Autechre
Incunabula |
Label :
Warp |
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Si parfois vous vous demandez ce que certains entendent par IDM (Intelligent Dance Music), voici l'album qui'il vous faut pour le découvrir. Certains ne s'en sont pas encore remis....
Au début des années 90, Warp (un label basé à Sheffield en Angleterre) se propose de sortir une série de disques sous la bannière 'Artificial Intelligence'. A la fois cérébraux et mélodiques, ces albums sont pratiquement tous devenus aujourd'hui des classiques et ont contribué à faire de ce label l'un des plus respectés dans l'univers de la musique électronique.
A priori, la contribution de Sean Booth et Rob Brown dont on parle ici n'a rien d'exceptionnelle. Incunabula n'est en effet pas un album très expérimental ni particulièrement novateur. Les tapis sonores d'un groupe comme Tangerine Dream ou de Brian Eno ainsi que les mélodies aux accents industriels de Coil sont clairement de grosses influences. Pour autant, même s'il fait profil bas tout au long des 78 minutes de ce disque, le duo impressionne par sa maîtrise et se montre plus que doué dans l'exercice difficile qui consiste à faire durer des morceaux de musique relativement répétitive sur une bonne dizaine de minutes sans que l'on s'y ennuie le moins du monde.
Hypnotique, fluide et propice à la rêverie, la musique du duo n'en reste pas moins profondément humaine et cohérente. On sent bien que le duo n'a pas encore pris sa pleine mesure mais, dans le même temps, tout ce qui rend leur son aussi unique est déjà bel et bien là. Que ce soit dans le groove si particulier de "Bike", les sonorités indus de "Basscadet" ou la progression subtile de "Windwind" ou de "444", on devine un groupe capable de révolutionner la musique électronique et la suite ne nous démentira pas.
Au début des années 90, Warp (un label basé à Sheffield en Angleterre) se propose de sortir une série de disques sous la bannière 'Artificial Intelligence'. A la fois cérébraux et mélodiques, ces albums sont pratiquement tous devenus aujourd'hui des classiques et ont contribué à faire de ce label l'un des plus respectés dans l'univers de la musique électronique.
A priori, la contribution de Sean Booth et Rob Brown dont on parle ici n'a rien d'exceptionnelle. Incunabula n'est en effet pas un album très expérimental ni particulièrement novateur. Les tapis sonores d'un groupe comme Tangerine Dream ou de Brian Eno ainsi que les mélodies aux accents industriels de Coil sont clairement de grosses influences. Pour autant, même s'il fait profil bas tout au long des 78 minutes de ce disque, le duo impressionne par sa maîtrise et se montre plus que doué dans l'exercice difficile qui consiste à faire durer des morceaux de musique relativement répétitive sur une bonne dizaine de minutes sans que l'on s'y ennuie le moins du monde.
Hypnotique, fluide et propice à la rêverie, la musique du duo n'en reste pas moins profondément humaine et cohérente. On sent bien que le duo n'a pas encore pris sa pleine mesure mais, dans le même temps, tout ce qui rend leur son aussi unique est déjà bel et bien là. Que ce soit dans le groove si particulier de "Bike", les sonorités indus de "Basscadet" ou la progression subtile de "Windwind" ou de "444", on devine un groupe capable de révolutionner la musique électronique et la suite ne nous démentira pas.
Parfait 17/20 | par Piezo |
En écoute : https://autechre.bandcamp.com/album/incunabula
Posté le 29 avril 2009 à 21 h 44 |
Ne sous estimez pas Incunabula ! Ce grand classique de la musique électronique séduit tout d'abord par son côté ambient et ses nappes atmosphériques... "Kalpol Introl", le premier titre, incarne parfaitement cela. On est ensuite captivé par les percussions du cultissime "Basscadet", un morceau très accrocheur. Et puis, comme l'album dure soixante dix-huit minutes, on le délaisse un peu... Comment s'avaler autant d'electro, surtout quand elle est relativement répétitive ? C'est là qu'il ne faut pas oublier mon avertissement. Car Incunabula, bien qu'il soit plutôt accessible et offre une très bonne introduction à l'idm, s'apprécie sur la durée, au fil des écoutes, en découvrant et redécouvrant ses onze titres. Ce qui pourrait sembler, de prime abord, long et plat, devient un voyage onirique au cœur d'un monde étrange, totalement abstrait, dont l'artwork instable de la pochette serait un avant-goût bien peu représentatif.
Cette electro-ambient dont on réalise parfois qu'elle a des racines dans la techno et l'indus est très douce, et merveilleusement propice à la sérénité. Chacun des titres nous présente une facette unique d'un même monde, évoquant tour à tour déserts, fonds marins, cieux... Un univers vierge et pur, tranquille.
Incunabula, c'est-à-dire les incunables, ces livres imprimés depuis l'invention de Gutenberg jusqu'en 1500. Les premiers, les précurseurs. Précurseurs comme l'est le premier album d'Autechre dans le genre de l'idm, novateurs comme l'est ce dernier dans le genre de la musique électronique.
Cette electro-ambient dont on réalise parfois qu'elle a des racines dans la techno et l'indus est très douce, et merveilleusement propice à la sérénité. Chacun des titres nous présente une facette unique d'un même monde, évoquant tour à tour déserts, fonds marins, cieux... Un univers vierge et pur, tranquille.
Incunabula, c'est-à-dire les incunables, ces livres imprimés depuis l'invention de Gutenberg jusqu'en 1500. Les premiers, les précurseurs. Précurseurs comme l'est le premier album d'Autechre dans le genre de l'idm, novateurs comme l'est ce dernier dans le genre de la musique électronique.
Excellent ! 18/20
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