Tool
Paris [Zénith] - mercredi 28 juin 2006 |
Il y a quelque chose de vachement tripant à regarder Tool en live.
On se laisse dériver très facilement, comme sous hypnose.
Peut-être est-ce du aux écrans géants qui diffusaient des kaléidoscopes psychédéliques, ou aux éclairages, un coup sur scène, un coup sur le public, troupe nombreuse pour une salle blindée. A moins que cette impression d'ensorcellement soit liée à cette posture que prennent les musiciens : quasi-statiques, perdus dans leur trip, parfois dos au public, comme des géants. Et qui en imposent rien que par leur présence.
Ou alors est-ce dans ces montées en puissance progressives, qui se font tout doucement, presque imperceptiblement.
L'univers Tool se construit petit à petit, lentement, au cours de délitation sonore. Ce n'est plus du collage mais une véritable cohésion d'ensemble qui se dégage et qui se balade entre plusieurs tempos. Sans se rendre compte, le groupe change de rythme en permanence. Tool sidère par sa faculté à échaffauder une ambiance unique à chaque fois avec un riff absolument prenant, qui sera par la suite décliné de toutes les manières, avec soit des changements dans le ton de la guitare d'Adam Jones, soit des virements subtils du rythme de la part de Danny Carey. Le tout est complexe, par exemple sur les longs morceaux de 10.000 Days, qui, l'air de rien, ont changé mille fois de rythmes (les basculements sont très ardus, c'est une histoire de polyrythmies, métriques ultra-complexes, dont la légende veut qu'elles soient basées sur les déclinaisons du nombre d'or) et cela sans que l'ont s'en soit aperçu. Et pourtant ! Impossible au bout de dix minutes de retenir le riff passé tant les ambiances ont variées subtilement de climat. Danny Carey, littéralement monstrueux à la batterie, réussit à lui seul à fasciner son monde en rebondissant sans cesse sur un nouveau tempo. Survolté, ne relâchant jamais ses efforts, il ne frappait jamais la même cymbale deux fois de suite, performance hors du commun. La basse de Justin Chancellor variait ses mesures progressivement tandis que Adam Jones imposait ses variances de ton, à coup de sonorités grasses, étirant ses titres sur la longueur pour des plages d'évasion métaphysique. On aboutissait ainsi à des titres de plusieurs minutes, étirés, construit lentement, mais imposant une intensité confondante, faite de crescendo et de diversités, qui n'apparaissent pas forcément aux premiers abords.
Autre chose aussi qui vient s'ajouter à cette transe mystique, c'est l'étonnante discordance qu'on retrouve entre un jeu saccadé (comme par exemple lors du riff ultra-death, d'influence Meshuggah ou Death, sur "Jambi") et la légéreté de la voix de Maynard James Keenan, presque fantômatique.
Peut-être aussi que le spectacle ensorcellant venait de la prestation de Maynard James Keenan, être étrange et particulièrement en retrait sur scène. Psamoldiant ses textes inintelligibles, il se tenait derrière, faisant des tours sur lui-même, et se mettant souvent dos au public. Il semblait absorbé dans son propre monde torturé, s'effaçant au profit de son chant et de ses paroles mystiques (reprenant des codes, des allusions au nombre d'or ou à la théorie des cordes...). C'est comme si l'effet principal venait de son chant et non des mouvements de son corps. Maynard souhaite se décharner. Il considère son corps, voire sa propre présence sur scène (peu de projecteur sur lui), comme un ertzat, un instrument comme un autre. D'ailleurs il use souvent des bidouillages micros pour trafiquer sa voix, parfois douce, parfois sulfureuse. Le reste c'est dans sa tête. Une tête détraquée, remplie de démons intérieurs, d'intelligence au service de fantasmes délirants. "Separate the body from the mind" scande-t-il comme un leitmotiv. Il s'ajoute à la prestation des autres, pièces supplémentaires au puzzle musical monté par le groupe.
Pas si évident que ça de prime abord mais tellement prenant une fois rentré dedans. Impossible de décrocher. C'est comme si chaque musiciens jouait leur propre partition séparément mais sans rien géner à la prestation d'ensemble et à l'unité incroyable qu'on retrouve dans chaque chanson. Jouissives et puissantes les chansons de Tool font figures de prestations inoubliables. Un véritable rêve.
Et la magie atteint son comble lors des titres furieux, alambiqués et décousus, notamment ceux de Aenima ou Lateralus, sortes de montagnes russes irréels qui jouent avec les sensations. Passant de la rage incroyable à la coupure psychédélique rallongée souvent, la musique de Tool ne sait jamais où elle va, ascension conceptuelle vers les au-delà. Une fusion incroyable s'opère entre riffs bien lourd, ribanbelle de rythmes et timbres doucereux, tandis que s'agitent sur les écrans des monstres bizaroïdes.
Sans doute aussi que l'aura du groupe se dégage particulièrement de ses standarts, concentré de bonheur pur, comme "Schism" ou "Stinkfist", mais aussi de ses surprises, comme sur "Cold and ugly", titre surpuissant tiré du EP Opiate, et qui rappelle la bonne époque. "Jesus Christ, why don't you save my life?" questionne Maynard James Keenan dans un dialogue surréaliste.
Il n'y a pas à dire : on décolle tout le long pour ne plus redescendre qu'à la fin du set. Lors de la "pause" au cours de laquelle les quatre membres du groupe se sont assis sur l'estrade, histoire de se reposer et de savourer l'ambiance, ce fut l'éclat dans le public. Et lorsque Maynard James Keenan, ce fou, a commencé à halleter ses "Hey ! Hey! Hey!", le public est rentré dans une transe folle, prêt à suivre les méandres tortueux du rageur et vindicatif Aenima, où se télescopent cinquante mille ambiances différentes, entre répétitions psychotropes à base de "Fuck your tatoos, fuck your Prozac...", et suspensions aériennes composés de solos enchanteurs et de chant angélique. Le tout aboutissant à une déferlante destructive, laissant tout le monde pantois.
L'immense séance de salves d'applaudissement à la fin du concert en dit long sur l'hommage rendu à ce groupe immensément talentueux et déjà mythique.
Peut-être que l'hypnose venait aussi de là : cette communion rare entre un groupe exceptionnel, ardu, psychédélique, intellectuel et sidérant, et un public conquis entièrement à sa cause, prêt à tous les voyages possibles avec ces musiciens uniques.
On se laisse dériver très facilement, comme sous hypnose.
Peut-être est-ce du aux écrans géants qui diffusaient des kaléidoscopes psychédéliques, ou aux éclairages, un coup sur scène, un coup sur le public, troupe nombreuse pour une salle blindée. A moins que cette impression d'ensorcellement soit liée à cette posture que prennent les musiciens : quasi-statiques, perdus dans leur trip, parfois dos au public, comme des géants. Et qui en imposent rien que par leur présence.
Ou alors est-ce dans ces montées en puissance progressives, qui se font tout doucement, presque imperceptiblement.
L'univers Tool se construit petit à petit, lentement, au cours de délitation sonore. Ce n'est plus du collage mais une véritable cohésion d'ensemble qui se dégage et qui se balade entre plusieurs tempos. Sans se rendre compte, le groupe change de rythme en permanence. Tool sidère par sa faculté à échaffauder une ambiance unique à chaque fois avec un riff absolument prenant, qui sera par la suite décliné de toutes les manières, avec soit des changements dans le ton de la guitare d'Adam Jones, soit des virements subtils du rythme de la part de Danny Carey. Le tout est complexe, par exemple sur les longs morceaux de 10.000 Days, qui, l'air de rien, ont changé mille fois de rythmes (les basculements sont très ardus, c'est une histoire de polyrythmies, métriques ultra-complexes, dont la légende veut qu'elles soient basées sur les déclinaisons du nombre d'or) et cela sans que l'ont s'en soit aperçu. Et pourtant ! Impossible au bout de dix minutes de retenir le riff passé tant les ambiances ont variées subtilement de climat. Danny Carey, littéralement monstrueux à la batterie, réussit à lui seul à fasciner son monde en rebondissant sans cesse sur un nouveau tempo. Survolté, ne relâchant jamais ses efforts, il ne frappait jamais la même cymbale deux fois de suite, performance hors du commun. La basse de Justin Chancellor variait ses mesures progressivement tandis que Adam Jones imposait ses variances de ton, à coup de sonorités grasses, étirant ses titres sur la longueur pour des plages d'évasion métaphysique. On aboutissait ainsi à des titres de plusieurs minutes, étirés, construit lentement, mais imposant une intensité confondante, faite de crescendo et de diversités, qui n'apparaissent pas forcément aux premiers abords.
Autre chose aussi qui vient s'ajouter à cette transe mystique, c'est l'étonnante discordance qu'on retrouve entre un jeu saccadé (comme par exemple lors du riff ultra-death, d'influence Meshuggah ou Death, sur "Jambi") et la légéreté de la voix de Maynard James Keenan, presque fantômatique.
Peut-être aussi que le spectacle ensorcellant venait de la prestation de Maynard James Keenan, être étrange et particulièrement en retrait sur scène. Psamoldiant ses textes inintelligibles, il se tenait derrière, faisant des tours sur lui-même, et se mettant souvent dos au public. Il semblait absorbé dans son propre monde torturé, s'effaçant au profit de son chant et de ses paroles mystiques (reprenant des codes, des allusions au nombre d'or ou à la théorie des cordes...). C'est comme si l'effet principal venait de son chant et non des mouvements de son corps. Maynard souhaite se décharner. Il considère son corps, voire sa propre présence sur scène (peu de projecteur sur lui), comme un ertzat, un instrument comme un autre. D'ailleurs il use souvent des bidouillages micros pour trafiquer sa voix, parfois douce, parfois sulfureuse. Le reste c'est dans sa tête. Une tête détraquée, remplie de démons intérieurs, d'intelligence au service de fantasmes délirants. "Separate the body from the mind" scande-t-il comme un leitmotiv. Il s'ajoute à la prestation des autres, pièces supplémentaires au puzzle musical monté par le groupe.
Pas si évident que ça de prime abord mais tellement prenant une fois rentré dedans. Impossible de décrocher. C'est comme si chaque musiciens jouait leur propre partition séparément mais sans rien géner à la prestation d'ensemble et à l'unité incroyable qu'on retrouve dans chaque chanson. Jouissives et puissantes les chansons de Tool font figures de prestations inoubliables. Un véritable rêve.
Et la magie atteint son comble lors des titres furieux, alambiqués et décousus, notamment ceux de Aenima ou Lateralus, sortes de montagnes russes irréels qui jouent avec les sensations. Passant de la rage incroyable à la coupure psychédélique rallongée souvent, la musique de Tool ne sait jamais où elle va, ascension conceptuelle vers les au-delà. Une fusion incroyable s'opère entre riffs bien lourd, ribanbelle de rythmes et timbres doucereux, tandis que s'agitent sur les écrans des monstres bizaroïdes.
Sans doute aussi que l'aura du groupe se dégage particulièrement de ses standarts, concentré de bonheur pur, comme "Schism" ou "Stinkfist", mais aussi de ses surprises, comme sur "Cold and ugly", titre surpuissant tiré du EP Opiate, et qui rappelle la bonne époque. "Jesus Christ, why don't you save my life?" questionne Maynard James Keenan dans un dialogue surréaliste.
Il n'y a pas à dire : on décolle tout le long pour ne plus redescendre qu'à la fin du set. Lors de la "pause" au cours de laquelle les quatre membres du groupe se sont assis sur l'estrade, histoire de se reposer et de savourer l'ambiance, ce fut l'éclat dans le public. Et lorsque Maynard James Keenan, ce fou, a commencé à halleter ses "Hey ! Hey! Hey!", le public est rentré dans une transe folle, prêt à suivre les méandres tortueux du rageur et vindicatif Aenima, où se télescopent cinquante mille ambiances différentes, entre répétitions psychotropes à base de "Fuck your tatoos, fuck your Prozac...", et suspensions aériennes composés de solos enchanteurs et de chant angélique. Le tout aboutissant à une déferlante destructive, laissant tout le monde pantois.
L'immense séance de salves d'applaudissement à la fin du concert en dit long sur l'hommage rendu à ce groupe immensément talentueux et déjà mythique.
Peut-être que l'hypnose venait aussi de là : cette communion rare entre un groupe exceptionnel, ardu, psychédélique, intellectuel et sidérant, et un public conquis entièrement à sa cause, prêt à tous les voyages possibles avec ces musiciens uniques.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Vic |
Posté le 30 juin 2006 à 10 h 51 |
Je me suis rendu en vieux grognard à ce concert de Tool aux allures de promo mais avec la motivation d'un jeune puceau prêt à cracher le morceau !
Il faut oser aujourd'hui le dire, Tool est devenu une machine énorme et impressionnante, une entité, un ogre artistique aux possibilités et au potentiel inépuisable avec preuve à l'appui d'un dernier album bien au dessus de ce qui se fait dans le monde du Rock.
Paradoxalement, Tool est au dessus de tout mais rentre dans le rang des obligations commerciales et de ses conséquences, se permettant de se chauffer avec une petite tournée qui passe par le Zénith en ce soir de juin pour repasser très certainement dans quelques mois et achever le travail.
Après avoir écouté 10.000 days et avoir vu la prestation du phénomène sur scène, il est clair que le groupe entre dans une nouvelle ère qui voit asseoir sa domination artistique et commerciale tout en s'affranchissant de l'opinion de la presse voire même du public.
Avis aux anciens fans de Tool, ce groupe dépasse aujourd'hui l'entendement et flirte avec la démesure, il se permet quasiment toutes les folies, une tournée d'échauffement pour les masses, 4 écrans aux visuels encore une fois superbes mais qui laissent encore présager quelque chose de Dantesque pour la prochaine tournée.
Ce groupe aime la difficulté, l'ouverture du gig avec Rosetta stoned en atteste, ils n'ont peur de rien et se moquent de tout si bien que parfois Tool semble se moquer de son auditoire et souffrir d'un sentiment de supériorité, Maynard par exemple, chanteur volontairement arrogant au comportement cynique ne serait-t-il pas à la limite du Fashion Style avec sa crête ridicule et son jean taille basse version Pop Star ?, le groupe ne ferait il pas preuve d'autosuffisance en proposant à "son" public une sorte de best of en omettant volontairement "sober", titre incontournable ?
Toutes ces questions je les aie entendues, elles sont légitimes, mais comment jeter la pierre à un groupe aussi démentiel sur scène, combien de groupes aujourd'hui peuvent proposer un tel spectacle et se vanter d'hypnotiser une salle aussi grande que le Zénith car il ne faut pas oublier que ce soir il était complet et qu'on le veuille ou non, les meilleurs concerts de Tool ont étés vécus dans de petites salles (Elysée, Olympia), chaque représentation de Tool est unique, on ne reverra jamais deux fois le même, il faut l'accepter et ne pas rester sur les souvenirs impérissables.de 1997 ou 2002.
Le meilleur est à venir, les titres du dernier album (Vicarious, Right in two) commencent déjà à se fondre dans le tout et prendre leur dimension sur scène car c'est bien là que la musique de Tool se magnifie, lorsqu'elle prend une forme vivante et visuelle, qu'on écarquille bien grand les yeux et les oreilles pour rester bouche bée devant Danny Carey et ses performances gigantesques de batteur, lorsqu'on observe le boulot énorme de Justin à la basse, qu'on essaie de distinguer la fluette silhouette de Adam, guitariste accompli aux allures de fantôme ou qu'on hallucine sur le jeu de scène atypique d'un Maynard qui a abandonné ses mouvements reptiliens au profit de certaines figures amusantes de karateka (ce qui à l'air au passage d'amuser ses petits copains).
Un concert complet, qui peut sembler court et qui laissera certainement un goût d'inachevé à ceux qui voyaient le groupe pour la première fois (ce fut la même chose en 2001 avec le concert du Zénith en...juin !), à ceux là je leur dis rendez vous en novembre, le voile sera levé sur la véritable réputation scénique du groupe, vous aurez l'occasion aussi de revoir Maynard, ce petit trou du cul singulier impoli qui se barre de la scène si tôt le concert fini mais n'est ce pas pour cela qu'il est tant adulé ?
Rock'n'roll !
Il faut oser aujourd'hui le dire, Tool est devenu une machine énorme et impressionnante, une entité, un ogre artistique aux possibilités et au potentiel inépuisable avec preuve à l'appui d'un dernier album bien au dessus de ce qui se fait dans le monde du Rock.
Paradoxalement, Tool est au dessus de tout mais rentre dans le rang des obligations commerciales et de ses conséquences, se permettant de se chauffer avec une petite tournée qui passe par le Zénith en ce soir de juin pour repasser très certainement dans quelques mois et achever le travail.
Après avoir écouté 10.000 days et avoir vu la prestation du phénomène sur scène, il est clair que le groupe entre dans une nouvelle ère qui voit asseoir sa domination artistique et commerciale tout en s'affranchissant de l'opinion de la presse voire même du public.
Avis aux anciens fans de Tool, ce groupe dépasse aujourd'hui l'entendement et flirte avec la démesure, il se permet quasiment toutes les folies, une tournée d'échauffement pour les masses, 4 écrans aux visuels encore une fois superbes mais qui laissent encore présager quelque chose de Dantesque pour la prochaine tournée.
Ce groupe aime la difficulté, l'ouverture du gig avec Rosetta stoned en atteste, ils n'ont peur de rien et se moquent de tout si bien que parfois Tool semble se moquer de son auditoire et souffrir d'un sentiment de supériorité, Maynard par exemple, chanteur volontairement arrogant au comportement cynique ne serait-t-il pas à la limite du Fashion Style avec sa crête ridicule et son jean taille basse version Pop Star ?, le groupe ne ferait il pas preuve d'autosuffisance en proposant à "son" public une sorte de best of en omettant volontairement "sober", titre incontournable ?
Toutes ces questions je les aie entendues, elles sont légitimes, mais comment jeter la pierre à un groupe aussi démentiel sur scène, combien de groupes aujourd'hui peuvent proposer un tel spectacle et se vanter d'hypnotiser une salle aussi grande que le Zénith car il ne faut pas oublier que ce soir il était complet et qu'on le veuille ou non, les meilleurs concerts de Tool ont étés vécus dans de petites salles (Elysée, Olympia), chaque représentation de Tool est unique, on ne reverra jamais deux fois le même, il faut l'accepter et ne pas rester sur les souvenirs impérissables.de 1997 ou 2002.
Le meilleur est à venir, les titres du dernier album (Vicarious, Right in two) commencent déjà à se fondre dans le tout et prendre leur dimension sur scène car c'est bien là que la musique de Tool se magnifie, lorsqu'elle prend une forme vivante et visuelle, qu'on écarquille bien grand les yeux et les oreilles pour rester bouche bée devant Danny Carey et ses performances gigantesques de batteur, lorsqu'on observe le boulot énorme de Justin à la basse, qu'on essaie de distinguer la fluette silhouette de Adam, guitariste accompli aux allures de fantôme ou qu'on hallucine sur le jeu de scène atypique d'un Maynard qui a abandonné ses mouvements reptiliens au profit de certaines figures amusantes de karateka (ce qui à l'air au passage d'amuser ses petits copains).
Un concert complet, qui peut sembler court et qui laissera certainement un goût d'inachevé à ceux qui voyaient le groupe pour la première fois (ce fut la même chose en 2001 avec le concert du Zénith en...juin !), à ceux là je leur dis rendez vous en novembre, le voile sera levé sur la véritable réputation scénique du groupe, vous aurez l'occasion aussi de revoir Maynard, ce petit trou du cul singulier impoli qui se barre de la scène si tôt le concert fini mais n'est ce pas pour cela qu'il est tant adulé ?
Rock'n'roll !
Très bon 16/20
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