Autechre
AE_LIVE |
Label :
Warp |
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*** CHAOSMOS ***
- AE_LIVE est une série de neuf concerts datant de leur tournée 2014/2015 et qui furent publiés le 29 octobre 2015 sur leur site, AE_STORE_. 560 minutes de musique indescriptible tant sa plasticité est intense. C'est un " abîme plein " pour reprendre Artaud, une vertigineuse descente ponctuée de groove convulsifs, de stridulations altérées, de déchirures infernales, et de quelques rares trêves ambient...
- Le fourmillement des registres est si grand, les temporalités si divergentes, que des écoutes répétées sont indispensables si on ne veut pas que tout nous échappe et nous laisse dans une relative anesthésie. C'est comme apprendre une nouvelle langue musicale. Il faut pénétrer au cœur des textures, éprouver les jeux de forces ... Peu à peu, des formes consistent au sein de ce magma. On apprivoise un peu les évènements, et c'est toute l'impensable finesse de ce qui nous était apparu au départ comme un chaos incandescent qui nous éclate dans une série de fulgurances.
*** PERPETUA MUTATIO ***
- Outre la qualité intrinsèque de la musique, le charme inédit d'AE_LIVE tient au jeu de répétition et de différence qui s'active entre les sets. Car chacun de ces neuf concerts se constitue de la même suite de " thèmes ". Or loin d'être semblables, les thèmes mutent chaque soir. AE_LIVE n'est pas une somme d'albums, c'est le témoignage d'un PROCESSUS de variation continue.
- Le groupe avait déjà donné une démonstration de cette recréation permanente en publiant diverses versions de titres publiés au départ sur l'album Quaristice. Avec Digital Exclusive.ep, puis Quaristice.Quadrange.ep.ae se déployaient toute une série de variations plus ou moins délirantes. Ainsi, de " Perlence " sont nées six autres musiques, dont l'une dure près d'une heure (" Perlence Subrange 6-36 ").
*** SIMLACRUM ***
- C'est un procédé qui n'est pas sans rappeler celui du jazz. Souvenez-vous de Coltrane et de ses versions, toutes dissemblables, de son standard " My Favorite Things " ! Aujourd'hui, cette radicalité jazzistique ressuscite par le bais des codes informatiques. Mais chez Autechre, c'est moins une forme de méditation, comme chez Coltrane, qu'une logique virale de pullulation.
- Il n'existe pas une version de tel ou tel thème dans AE_LIVE qui serait originelle ou plus parfaite que les autres. Une composition d'Autechre est ce que Baudrillard appelait un " simulacre " : " la copie d'une copie sans original. " Chaque titre est le remix d'une composition inconnue, insaisissable. Et derrière chacune des musiques publiées sur leur autres albums se cachent sans doute une myriade de variations, toutes plus monstrueuses les unes que les autres.
*** RHIZOMA ***
- Techniquement, comment se fabriquent ces incessantes mutations en concert ? Selon les caprices de la machine ? Sont-ce les algorithmes seuls qui, telles des têtes chercheuses, font varier les paramètres ? Les deux musiciens obéissent-ils finalement à la caricature du musicien électro qui demeure faussement actif devant son écran ?
- "Seuls certains aspects du système sont cohérents explique Sean Booth à propos des musiques qui constituent AE_LIVE. Par exemple, la plupart des séquences de notes sont différentes à chaque fois, mais la "saveur" globale de chaque piste est cohérente. Chaque piste offre une gamme de possibilités dont la plupart sont déterminées par un ensemble de conditions. L'un partage des données que l'autre peut ignorer ou non, selon ce que nous voulons dévier. De nombreux aspects de l'activité du logiciel peuvent également être partagés un peu à l'avance afin que nous puissions avoir des réactions instantanées. Cela se produit parfois dans le jazz, bien sûr, mais ce que chacun de nous deux fait c'est souvent un jeu de devinettes. Le scénario est approximatif, mais nous avons beaucoup de latitude. Nous avons tendance à dévier très subtilement parce qu'il est facile de jeter quelque chose dans le chaos. Mais parfois, nous le faisons aussi. "
- Entre l'homme et la machine, la programmation et l'improvisation, toute frontière s'est évaporée. Tout interagit avec tout, selon la logique de ce que Deleuze appelait un rhizome, c'est à dire une structure qui évolue en permanence dans tous ces paramètres. L'unique constante qui perdure alors est ce que Sean Booth appelle, faute de mieux, une certaine " saveur ", une certaine atmosphère, intangible certes, et pourtant essentielle. Le thème ne tient plus à des notes ou à des rythmes mais à une manière de " faire monde ".
*** SED EXORCISMUS ***
- J'écoute régulièrement ces concerts (surtout celui de Cracovie), et souvent ils me font mal et font comme mousser une inquiétude en moi, profonde. Soufflé, éprouvé, exaspéré, j'atteins souvent cette jubilation si singulière qu'aucune autre musique ne parvient à approcher.
- Syndrome de Stockholm me direz-vous. Théâtre de la cruauté je vous répondrai, avec Artaud encore (ou AErtaud) ! Autechre rend à l'art sa puissance magique d'exorcisme. Dans une période sombre qui confine au Kali-Yuga (la nôtre), leur musique sublime l'angoisse partout palpable dans l'air. Elle l'exorcise, la purifie sous forme d'ondes pour nous en mettre plein les sens.
*** NYCTALOPIA ***
- Lors d'un concert d'Autechre, on est tout à fait plongé dans le noir, soumis à des vibrations qui malaxent notre espace intérieur. Certains ne supportent pas la situation. Pour sortir d'urgence, on tient son billet d'entrée bien en l'air. Armée de visions nocturnes, la sécurité vous repère alors et vous évacue.
- Témoignage d'un spectateur qui a particulièrement douillé : " Je dirais que je n'ai pas trouvé cela très agréable, les sonorités n'ont pas évoqué grand-chose de positif chez moi. Les sons sont distordus, jusqu'à te faire mal aux oreilles. Comment est-ce qu'on peut aimer ça ? L'impression récurrente d'être dans un sous-marin à 10 000 lieux sous la mer, et d'être parmi les poissons moches des eaux profondes. C'est un peu comme si on m'obligeait à aller explorer mes angoisses enfouies. Alors forcément j'avais pas trop envie. "
- Le type comprend très bien là où cette musique veut l'embarquer, mais il ne joue pas le jeu. " Dans l'état de dégénérescence où nous sommes, c'est par la peau qu'on fera entrer la métaphysique dans les esprits. " (Artaud). Autechre agresse nos synapses, tannent nos schémas, éprouvent nos chairs. Ils forent des trous en nous, adaptent de nouveaux circuits, fait de nous des monstres aptes à capter les chants infernaux qui gisent dans notre inconscient.
*** CTHULHU ***
- C'est risqué, dangereux, une plongée dans ces remous. Les nôtres. Comme l'a écrit un très bon scribouillard d'internet, Autechre provoque " ce confortable et terrifiant sentiment de nager en eaux troubles à l'intérieur de soi. "
- J'écoute Autechre toujours seul. C'est intime comme expérience, un flirt avec sa part maudite! On apprend à l'aimer, à lui trouver de la beauté, même vénéneuse. Pour approcher du bout de la langue (écrite) ce sublime maladif lové dans leur musique, rien de tel qu'une imprécation sortie du cerveau malade de Sir Lovecraft: " Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn ! Iä Iä, Cthulhu fhtagn ! "
*** AUTOPSIA EPILOGUS ***
- Que fait le chirurgien à bord du vaisseau devant le corps inerte d'un monstre venu de l'espace ? Il ne disserte pas sur sa monstruosité apparente mais perce l'exosquelette et ausculte la structure. Il tranche et met à plat pour se repérer, et comprendre. C'est ce que j'ai fait. J'ai pris des relevés temporels qui peuvent s'avérer utiles pour entrer dans la bête sonique qu'est le premier live de la série, celui de Cracovie:
THEME 1 (0'00 - 8'21) (interprétation de " Sinistrail Sentinel " publié en décembre 2018).
THEME 2 (8 '21 – 12'31)
THEME 3 (12'31 – 13'46)
THEME 4 (13'46 – 18'52)
THEME 5 (18'52 - 20'45)
THEME 6 (20'45 – 22'39)
THEME 7 (22'29 – 24'04)
THEME 8 (24'04 – 27'35)
THEME 9 (27'35 – 31'40)
THEME 10 (31'40 – 33'20)
THEME 11 (33'20 - 41'15)
THEME 12 (41'15 – 44'55)
THEME 13 (44'55 – 47'22)
THEME 14 (47'22 – 50'25)
THEME 15 (50'25 – 54'20)
THEME 16 (54'20 – 56'22)
THEME 17 (56'22 – 57'37) (interprétation de " g 1 e 1 " sur NTS Session 3).
THEME 18 (57'37 – 57'55)
PS: Toute l'emphase de cette chronique est encore en dessous de la réalité, car Autechre vient de publier DIX-NEUF live supplémentaires ce jeudi 30 janvier 2019 :
AE_LIVE_PORTLAND_240915
AE_LIVE_SEATTLE_250915
AE_LIVE_VANCOUVER_260915
AE_LIVE_CHICAGO_290915
AE_LIVE_TORONTO_011015
AE_LIVE_MONTREAL_021015
AE_LIVE_NEW_YORK_031015
AE_LIVE_BOSTON_041015
AE_LIVE_PORTSMOUTH_051015
AE_LIVE_PHILADELPHIA_061015
AE_LIVE_WASHINGTON_071015
AE_LIVE_ASHEVILLE_081015
AE_LIVE_ATLANTA_091015
AE_LIVE_ORLANDO_101015
AE_LIVE_MIAMI_111015
AE_LIVE_AUSTIN_131015
AE_LIVE_LOS_ANGELES_151015
AE_LIVE_SAN_FRANCISCO_161015
AE_LIVE_DENVER_171015i
- AE_LIVE est une série de neuf concerts datant de leur tournée 2014/2015 et qui furent publiés le 29 octobre 2015 sur leur site, AE_STORE_. 560 minutes de musique indescriptible tant sa plasticité est intense. C'est un " abîme plein " pour reprendre Artaud, une vertigineuse descente ponctuée de groove convulsifs, de stridulations altérées, de déchirures infernales, et de quelques rares trêves ambient...
- Le fourmillement des registres est si grand, les temporalités si divergentes, que des écoutes répétées sont indispensables si on ne veut pas que tout nous échappe et nous laisse dans une relative anesthésie. C'est comme apprendre une nouvelle langue musicale. Il faut pénétrer au cœur des textures, éprouver les jeux de forces ... Peu à peu, des formes consistent au sein de ce magma. On apprivoise un peu les évènements, et c'est toute l'impensable finesse de ce qui nous était apparu au départ comme un chaos incandescent qui nous éclate dans une série de fulgurances.
*** PERPETUA MUTATIO ***
- Outre la qualité intrinsèque de la musique, le charme inédit d'AE_LIVE tient au jeu de répétition et de différence qui s'active entre les sets. Car chacun de ces neuf concerts se constitue de la même suite de " thèmes ". Or loin d'être semblables, les thèmes mutent chaque soir. AE_LIVE n'est pas une somme d'albums, c'est le témoignage d'un PROCESSUS de variation continue.
- Le groupe avait déjà donné une démonstration de cette recréation permanente en publiant diverses versions de titres publiés au départ sur l'album Quaristice. Avec Digital Exclusive.ep, puis Quaristice.Quadrange.ep.ae se déployaient toute une série de variations plus ou moins délirantes. Ainsi, de " Perlence " sont nées six autres musiques, dont l'une dure près d'une heure (" Perlence Subrange 6-36 ").
*** SIMLACRUM ***
- C'est un procédé qui n'est pas sans rappeler celui du jazz. Souvenez-vous de Coltrane et de ses versions, toutes dissemblables, de son standard " My Favorite Things " ! Aujourd'hui, cette radicalité jazzistique ressuscite par le bais des codes informatiques. Mais chez Autechre, c'est moins une forme de méditation, comme chez Coltrane, qu'une logique virale de pullulation.
- Il n'existe pas une version de tel ou tel thème dans AE_LIVE qui serait originelle ou plus parfaite que les autres. Une composition d'Autechre est ce que Baudrillard appelait un " simulacre " : " la copie d'une copie sans original. " Chaque titre est le remix d'une composition inconnue, insaisissable. Et derrière chacune des musiques publiées sur leur autres albums se cachent sans doute une myriade de variations, toutes plus monstrueuses les unes que les autres.
*** RHIZOMA ***
- Techniquement, comment se fabriquent ces incessantes mutations en concert ? Selon les caprices de la machine ? Sont-ce les algorithmes seuls qui, telles des têtes chercheuses, font varier les paramètres ? Les deux musiciens obéissent-ils finalement à la caricature du musicien électro qui demeure faussement actif devant son écran ?
- "Seuls certains aspects du système sont cohérents explique Sean Booth à propos des musiques qui constituent AE_LIVE. Par exemple, la plupart des séquences de notes sont différentes à chaque fois, mais la "saveur" globale de chaque piste est cohérente. Chaque piste offre une gamme de possibilités dont la plupart sont déterminées par un ensemble de conditions. L'un partage des données que l'autre peut ignorer ou non, selon ce que nous voulons dévier. De nombreux aspects de l'activité du logiciel peuvent également être partagés un peu à l'avance afin que nous puissions avoir des réactions instantanées. Cela se produit parfois dans le jazz, bien sûr, mais ce que chacun de nous deux fait c'est souvent un jeu de devinettes. Le scénario est approximatif, mais nous avons beaucoup de latitude. Nous avons tendance à dévier très subtilement parce qu'il est facile de jeter quelque chose dans le chaos. Mais parfois, nous le faisons aussi. "
- Entre l'homme et la machine, la programmation et l'improvisation, toute frontière s'est évaporée. Tout interagit avec tout, selon la logique de ce que Deleuze appelait un rhizome, c'est à dire une structure qui évolue en permanence dans tous ces paramètres. L'unique constante qui perdure alors est ce que Sean Booth appelle, faute de mieux, une certaine " saveur ", une certaine atmosphère, intangible certes, et pourtant essentielle. Le thème ne tient plus à des notes ou à des rythmes mais à une manière de " faire monde ".
*** SED EXORCISMUS ***
- J'écoute régulièrement ces concerts (surtout celui de Cracovie), et souvent ils me font mal et font comme mousser une inquiétude en moi, profonde. Soufflé, éprouvé, exaspéré, j'atteins souvent cette jubilation si singulière qu'aucune autre musique ne parvient à approcher.
- Syndrome de Stockholm me direz-vous. Théâtre de la cruauté je vous répondrai, avec Artaud encore (ou AErtaud) ! Autechre rend à l'art sa puissance magique d'exorcisme. Dans une période sombre qui confine au Kali-Yuga (la nôtre), leur musique sublime l'angoisse partout palpable dans l'air. Elle l'exorcise, la purifie sous forme d'ondes pour nous en mettre plein les sens.
*** NYCTALOPIA ***
- Lors d'un concert d'Autechre, on est tout à fait plongé dans le noir, soumis à des vibrations qui malaxent notre espace intérieur. Certains ne supportent pas la situation. Pour sortir d'urgence, on tient son billet d'entrée bien en l'air. Armée de visions nocturnes, la sécurité vous repère alors et vous évacue.
- Témoignage d'un spectateur qui a particulièrement douillé : " Je dirais que je n'ai pas trouvé cela très agréable, les sonorités n'ont pas évoqué grand-chose de positif chez moi. Les sons sont distordus, jusqu'à te faire mal aux oreilles. Comment est-ce qu'on peut aimer ça ? L'impression récurrente d'être dans un sous-marin à 10 000 lieux sous la mer, et d'être parmi les poissons moches des eaux profondes. C'est un peu comme si on m'obligeait à aller explorer mes angoisses enfouies. Alors forcément j'avais pas trop envie. "
- Le type comprend très bien là où cette musique veut l'embarquer, mais il ne joue pas le jeu. " Dans l'état de dégénérescence où nous sommes, c'est par la peau qu'on fera entrer la métaphysique dans les esprits. " (Artaud). Autechre agresse nos synapses, tannent nos schémas, éprouvent nos chairs. Ils forent des trous en nous, adaptent de nouveaux circuits, fait de nous des monstres aptes à capter les chants infernaux qui gisent dans notre inconscient.
*** CTHULHU ***
- C'est risqué, dangereux, une plongée dans ces remous. Les nôtres. Comme l'a écrit un très bon scribouillard d'internet, Autechre provoque " ce confortable et terrifiant sentiment de nager en eaux troubles à l'intérieur de soi. "
- J'écoute Autechre toujours seul. C'est intime comme expérience, un flirt avec sa part maudite! On apprend à l'aimer, à lui trouver de la beauté, même vénéneuse. Pour approcher du bout de la langue (écrite) ce sublime maladif lové dans leur musique, rien de tel qu'une imprécation sortie du cerveau malade de Sir Lovecraft: " Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn ! Iä Iä, Cthulhu fhtagn ! "
*** AUTOPSIA EPILOGUS ***
- Que fait le chirurgien à bord du vaisseau devant le corps inerte d'un monstre venu de l'espace ? Il ne disserte pas sur sa monstruosité apparente mais perce l'exosquelette et ausculte la structure. Il tranche et met à plat pour se repérer, et comprendre. C'est ce que j'ai fait. J'ai pris des relevés temporels qui peuvent s'avérer utiles pour entrer dans la bête sonique qu'est le premier live de la série, celui de Cracovie:
THEME 1 (0'00 - 8'21) (interprétation de " Sinistrail Sentinel " publié en décembre 2018).
THEME 2 (8 '21 – 12'31)
THEME 3 (12'31 – 13'46)
THEME 4 (13'46 – 18'52)
THEME 5 (18'52 - 20'45)
THEME 6 (20'45 – 22'39)
THEME 7 (22'29 – 24'04)
THEME 8 (24'04 – 27'35)
THEME 9 (27'35 – 31'40)
THEME 10 (31'40 – 33'20)
THEME 11 (33'20 - 41'15)
THEME 12 (41'15 – 44'55)
THEME 13 (44'55 – 47'22)
THEME 14 (47'22 – 50'25)
THEME 15 (50'25 – 54'20)
THEME 16 (54'20 – 56'22)
THEME 17 (56'22 – 57'37) (interprétation de " g 1 e 1 " sur NTS Session 3).
THEME 18 (57'37 – 57'55)
PS: Toute l'emphase de cette chronique est encore en dessous de la réalité, car Autechre vient de publier DIX-NEUF live supplémentaires ce jeudi 30 janvier 2019 :
AE_LIVE_PORTLAND_240915
AE_LIVE_SEATTLE_250915
AE_LIVE_VANCOUVER_260915
AE_LIVE_CHICAGO_290915
AE_LIVE_TORONTO_011015
AE_LIVE_MONTREAL_021015
AE_LIVE_NEW_YORK_031015
AE_LIVE_BOSTON_041015
AE_LIVE_PORTSMOUTH_051015
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AE_LIVE_ASHEVILLE_081015
AE_LIVE_ATLANTA_091015
AE_LIVE_ORLANDO_101015
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AE_LIVE_LOS_ANGELES_151015
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Intemporel ! ! ! 20/20 | par Toitouvrant |
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