Dionysos
Western Sous La Neige |
Label :
Trema |
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Ton donné d'entrée de jeu : ici Dionysos, domaine de fainéants doués. Ce sera donc pour rire, faussement mal ficelé, empli de références détournées, chanté avec des accents bizarres, et caetera... "my tears would be snow as warm as your milk in your arms" fait ze crooner lo-fi et ses potes guitares & piano. Ensuite, on fera des HAHAA et on sifflera, puis du nonchalant pour violon oiseau, même le contraire. Le coiffeur mister Albini comme d'hab décide que point trop n'en faut, d'ailleurs les instruments "se sont mis à voler un peu de travers", boum ça décolle ! Tiens, pourquoi pas un beat techno ? OK mais avec un clavier qui réchauffe car "j'ai froid je pleure de la neige", quoique je sache plus trop : maybe "I'm Phileas Smog", dans ce cas ça va jouer à s'énerver, ça va rallumer les amplis, réveiller le batteur, inviter l'harmonica et imiter Ennio Morricone... Puis fade out, convoquons Chris Isaak, histoire d'être "déguisé en pas moi" pour 2 minutes presque vinyles. On remet le couvert, va y avoir du sport : "my name is John McEnroe, do you know my poetry ?" Celle qu'est mi-naïve mi-cruelle, à l'image de cette ziq de bûcherons pas tâcherons, qui fait KRRR mais désaltère idem-itou tel un bon verre : "tout le monde aura un joli sourire conquis posé sur les lèvres", et v'là la suivante qui joue au cheval de fer trip-hop pour cow-boy de sal(o)ons. Plus loin, boogie garanti pure imitation Crazy Horse, "Surfin' Frog". Et hop, contrebasse et maracas, bien entendu avec "stickers of the Pixies everywhere". Puisqu'on en parle, faisons joujou avec eux aussi, car là est "the secret of several old songs". Rigolons avec un scratch ou une slide, zim bam boum, bruits de train et "Petit Colorado". Puis "mini Goldorak érotique" qui boing-boing : chants féminin et masculin, boîte à musique demi-lune. Yeah ! Interlude, pour tester seules les guitares, pour dire seul "I love you". Après, sifflets et criquets, sample d'instrument à vent, ligne de basse poisseuse, un morceau fleuve pour brisures et surcouches : "si je reviens vivant, j'irais régler quelques comptes à l'ancienne et je me casserais encore plus loin"... Enfin arrive le tube ciselé, la merveille pop, efficacité et légèreté, son gimmick qui rappelle Cannonball des Breeders, instantané qui touche tous les publics, électricité statique : "Song for Jedi". C'est bientôt fini, on va mettre des chœurs rigolos et varier les ambiances : m'en fous car "même si je me vraque dans les étoiles", bin j'y serais ! Caché. Comme le dernier, tout doux avec des castagnettes et un pote qui vient chanter, le tennisman pour de faux qui revient et des sons bizarres : allez zou, ze fin... En résumé, Western Sous La Neige c'est comme déguster une fondue savoyarde arrosée de vin californien : le plus difficile est de faire bon, simple et digeste ; ici pari réussi. Bon appétit !
Excellent ! 18/20 | par PrivateJoker |
Posté le 25 janvier 2004 à 19 h 57 |
Avant d'acheter ce CD, j'avais un peu peur du fait de la présence du single "song for jedi", titre marrant, qui bouge bien mais qui est tellement passé sur toutes les radios qu'il provoquait chez moi un léger énervement.
Que neni ! L'album est génial, et les chansons méritent d'être chanté sous la douche, en voiture, dans la rue. Cet album, c'est du sourire, mais en musique.
Les musiques sont entrainantes, les mélodies collent à l'esprit, et les paroles sont (comme d'habitude avec Dionysos) hilarante.
"Quand je serais un fantome, je pourrais faire du cheval sans avoir peur de tomber".
Que neni ! L'album est génial, et les chansons méritent d'être chanté sous la douche, en voiture, dans la rue. Cet album, c'est du sourire, mais en musique.
Les musiques sont entrainantes, les mélodies collent à l'esprit, et les paroles sont (comme d'habitude avec Dionysos) hilarante.
"Quand je serais un fantome, je pourrais faire du cheval sans avoir peur de tomber".
Parfait 17/20
Posté le 17 mars 2005 à 15 h 19 |
Un des rares albums de rock francais qui m'a fait autant d'effets, presque aussi bon que "Doolittle" des Pixies (une de mes réfèrences intemporelles en ce qui concerne le rock), dont Dionysos s'inspire allègrement, pour notre plus grand plaisir !
Un album à la fois drôle, calme, poétique et excitant. Il ne me reste qu'une seule chose à dire, c'est que j'ai hâte de voir ce qui va suivre, et surtout : longue vie à Dionysos !
Un album à la fois drôle, calme, poétique et excitant. Il ne me reste qu'une seule chose à dire, c'est que j'ai hâte de voir ce qui va suivre, et surtout : longue vie à Dionysos !
Très bon 16/20
Posté le 02 octobre 2006 à 12 h 19 |
Western Sous La Neige, ou le melting-pot à l'état brut, mais pas trop. On se retrouve transporté en moins de deux à la croisée des chemins et des univers. Que l'on évoque The Pixies, bien sûr, ou un côté Boris Vian (ou dadaïste) peut-être involontaire au niveau des textes, le tout hachuré de petites mélodies ou petits riffs bien electros. Ca reste un album de rock français, disons bien fait, à défaut d'être génial, et très plaisant sans être incontournable.
Le petit plus va vraiment, en ce qui me concerne du moins, aux textes à la fausse naïveté surjouée, une espèce de candeur et de douceur sombres qui font beaucoup de bien et un peu mal.
Dans l'ensemble, l'alternance petites chansons rigouillardes ("Don Diego 2000") et balades vaguement obscures, voire très légèrement trash ("My Name Is John MacEnroe"), laisse un excellent souvenir à l'oreille, et notamment "Jedi Song", matraquée mais valable, ainsi que "Colorado", par exemple.
Le petit plus va vraiment, en ce qui me concerne du moins, aux textes à la fausse naïveté surjouée, une espèce de candeur et de douceur sombres qui font beaucoup de bien et un peu mal.
Dans l'ensemble, l'alternance petites chansons rigouillardes ("Don Diego 2000") et balades vaguement obscures, voire très légèrement trash ("My Name Is John MacEnroe"), laisse un excellent souvenir à l'oreille, et notamment "Jedi Song", matraquée mais valable, ainsi que "Colorado", par exemple.
Bon 15/20
Posté le 05 décembre 2008 à 21 h 37 |
Western Sous La Neige est le premier coup de maître de Dionysos, depuis le fougueux Happening Songs en passant au poétique Haïku. Un coup de maître comme on aimerait en voir plus souvent dans le paysage musical français : une production maîtrisée de bout en bout, au service de tous les délires du groupe, des compositions qui s'ancrent d'elles-même dans l'univers en formation du groupe, le chant de Malzieu qui commence sérieusement à sonner "live" dans le studio...
Que du bon dans les morceaux, ça sent le groove, ça sent la ballade névrosée, ça sent le tube pour Jedi, ça sent le western-surf-électrique-longboard-moriconné : une sorte de "hard-blues" avec "Longboard Blues", de l'harmonica déglingué dans l'électrique "Surfin Frog", l'innocente voix de Babet qui apporte le charme habituel de la musique de Dionysos.
Premier coup de maître donc, mais peut-être trop éparpillé ou hétéroclite pour faire sentir que le groupe a atteint une sorte de maturité dans la forme. Il faudra attendre Monsters In Love pour que Dionysos parvienne à passer outre son imagination "trop" virulente et nous offre un disque capable de nous enchanter en alliant la magie du cerveau de Malzieu et la musique folklorique dionyséenne.
N'empêche, un sacré bon moment à passer.
Que du bon dans les morceaux, ça sent le groove, ça sent la ballade névrosée, ça sent le tube pour Jedi, ça sent le western-surf-électrique-longboard-moriconné : une sorte de "hard-blues" avec "Longboard Blues", de l'harmonica déglingué dans l'électrique "Surfin Frog", l'innocente voix de Babet qui apporte le charme habituel de la musique de Dionysos.
Premier coup de maître donc, mais peut-être trop éparpillé ou hétéroclite pour faire sentir que le groupe a atteint une sorte de maturité dans la forme. Il faudra attendre Monsters In Love pour que Dionysos parvienne à passer outre son imagination "trop" virulente et nous offre un disque capable de nous enchanter en alliant la magie du cerveau de Malzieu et la musique folklorique dionyséenne.
N'empêche, un sacré bon moment à passer.
Excellent ! 18/20
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