Tool
10,000 Days |
Label :
Volcano |
||||
Depuis longtemps on attendait ça. Ca nous manquait. On avait déjà eu de tels frissons avec ça qu'on se disait en nous-même qu'une petite fois de plus ne serait pas de trop. On en redemandait. Du rêve. Du défoulement. Du détachement même, et des histoires... des histoires que 10000 Days nous raconte en ce jour si merveilleusement. Ca surprend. Ca défoule. Ca rentre en nous, mystérieusement. Cérébralement, notre système mésolimbique avait déjà été stimulé de cette façon, les aires associatives en émoi, c'était la dernière fois, avec un autre ça dénommé Lateralus. Depuis, il en redemandait implicitement, et en ce 2 Mai de la cinquième année du 3e millénaire chose fut faite.
Tout commença par un "Vicarious" de grande classe, où tout y passe. Synapse faite avec "Jambi", c'est le premier système moteur de défoulement et d'intromission.
Signal d'impulsion soumis au cortex pour annoncer la venue du couple "Wings for Marie / 10 000 Days" soit 17 minutes et 24 secondes pour la mise en place d'un premier réseau neuronal d'envahissement. Là, début de déconnexion avec le monde réel dans une parabole extraordinaire!
Dépassement du seuil de tolérance du système, début d'implosion lors de la connection avec "The Pot", d'une efficacité à toute épreuve. Mais bon maintien neuronal. Implosion contenue, phase de latence avec "The Lipan Conjuring" où des chants Navajo maintiennent le contrôle des constantes vitales.
Désactivation de la boucle nigro-striée, syndrome extra pyramidal, c'est le couple "Lost Keys / Rosetta Stoned", et là, tremblements, dystonies, dykinésies, au niveau moteur tout y passe une nouvelle fois, tout en mêlant les aires associatives : implosion réussie, c'est le noyau accumbens qui est touché : EXTASE !!!! Que c'est bon, ils nous emmênent très très loin, très très haut, sur des riffs monumentaux tout droit issus de Lateralus. C'était donc ça ! Mais ils vont plus loin encore, avec ce larsen saturé qui termine de nous déchirer de l'intérieur...
Nouvelle synapse avec "Intension", où calme, espoir et électro cohabitent pour une relaxation post-exposition.
Avant dernière synapse avec "Right in Two". Explosion. Dernière synapse : "Viginiti Tres", tout n'est plus que délabrement. Ou reconstruction.
Ca est revenu.
Tool signe là un retour de la plus grande classe, ils nous trainent loin, oh, très loin de tous nos tout petits soucis ou nos grandes misères. Il y a schisme progressif avec Tout.
Et Tout se restructure.
De nouveaux neurones pour notre plus grande extase. Incroyable!
Tout commença par un "Vicarious" de grande classe, où tout y passe. Synapse faite avec "Jambi", c'est le premier système moteur de défoulement et d'intromission.
Signal d'impulsion soumis au cortex pour annoncer la venue du couple "Wings for Marie / 10 000 Days" soit 17 minutes et 24 secondes pour la mise en place d'un premier réseau neuronal d'envahissement. Là, début de déconnexion avec le monde réel dans une parabole extraordinaire!
Dépassement du seuil de tolérance du système, début d'implosion lors de la connection avec "The Pot", d'une efficacité à toute épreuve. Mais bon maintien neuronal. Implosion contenue, phase de latence avec "The Lipan Conjuring" où des chants Navajo maintiennent le contrôle des constantes vitales.
Désactivation de la boucle nigro-striée, syndrome extra pyramidal, c'est le couple "Lost Keys / Rosetta Stoned", et là, tremblements, dystonies, dykinésies, au niveau moteur tout y passe une nouvelle fois, tout en mêlant les aires associatives : implosion réussie, c'est le noyau accumbens qui est touché : EXTASE !!!! Que c'est bon, ils nous emmênent très très loin, très très haut, sur des riffs monumentaux tout droit issus de Lateralus. C'était donc ça ! Mais ils vont plus loin encore, avec ce larsen saturé qui termine de nous déchirer de l'intérieur...
Nouvelle synapse avec "Intension", où calme, espoir et électro cohabitent pour une relaxation post-exposition.
Avant dernière synapse avec "Right in Two". Explosion. Dernière synapse : "Viginiti Tres", tout n'est plus que délabrement. Ou reconstruction.
Ca est revenu.
Tool signe là un retour de la plus grande classe, ils nous trainent loin, oh, très loin de tous nos tout petits soucis ou nos grandes misères. Il y a schisme progressif avec Tout.
Et Tout se restructure.
De nouveaux neurones pour notre plus grande extase. Incroyable!
Intemporel ! ! ! 20/20 | par EtieN |
Posté le 04 mai 2006 à 14 h 57 |
Avec un groupe tel que Tool, on est en droit de s'attendre à de la qualité. Avec un groupe tel que Tool, on est en droit d'être exigeant. Exigeant envers la musique en général. Soyons clair, Tool deçoit grandement avec ce 10000 Days.
Habitué depuis quelques années à une progression ininterrompue de Opiate à Lateralus, pour la première fois, Tool n'est plus autant créatif. On s'était habitué à de véritables révolutions musicales, et surtout sonores : ici on pourrait facilement imaginer des faces-b du grandiose Lateralus. Tool nous montre tout au long de son parcours ce qui caractérise un grand groupe. En effet, le renouvellement était, je dis bien était, une de leurs premières qualités. Un sentiment nous envahit durant l'écoute de ce dernier album, un sentiment plus que mitigé. Alors que NIN prend d'énormes risques, jusqu'à se facher avec certains fans, Tool nous donne du petit lait, aux pauvres petits chats que nous sommes, attendant patiemment notre livraison depuis 5 ans.
Malgré quelques envolées telles que "Vicarious", ou "10000 Days", on s'emmerde ferme. Certes, la musique reste lourde et belle à la fois. Tool reussit toujours le paris fou à nous détendre avec du métal (mais est-ce bien du métal?). Mais là où ils avaient si bien réussit avec Aenima et Lateralus, à nous faire plonger dans une ambiance, le groupe n'arrive plus à nous faire voyager, à me faire planer dans les airs.
Dommage.
Habitué depuis quelques années à une progression ininterrompue de Opiate à Lateralus, pour la première fois, Tool n'est plus autant créatif. On s'était habitué à de véritables révolutions musicales, et surtout sonores : ici on pourrait facilement imaginer des faces-b du grandiose Lateralus. Tool nous montre tout au long de son parcours ce qui caractérise un grand groupe. En effet, le renouvellement était, je dis bien était, une de leurs premières qualités. Un sentiment nous envahit durant l'écoute de ce dernier album, un sentiment plus que mitigé. Alors que NIN prend d'énormes risques, jusqu'à se facher avec certains fans, Tool nous donne du petit lait, aux pauvres petits chats que nous sommes, attendant patiemment notre livraison depuis 5 ans.
Malgré quelques envolées telles que "Vicarious", ou "10000 Days", on s'emmerde ferme. Certes, la musique reste lourde et belle à la fois. Tool reussit toujours le paris fou à nous détendre avec du métal (mais est-ce bien du métal?). Mais là où ils avaient si bien réussit avec Aenima et Lateralus, à nous faire plonger dans une ambiance, le groupe n'arrive plus à nous faire voyager, à me faire planer dans les airs.
Dommage.
Moyen 10/20
Posté le 04 mai 2006 à 16 h 38 |
Sublime, fracassant, une attente interminable pour un retour divin... Dès la première seconde, projection immédiate dans l'univers transcendant du groupe. L'anxiété laisse place à la jubilation, plus un doute : 'le Tool que j'aime est de retour'. Une autre certitude fait place au même instant : cet album est une bombe. Plus travaillé que jamais, d'une beauté angélique, la formation d'Adam Jones est allée encore plus loin. 10,000 Days signe incontestablement le passage à une dimension supérieure. Moins excessif, plus mélodique, plus carré, plus calme, plus profond. Marque de maturité du groupe, ce nouvel opus est à mon goût le plus beau et le plus passionnant.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 11 mai 2006 à 13 h 47 |
Entièrement d'accord avec Reznor, la qualité des précédents disques nous faisait espérer autre chose que ce disque.
La musique n'est pas mauvaise, les paroles non plus, cet album est d'une très bonne facture mais est-il digne de Tool et de ses 2 oeuvres précédentes ? Avons-nous été trop bien habitués ?
Pour la première fois, je trouve que la sauce ne prend pas. Certains morceaux sentent le réchauffé et le recyclage et l'ensemble n'est pas homogène. Panne d'inspiration ou manque de cohésion lors de l'enregistrement ? (Maynard aurait rejoint le groupe alors que certains morceaux étaient déjà composés...)
Toujours est il que le groupe cède à des facilités qui font plus ressembler ce disque à un best of qu'à un nouveau chapitre de leur discographie (Quitte à se planter, j'aurais préféré que Tool nous livre un disque plus risqué...).
Tool n'avance plus, vit sur ces acquis et nous livre un album en demi-teinte. C'est toujours très délicat de critiquer un groupe qu'on adule et j'espère que le temps me fera revoir mon jugement à la hausse.
La musique n'est pas mauvaise, les paroles non plus, cet album est d'une très bonne facture mais est-il digne de Tool et de ses 2 oeuvres précédentes ? Avons-nous été trop bien habitués ?
Pour la première fois, je trouve que la sauce ne prend pas. Certains morceaux sentent le réchauffé et le recyclage et l'ensemble n'est pas homogène. Panne d'inspiration ou manque de cohésion lors de l'enregistrement ? (Maynard aurait rejoint le groupe alors que certains morceaux étaient déjà composés...)
Toujours est il que le groupe cède à des facilités qui font plus ressembler ce disque à un best of qu'à un nouveau chapitre de leur discographie (Quitte à se planter, j'aurais préféré que Tool nous livre un disque plus risqué...).
Tool n'avance plus, vit sur ces acquis et nous livre un album en demi-teinte. C'est toujours très délicat de critiquer un groupe qu'on adule et j'espère que le temps me fera revoir mon jugement à la hausse.
Passable 11/20
Posté le 12 juillet 2006 à 15 h 42 |
Précise comme une démonstration mathématique et imprévisible comme un orage, la musique de TOOL à chaque nouvel opus déroute le novice tout autant que ses adeptes. Aux premières écoutes "10,000 days" parait manquer de continuité et réitérer ce que le groupe développait sur ces LP précédents. Mais cet univers complexe ne peut se réduire à ce simple constat. Plus les écoutes se multiplient, plus le disque prend sa véritable ampleur. Son caractère mystérieux, monolithique et cérébral s'installe. L'auditeur prend vraiment conscience de la qualité artistique monumentale de chaque morceau. Rien n'est laissé au hasard. Toute note, mesure ou variation est présente parce qu'elle participe au sens globale de l'œuvre. Si les ambiances plus calmes de certains morceaux étonnent certains, elles ne surprennent pas les habitués des manifestations scéniques du groupe. Qui se souvient de "Push it" en live sur "Salival" sait que c'est un aspect que TOOL souhaite développer depuis longtemps. Le groupe semble avoir un objectif précis dont rien ne paraît pouvoir l'en détourner. Ni les contraintes commerciales, ni les avis divergeants de ses fans. Espérons simplement ne pas devoir attendre cinq nouvelles années pour en découvrir la suite...
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 20 juillet 2006 à 03 h 43 |
Tool...
Comment parler de Tool, surtout à travers une chronique d'album ? Et particulièrement au sujet de 10.000 Days, qui apparaît de plus en plus comme l'oeuvre la plus controversée du groupe ?
La réponse est simple : en étant le plus objectif possible et en évitant les écueils que forment un trop plein de fanatisme envers le groupe.
Alors, le premier constat qui ressort est que cet album est énorme. Enorme au point d'avancer que l'on tient là le disque de l'année.
De part l'attente qu'il a suscité, 10.000 Days ne pouvait pas être un coup dans l'eau.
Pari réussi ?
Depuis disons... Lateralus, jamais je n'avais eut envie de m'investir à tel point dans un album. Voilà chose faite. Avec Tool on est assuré que tout est calculé, pour ne pas dire millimétré, pour que l'auditeur soit aux anges.
On a envie de s'investir dans la musique. A ce niveau, aucun soucis. 10.000 Days mérite 20/20. Quoiqu'il arrive l'album est au dessus de tout ce que l'on peut entendre.
Mais...
Mais ce serait oublier l'oeuvre passée du groupe. Ce serait reléguer Aenima, Lateralus, voire Undertow à des sous produits du groupe.
Car le constat est là.
10.000 Days est fantastique, mais il marque un arrêt dans la progression du groupe. Il enrichit les compositions de Tool, sans les faire grandir. Il marque le manque d'inspiration d'un guitariste cultissime qui révise ses gammes (mais quelles gammes !). Il marque l'abandon de la finesse au profit de l'efficacité, la perte de cohérence au profit d'un nouveau type d'accessibilité.
Tool n'a jamais été aussi varié dans son jeu, mais Tool n'a jamais été aussi accessible.
Alors est-ce une bonne chose ?
La réponse est aussi simple que la logique qui m'a amenée à rédiger cette chronique : OUI. Car Tool est un tout. Et Tool nous mène là où il veut.
Tool est un tout, une oeuvre, un monument, un chef-d'oeuvre. Tool est un Roi au pays de la Musique.
Et ce 10.000 Days, même s'il n'est pas le plus beau joyau de sa couronne, reste une démonstration incomparable.
Ne pas résister à son contenu révèle de l'hérésie pure et dure, ou de la mauvaise foie la plus hautaine.
Que l'amateur du passé attende son heure s'il estime ne pas avoir été servi sur un plateau en 2006. Mais qu'il ne crache pas sur cet album. Jamais. Car on ne peut trahir un tel aboutissement musical.
Car tout laisse à penser que la route s'allonge et que le voyage est loin d'être terminé.
En tout cas moi j'ai choisi mon camp. Bravo messieurs.
Comment parler de Tool, surtout à travers une chronique d'album ? Et particulièrement au sujet de 10.000 Days, qui apparaît de plus en plus comme l'oeuvre la plus controversée du groupe ?
La réponse est simple : en étant le plus objectif possible et en évitant les écueils que forment un trop plein de fanatisme envers le groupe.
Alors, le premier constat qui ressort est que cet album est énorme. Enorme au point d'avancer que l'on tient là le disque de l'année.
De part l'attente qu'il a suscité, 10.000 Days ne pouvait pas être un coup dans l'eau.
Pari réussi ?
Depuis disons... Lateralus, jamais je n'avais eut envie de m'investir à tel point dans un album. Voilà chose faite. Avec Tool on est assuré que tout est calculé, pour ne pas dire millimétré, pour que l'auditeur soit aux anges.
On a envie de s'investir dans la musique. A ce niveau, aucun soucis. 10.000 Days mérite 20/20. Quoiqu'il arrive l'album est au dessus de tout ce que l'on peut entendre.
Mais...
Mais ce serait oublier l'oeuvre passée du groupe. Ce serait reléguer Aenima, Lateralus, voire Undertow à des sous produits du groupe.
Car le constat est là.
10.000 Days est fantastique, mais il marque un arrêt dans la progression du groupe. Il enrichit les compositions de Tool, sans les faire grandir. Il marque le manque d'inspiration d'un guitariste cultissime qui révise ses gammes (mais quelles gammes !). Il marque l'abandon de la finesse au profit de l'efficacité, la perte de cohérence au profit d'un nouveau type d'accessibilité.
Tool n'a jamais été aussi varié dans son jeu, mais Tool n'a jamais été aussi accessible.
Alors est-ce une bonne chose ?
La réponse est aussi simple que la logique qui m'a amenée à rédiger cette chronique : OUI. Car Tool est un tout. Et Tool nous mène là où il veut.
Tool est un tout, une oeuvre, un monument, un chef-d'oeuvre. Tool est un Roi au pays de la Musique.
Et ce 10.000 Days, même s'il n'est pas le plus beau joyau de sa couronne, reste une démonstration incomparable.
Ne pas résister à son contenu révèle de l'hérésie pure et dure, ou de la mauvaise foie la plus hautaine.
Que l'amateur du passé attende son heure s'il estime ne pas avoir été servi sur un plateau en 2006. Mais qu'il ne crache pas sur cet album. Jamais. Car on ne peut trahir un tel aboutissement musical.
Car tout laisse à penser que la route s'allonge et que le voyage est loin d'être terminé.
En tout cas moi j'ai choisi mon camp. Bravo messieurs.
Excellent ! 18/20
Posté le 24 mars 2007 à 19 h 18 |
Tool nous offre, derrière une pochette sombre et mystérieuse, un album exceptionnel: 10,000 Days ! Il démarre par un gros riff avec "Vicarious" puis la voix de Maynard débarque et nous emporte (je vous rappelle que nous avons là la plus belle voix de tous les temps !). On enchaîne ensuite sur "Jambi" avec un riff toujours aussi puissant et une batterie plus que tribale, morceau aussi excellent que "Vicarious". Puis nous avons droit à un hommage en deux parties: "Wings For Marie" et "10,000 Days", tout simplement sublime, Maynard nous montre avec sa belle voix à quel point il aimait sa mère, on aurait presque les larmes aux yeux... Après une "The Pot" superbe, le reste de l'album s'enchaîne calmement sur des chansons comme la longue et très forte "Rosetta Stoned" pour nous laisser sur des chef-d'oeuvres comme "Intension" ou "Right In Two". Cet album est de loin le plus fluide de Tool avec un style très différent de LaTeRaLus (et des autres), c'est l'album à écouter avant de s'endormir.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 14 août 2007 à 20 h 12 |
Et oui c'est vrai qu'on l'attendait depuis longtemps et honnêtement je n'étais pas au courant de sa sortie avant de le trouver dans les bacs.
Le début ne trompe pas, c'est Tool tout craché, toujours cette audace, se sens du mystère, de l'irrationnel, du paranormal même. L'ambiance est particulièrement réussie, la complexité, la subtilité, l'adresse et la précision sont au rendez-vous. Tool nous emmène une nouvelle fois dans cet univers qui lui est propre, le tout n'est qu'une succession de suspens et de surprises, une alternance d'apaisement éternels ou éphémères et de sursauts imprévus ou anticipés. Cet ouvrage est en quelques sortes un nouvel épisode, un peu comme si le groupe allait au final dévoiler son secret ou bien l'enterrer à jamais avec lui. Dans le contenu, aucun titre ne semble sortir plus que les autres et ce malgré une vue d'ensemble présentant un certains relief. On peut noter toutefois certains titres plus explicites mais qui auraient pu être laissés à d'autres en tant que single, comme "The Pot". Un autre titre m'a personnellement surpris il s'agit de "Right In Two", il marque une crête si l'on parle de relief au sein de l'album.
En conclusion l'oeuvre est assez homogène et cela contribue énormément à ce décor sinistre, à cette atmosphère glauque et patibulaire. L'album est une très bonne nouvelle et une fierté car je pense que transmettre une telle ambiance dans une œuvre est une rude tache et que peu l'on accomplit.
Le début ne trompe pas, c'est Tool tout craché, toujours cette audace, se sens du mystère, de l'irrationnel, du paranormal même. L'ambiance est particulièrement réussie, la complexité, la subtilité, l'adresse et la précision sont au rendez-vous. Tool nous emmène une nouvelle fois dans cet univers qui lui est propre, le tout n'est qu'une succession de suspens et de surprises, une alternance d'apaisement éternels ou éphémères et de sursauts imprévus ou anticipés. Cet ouvrage est en quelques sortes un nouvel épisode, un peu comme si le groupe allait au final dévoiler son secret ou bien l'enterrer à jamais avec lui. Dans le contenu, aucun titre ne semble sortir plus que les autres et ce malgré une vue d'ensemble présentant un certains relief. On peut noter toutefois certains titres plus explicites mais qui auraient pu être laissés à d'autres en tant que single, comme "The Pot". Un autre titre m'a personnellement surpris il s'agit de "Right In Two", il marque une crête si l'on parle de relief au sein de l'album.
En conclusion l'oeuvre est assez homogène et cela contribue énormément à ce décor sinistre, à cette atmosphère glauque et patibulaire. L'album est une très bonne nouvelle et une fierté car je pense que transmettre une telle ambiance dans une œuvre est une rude tache et que peu l'on accomplit.
Très bon 16/20
Posté le 03 juillet 2008 à 00 h 29 |
Un nouveau Tool est forcément un vrai parcours du combattant. Il vous faudra savoir être patient, très patient. Les premières écoutes peuvent être décevantes et éprouvantes. Mais Tool ne fait pas de cadeaux gratuits. Il faut le mériter, il faut perséverer et avoir l'oreille fine. Car il y a énormément de niveaux d'écoute à déchiffrer, pour pouvoir vraiment discerner le grand n'importe quoi du génie. Il serait une erreur de simplement mettre la galette dans le lecteur, appuyer sur Play, et croire que l'on va apprécier parce que l'on a apprécié les albums précédents (surtout l'immense, le génialissime Lateralus). D'ailleurs, si on pouvait rester bouche bée dès la première écoute, ca serait mauvais signe, non? Ca voudrait dire qu'ils ont recopié un album précédent, et qu'ils commencent à se répéter. Personnellement, la première écoute m'a laissé un mauvais goût, comme s'il manquait quelque chose. Quelques écoutes plus tard, j'ai su ce qu'il manquait. Et ce qu'il manquait n'était absolument pas imputable a Tool. La musique joue sur les sentiments, c'est indéniable. Mais Tool joue sur des sentiments très profondément incrustés chez chacun de nous, un sentiment tres difficile a libérer, et encore plus à décrire.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 22 janvier 2010 à 17 h 33 |
Après 5 ans d'absence, le groupe le plus philosophique du métal revenait à la charge. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que ces quatre larrons ne se paient pas la gueule du monde, quand ils sortent un nouveau disque. Après Aenima et sa version upgradée, Lateralus, voici le Tool 4.0, encore plus fou, encore plus psychédélique, encore plus tordu... Tout ce que les adeptes de la secte Toolienne pouvaient espérer demander, ils l'ont obtenu sous la forme de 10.000 Days (c'est tout de même un peu moins de jours que l'attente de la sortie d'un nouvel album). Tout d'abord, le packaging rappelle les grandes heures de pif gadget, avec ces lunettes 3D incluses qui permettent de visualiser de superbes images ésotériques. Une tentative de lutter contre le téléchargement illégal ? Ou de justifier le prix assez couteux des albums de Tool ? En tout cas, voilà qui éclatera l'auditeur pendant au moin ... un quart d'heure !
Contrairement à la musique, qui elle, demandera probablement un certain temps avant d'être assimilée. Complexe en diable, 10.000 Days est une fois de plus cryptique, mais pas abscons. L'élite musicale que constituent Jones, Carrey, Chancelor et Keenan en fout une fois de plus plein la vue, et jamais en vain. Puisqu'on parle de prog metal, il faut tout de même savoir que les chansons durent ici souvent assez longtemps (la moyenne, hors interlude, doit tourner dans les 7 minutes), que certains morceaux comprennent plusieurs parties et surtout, qu'on peut entrevoir un concept derrière tout ça. Bon, outre la vocation initiale prétendue par les membres du quartet, à savoir, pénétrer votre âme pour un questionnement métaphysique douteux, Maynard, qui a pourtant écrit les paroles et les lignes de chant une fois la musique composée par les autres, aborde ici des thèmes qui lui sont très personnels. En fait, on pourrait dire que la thématique est un mélange de pure misanthropie et de confession, quand les textes ne sont pas trop cryptiques. Musicalement par contre, rien à redire, Carrey est toujours un des meilleurs batteurs actuels, Chancelor délivre toujours ses lignes de basses interstellaires et Jones est rythmiquement plus qu'en place.
"Vicarious", dans un premier temps, n'opère pas une franche rupture avec Lateralus. Carrey est impressionnant, surtout sur ce break tout en contretemps. Passage après lequel, Mayanrd se permet même quelques vocalises bien ironiques, si si. "Vicarious", est pour lui l'occasion d'apostropher les ricains moyens, qu'il décrit comme passifs, zombifiés devant leur télé. Ce morceau n'est surement pas le plus choquant pour un averti de l'univers de Tool, mais il permet de montrer que ces mecs-là mettent toujours à l'amende 90% de leurs concurrents. Jones a toujours ce feeling qu'il a hérité de Led Zeppelin, en le transcendant, la basse de Chancelor est très audible, ce qu'on ne peut que remarquer, venant d'un groupe dit 'métal'. On retrouve toujours cette ambiance futuriste, unique. Jambi enfonce le clou avec un riff purement rythmique sur lequel Mayard fait mumuse pendant 4 minutes. Puis vient, LE solo d'Adam Jones. Gorgée d'effets, sa guitare évoqueraient un Godzilla robotique, quelque chose de ce goût là. A ce niveau, ce ne sont même plus des notes, c'est de l'image par le son (ce qu'on pourrait rapprocher par la synesthésie d'Adam Jones, soit sa faculté à voir les sons en couleur). Le duo "Wings For Marie"/"10 000 Days" sert ensuite d'exutoire à Maynard qui y évoque le calvaire subi par sa mère pendant 10 000 jours. Après une intro tout en ambiance tamisée, cette lettre à l'au delà prend une dimension ésotérique, servie par un jeu de cymbales progressifs. Le morceau éponyme est probablement l'apothéose de l'album. Après une longue montée, qu'on imagine comme une longue errance sous la pluie, qui débouche sur ... un faux départ (frisson garanti), et tout un long passage instrumental alambiqué, la tension éclate.
Débutant par des vocalises à capella dignes d'un chanteur r'n'b, "The Pot" est probablement le morceau le plus directement efficace. Après une intro qui voit tout à tout arriver basse inter galactique, batterie tribale et guitare au groove inaltérable, les choses sérieuses commencent. "The Pot" est en quelques sorte le tube pop de 10 000 Days et sans doute le dernier morceau présent ici qui renvoie directement aux efforts passés du groupe, le riff principal aurait quasiment pû être joué sur Aenima, soit 10 ans plus tôt. Qu'importe l'efficacité est toujours là, et Tool est sans véritable concurrent (Porcupine Tree reste quand même un bon cran en dessous). Après un tour part l'amazonie ("Lipian Conjuring") et une intro digne de Mogwai ("Lost Keys"), soit les interludes habituels des albums de Tool, les choses sérieuses reprennent. "Roseta Stoned", le morceau le plus violent de l'album, commence par un pur free style de Keenan, qu'on jurait illico échappé de l'hosto. Mais après la violence, vient l'apaisement. "Roseta Stoned" s'étend peut être même un peu trop, mais heureusement sur la fin du disque, le groupe retombe sur ses pattes. Intension est un pic d'émotion, qui après une intro susurrée à l'oreille propose une mélodie d'une rare pureté, soutenue -fait inédit chez eux- par une rythmique électronique aboutie. Sur "Right In Two", l'égocentrique chanteur coupe le monde en deux, avec d'un côté les anges, dont il estime faire partie (on mettra ça sur le compte de sa résidence à Los Angeles) et les singes. Charmant personnage. Quoiqu'il en soit, le morceau est l'occasion pour Danny Carey de s'en donner à cœur joie, niveau percussions tribales. Autre tradition chez Tool, finir par une blague plus ou moins pénible: il s'agit cette fois d'une déclamation en latin qu'on s'avisera de passer après l'avoir écouté une fois.
10 000 Days est à ce jour l'album le plus complexe de Tool, sans doute aussi le plus varié. Se pose désormais la question de savoir si ces mecs-là pourront aller plus loin encore. Assurant leurs arrière avec une part de morceaux typiques de leur prog métal, le groupe n'hésite pas cependant à repousser encore plus loin les limites de leur son et à proposer de la nouveauté, via des morceaux plus atmosphériques notamment. 10 000 Days ne convaincra sans doute pas les réticents au style si particulier des ricains, mais constitue assurément un épanouissement de leur art.
Contrairement à la musique, qui elle, demandera probablement un certain temps avant d'être assimilée. Complexe en diable, 10.000 Days est une fois de plus cryptique, mais pas abscons. L'élite musicale que constituent Jones, Carrey, Chancelor et Keenan en fout une fois de plus plein la vue, et jamais en vain. Puisqu'on parle de prog metal, il faut tout de même savoir que les chansons durent ici souvent assez longtemps (la moyenne, hors interlude, doit tourner dans les 7 minutes), que certains morceaux comprennent plusieurs parties et surtout, qu'on peut entrevoir un concept derrière tout ça. Bon, outre la vocation initiale prétendue par les membres du quartet, à savoir, pénétrer votre âme pour un questionnement métaphysique douteux, Maynard, qui a pourtant écrit les paroles et les lignes de chant une fois la musique composée par les autres, aborde ici des thèmes qui lui sont très personnels. En fait, on pourrait dire que la thématique est un mélange de pure misanthropie et de confession, quand les textes ne sont pas trop cryptiques. Musicalement par contre, rien à redire, Carrey est toujours un des meilleurs batteurs actuels, Chancelor délivre toujours ses lignes de basses interstellaires et Jones est rythmiquement plus qu'en place.
"Vicarious", dans un premier temps, n'opère pas une franche rupture avec Lateralus. Carrey est impressionnant, surtout sur ce break tout en contretemps. Passage après lequel, Mayanrd se permet même quelques vocalises bien ironiques, si si. "Vicarious", est pour lui l'occasion d'apostropher les ricains moyens, qu'il décrit comme passifs, zombifiés devant leur télé. Ce morceau n'est surement pas le plus choquant pour un averti de l'univers de Tool, mais il permet de montrer que ces mecs-là mettent toujours à l'amende 90% de leurs concurrents. Jones a toujours ce feeling qu'il a hérité de Led Zeppelin, en le transcendant, la basse de Chancelor est très audible, ce qu'on ne peut que remarquer, venant d'un groupe dit 'métal'. On retrouve toujours cette ambiance futuriste, unique. Jambi enfonce le clou avec un riff purement rythmique sur lequel Mayard fait mumuse pendant 4 minutes. Puis vient, LE solo d'Adam Jones. Gorgée d'effets, sa guitare évoqueraient un Godzilla robotique, quelque chose de ce goût là. A ce niveau, ce ne sont même plus des notes, c'est de l'image par le son (ce qu'on pourrait rapprocher par la synesthésie d'Adam Jones, soit sa faculté à voir les sons en couleur). Le duo "Wings For Marie"/"10 000 Days" sert ensuite d'exutoire à Maynard qui y évoque le calvaire subi par sa mère pendant 10 000 jours. Après une intro tout en ambiance tamisée, cette lettre à l'au delà prend une dimension ésotérique, servie par un jeu de cymbales progressifs. Le morceau éponyme est probablement l'apothéose de l'album. Après une longue montée, qu'on imagine comme une longue errance sous la pluie, qui débouche sur ... un faux départ (frisson garanti), et tout un long passage instrumental alambiqué, la tension éclate.
Débutant par des vocalises à capella dignes d'un chanteur r'n'b, "The Pot" est probablement le morceau le plus directement efficace. Après une intro qui voit tout à tout arriver basse inter galactique, batterie tribale et guitare au groove inaltérable, les choses sérieuses commencent. "The Pot" est en quelques sorte le tube pop de 10 000 Days et sans doute le dernier morceau présent ici qui renvoie directement aux efforts passés du groupe, le riff principal aurait quasiment pû être joué sur Aenima, soit 10 ans plus tôt. Qu'importe l'efficacité est toujours là, et Tool est sans véritable concurrent (Porcupine Tree reste quand même un bon cran en dessous). Après un tour part l'amazonie ("Lipian Conjuring") et une intro digne de Mogwai ("Lost Keys"), soit les interludes habituels des albums de Tool, les choses sérieuses reprennent. "Roseta Stoned", le morceau le plus violent de l'album, commence par un pur free style de Keenan, qu'on jurait illico échappé de l'hosto. Mais après la violence, vient l'apaisement. "Roseta Stoned" s'étend peut être même un peu trop, mais heureusement sur la fin du disque, le groupe retombe sur ses pattes. Intension est un pic d'émotion, qui après une intro susurrée à l'oreille propose une mélodie d'une rare pureté, soutenue -fait inédit chez eux- par une rythmique électronique aboutie. Sur "Right In Two", l'égocentrique chanteur coupe le monde en deux, avec d'un côté les anges, dont il estime faire partie (on mettra ça sur le compte de sa résidence à Los Angeles) et les singes. Charmant personnage. Quoiqu'il en soit, le morceau est l'occasion pour Danny Carey de s'en donner à cœur joie, niveau percussions tribales. Autre tradition chez Tool, finir par une blague plus ou moins pénible: il s'agit cette fois d'une déclamation en latin qu'on s'avisera de passer après l'avoir écouté une fois.
10 000 Days est à ce jour l'album le plus complexe de Tool, sans doute aussi le plus varié. Se pose désormais la question de savoir si ces mecs-là pourront aller plus loin encore. Assurant leurs arrière avec une part de morceaux typiques de leur prog métal, le groupe n'hésite pas cependant à repousser encore plus loin les limites de leur son et à proposer de la nouveauté, via des morceaux plus atmosphériques notamment. 10 000 Days ne convaincra sans doute pas les réticents au style si particulier des ricains, mais constitue assurément un épanouissement de leur art.
Excellent ! 18/20
Posté le 13 janvier 2012 à 12 h 16 |
10,000 Days est à mes yeux le meilleur album de Tool depuis 1992.
Un album qui une fois de plus mélange morceaux longs et phases d'ambiances, créant ainsi une atmosphère déjà présente dans Aenima ainsi qu'Undertow avec "disgustipated".
On est entrainé dès le début avec "Vicarious"et "Jambi" qui pour moi forment la base du début d'album. S'ensuivent deux morceaux plus calme et mystérieux, les deux parties de "Wings For Marie" qui nous font planer avec leur structure symétrique. Je suis un peu plus déçu par "The Pot" bien que le riff de guitare ainsi que les lignes et de basse sont à tomber par terre.
"Lipan Conjuring" et "Lost Keys" font partie des trois morceaux d'ambiance et de transition de l'album. Le morceau ayant la meilleure construction musicale est "Rosetta Stones", un morceau qui nous tient éveillé pendant 11 minutes (on ne s'y ennuie pas). La fin de "Rosetta Stones" est magnifique par ailleurs. "Intension"est le morceau planant de l'album et "Right In Two", le plus beau nous fait frissonner dès la première note. Il est vrai que "Right In Two" séduit avec sa structure et sa mélodie en mineur.
L'album finit en beauté avec "Virginti Tres"un morceau très étrange mais planant.
10,000 Days est pour moi mythique, ainsi que Tool qui est un groupe qu'il faut absolument écouter.
Un album qui une fois de plus mélange morceaux longs et phases d'ambiances, créant ainsi une atmosphère déjà présente dans Aenima ainsi qu'Undertow avec "disgustipated".
On est entrainé dès le début avec "Vicarious"et "Jambi" qui pour moi forment la base du début d'album. S'ensuivent deux morceaux plus calme et mystérieux, les deux parties de "Wings For Marie" qui nous font planer avec leur structure symétrique. Je suis un peu plus déçu par "The Pot" bien que le riff de guitare ainsi que les lignes et de basse sont à tomber par terre.
"Lipan Conjuring" et "Lost Keys" font partie des trois morceaux d'ambiance et de transition de l'album. Le morceau ayant la meilleure construction musicale est "Rosetta Stones", un morceau qui nous tient éveillé pendant 11 minutes (on ne s'y ennuie pas). La fin de "Rosetta Stones" est magnifique par ailleurs. "Intension"est le morceau planant de l'album et "Right In Two", le plus beau nous fait frissonner dès la première note. Il est vrai que "Right In Two" séduit avec sa structure et sa mélodie en mineur.
L'album finit en beauté avec "Virginti Tres"un morceau très étrange mais planant.
10,000 Days est pour moi mythique, ainsi que Tool qui est un groupe qu'il faut absolument écouter.
Exceptionnel ! ! 19/20
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