Idaho
Hearts Of Palm |
Label :
Idaho |
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Quelle atitude adopter si on veut se déshabiller de sa pudeur pour ne rendre compte que d'un coeur nu et parcelé de plaies profondes?
Les premiers albums d'Idaho avaient été des cris de souffrances, de pure déclamations traumatisantes ou des naufrages planants et désespérés. Les labels considérant Idaho pas assez rentable, Hearts Of Palm sortira sur le propre studio personnel de Jeff Martin et verra aussi le retour à la production de John Berry, l'ami d'enfance, revenu de sa cure de désintoxication. Sur cet album, la musique entame une mue, gagne en apaisement, en sobriété, en équinimité. Pourtant ce n'est pas un refuge, un retour en arrière, au contraire: c'est jouer sans artifice, sans désir de se déformer.
Jeff Martin est un ermite solitaire et à jamais torturé. Il a juste pris de la hauteur, de la maturité pour parler de ses tourments avec une franchise touchante. Hearts Of Palm rassemble de courtes plaintes poétiques élégiaques et splendides de modestie. On est admiratif devant ces photos en noir et blanc, symbole de regrets, de lassitude et de désirs inassouvis. La beauté de ces confidences bouleverse comme si leur intensité et leur magnificence nous pénétrait tout entier. De par ces mélodies qui s'éteignent doucement, ces larsens carressantes, ce jeu pratiqué dans du velour, ces touches de piano jazzy, le noir prend une valeur plus pure. Jeff Martin chante de sa voix incroyable, chaude, éraillée, avec une retenue et une puissance émotionnelle inouïes.
Hearts Of Palm dévoile un coeur meurtri mais qui bouge encore, bat pour le désir et la passion de la musique. Chaque écho, chaque tendre réminiscence, rappelle avant tout la transformation d'une sensibilité à fleur de peau en inspiration créatrice. La mélancolie qui revient tout au long de l'album nous invite à un respectueux silence d'introspection.
On peut écouter cet album longtemps, avec toujours le même plaisir à partir dans ses pensées aussi loin que sa délicatesse nous portera. On sera toujours émerveillé. Une sorte de voyage initiatique, un peu comme nous le rappellent les cartes routières présentes sur les pochettes d'albums ou les images de déserts et de palmiers.
Et cette tristesse ambiante deviendra alors un cadeau rare et cher car il sera le reflet de notre image et la clé de notre propre existence.
Les premiers albums d'Idaho avaient été des cris de souffrances, de pure déclamations traumatisantes ou des naufrages planants et désespérés. Les labels considérant Idaho pas assez rentable, Hearts Of Palm sortira sur le propre studio personnel de Jeff Martin et verra aussi le retour à la production de John Berry, l'ami d'enfance, revenu de sa cure de désintoxication. Sur cet album, la musique entame une mue, gagne en apaisement, en sobriété, en équinimité. Pourtant ce n'est pas un refuge, un retour en arrière, au contraire: c'est jouer sans artifice, sans désir de se déformer.
Jeff Martin est un ermite solitaire et à jamais torturé. Il a juste pris de la hauteur, de la maturité pour parler de ses tourments avec une franchise touchante. Hearts Of Palm rassemble de courtes plaintes poétiques élégiaques et splendides de modestie. On est admiratif devant ces photos en noir et blanc, symbole de regrets, de lassitude et de désirs inassouvis. La beauté de ces confidences bouleverse comme si leur intensité et leur magnificence nous pénétrait tout entier. De par ces mélodies qui s'éteignent doucement, ces larsens carressantes, ce jeu pratiqué dans du velour, ces touches de piano jazzy, le noir prend une valeur plus pure. Jeff Martin chante de sa voix incroyable, chaude, éraillée, avec une retenue et une puissance émotionnelle inouïes.
Hearts Of Palm dévoile un coeur meurtri mais qui bouge encore, bat pour le désir et la passion de la musique. Chaque écho, chaque tendre réminiscence, rappelle avant tout la transformation d'une sensibilité à fleur de peau en inspiration créatrice. La mélancolie qui revient tout au long de l'album nous invite à un respectueux silence d'introspection.
On peut écouter cet album longtemps, avec toujours le même plaisir à partir dans ses pensées aussi loin que sa délicatesse nous portera. On sera toujours émerveillé. Une sorte de voyage initiatique, un peu comme nous le rappellent les cartes routières présentes sur les pochettes d'albums ou les images de déserts et de palmiers.
Et cette tristesse ambiante deviendra alors un cadeau rare et cher car il sera le reflet de notre image et la clé de notre propre existence.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Vic |
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