Idaho
Three Sheets To The Wind |
Label :
Caroline |
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Accompagné du guitariste Dean Seta, qui participe à l'écriture, Jeff Martin va polir sa production, travailler minutieusement sur chacun des instruments et rendre un son aussi soigné qu'élégiaque. Cela ne veut pas dire pour autant que cet éternel Droopy se soit apaisé, on y retrouve ainsi toujours le même désenchantement qui est l'empreinte d'Idaho, sauf que c'est au service de titres plus allongés, plus clairs et plus planants. Derrière les glissements de cordes de guitare si caractéristiques du groupe (ressemblant à des chants de baleines dans la brume), apparaissent cette fois des plages éthérées de pures raffinement. "Alive Again" se résume à la ponctuation au piano d'une berceuse aérienne.
Il se dégage de cet esprit une accueillante chaleur, un touchant désespoir qui vient se cacher sous des harmonies évidentes. A l'instar de "Catapult", beaucoup titres auraient pu devenir des hits s'ils ne contenaient pas cette note de grise nonchalance qui en font des secrets de mélancolie jalousement gardés. La voix de Jeff Martin, chaude, éraillée, humaine, est toujours aussi poignante. Des milliers d'émotions sont traduites au travers quelques trémolos seulement. Un coup énérvée ("Pomegranate Bleeding"), un coup reposée, elle se contente simplement de venir du coeur, sans hypocrisie et se marie à merveille avec les compos de rock désanchanté.
La part belle est donnée à la contemplation, à l'hébétude devant des constructions hypnotiques, des déstructurations ("A Sound Awake"), des étirements sur plus de cinq minutes ou sur des parties instrumentales entêtantes ("No Ones Watching"). Three Sheets To The Wind est un sommet d'une sensibilité tendue, palpable et absolument enivrante lorsqu'on s'y laisse prendre. Mais devant des mélodies telles que sur "Stare At The Sky", étendue sur de longues minutes, on ne peut que se laisser voguer dans cette torpeur vaporeuse. On voyage très loin en écoutant cet album, on pleure même souvent devant cette beauté atemporelle. Idaho prouve encore une fois que le talent doit être cherché souvent ailleurs que ce que nous montre la reconnaissance.
Il se dégage de cet esprit une accueillante chaleur, un touchant désespoir qui vient se cacher sous des harmonies évidentes. A l'instar de "Catapult", beaucoup titres auraient pu devenir des hits s'ils ne contenaient pas cette note de grise nonchalance qui en font des secrets de mélancolie jalousement gardés. La voix de Jeff Martin, chaude, éraillée, humaine, est toujours aussi poignante. Des milliers d'émotions sont traduites au travers quelques trémolos seulement. Un coup énérvée ("Pomegranate Bleeding"), un coup reposée, elle se contente simplement de venir du coeur, sans hypocrisie et se marie à merveille avec les compos de rock désanchanté.
La part belle est donnée à la contemplation, à l'hébétude devant des constructions hypnotiques, des déstructurations ("A Sound Awake"), des étirements sur plus de cinq minutes ou sur des parties instrumentales entêtantes ("No Ones Watching"). Three Sheets To The Wind est un sommet d'une sensibilité tendue, palpable et absolument enivrante lorsqu'on s'y laisse prendre. Mais devant des mélodies telles que sur "Stare At The Sky", étendue sur de longues minutes, on ne peut que se laisser voguer dans cette torpeur vaporeuse. On voyage très loin en écoutant cet album, on pleure même souvent devant cette beauté atemporelle. Idaho prouve encore une fois que le talent doit être cherché souvent ailleurs que ce que nous montre la reconnaissance.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Vic |
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