Noir Désir
Débranché |
Label :
Barclay |
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On n'attendait plus vraiment une sortie des bordelais. Peut-être qu'on s'en foutait un peu. Vu qu'il était impensable de voir émerger des titres inédits, on pouvait toujours s'attendre à des bandes perdues, des chutes de studio,... Le problème, souvent, c'est que si on n'a pas trouvé ça une super bonne idée de le sortir avant, c'est que ça en est peut-être pas une... Ou alors des prestations en publique. A quand un gig complet datant de la tournée 666.669 Club ? Au final, Barclay nous monte un album acoustique. Pourquoi pas. Vu qu'à priori le vinyle a la cote et que les gens sont près à payer n'importe quoi si ça a l'air collector, autant sortir non pas un vinyle, mais deux vinyles : pas un 45 ou un 33, les deux.
Sur le 45t est gravé l'enregistrement du passage du groupe à l'émission Much Electric, à Buenos Aires en 1997 durant la tournée 666.669 Club (bah, tiens). Et le son est assez misérable... Problème d'ingénierie ? De budget lors de l'enregistrement ? De conservation des bandes ? C'est dommage, surtout que la participation d'Ákos Szelevényi, saxophoniste hongrois, ayant déjà participé à l'album imprononçable su-nommé, est remarquable. On se consolera en se disant que des cuivres et un son parasité, ça fait vintage. Sans rire, bien qu'un véritable cachet s'en dégage, ça reste étrange et même douteux de fournir une telle qualité acoustique sur un enregistrement professionnel, enregistré en 1997, distribué en 2020. Bref, qu'en est-il des prestations ? "Un Jour En France", où le saxophone virevolte, passe l'exercice de style assez facilement. "Fin de siècle", peut-être le plus scarifié par sa qualité sonore, reproduit une ambiance particulière, plus spleen, plus mélancolique, plus désespérée. Choix intrigants, "Song For JLP", n'est plus cette hidden track bizarre mais un titre country aux effluves éthylique et "Back To You", une très bonne face-b, est joué avec énergie, fraîcheur et réussite. En résumé, la talent transfigure la technique.
Quand le diamant vient se coller sur le sillon du plus large des deux disques, on ne peut être tout à fait préparer à ce que l'on va entendre. Vous avez déjà eu la chaire de poule à l'écoute de "Si Rien Ne Bouge" ? Vous n'imaginez pas. La version immortalisé à la radio milanaise en octobre 2002 est un véritable joyau, de ceux qui cristallisent les émotions les plus fortes, qui font briller chaque instruments de la manière la plus éclatante. "Le Vent Nous Portera" ? Facile : il suffit de glisser de l'electro-acoustique à l'acoustique. Non. Faut-il encore l'habillé de sentiments et d'authenticité, ce qu'ils n'auraient pas pu aussi bien faire qu'avec cette interprétation habitée. La version americana de "L'Homme Pressé" renvoi une bonhomie et un plaisir communicatif. Toute la sensibilité à fleur de peau du "Des Visages, Des Figures" est transcendée quand elle est épurée de son électricité. "Les Ecorchés" n'en perd pas une goutte d'énergie et "A l'envers, A L'Endroit", ce grand morceau, déjà sublime en condition electro-acoustico-live, à tout le temps de déposer à nos pied sa poésie. En clôture, "Song For JLP" résonne une seconde fois, toujours très bon mais cette fois-ci avec un vrai rendu sonore. J'imagine que ça justifie le doublon.
Et bien, malgré la démarche qui ne dupera personne, voici quand-bien même un disque à l'interprétation titanesque, qui ne manque pas d'intérêt. Ceci en tenant compte des situations : en pleine tournée des plus rock pour 1997, lors d'une tournée 2002 où les claviers et l'électronique s'invitent plus que jamais dans le paysage musical du groupe. Un vrai travail d'auto-réinterprétation.
C'est cher payé la fantaisie du double album mais ce serait aussi passé à côté d'une pièce indispensable pour les fans. Sinon, ça existe en CD pour les vieux et les gens pas cool, et en streaming, mais parait que c'est mal... Vous voyez où je veux en venir.
Sur le 45t est gravé l'enregistrement du passage du groupe à l'émission Much Electric, à Buenos Aires en 1997 durant la tournée 666.669 Club (bah, tiens). Et le son est assez misérable... Problème d'ingénierie ? De budget lors de l'enregistrement ? De conservation des bandes ? C'est dommage, surtout que la participation d'Ákos Szelevényi, saxophoniste hongrois, ayant déjà participé à l'album imprononçable su-nommé, est remarquable. On se consolera en se disant que des cuivres et un son parasité, ça fait vintage. Sans rire, bien qu'un véritable cachet s'en dégage, ça reste étrange et même douteux de fournir une telle qualité acoustique sur un enregistrement professionnel, enregistré en 1997, distribué en 2020. Bref, qu'en est-il des prestations ? "Un Jour En France", où le saxophone virevolte, passe l'exercice de style assez facilement. "Fin de siècle", peut-être le plus scarifié par sa qualité sonore, reproduit une ambiance particulière, plus spleen, plus mélancolique, plus désespérée. Choix intrigants, "Song For JLP", n'est plus cette hidden track bizarre mais un titre country aux effluves éthylique et "Back To You", une très bonne face-b, est joué avec énergie, fraîcheur et réussite. En résumé, la talent transfigure la technique.
Quand le diamant vient se coller sur le sillon du plus large des deux disques, on ne peut être tout à fait préparer à ce que l'on va entendre. Vous avez déjà eu la chaire de poule à l'écoute de "Si Rien Ne Bouge" ? Vous n'imaginez pas. La version immortalisé à la radio milanaise en octobre 2002 est un véritable joyau, de ceux qui cristallisent les émotions les plus fortes, qui font briller chaque instruments de la manière la plus éclatante. "Le Vent Nous Portera" ? Facile : il suffit de glisser de l'electro-acoustique à l'acoustique. Non. Faut-il encore l'habillé de sentiments et d'authenticité, ce qu'ils n'auraient pas pu aussi bien faire qu'avec cette interprétation habitée. La version americana de "L'Homme Pressé" renvoi une bonhomie et un plaisir communicatif. Toute la sensibilité à fleur de peau du "Des Visages, Des Figures" est transcendée quand elle est épurée de son électricité. "Les Ecorchés" n'en perd pas une goutte d'énergie et "A l'envers, A L'Endroit", ce grand morceau, déjà sublime en condition electro-acoustico-live, à tout le temps de déposer à nos pied sa poésie. En clôture, "Song For JLP" résonne une seconde fois, toujours très bon mais cette fois-ci avec un vrai rendu sonore. J'imagine que ça justifie le doublon.
Et bien, malgré la démarche qui ne dupera personne, voici quand-bien même un disque à l'interprétation titanesque, qui ne manque pas d'intérêt. Ceci en tenant compte des situations : en pleine tournée des plus rock pour 1997, lors d'une tournée 2002 où les claviers et l'électronique s'invitent plus que jamais dans le paysage musical du groupe. Un vrai travail d'auto-réinterprétation.
C'est cher payé la fantaisie du double album mais ce serait aussi passé à côté d'une pièce indispensable pour les fans. Sinon, ça existe en CD pour les vieux et les gens pas cool, et en streaming, mais parait que c'est mal... Vous voyez où je veux en venir.
Parfait 17/20 | par Mr.dante |
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