui explose dans Monsters In Love.
Pour schématiser, disons que jusqu'à présent, une réaction chimique avait lieu entre la matière de base, la musique de Dionysos et l'imagination de Malzieu, et le réactif, c'est-à-dire toutes leurs influences, leurs découvertes... Nous en sommes arrivés au meilleur stade de l'alchimie : une entité nouvelle se crée, émergeant d'un fourmillement poétique d'idées musicales, donnant au groupe une profondeur et une identité nouvelle, pour le bonheur des auditeurs.
Car oui, l'album s'écoute avec bonheur : là encore un mélange, celui de ce bonheur simple produit par le rock pur et dur, à savoir du Giant Jack, de l'Old Child, de la Bloody Betty, avec ce bonheur proche de l'émerveillement, devant une poésie musicale mélangeant des éléments du conte, du romantisme, de la joie, des westerns, des fantômes, de l'épique, de la neige... Des centaines de motifs qui donnent à Dionysos une dimension et une profondeur leur permettant de se créer un monde, qu'ils explorent de manière créative.
Ce monde, lié à celui de "Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi", est une confrontation d'histoires d'hommes qui pondent des oeufs, de Miss Acacia qui deviendra amoureuse de Giant Jack un album plus loin, de Giant John Et Le Sanglophone qui nous explique avec son accent écossais le concept d'un instrument qui se retrouve comme par magie aux côtés des membres du groupe en live, des métamorphoses de Mister Chat, auquel le groupe consacrera deux EP, d'un Joann Sfar, auteur des pochettes du groupe depuis les live Whatever The Weather (nom d'une chanson de la Mécanique Du Coeur (!) ) qui nous offre ici des dessins et des clips ravissants de sensualité torride et de géants sympathiques... On pourrait passer des heures à se plonger dans les connexions de cet album, en tirer les liens qui unissent les histoires des fées et des fantômes habitant cet album... mais ça serait oublier sa face la plus facile d'accès : une musique torride et joyeuse, profonde et poétique...
Au final, Monsters In Love, concentré de contes aux multiples accents, est l'aboutissement de ce que Dionysos a rêvé de faire, se créer un univers propre.
Monstrueusement romantique.
Intemporel ! ! !   20/20







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